Recueil des actes des premières assises de l'éducation à la Martinique Année de publication : Description : Ce recueil des actes a été réalisé suite à la rencontre, pendant trois jour, de différents partenaires du monde socio-éducatif, culturel et politique, qui se sont réunis afin de faire émerger des propositions concrètes pour l'école de demain. Cette réflexion a été organisée autour de quatre thèmes :
-Ecole et société,
-l'école, une institution,
-l'école dans son environnement socio-éducatif et culturel,
-l'école et les institutions publiques Droits : Ce document est protégé par le droit d'auteur. Il ne peut en aucun cas être utilisé sans l'autorisation de l'auteur et des ayant droits Permalien : http://www.manioc.org/recherch/T16017 T16017 | Partager |
L'ensemble sépulcral d'époque colonial de la Cité de la Connaissance en Guadeloupe ; L'ensemble sépulcral d'époque colonial de la Cité de la Connaissance en Guadeloupe ; L'ensemble sépulcral d'époque colonial de la Cité de la Connaissance en Guadeloupe Auteur(s) : Romon, Thomas Romon, Thomas Romon, Thomas Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Musée Départemental d'Archéologie Précolombienne et de la Préhistoire Université des Antilles et de la Guyane. Faculté des lettres et sciences humaine Conseil général de la Martinique Association Ouacabou Extrait de : 24e congrès international de l'Association internationale d'archéologie de la Caraïbe, du 24 au 29 juillet 2011. Université des Antilles et de la Guyane" Résumé : En Guadeloupe, la future université « La Cité de la Connaissance » à Saint-Claude, va être construite à proximité de l'habitation Desmarais. Sur ce chantier, les archéologues de l'INRAP (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives) ont trouvé des traces d'une occupation amérindienne, des tombes coloniales et les fondations d'une des plus anciennes sucreries de la région. Thomas Romon nous présente les résultats préliminaires d'un ensemble sépulcral sur cette ancienne habitation. En Guadeloupe, la future université « La Cité de la Connaissance » à Saint-Claude, va être construite à proximité de l'habitation Desmarais. Sur ce chantier, les archéologues de l'INRAP (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives) ont trouvé des traces d'une occupation amérindienne, des tombes coloniales et les fondations d'une des plus anciennes sucreries de la région. Thomas Romon nous présente les résultats préliminaires d'un ensemble sépulcral sur cette ancienne habitation. Siècle(s) traité(s) : 19 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V12056 V12056 V12056 V12056 | Partager |
Live-tweet au musée des Antiques. Médiation numérique et expérience de visite Auteur(s) : Julia, Jean-Thierry Lambert, Emmanuelle Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : EUTIC : le réseau international et interdisciplinaire pour les Enjeux et Usages des Technologies de l'Information et de la Communication Extrait de : "Les écosystèmes numériques et la démocratisation informationnelle" : colloque, les 3 et 4 novembre 2015. Université des Antilles Description : La communication de Jean-Thierrey Julia, Maître de conférences, et Emmanuelle Lambert, docteur en sciences de l'information et de la communication de l'Université de Toulouse, s'attache aux modalités de médiation et l'expérience de visite de musée, concomitamment à un dispositif numérique : comment un tel dispositif contribue à des médiations pertinentes pour l'institution, revisitant la posture du visiteur et son regard sur les objets exposés. Ainsi, depuis plusieurs saisons, à l'occasion d'expositions temporaires, le musée Saint Raymond-musée des Antiques de Toulouse organise en particulier des séances de « live-tweet ». Nous montrerons comment un tel dispositif concourt à une médiation fondée sur les participation et contribution des publics, comme autant de formes de remédiation ou de délégation de la médiation. L'ambition de démocratisation culturelle, portée par l'institution muséale, sera alors éclairée à l'aune de l'élargissement des publics et de la diversification des pratiques culturelles. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15391 V15391 | Partager |
Décolonisons les arts Auteur(s) : Dambury, Gerty Auteurs secondaires : Donatien, Patricia Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Bibliothèque Universitaire ETC Caraïbe : Écritures Théâtrales Contemporaines en Caraïbe Description : Aux côtés de la chercheuse Françoise Vergès et de la comédienne Leïla Cukierman, Gerty Dambury, dramaturge et romancière, a co-dirigé l'ouvrage collectif "Décolonisons les arts !" (Ed. L'Arche, 2018). G. Dambury était l'invitée d'une conférence à la BU du campus de Schoelcher mardi 26 mars 2019. S'appuyant sur les témoignages et récits d'expériences d'une douzaine d'artistes français issus des « minorités visibles », ce livre interroge la place ou plutôt la non-place qui leur est faite, en vertu d'héritages culturels et intellectuels pesants, tant dans les perspectives d'accession à des postes de haute responsabilité dans les institutions publiques de ce secteur d'activité, que dans les possibilités d'accéder à des rôles qui ne les confinent pas dans des emplois subalternes de troisième zone en raison de leurs origines. Cinéma, arts plastiques, théâtre, danse... : c'est l'ensemble des acteurs du spectre artistique qui porte témoignage dans cet ouvrage. Gerty Dambury dialogue avec Patricia Donatien, professeure au département d'études anglophones, spécialiste de littérature et d'arts caribéens. Dans un second temps, elle répond aux questions de l'assistance. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V19038 V19038 | Partager |
Médiations informationnelles au travers un prisme de l'innovation par l'usage des réseaux sociaux numériques en institutions culturelles Auteur(s) : Tietse, Samuel Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : EUTIC : le réseau international et interdisciplinaire pour les Enjeux et Usages des Technologies de l'Information et de la Communication Extrait de : "Les écosystèmes numériques et la démocratisation informationnelle" : colloque, les 3 et 4 novembre 2015. Université des Antilles Description : L'essor des réseaux sociaux numériques (RSN) a conduit de nombreuses institutions à investir dans les TICN (Technologies de l'information et de la Communication Numériques). Dans cette communication, Samuel TIETSE de l'Université de Bordeaux III, traite de la durabilité des médiations informationnelles observées à travers un prisme de l'innovation par l'usage des RSN dans des bibliothèques dont certaines en font un des outils de promotion de leurs services ou un nouveau mode d'accès à leurs collections patrimoniales. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15382 V15382 | Partager |
"Britain's Black Debt" d'Hilary Beckles : la recherche caribéenne du XXIème siècle pour une transformation sociale réparatrice Auteur(s) : Solbiac, Rodolphe Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ADJC : Ansanm Doctorants Jeunes Chercheurs Extrait de : 1ère journée d'études scientifiques des jeunes doctorants. "S'engager dans la recherche, un atout pour la Caraïbe", le 15 avril 2015. Université des Antilles et de la Guyane Description : La réflexion entreprend de démontrer que Britain's Black Debt contribue et participe à un processus que l'on peut appeler « transformation sociale réparatrice. » Elle analyse le projet d'écriture de ce livre pour mettre en évidence les relations qu'il entretient avec les orientations prises par la recherche au sein de l'Université des West Indies, durant les décennies 2000 et 2010. . Elle met en exergue une collaboration entre cette université entre, d'une part, les actions de citoyenneté culturelle transnationale conduites par des organisations constituant le mouvement pour les réparations dans la Caraïbe, et d'autre part l'action politique à l'initiative de gouvernements ou d'une institution telle que la C.A.R.I.C.O.M en vue d'une transformation sociale de la Caraïbe des décennies à venir. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15169 V15169 | Partager |
La pluralité des langues de Guyane. Politique linguistique : expérience de la commune d'Awala-Yalimapo depuis les premières revendications de 1984 Auteur(s) : Ferreira, Jean-Paul Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université de Guyane Extrait de : Séminaire préparatoire aux états généraux du multilinguisme dans les Outre-mer, le 27 mars 2021. Université de Guyane Description : Intervention en langue Kali'na et en français. Au cours des dernières décennies la société kali?na de Guyane, au travers d?associations ont revendiquées les droits culturels et linguistiques des communautés amérindiennes à Awala-Yalimapo. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : Ce document est protégé par le droit d'auteur. Il ne peut en aucun cas être utilisé sans l'autorisation de l'auteur et des ayant droits Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V21028 V21028 | Partager Voir aussi Langue amérindienne Droit autochtone Culture amérindienne Culture Guyane Française|Awala-Yalimapo ; Télécharger |
L'institution face aux complexités culturelles : travailler l'imaginaire des altérités Auteur(s) : Tessier, Stéphane Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université de Guyane Extrait de : "Enjeux de l'interculturalité et de la pluriethnicité dans la relation d'aide et de soins en Guyane" : colloque, du 9 au 13 décembre 2019. Université de Guyane Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V20077 V20077 | Partager |
Session 3 : la circulation dans le Plateau des Guyanes sous l'angle juridique Auteur(s) : Dos Santos Alves, Mariana Janaina Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université de Guyane Extrait de : "Circulation des pratiques culturelles, évolutions et perspectives de réflexion" : journée d'étude, le 17 juin 2016. Université de Guyane Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16170 V16170 | Partager |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel L'exemple plurilingue de la Guyane. Le primaire ; : Volume I Auteur(s) : Ailincai, Rodica Crouzier, Marie-Françoise Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Marie-Françoise CROUZIER arrive à un moment important de la vie du système éducatif, en particulier dans le domaine de la formation des enseignants. Les missions dévolues aux personnels enseignants de Guyane sont, comme sur le reste du territoire national, multiples et variées mais de plus, s'inscrivent dans un contexte territorial d'une certaine complexité. Le caractère exceptionnel de ce contexte d'enseignement mérite d'être souligné. La réalité sociologique, culturelle et linguistique dans laquelle bon nombre d'enseignants de cette académie sont amenés à exercer est à la fois source de défi et facteur d'enrichissement professionnel. Il est vrai que dans un tel contexte nos enseignants rencontrent des difficultés récurrentes dans la mise en œuvre de leurs apprentissages et dès lors peuvent se sentir en situation d'échec. Il apparaît donc important qu'une aide pertinente puisse leur être apportée à travers des éléments de réponse adaptés à la situation. Ainsi un tel ouvrage est de nature à aider bon nombre d'entre eux, aussi bien ceux en formation initiale que ceux déjà en poste. Quant aux étudiants en formation à l'université et qui aspirent à exercer ce noble métier, ils peuvent y trouver une source de réflexion et de données pertinente. Cet ouvrage apporte des éclairages intéressants sur beaucoup de questionnements qui ont ja- lonné et jalonnent encore la vie quotidienne de notre institution. Le questionnement sur un enseignement en contexte guyanais est important et il faut prendre la précaution de pas d'aborder cette question sous la simple forme d'une cartographie socio-culturelle et linguis- tique. Il s'agit bien de s'approprier toutes les données propres à cette société guyanaise pluri- lingue et multiculturelle, validée entre autre par une démarche scientifique, afin de pouvoir les intégrer dans des démarches d'apprentissages réfléchies au centre desquelles on place l'enfant-apprenant. Les formateurs ont apporté une contribution significative à la rédaction de cet ouvrage, c'est un moment important à travers lequel ils font partager à d'autres collègues leur expérience et leur réflexion sur une démarche de formation d'enseignants en Guyane. Une pluralité d'activités est décrite avec bien souvent une approche de la pluridisciplinarité qui semble tel- lement nécessaire mais qui a si souvent du mal à se mettre concrètement en place au sein des établissements. Je les encourage à continuer ce type de productions car elles ne peuvent qu'être bénéfiques aux collègues qui sont souvent faces à leur quotidien et n'ont pas ou peu de temps pour appro- fondir la réflexion sur leur pratique. Le système éducatif en Guyane a besoin de données et d'approches complémentaires pour l'amélioration de la formation des enseignants et ceci au profit des élèves de l'académie. La rédaction de cet ouvrage me semble être par ailleurs un signe fort de la maturité acquise dans la professionnalité de l'équipe pédagogique de l'IUFM. Que tous les auteurs de cet ouvrage soient remerciés pour leurs contributions et plus particu- lièrement Rodica et Marie-Françoise pour leur implication dans la direction de ce premier ouvrage. Antoine PRIMEROSE, Directeur de l'IUFM de la Guyane Enseigner en Guyane : comment faire, quand on commence ? Et comment tirer profit de l'expérience d'un professeur des écoles à Cayenne ou à Saint-Laurent-du-Maroni si l'on tra-vaille ailleurs ? La situation guyanaise L'Académie de la Guyane présente depuis longtemps des résultats qui la placent au dernier rang, DOM compris (Durand et Guyard, 1999). Même si ceux-ci se sont nettement améliorés au cours des dernières années comme le montre l'évolution des taux de réussite aux examens, ils restent insatisfaisants. La proportion de bacheliers d'une génération selon le lieu de rési-dence, toutes séries confondues, est encore loin de la moyenne nationale. À la session 2004, elle était de 33 ,1 % (61,6 % en France métropolitaine + DOM). Conjointement, le nombre de sorties sans qualification du système scolaire s'avère préoccupant. En 2004, au niveau V , il était de 36 % (25 % en France métropolitaine + DOM) ; au niveau V bis et IV de 21 % (7% en France métropolitaine + DOM). Ces chiffres indiquent l'insuffisance de formation d'une partie de la population, à corréler avec le taux de chômage (22,7 % contre 9,6 en France mé-tropolitaine + DOM en 2005). Plus que jamais, l'urgence est de faire acquérir au minimum à chaque élève un " socle commun de connaissances et de compétences " pour que chacun puisse exercer son rôle de citoyen dans le monde du XXIe siècle et poursuivre sa formation tout au long de la vie. L'enjeu est politique, démocratique mais aussi économique : les retom-bées de l'amélioration générale des qualifications d'une population en matière de développe-ment d'un territoire ne sont plus à démontrer. Les réformes récentes du système éducatif fran-çais tracent une voie générale pour y parvenir. Cependant, les particularités locales du dépar-tement de la Guyane, qui peuvent constituer intrinsèquement des obstacles à la réussite de certains élèves , méritent d'être étudiées avec attention. Quelques aspects territoriaux sont à préciser. Le pourcentage de communes n'ayant pas d'écoles est très bas (4,5 %), comparati-vement à ce qui peut être observé ailleurs (France métropolitaine + DOM : 32,2 %). Dans un espace globalement peu peuplé (2 habitants au km2 en moyenne), les écoles sont donc disper-sées et, en raison de la difficulté fréquente des déplacements, souvent isolées les unes des au-tres . Elles ont aussi pour caractéristique de constituer des groupes scolaires plus importants en moyenne que dans d'autres départements. Selon les données ministérielles de 2004 , le pourcentage d'écoles de plus de huit classes est de 58, 4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles de 3 classes et moins : 14,4 % (44,9 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles à classe unique : 6,4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM). Or, la taille d'un groupe scolaire n'est pas sans influence sur la vie qui s'y développe. Plus le nombre de clas-ses est élevé, moins la structure favorise les relations individualisées et personnalisantes. Au delà des aspects sociogéographiques, la situation plurilingue et pluriculturelle présente un caractère exceptionnel. Multiforme, elle s'inscrit entre deux pôles (Goury, 2002 ; Goury, Launey, Lescure et Puren, 2005) : un pôle où les élèves d'une classe partagent une même culture et langue maternelle, situation typique des sites isolés de l'intérieur du pays (Bushi-nenge et amérindiens sur les fleuves Maroni et Oyapock), et un pôle linguistiquement et cultu-rellement hétérogène, situation rencontrée plutôt sur le littoral, dans les sites urbains. De nombreuses publications portent déjà sur la situation sociolinguistique guyanaise , et un cer-tain nombre d'entre elles sur la relation que l'école entretient avec ce plurilinguisme . Elles mettent toutes en évidence la spécificité du contexte guyanais de ce point de vue : " On dénombre plus d'une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids - numérique, économique, symbolique, etc. - plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, [...] une vingtaine est parlée par des groupes de locuteurs - 'natifs' ou non - représentant plus de 1 % de la population " Léglise (2007, p. 39). Ainsi, parmi les langues parlées par plus de 1 % de la population, distingue-t-on selon cet auteur : - six langues amérindiennes parlées par un peu moins de 5 % de la population ; - cinq langues créoles à base française ; le créole guyanais serait la langue première (L1) d'un tiers de la population, il est langue véhiculaire d'une partie du territoire ; le créole haïtien se-rait parlé par 10 % ou 20 % de la population , les créoles martiniquais et guadeloupéen se-raient parlés par environ 5 % de la population et le créole saint-lucien) ; - quatre créoles à base anglaise avec trois variétés de nenge(e) (aluku, ndyuka, pamaka, parlés par plus d'un tiers de la population) et le sranan tongo (utilisé essentiellement comme véhicu-laire) ; - un créole à base anglaise partiellement relexifié en portugais, le saramaka ; - cinq variétés de langues européennes : outre le français, le portugais du Brésil (5% à 10%), l'anglais du Guyana (2% environ), le néerlandais et l'espagnol ; - trois langues originaires d'Asie (le hmong et des langues de Chine du Sud, le hakka et le can-tonais). Une bonne partie de cette " non-francophonie ", parfois non scolarisée, se définit non seule-ment par son caractère étranger (28 % d'élèves sont issus de l'immigration) mais aussi large-ment par son caractère autochtone (de nombreux élèves sont nés français et alloglottes). Les caractéristiques professionnelles du personnel enseignant représentent également une donnée non négligeable à prendre en compte. Les enseignants du premier degré sont nettement plus jeunes que dans d'autres départements, et la tendance s'accentue au fil des ans. Par exemple, en 2003 les professeurs de plus de 50 ans représentaient 11,4 % de la cohorte. En 2005 ils ne sont plus que 10,6 %, alors qu'en métropole le taux est de 21,6 % du corps. Le nombre de non-titulaires, qui décroît nettement (en 2003 17,6 % ; en 2005 11,6 %) est cependant plus de quatre fois supérieur à celui de la France métropolitaine plus DOM (2,5 %). À cette inexpé-rience s'ajoute une formation institutionnelle très " nationale ", peu ou pas assez en prise avec les réalités locales. La très insuffisante préparation des professeurs, majoritairement métropo-litains, à enseigner dans un contexte marqué par une très forte proportion d'élèves alloglottes (Puren 2005, Alby et Launey, 2007) et souvent par d'importantes difficultés matérielles liées à la dispersion des écoles, pourrait être un facteur explicatif du taux d'échec scolaire en Guyane. Par conséquent, l'enseignement dans cette Académie constitue un terrain de recher-che d'une importance majeure. Nombre de recherches universitaires ont déjà été conduites. Celles concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représen-tations que le sujet se construit autour de l'école. Ces représentations chez l'enfant "primo-arrivant" qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias. En référence à un modèle écologique et culturel du développement proposé par Ogbu (1981), il est possible de considérer qu'elles jouent un rôle sur la manière dont les familles et les enfants vont investir les activités scolaires. Ces conceptions préliminaires et implicites colorent aussi largement les attitudes spontanées des professionnels qui découvrent le département ou qui entrent dans le métier. Le domaine éducatif restant largement à explo-rer, de nouvelles voies ont fait l'objet de recherches fondamentales, recherches appliquées et activités pratiques ayant fait leur preuve. Notre ouvrage Enseigner en contexte guyanais ne va pas de soi. Ce sera notre première partie. Le dé-paysement, en termes géographique et culturel, peut être source d'inquiétudes ou de déstabili-sation. Être nommé dans une école des fleuves, par exemple, est une expérience qui, pour être bien vécue et pour éviter le choc de l'inconnu, nécessite informations et adaptation prospecti-ve. Que faut-il savoir et à quoi faut-il se préparer ? Rejoindre un poste caractérisé par l'enseignement bilingue français/créole peut tout autant désorienter. La connaissance des ca-ractéristiques socioculturelles et sociolinguistiques d'un lieu, la familiarisation avec des pro-jets et organisations spécifiques qui en découlent font partie de l'équipement professionnel des impétrants. Mais la centration sur une commune, une école ou une classe ne suffit pas. Le contexte culturel au sens large, riche et parfois très éloigné des références européennes, gagne à être appréhendé par différentes entrées. L'étude de l'" oraliture " et son utilisation réflé-chie en classe, souvent considérées comme une approche incontournable, méritent d'être questionnées. Quels en sont les bénéfices pour les élèves ? Faut-il privilégier l'utilisation du conte en dehors des constructions pédagogiques traditionnelles ou au contraire la rattacher aux pratiques d'écriture ? À quelles conditions la mise en valeur du patrimoine local, oral, peut-elle jeter des passerelles entres les modes de pensées des cultures d'origine et ceux de la culture scolaire en langue française ? Une voie d'exploitation de la culture environnante peut aussi passer par les visites de musées ou par diverses expositions. L'enjeu est de faire de l'élève un visiteur acteur, de le mettre en situation d'apprentissage hors de l'enceinte de la classe et de modifier la place de l'adulte, enseignant ou accompagnateur, à ses côtés. N'est-ce pas là actualiser une démarche préconisée depuis longtemps par de célèbres pédagogues tel Comenius ? Une autre exploration du contexte peut se centrer sur les espaces d'apprentissage informels, c'est-à-dire non encadrés par l'école. Les jeux en cour de récréation, la musique et la danse en pratiques locales sont autant d'objets et d'expériences métissées qui permettent de plonger dans la tradition orale et d'appréhender des modalités de transmissions déroutantes. Quelle est la place de l'individu face au groupe et vice-versa ? Quelles leçons en tirer pour le positionnement du maître et de l'élève, pour les nécessaires consensus à accepter en vue d'une plus grande efficacité de notre système éducatif ? Si les pratiques d'enseignement peuvent être améliorées par l'observation du contexte, l'introduction de supports particuliers - qui constitue notre deuxième partie - peut également favoriser la cohérence des pratiques éducatives tout en ouvrant à des valeurs universelles. Il s'agit de diversifier les activités d'apprentissage qui ont pour objectif le développement de compétences stratégiques susceptibles de neutraliser rapidement les lacunes engendrées par la spirale de l'échec. Plusieurs exemples nous en montrent le chemin. Les situations d'apprentissage collaboratif soutenu par ordinateur, et notamment les activités de débat argu-menté, sont-elles susceptibles de favoriser les interactions langagières entre élèves primo-arrivants ? Le scrabble, au-delà de la maîtrise du calcul mental et du vocabulaire en langue française, permet de conjuguer coopération et compétition. Peut-il devenir un outil privilégié de construction de la citoyenneté ? L'interrogation vaut aussi pour le jeu d'échecs. Celui-ci, plus complexe, s'il facilite la compréhension de base de concepts mathématiques et le raison-nement lors de situations problèmes, entraîne aussi l'acquisition de bien d'autres compétences transversales... L'apprentissage de la numération dès l'école maternelle, à partir de collec-tions de comptines numériques et d'activités de dénombrement, montre que la manipulation, la mise en action à la fois individuelle et négociée en groupe sont partie prenante de la cons-truction d'une identité singulière et multiple. Face à des élèves parfois difficiles ou apparemment différents, il convient de parfaire sa pra-tique enseignante. Ce point formera la troisième partie de notre ouvrage. L'indiscipline constitue la première hantise des débutants. Par delà les techniques voire les ficelles toujours très appréciées par leur pouvoir de réassurance, la question est de trouver les moyens d'installer profondément chez les élèves les valeurs de respect et de dignité humaine. Le pluri-linguisme n'est pas sans effrayer non plus. Or la langue inconnue de l'autre, loin d'être un obstacle, est un atout pour celui qui la maîtrise. Comment prendre en compte la compétence plurilingue existante ? Comment la développer chez les élèves ? Ce parti pris modifie le rap-port de l'enseignant à l'élève et au savoir, et vivifie par conséquent le désir d'apprendre et l'engagement dans les apprentissages. Le handicap et la méconnaissance dont il s'accompagne parfois suscite également des mouvements de recul. Quels en sont les méca-nismes ? Est-il possible d'accompagner efficacement les élèves handicapés ? Avec qui et de quelle façon ? Autant d'interrogations qui trouvent des réponses à travers les dispositifs exis-tants et le témoignage d'une expérience particulière. Favoriser l'interculturel, - dernière partie de notre ouvrage - met en lumière le principe vital à développer à brève échéance. Paradoxalement, dans de nombreuses enquêtes de terrain, la Guyane est présentée comme une société multiculturelle harmonieuse tout en étant composée de groupes socioculturels repliés sur eux-mêmes. Qu'en est-il réellement dans les écoles ? Quelle place les enseignants accordent-ils aux cultures et langues maternelles au sein de la classe ? Quelle pédagogie peut-on proposer pour lutter contre le racisme insidieux qui s'installe dans les classes ? La description des structures spécifiques pour élèves non franco-phones, CLIN et CRI, et l'analyse de la politique éducative contextualisée qui en découle il-lustrent autrement la nécessité d'une pédagogie spécifique. Enseigner dans un contexte pluri-culturel ne s'improvise pas. L'objectif n'est pas d'éradiquer préjugés et stéréotypes mais de construire une démarche permettant de prévenir les conflits. L'observation des interactions en situation d'hétérogénéité culturelle peut-elle mettre au jour des invariants ? Elle questionne l'éducation interculturelle qui, pour certains, semble être une perspective positive, voire la réponse à privilégier. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 halshs-00640248 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 | Partager |
Aimé Césaire : défendeur infatigable de l'identité culturelle Auteur(s) : CCEE : Conseil de la culture de l'éducation et de l'environnement Année de publication : Éditeur(s) : CCEE : Conseil de la Culture, de l'Education et de l'Environnement de Martinique Description : Cette brochure porte sur l'engagement d'Aimé Césaire à défendre l'identité culturelle en paroles et en actes. Elle a été réalisée à l'occasion de la célébration des trente ans des CCEE, institution chère à Aimé Césaire, qui dans son discours à l'Assemblée Nationale en 1981, affirmait la nécessité de prendre en compte dans un statut particulier nos spécificités et notamment la dimension culturelle. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : Ce document est protégé par le droit d'auteur. Il ne peut en aucun cas être utilisé sans l'autorisation de l'auteur et des ayant droits Permalien : http://www.manioc.org/recherch/T16015 T16015 | Partager |
Les cadres culturels à l'épreuve des mutations contemporaines : enjeux subjectifs et intersubjectifs Auteur(s) : Pinel, Jean-Pierre Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : MINEA : Migrations, Interculturalité et Education en Amazonie Université de Guyane Extrait de : "Enjeux de l'interculturalité et de la pluriethnicité dans la relation d'aide et de soins en Guyane" : colloque, du 9 au 13 décembre 2019. Université de Guyane Description : Communication : les institutions spécialisés française inscrites dans une orientation psychanalytique Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V20089 V20089 | Partager |
SIMARC and BONAI youth and archaeology programs for 2009-2011 : an overview of heritage research and preservation activities ; SIMARC and BONAI youth and archaeology programs for 2009-2011 : an overview of heritage research and preservation activities ; SIMARC and BONAI youth and archaeology programs for 2009-2011 : an overview of heritage research and preservation activities Auteur(s) : Hurtault, Luis Lusia, Kess Hurtault, Luis Lusia, Kess Hurtault, Luis Lusia, Kess Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : AIAC : Association Internationale d'Archéologie de la Caraïbe Association Ouacabou Université des Antilles et de la Guyane. Faculté des lettres et sciences humaine Musée Départemental d'Archéologie Précolombienne et de la Préhistoire Extrait de : 24e congrès international de l'Association internationale d'archéologie de la Caraïbe, du 24 au 29 juillet 2011. Université des Antilles et de la Guyane" Résumé : Deux étudiants, Luis Hurtault et Kess Lusia, nous présentent le centre de recherche archéologique de Saint-Martin (SIMARC) et l'institut archéologique de Bonaire (BONAI) à travers quelques-unes de leurs activités de recherches et de préservation du patrimoine sur leurs îles, ainsi que leurs coopérations au niveau international. L'objectif commun est d'impliquer les jeunes à l'archéologie et à la sauvegarde de leur héritage culturel. Deux étudiants, Luis Hurtault et Kess Lusia, nous présentent le centre de recherche archéologique de Saint-Martin (SIMARC) et l'institut archéologique de Bonaire (BONAI) à travers quelques-unes de leurs activités de recherches et de préservation du patrimoine sur leurs îles, ainsi que leurs coopérations au niveau international. L'objectif commun est d'impliquer les jeunes à l'archéologie et à la sauvegarde de leur héritage culturel. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V12051 V12051 V12051 V12051 | Partager |
L'envers du décor : rhétorique visionnaire et instrumentalisation politique dans l'art dramatique de Derek Walcott ; L'envers du décor : rhétorique visionnaire et instrumentalisation politique dans l'art dramatique de Derek Walcott Auteur(s) : Lefrançois, Frédéric Lefrançois, Frédéric Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Créations, pouvoir et contestation en Caraïbe" : journée d'étude, le 26 février 2015. Université des Antilles et de la Guyane Description : "L'esthétique théâtrale de Walcott se distingue par sa capacité à susciter une confrontation avec des problématiques existentielles des peuples en situation d'ambivalence culturelle et politique hors de toute considération. Il conviendra ici de mettre en évidence les idiosyncrasies de cette critique du discours politique et identitaire à travers une étude textuelle et scénographique de la pièce "Ti Jean and His Brothers"" Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15121 V15121 V15121 | Partager |
Le développement de l’hôtellerie de luxe dans le tourisme en Haïti Auteur(s) : Paul, Bénédique Séraphin, Hugues Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Les consommateurs des services touristiques, en particulier les touristes fortunés, sont aussi des consommateurs de services hôteliers de luxe. Dans le cas d’Haïti, la nouvelle orientation de l’hôtellerie haut de gamme semblerait augurer un tel principe. Cependant, notre analyse montre qu’à ce stade, et pour des raisons essentiellement socio-institutionnelles, il n’est pas exact de parler d’une industrie du luxe, même s’il y a de plus en plus d’hôtels haut de gamme dans le pays. Consumers of tourism services, especially wealthy tourists, are also consumers of luxury hotel services. In the case of Haiti, the new orientation of the upscale hotels seems to augur such a principle. However, our analysis shows that at this stage, mainly for socio-institutional reasons, it is not correct to consider the fact that there are more and more top hotels range in the country a luxury industry. Haïti Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.7397 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/7397 | Partager |
Quelle pauvreté réduire ? Le problème de la réduction utilitariste de la richesse Auteur(s) : Girard, Alain Schéou, Bernard Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : En adoptant les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) des Nations Unies en 2000, la communauté internationale a placé la réduction de la pauvreté en tête des priorités de l’agenda politique mondial. Par-là, la communauté internationale n’a pas seulement placé la lutte contre la pauvreté sous les projecteurs des medias, elle l’a également rendu difficile à remettre en cause. Qui pourrait décemment s’opposer à la réduction de la pauvreté dans le monde ?Si l’on veut cibler les « pauvres » dans la mise en œuvre d’une politique, il faut d’abord pouvoir les reconnaître. Or ceux-ci sont définis par les institutions internationales en fonction d’un seuil de pauvreté universel établi à moins de 1 ou de 2 $ par jour ! La pauvreté n’est pas réductible à une question de richesse monétaire quotidienne et l’on sait qu’elle varie en fonction de nombreux critères géographiques, culturels, sociologiques, psychologiques,…Cette conception réductrice de la pauvreté se traduit par une catégorisation parfois arbitraire et stigmatisante, qui marque du sceau de la pauvreté des personnes qui ne se considèrent pas forcément comme telles, avec pour conséquence de se tromper potentiellement de cible, et dans certains cas, de contribuer à un passage de la pauvreté à la misère.Nous proposons ici une déconstruction de la conception utilitariste de la pauvreté et de la richesse sur laquelle repose la plupart des politiques mises en œuvre s’inscrivant dans l’objectif officiel de « réduction de la pauvreté ». Cette déconstruction nous permet non seulement de faire ressortir la pluralité des pauvretés mais également de réinscrire l’objectif de « réduction de La pauvreté » dans les enjeux de pouvoir sur la qualification de « pauvre » et sur les conceptions de la richesse qui peuvent légitimer ce pouvoir. By adopting the Millennium Development Goals (MDGs) in the United Nations in 2000, the international community has made poverty reduction a top priority on the global political agenda. In doing this, the international community has put poverty reduction in the media spotlight, which has also made it more difficult to challenge. Yet who would decently oppose the reduction of global poverty?If we want to target the poor in policy implementation, it is first necessary to be able to recognize them. But these people are defined by international institutions based on a universal poverty threshold established at less than $1 - $2 per day. Poverty depends on a multitude of geographic, cultural, sociological, psychological and other criteria. As such, it cannot be reduced merely to a question of daily monetary wealth.This reductionist approach to poverty leads to adopt categorizations which are sometimes arbitrary and stigmatizing because they label people who do not necessarily consider themselves poverty-stricken. This can result in policy which targets the wrong people, and in some cases contributes to a transition from poverty to misery.In this paper we propose a deconstruction of the utilitarian approach to poverty and wealth on which most “poverty reduction” policies are based. This deconstruction allows us not only to emphasize the diversity of types of poverty, but also to reinforce the objective of "reducing poverty" within power relations in regards to the significance of poverty and the concepts of wealth that can legitimize that power. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.6490 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/6490 | Partager |
Médiévalité et sémiotique de la communication des entreprises et des institutions publiques ; Medievality and semiotics in corporate and public institutional communication Auteur(s) : Bocquet, Martine Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Ollivier, Bruno Résumé : Cette thèse vise à explorer les dynamiques et processus médiévaux ou néo-médiévaux à l’œuvre dans la communication des entreprises et des institutions publiques. Le propos d'ensemble n'est pas d'étudier les systèmes de communication médiévaux, même si, à plusieurs endroits, certains de leurs aspects les mieux connus sont convoqués. Cette recherche exploratoire a pour objet d'étudier d'une manière générale ce qui, dans la communication contemporaine des entreprises et des institutions publiques pourrait révéler la présence de processus de résurgences, de mutations et de prégnances médiévales, et affecter les registres de cette communication. Une place importante est donnée aux contextes. Des axiologies ont été repérées comme caractérisant l’époque médiévales, entendue dans la perspective d'un long Moyen Âge. À ces axiologies, le nom de médiévalité a été donné. Ces axiologies rapportées aux contextes contemporains, forment le substrat du propos.Dans un premier temps, la recherche s'attache à des processus d'ordre politique, économique et culturel, structurant de nos jours le terrain de la communication des entreprises et des institutions publiques. Des conclusions sont tirées, quant aux manifestations et aux signes de cette médiévalité dans la communication des entreprises et des institutions publiques. Ceci ramène la sémiotique d'où tout part et où tout revient. Car, si des phénomènes d'ordre politique et d'ordre sémiotique structurent le terrain sur lequel la communication a lieu, celle-ci se développe à partir de ces deux logiques, qu'elle contribue en retour à faire vivre. Les fondements médiévaux de la sémiotique contemporaine sont abordés, puis la manière dont la médiévalité se manifeste dans la sémiotique de la communication des entreprises et des institutions publiques.En conclusion, d'une part, il faut aller chercher la médiévalité derrière son masque, dans des processus subtils qui sous tendent notre modernité et que la sémiotique révèle ; d'autre part, les champs d'étude liant approche historique et phénomènes communicationnels peuvent s'avérer riches de potentialités pour la recherche. Dans les domaines abordées par les Sciences de l'Information et de la Communication, l'hypothèse de la médiévalité peut permettre le développement d'une clef de compréhension des problématiques sur lesquelles portent les investigations de celles-ci. Cela passe par le rétablissement d'une référence historique parfois délaissée, malgré les incursions de plus en plus fréquente de chercheurs dans les périodes lointaines. Il paraît légitime que les Sciences de l'Information et de la Communication s'interrogent sur la possibilité de tels champs de recherche. The aim of this thesis is to explore medieval or neomedieval dynamics and processes at work in corporate and public institutionnal communication. The prupose here is not the study of medieval communication systems in themselves, even if some of their best-know aspects are mentioned. Rather, the present exploratory research seeks largely to observe traces of processes of medieval resurgences and changes and to analyse the possible pervasise influence of these factors in different areas of corporate and public institutional communication. Contexts occupy an important place here. The Middle Ages period, to be understood from the perspective of a lonh Middle Ages, is caracterized here by identified axiologies. These value systems habe benne named medievality. the Study of the relations of these value systems in a modern context forms the basis of this research.First, the study focuses on political, economical and cultural processes which structure present day corporate and public institutional communication. Conclusions are then drawn from sins and from factors pointing to the presence of medievality in the contemporary context. This leads back to semiotics, from where everything originates and to where everythings returns. For, even as political and semiotics phenomena set the groundwork for communication, this communication in turn helps to sustain the two processes from which it develops. The research then goes on to study the medeival foundations of contemporary semiotics and points out demonstration of semiotics medievality in corporate and public institutional communication.To conclude, on the one hand, medievality hides behind a mask of subtle processes underlying modernity, processes revealed by semiotics. On the other hand, the use of several fields of study to analyse communicational phenomena from a historical standpoint may offer a wealth of oppotunities for the research. The medievality hypothesis may also allow for the development of a key to the understanding of problematics in the fields of Information and Communication Sciences. Restoring a historical reference is thus essential, a dimension somewhat neglected in spite of increasing number of research incursions in the distant past. It seems legitimate that Information and Communication Sciences explore the possibilities of research in these fields. http://www.theses.fr/2013AGUY0733 | Partager |