Conceptions d'étudiants scientifiques de Guadeloupe sur l'Observation de l'Orientation de la lune et des saisons climatiques Auteur(s) : Forissier, Thomas Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Bruno Péquignot Éditeur(s) : HAL CCSD l'Harmattan Résumé : International audience Combien y a-t-il de saisons ? Sont-elles chaudes, froides, humides ou sèches ? La lune dans le ciel apparaît-elle verticale ou penchée ? Ces questions qui paraissent scientifiquement simples sont liées à de multiples contextes et, en particulier, au lieu d’observation. Elles ont été posées par questionnaire à l’ensemble d’une promotion d’étudiants scientifiques de Guadeloupe. Les réponses sont-elles plus pertinentes sur la description des saisons de métropole que sur celles des Antilles ? Confrontés à des photographies, les étudiants se réfèrent-ils plus à leurs observations de la lune ou à des images et modèles ? Ces questions renvoient toutes au rapport entre observation de la nature et transmission des connaissances formelles dans les apprentissages de sciences expérimentales. Ce travail vise principalement à estimer les conceptions d’étudiants scientifiques guadeloupéens de première année universitaire vis-à-vis de deux observations courantes : la forme apparente de la lune, et en particulier son orientation par rapport à la verticale, et les caractéristiques climatiques des saisons. Ces deux objets d’observation astronomique peuvent être réunis par trois caractéristiques communes :•Ils correspondent à des observations directes et fréquentes de la nature. Elles ne nécessitent pas de matériel d’observation complexe ni de protocole élaboré. Elles ne sont pas rares, et chacun, en zone intertropicale, est confronté quotidiennement à la météorologie (précipitation et température) et très fréquemment à l’observation de la lune. •Ils sont traités en cours de sciences dans l’enseignement secondaire français. En Sciences de la Vie et de la Terre (SVT dans la suite de ce texte) pour les saisons, et en Physique Chimie pour l’observation de la lune. Ces programmes sont nationaux et les manuels utilisés sont les mêmes dans les Antilles françaises que dans le reste du pays. •De nombreuses représentations des saisons situées en zones tempérées et de lune verticale sont utilisées en zone caraïbe. Elles sont liées aux arts (littératures, cinéma, musique,…) comme à des symboles divers (dessin de lune dans les agendas par exemple). Pour ces deux exemples une contradiction est notable entre le premier point, lié à l’observation locale, et les deux autres qui correspondent à des observations de zone tempérée. Cet article a pour objet d’estimer l’impact relatif de ces facteurs sur les conceptions des étudiants à l’issue de leurs cursus secondaire. En d’autres termes, notre objectif est d’observer, sur un échantillon représentatif d’étudiants de première année scientifique, si leurs descriptions des saisons tempérées est plus précises que celle des saisons des Antilles, et si leur conception de l’aspect de la lune est en lien avec l’observation de la nature.Le premier objectif de l’enseignement des sciences dans le secondaire est particulièrement clairement défini ainsi dans les programmes scolaires du collège :À l’issue de ses études au collège, l’élève doit s’être construit une première représentation globale et cohérente du monde dans lequel il vit. Il doit pouvoir apporter des éléments de réponse simples mais cohérents aux questions : « Comment est constitué le monde dans lequel je vis ? », « Quelle y est ma place ? », « Quelles sont les responsabilités individuelles et collectives ? ».Introduction générale des programmes de SVT du collège (BO du 28août 2008)Une rapide analyse scientifique et didactique sera présentée à la suite de la partie théorique afin de rappeler au lecteur les connaissances en jeu comme elles peuvent apparaître dans la littérature et dans les prescrits du secondaire. Cette analyse vise à mettre en perspective les résultats présentés et discutés dans les parties suivantes. Apprentissages, éducation, socialisation et contextualisation didactique, approche plurielles ISBN : 978-2-343-07837-3 hal-01536021 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01536021 | Partager |
PROJET PEPS Guyane. Evaluation de la contamination chimique des eaux guyanaises par les techniques d'échantillonnage passif. Application et soutien à la mise en place de la DCE. Campagnes juillet et novembre 2010. Auteur(s) : Gonzalez, Jean-louis Tapie, Nathalie Guyomarch, Julien Budzinski, Helene Résumé : Ce rapport présente les résultats des deux première campagnes 2010 menées en période humide (juillet) et sèche (novembre). Par rapport à la campagne de 2009 (estuaires de Kourou et du Mahury), en 2010 les 4 stations ont été placées beaucoup plus en amont dans les estuaires de Cayenne, de Kourou et du Mahury. Il est apparu pertinent de faire des mesures lors des deux grandes saisons hydroclimatiques guyanaises: en saison des pluies (mai à juin), le lessivage des sols et les pratiques agricoles n'étant pas les mêmes qu'en saison sèche (septembre à octobre). L'objectif principal a été de poursuivre l'évaluation de la contamination chimique des masses d'eau guyanaises grâce à l'utilisation d'échantillonneurs passifs (DGT, POCIS, SBSE) qui permettent la mesure des concentrations dans la colonne d'eau d'une partie des contaminants des annexes 9 et 10 de la DCE et de certains contaminants pertinents dans le contexte guyanais. Les données obtenues contribueront à la mise en place de la DCE. Les résultats ont permis de mettre en évidence la présence, ou l’absence, de composés émergents sur lesquels il n'y avait encore aucune donnée et de mesurer les niveaux de concentration de certains contaminants chimiques (métaux, composés organiques hydrophiles et hydrophobes). Les concentrations en métaux (DGT) des différentes masses d'eau indiquent que dans l'ensemble il n’y a pas d'anomalies particulières par rapport à des environnements où la contamination est avérée. Les résultats obtenus par la technique POCIS indiquent la présence à de faibles niveaux de concentration de substances pharmaceutiques (caféine, théophylline, carbamazépine), d'alkylphénols et de pesticides. La technique SBSE a permis de mettre en évidence la présence de certains composés à des concentrations notables (naphtalène à Larivot et Roura) et relativement importantes par rapport aux NQE en ce qui concerne le delta-BHC à Larivot.
Pour la plupart des métaux les concentrations sont plus élevées en novembre lors de la période sèche (sauf pour Co, Mn et Pb), tandis que pour les composés pharmaceutiques et pour la majorité des pesticides (POCIS), les concentrations moyennes sont plus faibles en période sèche. Il est à noter que seul l'acétochlore est surtout présent à toutes les stations lors de la période sèche. Droits : 2012 Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/00134/24497/22525.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00134/24497/ | Partager |
Structure et dynamique spatiale d'Eperua falcata Aublet en forêt tropicale humide Auteur(s) : Roelens, Jean-Baptiste Auteurs secondaires : Ecologie des forêts de Guyane (ECOFOG) ; Ecole Nationale du Génie Rural, des Eaux et des Forêts (ENGREF) - Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Université des Antilles et de la Guyane Lilian Blanc Jean-Pierre Pascal Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Diplôme : DEA il s'agit d'un type de produit dont les métadonnées ne correspondent pas aux métadonnées attendues dans les autres types de produit : DISSERTATION Eperua falcata Aublet est une espèce très abondante en forêt tropicale humide guyanaise. Elle présente une structure spatiale particulière, en agrégats se développant autour des bas-fonds. L'étude des peuplements sur le dispositif de Paracou et sur les placettes permanentes (ONF-Cirad) a permis de caractériser cette structure spatiale et sa dynamique et d'évaluer l'influence des conditions édaphiques sur la structuration spatiale. Ces analyses permettront ainsi de caractériser le tempérament et la stratégie d'Eperua falcata pour se maintenir dans ce milieu très compétitif qu'est la forêt tropicale humide. Eperua falcata est plus densément installé en engorgement moyen de bas de pente, ses performances sont elles aussi plus élevées dans cette zone. Cette espèce présente donc une préférence pour certaines conditions édaphiques. Ses performances (croissance, diamètre moyen et maximum, etc.) dans l'ensemble bonnes partout n'indiquent pas de limitation à l'expansion des agrégats. Cependant certains semblent limités par des sols à drainage vertical qui présenterait une disponibilité hydrique insuffisante en saison sèche. Cette contrainte agirait a priori sur les jeunes stades de développement des arbres. La structure spatiale agrégée d'Eperua falcata serait conditionnée essentiellement par la faible distance de dissémination de ses graines et par les conditions édaphiques. Les peuplements d'Eperua falcata avanceraient le long du réseau de bas-fonds en multiples digitations qui s'échapperaient progressivement de ces zones hydromorphes jusqu'à atteindre des sols à drainage vertical situés sur les plateaux qui stopperaient leur propagation. https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01189221 hal-01189221 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01189221 PRODINRA : 16384 | Partager |
Relations entre la dynamique de quelques espèces de la forêt tropicale humide et les facteurs du milieu. Évaluation de certaines imprécisions des données disponibles dans le dispositif de Paracou (Guyane) Auteur(s) : Delme, Juliette Auteurs secondaires : Ecologie des forêts de Guyane (ECOFOG) ; Ecole Nationale du Génie Rural, des Eaux et des Forêts (ENGREF) - Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Ecole Nationale du Génie Rural des Eaux et Forêts Ecole Doctorale Sciences et Ingénierie, Procédés, Produits et Environnement Bruno Ferry Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Diffusion du document : INRA Antilles-Guyane, UMR ECOFOG, F97387 Kourou, Guyane (France) Diplôme : DEA il s'agit d'un type de produit dont les métadonnées ne correspondent pas aux métadonnées attendues dans les autres types de produit : DISSERTATION This work on tropic al humid forest of Paracou includes 16 permanent sample plots covering a total surface of 119 hectares. Ten hectares of them are taken up by floodplains which characteristic is a continuous no-deep underground water level with phases of strong surface water logging. Three items have been studied : (i) Checking that during dry season the maps of the underground water level including its limits are reliable, (ii) Characterising the most suitable ecological niches for certain species, (iii) Additional updating the floodplains characterisation by precisely analysing the chemical soil content as well as the physiological reaction of the Symphonia Globulifera . Checking the underground water level in dry season enabled to put down to a quite good measurement reliability by GIS. The classification ecological of species proposed in this work is based on the relative density in floodplain and drain soil very similar to that which concerns a surface located ten or more kilometres further. This lets us assess that this classification is of a good reliability as long as the climate conditions are quite similar to ours in Paracou. Furthermore the presence of pneumatophores in the Symphonia Globulifera is a good biological criterion as long as it shows a long time ground moisture saturation. By analysing the life litter and the soil we mentioned that the leaf content and the soil content indicate a better nutritional value (phosphorus, calcium and potassium) in the floodplains. For phosphorus the relation between the life litter and the soil results put forward that the Olsen method gives a better explanation of the real phosphorus availability for the trees. Le dispositif de recherche sur la forêt tropicale humide de Paracou est composé de 16 parcelles permanentes couvrant au total 119 ha, dont 10 ha sont occupés par des bas-fonds, caractérisés par l'existence permanente d'une nappe peu profonde et par des périodes de fort engorgement en surface. Notre étude avait trois objectifs : (i) vérifier la fiabilité des cartes de la profondeur de nappe en saison sèche, qui délimitent ces bas-fonds, (ii) caractériser les préférences écologiques de quelques espèces et (iii) compléter la caractérisation des bas-fonds par l'analyse de la richesse chimique du sol et l'étude de la réaction physiologique du Symphonia globulifera. La vérification sur la profondeur de nappe en saison sèche a montré que les imprécisions des cartes étaient d'ampleur limitée, sans incidence forte par rapport à l'ensemble des données. Le classement écologique des espèces proposé dans cette étude, basé sur leurs densités relatives dans les bas-fonds et hors des bas-fonds, est très similaire à celui présenté par une autre étude, dans un dispositif situé à plusieurs dizaines de kilomètres. Cela suggère que ce classement a une bonne validité, tant que les conditions climatiques ne diffèrent pas trop de celles rencontrées à Paracou. Par ailleurs, la présence des pneumatophores du Symphonia globulifera est un bon critère biologique signalant un engorgement hydrique prolongé du sol. Au niveau des analyses de la litière et du sol, les teneurs foliaires et les teneurs dans le sol semblent indiquer que la nutrition en phosphore, calcium et potassium est meilleure en bas-fonds. Au niveau de la méthode de mesure du phosphore assimilable, les relations entre les résultats de la litière et celles du sol suggèrent que la méthode d'Olsen rend mieux compte de la disponibilité effective du phosphore pour les arbres de la forêt tropicale humide que la méthode de Duchaufour. https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01189229 hal-01189229 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01189229 PRODINRA : 17050 | Partager |
Dynamique de croissance radiale saisonnière et annuelle des arbres en forêt tropicale humide guyanaise ; Dynamic of seasonal and annual secondary growth of trees in tropical rain forest in French Guiana Auteur(s) : Morel, Hélène Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Thibaut, Bernard Résumé : La forêt tropicale humide guyanaise est située dans le grand ensemble Amazonien, qui est un point chaud des enjeux sur la biodiversité et la conservation des forêts tropicales. Une connaissance de l’âge et des taux d’accroissement des arbres est primordiale pour comprendre la dynamique de ces écosystèmes Cependant, l’absence de conditions hivernales sous les tropiques rend difficile la lecture de l’histoire dans les bois de ces forêts. En se plaçant dans le champ de l’anatomie fonctionnelle, cette thèse à caractère exploratoire avait pour but, à travers différentes approches, i) de suivre l’activité cambiale de quatre espèces ligneuses durant deux ans par prélèvements de micro-carottes, ii) de faire une étude dendrochronologique sur une espèce guyanaise, iii) d’utiliser la variation de la signature isotopique comme marqueur de croissance (ou d’histoire) et iv) de tester la pollution aérienne consécutive aux lancements de la fusée Ariane comme marqueurs de la croissance. L’examen bi-mensuel de l’activité cambiale a montré que tous les arbres présentent des alternances de quasi repos et de forte activité du cambium durant les deux années. Ces périodes de ralentissement ont été plus marquées chez Parkia nitida (décidue), Parkia velutina (décidue) et Schefflera morototoni (sempervirente). On observe donc des périodes de ralentissement de l’activité du cambium aussi bien chez deux espèces décidues que chez une espèce sempervirente. Il n’y a pas de patron universel de liaisons deux à deux entre pluviométrie intra-annuelle, phénologie de la feuillaison et activité cambiale même si des analogies fortes existent au cas par cas entre deux espèces pour une relation donnée. L’étude dendrochronologique chez Parkia nitida a mis en évidence la présence de cernes de croissance bien distincts et annuels. La limite de cerne se caractérise par une fine bande de parenchyme marginal renfermant de nombreux cristaux d’oxalate de calcium. A l’échelle de l’arbre, la croissance secondaire est homogène et elle est relativement synchrone au sein d’individus de cette espèce dans le même lieu. Cependant, l’influence des paramètres climatiques testés, comme la température et les précipitations, sur la croissance radiale annuelle est faible sur la période considérée. Ces deux premières études montrent que, dans le contexte de la Guyane française, la saisonnalité annuelle très marquée de la pluviométrie ne se traduit pas par un signal suffisamment fort pour synchroniser l’ensemble du fonctionnement des arbres. Néanmoins, elle influence clairement, au cas par cas soit la feuillaison, soit la floraison, soit la croissance cambiale. Les autres méthodes de marquage de la croissance (i.e. isotopie et chimie) entreprises demandent à être approfondies. Les bois des espèces de forêt tropicale humide se caractérisant en moyenne par un pourcentage élevé du plan ligneux occupé par les parenchymes axiaux, il serait important d’entreprendre une étude approfondie de leur rôle en tant qu’accumulateurs de substances potentiellement utiles pour la défense du bois dans l’arbre contre les xylophages. L’évolution dans le temps (périodicité, vieillissement chimique) des solutions de défense mises en place dans le bois est une piste intéressante pour la dendrochronologie The rainforest of French Guiana is located in the Amazonian region, which is a hotspot of biodiversity, thus leading to several issues about conservation in tropical forests. Knowledge of the age and growth rate of trees is essential to understand the dynamics of these ecosystems. However, due to the lack of winter conditions it is difficult to read the story in the wood of these tropical forests. In the topic of functional anatomy, this thesis intends through different approaches i) to monitor the cambial activity of four tree species during two years sampling micro-cores, ii) to make a dendrochronological study on a Guyanese species iii) to use the variation of the isotopic signature as a marker of growth (or history) and iv) to test air pollution following launches of the Ariane rocket as markers of growth. The bi-monthly review of cambial activity showed that all trees have almost alternating rest and high activity of cambium in both years. These downturns have been more pronounced in Parkia nitida (deciduous), Parkia velutina (deciduous) and Schefflera morototoni (evergreen). We observe periods of cambial activity downturn in two deciduous species as well as in an evergreen species. There is no universal pattern of connections in pairs between rainfall intra-annual phenology of leafing and cambial activity although strong similarities exist in each case between two species for a given association. The dendrochronological study in Parkia nitida highlights the presence of distinct annual growth rings. The limit is characterized by a thin band of marginal parenchyma containing numerous crystals of calcium oxalate. At tree scale, secondary growth is homogeneous and relatively synchronous within individuals of this species in the same location. However, the influence of tested climatic parameters, such as temperature and precipitation on the annual radial growth, is low over the considered period. The first two studies showed that, in the environment of French Guiana, marked annual seasonality of rainfall does not affect in a strong way the behavior of the trees. Nevertheless, those rainfalls have an influence either on leafing, flowering or cambial growth. Other methods of marking growth (i.e. isotopic and chemical) intended require further investigations. Axial parenchyma represents a high average percentage in the wood of rainforest species: it could be important to investigate more precisely its role as accumulators of potentially useful substances involved in wood defense against borers. The evolution throughout time (periodicity, chemical aging) of defense mechanisms in woods is an interesting way for dendrochronology. http://www.theses.fr/2013AGUY0605/document | Partager |