Présentation du dispositif des classes billingues français-créole en Guyane : L'enjeu de la traduction et de l'enseignement Auteur(s) : Chalco-Lefay, Rolande Jadfard, Rosange Avril, Jeanne Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CTG : Collectivité Territoriale de Guyane Extrait de : Journée internationale de la langue et de la culture créoles. "Lasimèn kréyòl / Semaine créole". Description : Ouverture de la conférence par Madame Chalco-Lefay vice-présidente à la Collectivité Territoriale de Guyane. Cette manifestation se déroule autour de la Bande dessinée "Atipa" : roman guyanais édité par l'atelier Aymara. Interventions des contributeurs en créole guyanais. Loi n°51-46 du 11 janvier 1951 relative à l'enseignement des langues et dialectes locaux "Loi Dexonne" appliqué dans les écoles de Guyane officiellement en 1986. 26 classes doubles langues dans 9 écoles existent en Guyane, l'objectif est de former des élites pour le pays. Échanges Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V20143 V20143 | Partager |
Enseignement interculturel dans la Caraïbe : Haïti, République Dominicaine, Martinique, Guyane Auteur(s) : Delgado Guante, Denise Auteurs secondaires : Ureña Rib, Pedro Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de recherches interdisciplinaires en lettres, langues, arts et sciences humaines CRILLASH : Centre de recherches interdisciplinaires en lettres, langues, arts et sciences humaines Résumé : Enseignement scolaire des langues au travers des questions de culture d'enseignement et culture d'apprentissage. Denise Delgado présente la diversité des modèles d'intégration scolaire des élèves allophones en Guyane et en République dominicaine. Elle analyse notamment la formation des enseignants, la production de ressources adaptées et la prise en compte de la diversité. République dominicaine Guyane Française Haïti 21 Droits : Document protégé par le droit d'auteur fichiers:HASHe27ef5654fc57d9fbee834 | Partager |
Pourquoi et comment introduire la problématique de la variation de la langue dans le discours scolaire ? Auteur(s) : Guerin, Emmanuelle Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ESPE de Martinique : Ecoles Supérieures du Professorat et de l CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines CRREF : Centre de Recherche et de Ressources en Education et Formation Extrait de : "Socio-didactique et didactique du français en Martinique et en Guadeloupe" : journée d'étude, le 2 juin 2018. Université des Antilles Description : Cette intervention est l'occasion de réfléchir à la place de la variation langagière dans la pratique scolaire. Si le rôle nécessaire de l'école est de transmettre à tous les membres de la communauté une même forme de la langue désignée, les autres formes, notamment celles maîtrisées par les élèves ne devraient pas pour autant être exclues ou invalidées en discours. D'une part, on rendrait ainsi compte de la langue pour ce qu'elle est effectivement, c'est-à-dire vivante. D'autre part, l'enseignement de la langue dite maternelle contribuerait de façon plus efficace au développement de la compétence de communication des élèves. En arrière plan, se joue un positionnement idéologique et politique quant à la reconnaissance du dynamisme de la langue (par extension la culture) française. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V18188 V18188 | Partager |
Le lexique verbal pour construire les connaissance disciplinaires : coup de projecteur sur les langues de scolarisation comme outil Auteur(s) : Noyau, Colette Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ESPE de la Guadeloupe : Ecole Supérieure du Professorat et de l'Education CRREF : Centre de Recherche et de Ressources en Education et Formation Extrait de : Journée des didactiques contextuelles, du 16 au 19 décembre 2013. Université des Antilles et de la Guyane Description : Dans le cadre de la journée des didactiques contextuelles organisée par le Centre de Recherche et de Ressources en Éducation et Formation (CRREF) de l'ESPE de Guadeloupe, Colette NOYAU, Professeur à l'Université de Paris Ouest, spécialiste des sciences du langage, ouvre une réflexion sur le lexique verbal pour construire les connaissances disciplinaires. Spécialiste de l'Afrique, elle propose un « coup de projecteur » sur les langues de scolarisation en milieu bilingue, comme outils cognitifs. Sa réflexion porte sur l'approche bi-plurilingue dans le cadre de l'enseignement primaire, à partir d'une expérimentation en cours dans huit pays africains. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15374 V15374 | Partager |
Transmettre la langue à tout prix : traduire, adapter... qu'importe ! Auteur(s) : Désiré, Aude Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CTG : Collectivité Territoriale de Guyane Extrait de : Journée internationale de la langue et de la culture créoles. "Lasimèn kréyòl / Semaine créole". Description : Thème de la communication : transmission du créole guyanais Échanges Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V20144 V20144 | Partager |
Migrants : lédition en compagnon de route pour une insertion réussie Auteur(s) : Liria, Philippe Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "La scolarisation des publics allophones en Martinique : enjeux et démarches pour une école inclusive" : séminaire, le 25 mai 2016. Université des Antilles Description : Philippe Liria (auteur de manuels FLE, formateur de formateurs et délégué pédagogique de CLE International en Amérique latine) ouvre la réflexion sur l'intérêt des outils du FLE au service des primo-arrivants allophones, dans les écoles primaires et dans l'enseignement secondaire plus largement. Il souligne l'intérêt du rôle d'un éditeur comme CLE International qui doit être entendu comme "un compagnon de route pour une insertion réussie", un éditeur scolaire qui contribue à l'apprentissage du français langue étrangère. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16126 V16126 | Partager |
Favoriser l'apprentissage avec les TIC. Développement de ressources numériques et usage des TICE pour les élèves handicapés Auteur(s) : Silpa, Fabrice Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Repérage et prise en charge des difficultés d'apprentissage des langues" : journée d'étude, le 8 mars 2012. CRILLASH Description : Comment favoriser l'apprentissage avec les technologies de l'information et de la communication (TIC)? Et comment développer les ressources numériques et l'usage des technologies de l'information et de la communication pour l'enseignement (TICE) pour les élèves handicapés ? Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V12206 V12206 | Partager |
L'enseignement et l'apprentissage des langues étrangères à l'ère du numérique/digital. Plus-value cognitive ou redondance en terme d'innovation didactique ? Auteur(s) : Koulayan, Nicole Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : EUTIC : le réseau international et interdisciplinaire pour les Enjeux et Usages des Technologies de l'Information et de la Communication Extrait de : "Les écosystèmes numériques et la démocratisation informationnelle" : colloque, les 3 et 4 novembre 2015. Université des Antilles Description : Dans le cadre du colloques « Les écosystèmes numériques et la démocratisation informationnelle », Nicole KOULAYAN, Professeur, Université des Antilles, ouvre une réflexion sur les défis didactiques en matière d'enseignement et d'apprentissage des langues étrangères à l'ère du numérique et du digital Les évolutions majeures de nos modes de fonctionnement sociétaux en lien avec la technologie et la communication nécessitent de reconfigurer les pratiques pédagogiques. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15381 V15381 | Partager |
Éduquer en pays dominé : débat 1 Auteur(s) : Voisin, Patrick Lebdaï, Benaouda Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : DPLSH : Département Pluridisciplinaire de Lettres, Langues et Sciences humaines Université des Antilles et de la Guyane Classes Préparatoires Littéraires de Basse-Terre Lycée Gerville-Réache Extrait de : "Éduquer en pays dominé (Afrique, Amérique, Caraïbe, Europe)" : journées, les 20 et 21 février 2014. Université des Antilles et de la Guyane Description : Premier débat de la table ronde : "Éduquer en Afrique antique et en Afrique contemporaine". Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V14223 V14223 | Partager Voir aussi Littérature africaine Langue Romanisation Afrique Africanité Colonisation Enseignement des langues Education Latinisation Télécharger |
Témoignages : La scolarisation des publics allophones en Martinique : enjeux et démarches pour une école inclusive Auteur(s) : Chyl, Sabine Auteurs secondaires : Le Devehat, Jean-Jacques Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "La scolarisation des publics allophones en Martinique : enjeux et démarches pour une école inclusive" : séminaire, le 25 mai 2016. Université des Antilles Description : Sabine Chyl et Jean-Jacques Le Devehat (professeurs des écoles) apportent leur témoignage sur les dispositifs didactiques mis en place pour enfants allophones dans les écoles primaires en Martinique. Cinq enseignants travaillent dans le cadre de ces dispositifs ans l'Académie de la Martinique. Ils dressent le portrait de ces élèves allophones (dont les langues principales sont le créole, l'anglais, l'espagnol) et présentent le bilan de leurs expériences. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16130 V16130 | Partager |
La transmission du patrimoine culturel à l'école Auteur(s) : Liverpool, Elford Chantrel, Gwendoline Donisete Benzi Gruppioni, Luis Fauré, Chantal Franceschini, Marcia Gauthier, Jean-Marc Labonté, Arold Maurel, Didier Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Musée des Cultures Guyanaises (Cayenne) Extrait de : Rencontres transfrontalières Oyapock, les 1er et 2 décembre 2012. Université des Antilles et de la Guyane Description : Le réseau des établissements scolaires et de formation maille le territoire amazonien et fait partie intégrante de la vie quotidienne de ses habitants. Alors qu'en France, l'enseignement artistique et culturel prend de plus en plus d'ampleur dans les programmes, quelle place occupe actuellement les langues vernaculaires, les cultures ou le patrimoine local à l'école ? Est-ce seulement légitime de voir enseigner ce type de savoirs dans le cadre scolaire ? Dans cet atelier, nous analyserons le rapport qui existe entre culture, enseignement et système scolaire à travers des exemples de réalisations françaises et brésiliennes. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V13111 V13111 | Partager Voir aussi Ecole Langue Culture Savoir Enseignement des langues Patrimoine local Légitimation Guyane Française Brésil Suriname ; Télécharger |
Damas ou le chevelaier mal-aimé Auteur(s) : Blérald, Monique Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles et de la Guyane Conseil Régional de la Guyane Extrait de : "Léon-Gontran Damas : poète, écrivain patrimonial et postcolonial. Quels héritiers, quels héritages au seuil du XXIème siècle ?" : colloque international, les 19 et 20 avril 2012. Université des Antilles et de la Guyane Description : Colloque international Léon-Gontran Damas : 3ème Session "Enseigner et lire Damas aujourd'hui", "Damas ou le chevalier mal-aimé" Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V14009 V14009 | Partager |
1981/2003 : les enseignants martiniquais et l'adaptation des programmes scolaires Auteur(s) : Zou, Renée-Laure Auteurs secondaires : Begot, Danielle Bruneaud, Jean-François Année de publication : Éditeur(s) : Université des Antilles Description : Dans les années 1970, l'échec scolaire est particulièrement élevé en Martinique comparativement à la France hexagonale. Le système scolaire est de plus en plus ouvertement qualifié d'inadapté, de colonialiste et assimilationniste. A partir des années 1980, des intellectuels, des organisations de parents d'élèves, des enseignants, des syndicats, des partis politiques et des associations vont revendiquer d'abord l'adaptation des programmes d'enseignement au vécu et à l'environnement des jeunes Martiniquais puis, assez rapidement, l'introduction de la langue créole à l?école. Ce mémoire de DEA retrace ces mouvements puis s'intéresse en particulier à la position des enseignants martiniquais face à la question de l?adaptation des programmes, aux demandes d'adaptations, aux revendications. La méthodologie s'appuie sur le dépouillement de sources complété par une série d'entretiens. Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : Ce document est protégé par le droit d'auteur. Il ne peut en aucun cas être utilisé sans l'autorisation de l'auteur et des ayant droits Permalien : http://www.manioc.org/recherch/T20029 T20029 | Partager Voir aussi Education Pédagogie Enquêtes Créole Enseignants Enseignement Programmes scolaires Antillanité Créolité Martinique Télécharger |
Enseignement interculturel dans la Caraïbe : Haïti, République Dominicaine, Martinique, Guyane Auteur(s) : Delgado Guante, Denise Auteurs secondaires : Ureña Rib, Pedro Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Regards croisés dans la Caraïbe", le 5 mars 2010. Université des Antilles et de la Guyane Description : Enseignement scolaire des langues au travers des questions de culture d'enseignement et culture d'apprentissage. Denise Delgado présente la diversité des modèles d'intégration scolaire des élèves allophones en Guyane et en République dominicaine. Elle analyse notamment la formation des enseignants, la production de ressources adaptées et la prise en compte de la diversité. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Provenance : Université des Antilles et de la Guyane. Service commun de la documentation Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/HASHe27ef5654fc57d9fbee834 HASHe27ef5654fc57d9fbee834 | Partager |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel L'exemple plurilingue de la Guyane. Le primaire ; : Volume I Auteur(s) : Ailincai, Rodica Crouzier, Marie-Françoise Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Marie-Françoise CROUZIER arrive à un moment important de la vie du système éducatif, en particulier dans le domaine de la formation des enseignants. Les missions dévolues aux personnels enseignants de Guyane sont, comme sur le reste du territoire national, multiples et variées mais de plus, s'inscrivent dans un contexte territorial d'une certaine complexité. Le caractère exceptionnel de ce contexte d'enseignement mérite d'être souligné. La réalité sociologique, culturelle et linguistique dans laquelle bon nombre d'enseignants de cette académie sont amenés à exercer est à la fois source de défi et facteur d'enrichissement professionnel. Il est vrai que dans un tel contexte nos enseignants rencontrent des difficultés récurrentes dans la mise en œuvre de leurs apprentissages et dès lors peuvent se sentir en situation d'échec. Il apparaît donc important qu'une aide pertinente puisse leur être apportée à travers des éléments de réponse adaptés à la situation. Ainsi un tel ouvrage est de nature à aider bon nombre d'entre eux, aussi bien ceux en formation initiale que ceux déjà en poste. Quant aux étudiants en formation à l'université et qui aspirent à exercer ce noble métier, ils peuvent y trouver une source de réflexion et de données pertinente. Cet ouvrage apporte des éclairages intéressants sur beaucoup de questionnements qui ont ja- lonné et jalonnent encore la vie quotidienne de notre institution. Le questionnement sur un enseignement en contexte guyanais est important et il faut prendre la précaution de pas d'aborder cette question sous la simple forme d'une cartographie socio-culturelle et linguis- tique. Il s'agit bien de s'approprier toutes les données propres à cette société guyanaise pluri- lingue et multiculturelle, validée entre autre par une démarche scientifique, afin de pouvoir les intégrer dans des démarches d'apprentissages réfléchies au centre desquelles on place l'enfant-apprenant. Les formateurs ont apporté une contribution significative à la rédaction de cet ouvrage, c'est un moment important à travers lequel ils font partager à d'autres collègues leur expérience et leur réflexion sur une démarche de formation d'enseignants en Guyane. Une pluralité d'activités est décrite avec bien souvent une approche de la pluridisciplinarité qui semble tel- lement nécessaire mais qui a si souvent du mal à se mettre concrètement en place au sein des établissements. Je les encourage à continuer ce type de productions car elles ne peuvent qu'être bénéfiques aux collègues qui sont souvent faces à leur quotidien et n'ont pas ou peu de temps pour appro- fondir la réflexion sur leur pratique. Le système éducatif en Guyane a besoin de données et d'approches complémentaires pour l'amélioration de la formation des enseignants et ceci au profit des élèves de l'académie. La rédaction de cet ouvrage me semble être par ailleurs un signe fort de la maturité acquise dans la professionnalité de l'équipe pédagogique de l'IUFM. Que tous les auteurs de cet ouvrage soient remerciés pour leurs contributions et plus particu- lièrement Rodica et Marie-Françoise pour leur implication dans la direction de ce premier ouvrage. Antoine PRIMEROSE, Directeur de l'IUFM de la Guyane Enseigner en Guyane : comment faire, quand on commence ? Et comment tirer profit de l'expérience d'un professeur des écoles à Cayenne ou à Saint-Laurent-du-Maroni si l'on tra-vaille ailleurs ? La situation guyanaise L'Académie de la Guyane présente depuis longtemps des résultats qui la placent au dernier rang, DOM compris (Durand et Guyard, 1999). Même si ceux-ci se sont nettement améliorés au cours des dernières années comme le montre l'évolution des taux de réussite aux examens, ils restent insatisfaisants. La proportion de bacheliers d'une génération selon le lieu de rési-dence, toutes séries confondues, est encore loin de la moyenne nationale. À la session 2004, elle était de 33 ,1 % (61,6 % en France métropolitaine + DOM). Conjointement, le nombre de sorties sans qualification du système scolaire s'avère préoccupant. En 2004, au niveau V , il était de 36 % (25 % en France métropolitaine + DOM) ; au niveau V bis et IV de 21 % (7% en France métropolitaine + DOM). Ces chiffres indiquent l'insuffisance de formation d'une partie de la population, à corréler avec le taux de chômage (22,7 % contre 9,6 en France mé-tropolitaine + DOM en 2005). Plus que jamais, l'urgence est de faire acquérir au minimum à chaque élève un " socle commun de connaissances et de compétences " pour que chacun puisse exercer son rôle de citoyen dans le monde du XXIe siècle et poursuivre sa formation tout au long de la vie. L'enjeu est politique, démocratique mais aussi économique : les retom-bées de l'amélioration générale des qualifications d'une population en matière de développe-ment d'un territoire ne sont plus à démontrer. Les réformes récentes du système éducatif fran-çais tracent une voie générale pour y parvenir. Cependant, les particularités locales du dépar-tement de la Guyane, qui peuvent constituer intrinsèquement des obstacles à la réussite de certains élèves , méritent d'être étudiées avec attention. Quelques aspects territoriaux sont à préciser. Le pourcentage de communes n'ayant pas d'écoles est très bas (4,5 %), comparati-vement à ce qui peut être observé ailleurs (France métropolitaine + DOM : 32,2 %). Dans un espace globalement peu peuplé (2 habitants au km2 en moyenne), les écoles sont donc disper-sées et, en raison de la difficulté fréquente des déplacements, souvent isolées les unes des au-tres . Elles ont aussi pour caractéristique de constituer des groupes scolaires plus importants en moyenne que dans d'autres départements. Selon les données ministérielles de 2004 , le pourcentage d'écoles de plus de huit classes est de 58, 4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles de 3 classes et moins : 14,4 % (44,9 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles à classe unique : 6,4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM). Or, la taille d'un groupe scolaire n'est pas sans influence sur la vie qui s'y développe. Plus le nombre de clas-ses est élevé, moins la structure favorise les relations individualisées et personnalisantes. Au delà des aspects sociogéographiques, la situation plurilingue et pluriculturelle présente un caractère exceptionnel. Multiforme, elle s'inscrit entre deux pôles (Goury, 2002 ; Goury, Launey, Lescure et Puren, 2005) : un pôle où les élèves d'une classe partagent une même culture et langue maternelle, situation typique des sites isolés de l'intérieur du pays (Bushi-nenge et amérindiens sur les fleuves Maroni et Oyapock), et un pôle linguistiquement et cultu-rellement hétérogène, situation rencontrée plutôt sur le littoral, dans les sites urbains. De nombreuses publications portent déjà sur la situation sociolinguistique guyanaise , et un cer-tain nombre d'entre elles sur la relation que l'école entretient avec ce plurilinguisme . Elles mettent toutes en évidence la spécificité du contexte guyanais de ce point de vue : " On dénombre plus d'une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids - numérique, économique, symbolique, etc. - plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, [...] une vingtaine est parlée par des groupes de locuteurs - 'natifs' ou non - représentant plus de 1 % de la population " Léglise (2007, p. 39). Ainsi, parmi les langues parlées par plus de 1 % de la population, distingue-t-on selon cet auteur : - six langues amérindiennes parlées par un peu moins de 5 % de la population ; - cinq langues créoles à base française ; le créole guyanais serait la langue première (L1) d'un tiers de la population, il est langue véhiculaire d'une partie du territoire ; le créole haïtien se-rait parlé par 10 % ou 20 % de la population , les créoles martiniquais et guadeloupéen se-raient parlés par environ 5 % de la population et le créole saint-lucien) ; - quatre créoles à base anglaise avec trois variétés de nenge(e) (aluku, ndyuka, pamaka, parlés par plus d'un tiers de la population) et le sranan tongo (utilisé essentiellement comme véhicu-laire) ; - un créole à base anglaise partiellement relexifié en portugais, le saramaka ; - cinq variétés de langues européennes : outre le français, le portugais du Brésil (5% à 10%), l'anglais du Guyana (2% environ), le néerlandais et l'espagnol ; - trois langues originaires d'Asie (le hmong et des langues de Chine du Sud, le hakka et le can-tonais). Une bonne partie de cette " non-francophonie ", parfois non scolarisée, se définit non seule-ment par son caractère étranger (28 % d'élèves sont issus de l'immigration) mais aussi large-ment par son caractère autochtone (de nombreux élèves sont nés français et alloglottes). Les caractéristiques professionnelles du personnel enseignant représentent également une donnée non négligeable à prendre en compte. Les enseignants du premier degré sont nettement plus jeunes que dans d'autres départements, et la tendance s'accentue au fil des ans. Par exemple, en 2003 les professeurs de plus de 50 ans représentaient 11,4 % de la cohorte. En 2005 ils ne sont plus que 10,6 %, alors qu'en métropole le taux est de 21,6 % du corps. Le nombre de non-titulaires, qui décroît nettement (en 2003 17,6 % ; en 2005 11,6 %) est cependant plus de quatre fois supérieur à celui de la France métropolitaine plus DOM (2,5 %). À cette inexpé-rience s'ajoute une formation institutionnelle très " nationale ", peu ou pas assez en prise avec les réalités locales. La très insuffisante préparation des professeurs, majoritairement métropo-litains, à enseigner dans un contexte marqué par une très forte proportion d'élèves alloglottes (Puren 2005, Alby et Launey, 2007) et souvent par d'importantes difficultés matérielles liées à la dispersion des écoles, pourrait être un facteur explicatif du taux d'échec scolaire en Guyane. Par conséquent, l'enseignement dans cette Académie constitue un terrain de recher-che d'une importance majeure. Nombre de recherches universitaires ont déjà été conduites. Celles concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représen-tations que le sujet se construit autour de l'école. Ces représentations chez l'enfant "primo-arrivant" qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias. En référence à un modèle écologique et culturel du développement proposé par Ogbu (1981), il est possible de considérer qu'elles jouent un rôle sur la manière dont les familles et les enfants vont investir les activités scolaires. Ces conceptions préliminaires et implicites colorent aussi largement les attitudes spontanées des professionnels qui découvrent le département ou qui entrent dans le métier. Le domaine éducatif restant largement à explo-rer, de nouvelles voies ont fait l'objet de recherches fondamentales, recherches appliquées et activités pratiques ayant fait leur preuve. Notre ouvrage Enseigner en contexte guyanais ne va pas de soi. Ce sera notre première partie. Le dé-paysement, en termes géographique et culturel, peut être source d'inquiétudes ou de déstabili-sation. Être nommé dans une école des fleuves, par exemple, est une expérience qui, pour être bien vécue et pour éviter le choc de l'inconnu, nécessite informations et adaptation prospecti-ve. Que faut-il savoir et à quoi faut-il se préparer ? Rejoindre un poste caractérisé par l'enseignement bilingue français/créole peut tout autant désorienter. La connaissance des ca-ractéristiques socioculturelles et sociolinguistiques d'un lieu, la familiarisation avec des pro-jets et organisations spécifiques qui en découlent font partie de l'équipement professionnel des impétrants. Mais la centration sur une commune, une école ou une classe ne suffit pas. Le contexte culturel au sens large, riche et parfois très éloigné des références européennes, gagne à être appréhendé par différentes entrées. L'étude de l'" oraliture " et son utilisation réflé-chie en classe, souvent considérées comme une approche incontournable, méritent d'être questionnées. Quels en sont les bénéfices pour les élèves ? Faut-il privilégier l'utilisation du conte en dehors des constructions pédagogiques traditionnelles ou au contraire la rattacher aux pratiques d'écriture ? À quelles conditions la mise en valeur du patrimoine local, oral, peut-elle jeter des passerelles entres les modes de pensées des cultures d'origine et ceux de la culture scolaire en langue française ? Une voie d'exploitation de la culture environnante peut aussi passer par les visites de musées ou par diverses expositions. L'enjeu est de faire de l'élève un visiteur acteur, de le mettre en situation d'apprentissage hors de l'enceinte de la classe et de modifier la place de l'adulte, enseignant ou accompagnateur, à ses côtés. N'est-ce pas là actualiser une démarche préconisée depuis longtemps par de célèbres pédagogues tel Comenius ? Une autre exploration du contexte peut se centrer sur les espaces d'apprentissage informels, c'est-à-dire non encadrés par l'école. Les jeux en cour de récréation, la musique et la danse en pratiques locales sont autant d'objets et d'expériences métissées qui permettent de plonger dans la tradition orale et d'appréhender des modalités de transmissions déroutantes. Quelle est la place de l'individu face au groupe et vice-versa ? Quelles leçons en tirer pour le positionnement du maître et de l'élève, pour les nécessaires consensus à accepter en vue d'une plus grande efficacité de notre système éducatif ? Si les pratiques d'enseignement peuvent être améliorées par l'observation du contexte, l'introduction de supports particuliers - qui constitue notre deuxième partie - peut également favoriser la cohérence des pratiques éducatives tout en ouvrant à des valeurs universelles. Il s'agit de diversifier les activités d'apprentissage qui ont pour objectif le développement de compétences stratégiques susceptibles de neutraliser rapidement les lacunes engendrées par la spirale de l'échec. Plusieurs exemples nous en montrent le chemin. Les situations d'apprentissage collaboratif soutenu par ordinateur, et notamment les activités de débat argu-menté, sont-elles susceptibles de favoriser les interactions langagières entre élèves primo-arrivants ? Le scrabble, au-delà de la maîtrise du calcul mental et du vocabulaire en langue française, permet de conjuguer coopération et compétition. Peut-il devenir un outil privilégié de construction de la citoyenneté ? L'interrogation vaut aussi pour le jeu d'échecs. Celui-ci, plus complexe, s'il facilite la compréhension de base de concepts mathématiques et le raison-nement lors de situations problèmes, entraîne aussi l'acquisition de bien d'autres compétences transversales... L'apprentissage de la numération dès l'école maternelle, à partir de collec-tions de comptines numériques et d'activités de dénombrement, montre que la manipulation, la mise en action à la fois individuelle et négociée en groupe sont partie prenante de la cons-truction d'une identité singulière et multiple. Face à des élèves parfois difficiles ou apparemment différents, il convient de parfaire sa pra-tique enseignante. Ce point formera la troisième partie de notre ouvrage. L'indiscipline constitue la première hantise des débutants. Par delà les techniques voire les ficelles toujours très appréciées par leur pouvoir de réassurance, la question est de trouver les moyens d'installer profondément chez les élèves les valeurs de respect et de dignité humaine. Le pluri-linguisme n'est pas sans effrayer non plus. Or la langue inconnue de l'autre, loin d'être un obstacle, est un atout pour celui qui la maîtrise. Comment prendre en compte la compétence plurilingue existante ? Comment la développer chez les élèves ? Ce parti pris modifie le rap-port de l'enseignant à l'élève et au savoir, et vivifie par conséquent le désir d'apprendre et l'engagement dans les apprentissages. Le handicap et la méconnaissance dont il s'accompagne parfois suscite également des mouvements de recul. Quels en sont les méca-nismes ? Est-il possible d'accompagner efficacement les élèves handicapés ? Avec qui et de quelle façon ? Autant d'interrogations qui trouvent des réponses à travers les dispositifs exis-tants et le témoignage d'une expérience particulière. Favoriser l'interculturel, - dernière partie de notre ouvrage - met en lumière le principe vital à développer à brève échéance. Paradoxalement, dans de nombreuses enquêtes de terrain, la Guyane est présentée comme une société multiculturelle harmonieuse tout en étant composée de groupes socioculturels repliés sur eux-mêmes. Qu'en est-il réellement dans les écoles ? Quelle place les enseignants accordent-ils aux cultures et langues maternelles au sein de la classe ? Quelle pédagogie peut-on proposer pour lutter contre le racisme insidieux qui s'installe dans les classes ? La description des structures spécifiques pour élèves non franco-phones, CLIN et CRI, et l'analyse de la politique éducative contextualisée qui en découle il-lustrent autrement la nécessité d'une pédagogie spécifique. Enseigner dans un contexte pluri-culturel ne s'improvise pas. L'objectif n'est pas d'éradiquer préjugés et stéréotypes mais de construire une démarche permettant de prévenir les conflits. L'observation des interactions en situation d'hétérogénéité culturelle peut-elle mettre au jour des invariants ? Elle questionne l'éducation interculturelle qui, pour certains, semble être une perspective positive, voire la réponse à privilégier. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 halshs-00640248 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 | Partager |
Représentations sociolinguistiques et enseignement du français en Guadeloupe et en Martinique Auteur(s) : Bellonie, Jean-David Jeannot-Fourcaud, Béatrice Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ESPE de Martinique : Ecoles Supérieures du Professorat et de l CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines CRREF : Centre de Recherche et de Ressources en Education et Formation Extrait de : "Socio-didactique et didactique du français en Martinique et en Guadeloupe" : journée d'étude, le 2 juin 2018. Université des Antilles Description : L'objectif de cette communication s'inscrit dans la recherche de dispositifs favorisant la prise en compte de la réalité langagière des élèves dans le cadre de la formation des maîtres en Martinique et en Guadeloupe. La confrontation de deux contextes sociolinguistiquement proches, et néanmoins différents en termes de politiques linguistiques locales, mais également du point de vue de la construction des normes idéologiques socialement partagées, devrait permettre d'envisager un certain nombre de pistes de remédiation. Les intervenants s'intéresseront à la question des obstacles rencontrés dans l'enseignement du français. Pour ce faire, ils ont récolté les représentations que les futurs professeurs des écoles en formation à l'ESPE des académies de Martinique et de Guadeloupe ont, non seulement sur les langues (français et créole plus particulièrement), mais également sur les phénomènes de contact français-créole. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V18189 V18189 | Partager Voir aussi Contact français-créole Politique linguistique Enseignement du français Martinique Guadeloupe Télécharger |
Bâtir le langage, séminaire mensuel du CRREF, le 19 mai 2016. Université des Antilles Auteur(s) : Dorville, Alain Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ESPE de la Guadeloupe : Ecole Supérieure du Professorat et de l'Education Description : Alain Dorville (docteur en psychologie) présente une réflexion sur un dispositif appelé "bâtir la communication et le langage" qui s'inscrit dans une approche constructive qui propose une autre manière d'envisager les apprentissage scolaires. Il présente les axes de cette démarche cette approche d'enseignement basée sur la construction. Cette réflexion est le résultat d'une expérience d'accompagnateur et formateur d'enseignants, observateurs de classe. Il explique que l'école n'enseigne pas le français mais elle fait parler le français aux enfants et l'échec en français est le point de départ des autres échecs. Il y a mal donne sur ce qu'on croit que l'on fait et que l'on dit que l'on fait. L'école n'enseigne pas enseigner le français mais le développer dans la langue de scolarité les compétences individuelles en communication, en langage, et en langue. Ces trois dimensions : communication, langage, langue, ne peuvent pas être développées dans une seule leçon de français. L'enseignant doit donc agi sur le développement de l'enfant. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16187 V16187 | Partager |
Une dimension haïtienne de l'intercompréhension des langues et des cultures dans la Caraïbe Auteur(s) : Gourgue, Luna Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Intercompréhension des langues et des cultures dans la Caraïbe" : séminaire international, les 4 et 5 décembre 2013. Université des Antilles et de la Guyane Description : La communication de Luna Gurge s'articule autour de trois axes. Il est d'abord question d'aborder l'intercompréhension en terme de valorisation des langues et des cultures régionales. Dans un second temps, elle s'intéresse à l'intercompréhension et l'enseignement des langues en milieux formels. Elle s'arrête pour finir sur l'intercompréhension dans les entreprises commerciales. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V14060 V14060 | Partager Voir aussi Langue Culture Intercompréhension Enseignement des langues Communication Intégration Commerce Mondialisation Télécharger |