Horizon de Paris Année de publication : Éditeur(s) : Berne, Etablissement des arts graphiques H & A Kummerly & Frey Extrait de : Frontières entre le Brésil et la Guyane française. Second mémoire présenté par les Etats-Unis du Brésil au Gouvernement de la Confédération Suisse, arbitre choisi selon les stipulations du traité conclu à Rio-de-Janeiro, le 10 avril 1897 entre le Brésil et la France. Tome VI. Atlas (N°20) Résumé : Carte du monde Description : Reproduction amputée de la notice explicative qui encadrait le planisphère : "USAGE. Cette carte est la projection du globe sur l'horison de Paris: Elle a cela de commode que par le moien de son echelle, on connot sur le champ la distance de Paris à toutes les positions qui s'y trouvent (...)". Siècle(s) traité(s) : 18 Droits : Domaine public Permalien : http://www.manioc.org/images/B_CG973FRAN_RES_00F-15010_006_0020 B_CG973FRAN_RES_00F-15010_006_0020 | Partager |
Orbis terrarum typus de integro multis in locis emendatus Auteur(s) : Van Doetichum, Jan (1530?-1605?) Plancius, Petrus (1552-1622) Année de publication : Extrait de : Histoire de la navigation de Jean Hugues de Linschot, Hollandois aux Indes orientales. Contenant diverses descriptions des lieux jusqu'à présent descouverts par les Portugais : Observations des coutumes & singularitez de delà, & autres déclarations (avant p. 1) Résumé : Carte générale de tout l'univers [légende de l'auteur] Siècle(s) traité(s) : 16 Provenance : Communauté d'agglomération de La Rochelle. Médiathèque Michel-Crépeau Permalien : http://www.manioc.org/images/MMC16127-1-0014i1 MMC16127-1-0014i1 | Partager |
Joseph Zobel et Euzhan Palcy : deux architectes du rêve et des arts caribéens ; Joseph Zobel et Euzhan Palcy : deux architectes du rêve et des arts caribéens Auteur(s) : Chali, Jean-Georges Chali, Jean-Georges Auteurs secondaires : Bertin-Elisabeth, Cécile Bertin-Elisabeth, Cécile Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : GREAL : Groupe de Recherches en Esthétiques, Arts et Littératures GREAL : Groupe de Recherches en Esthétiques, Arts et Littératures Extrait de : "L'oeuvre de Joseph Zobel : portées, héritages et modernité" : colloque international, du 14 au 16 octobre 2015. Université des Antilles Description : Jean-Georges CHALI, MCF-HDR, Université des Antilles, considère Zobel comme un archéologue de la pensée, de la langue, de la culture créole. La main de l'écrivain rétablit les choses et elle en fait jaillir l'essence du monde. C'est le Moi qui se met debout, le mot volant au secours de la dignité enracinant l'être dans un réel nouveau qu'il fait désormais sien en dépit des attentes néfastes du maître. Le maître est désemparé car pour la première fois le poète va asperger l'avant-scène du monde de sa sève poétique. Dès lors, s'établit sous la plume de Zobel un rapport différent qui ne relève plus ni de l'asservissement, ni de la propriété individuelle. Il crée déjà l'idée de la langue rebelle et de l'érection volcanique du sujet pour écrire sur les tablettes de basalte le nouveau code de l'émancipation et du discours laminaire, forgeant la conscience collective. La puissance des mots qui se dessinent sous les doigts du sculpteur zobélien expose au-devant de ce monde égoïste et prêt à tout dominer, de nouvelles valeurs, un sens philosophique de la vie que plus rien ne peut contredire et que nul ne peut nier. La force du mot jaillit du morne et la terre aride s'offre à Diab'-la pour donner à Philomène l'envie d'exister. C'est la magie du mot zobélien qui déconstruit l'ancien, le dégradé, le cloaque, pour reconstruire au nom de la volonté et de un espace sain, un monde de liberté et un homme d'épanouissement. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15350 V15350 V15350 | Partager Voir aussi Oeuvre Littérature antillaise Sève poétique Oeuvre Littérature antillaise Sève poétique ; Martinique Martinique ; Télécharger |
Internet, un espace de commercialisation du roman antillais francophone ; Internet, un espace de commercialisation du roman antillais francophone Auteur(s) : Cambrone-Lasnes, Stella Cambrone-Lasnes, Stella Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Tracées de Jean Bernabé" : colloque international, du 25 au 27 octobre 2017. Université des Antilles Description : À l'ère du numérique, Internet représente la plus grande librairie au monde. Une part essentielle de l'existence d'un livre se joue désormais sur la toile. Comment y est organisée la promotion du roman antillais francophone ? Dans quelle mesure contribue-t-elle à réactiver des clichés et images stéréotypées des Antilles françaises pour capter l'attention du lectorat cible ? Quelles stratégies sont mobilisées pour transformer ce dernier en client potentiel ? Pour y répondre, nous procèderons à une analyse socio-discursive des argumentaires de présentation d'oeuvres littéraires d'auteurs antillais contemporains, tout en s'appuyant sur les travaux de l'analyste littéraire, Jean Bernabé. De l'objet littéraire à l'étude des représentations en passant par le marketing de contenu et les spécificités du e-commerce, cette étude propose une contribution à la réflexion sur la commercialisation du roman antillais au moyen d'Internet et la problématique de la réception des textes francophones dans un monde globalisé. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V17233 V17233 V17233 | Partager |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel L'exemple plurilingue de la Guyane. Le primaire ; : Volume I Auteur(s) : Ailincai, Rodica Crouzier, Marie-Françoise Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Marie-Françoise CROUZIER arrive à un moment important de la vie du système éducatif, en particulier dans le domaine de la formation des enseignants. Les missions dévolues aux personnels enseignants de Guyane sont, comme sur le reste du territoire national, multiples et variées mais de plus, s'inscrivent dans un contexte territorial d'une certaine complexité. Le caractère exceptionnel de ce contexte d'enseignement mérite d'être souligné. La réalité sociologique, culturelle et linguistique dans laquelle bon nombre d'enseignants de cette académie sont amenés à exercer est à la fois source de défi et facteur d'enrichissement professionnel. Il est vrai que dans un tel contexte nos enseignants rencontrent des difficultés récurrentes dans la mise en œuvre de leurs apprentissages et dès lors peuvent se sentir en situation d'échec. Il apparaît donc important qu'une aide pertinente puisse leur être apportée à travers des éléments de réponse adaptés à la situation. Ainsi un tel ouvrage est de nature à aider bon nombre d'entre eux, aussi bien ceux en formation initiale que ceux déjà en poste. Quant aux étudiants en formation à l'université et qui aspirent à exercer ce noble métier, ils peuvent y trouver une source de réflexion et de données pertinente. Cet ouvrage apporte des éclairages intéressants sur beaucoup de questionnements qui ont ja- lonné et jalonnent encore la vie quotidienne de notre institution. Le questionnement sur un enseignement en contexte guyanais est important et il faut prendre la précaution de pas d'aborder cette question sous la simple forme d'une cartographie socio-culturelle et linguis- tique. Il s'agit bien de s'approprier toutes les données propres à cette société guyanaise pluri- lingue et multiculturelle, validée entre autre par une démarche scientifique, afin de pouvoir les intégrer dans des démarches d'apprentissages réfléchies au centre desquelles on place l'enfant-apprenant. Les formateurs ont apporté une contribution significative à la rédaction de cet ouvrage, c'est un moment important à travers lequel ils font partager à d'autres collègues leur expérience et leur réflexion sur une démarche de formation d'enseignants en Guyane. Une pluralité d'activités est décrite avec bien souvent une approche de la pluridisciplinarité qui semble tel- lement nécessaire mais qui a si souvent du mal à se mettre concrètement en place au sein des établissements. Je les encourage à continuer ce type de productions car elles ne peuvent qu'être bénéfiques aux collègues qui sont souvent faces à leur quotidien et n'ont pas ou peu de temps pour appro- fondir la réflexion sur leur pratique. Le système éducatif en Guyane a besoin de données et d'approches complémentaires pour l'amélioration de la formation des enseignants et ceci au profit des élèves de l'académie. La rédaction de cet ouvrage me semble être par ailleurs un signe fort de la maturité acquise dans la professionnalité de l'équipe pédagogique de l'IUFM. Que tous les auteurs de cet ouvrage soient remerciés pour leurs contributions et plus particu- lièrement Rodica et Marie-Françoise pour leur implication dans la direction de ce premier ouvrage. Antoine PRIMEROSE, Directeur de l'IUFM de la Guyane Enseigner en Guyane : comment faire, quand on commence ? Et comment tirer profit de l'expérience d'un professeur des écoles à Cayenne ou à Saint-Laurent-du-Maroni si l'on tra-vaille ailleurs ? La situation guyanaise L'Académie de la Guyane présente depuis longtemps des résultats qui la placent au dernier rang, DOM compris (Durand et Guyard, 1999). Même si ceux-ci se sont nettement améliorés au cours des dernières années comme le montre l'évolution des taux de réussite aux examens, ils restent insatisfaisants. La proportion de bacheliers d'une génération selon le lieu de rési-dence, toutes séries confondues, est encore loin de la moyenne nationale. À la session 2004, elle était de 33 ,1 % (61,6 % en France métropolitaine + DOM). Conjointement, le nombre de sorties sans qualification du système scolaire s'avère préoccupant. En 2004, au niveau V , il était de 36 % (25 % en France métropolitaine + DOM) ; au niveau V bis et IV de 21 % (7% en France métropolitaine + DOM). Ces chiffres indiquent l'insuffisance de formation d'une partie de la population, à corréler avec le taux de chômage (22,7 % contre 9,6 en France mé-tropolitaine + DOM en 2005). Plus que jamais, l'urgence est de faire acquérir au minimum à chaque élève un " socle commun de connaissances et de compétences " pour que chacun puisse exercer son rôle de citoyen dans le monde du XXIe siècle et poursuivre sa formation tout au long de la vie. L'enjeu est politique, démocratique mais aussi économique : les retom-bées de l'amélioration générale des qualifications d'une population en matière de développe-ment d'un territoire ne sont plus à démontrer. Les réformes récentes du système éducatif fran-çais tracent une voie générale pour y parvenir. Cependant, les particularités locales du dépar-tement de la Guyane, qui peuvent constituer intrinsèquement des obstacles à la réussite de certains élèves , méritent d'être étudiées avec attention. Quelques aspects territoriaux sont à préciser. Le pourcentage de communes n'ayant pas d'écoles est très bas (4,5 %), comparati-vement à ce qui peut être observé ailleurs (France métropolitaine + DOM : 32,2 %). Dans un espace globalement peu peuplé (2 habitants au km2 en moyenne), les écoles sont donc disper-sées et, en raison de la difficulté fréquente des déplacements, souvent isolées les unes des au-tres . Elles ont aussi pour caractéristique de constituer des groupes scolaires plus importants en moyenne que dans d'autres départements. Selon les données ministérielles de 2004 , le pourcentage d'écoles de plus de huit classes est de 58, 4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles de 3 classes et moins : 14,4 % (44,9 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles à classe unique : 6,4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM). Or, la taille d'un groupe scolaire n'est pas sans influence sur la vie qui s'y développe. Plus le nombre de clas-ses est élevé, moins la structure favorise les relations individualisées et personnalisantes. Au delà des aspects sociogéographiques, la situation plurilingue et pluriculturelle présente un caractère exceptionnel. Multiforme, elle s'inscrit entre deux pôles (Goury, 2002 ; Goury, Launey, Lescure et Puren, 2005) : un pôle où les élèves d'une classe partagent une même culture et langue maternelle, situation typique des sites isolés de l'intérieur du pays (Bushi-nenge et amérindiens sur les fleuves Maroni et Oyapock), et un pôle linguistiquement et cultu-rellement hétérogène, situation rencontrée plutôt sur le littoral, dans les sites urbains. De nombreuses publications portent déjà sur la situation sociolinguistique guyanaise , et un cer-tain nombre d'entre elles sur la relation que l'école entretient avec ce plurilinguisme . Elles mettent toutes en évidence la spécificité du contexte guyanais de ce point de vue : " On dénombre plus d'une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids - numérique, économique, symbolique, etc. - plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, [...] une vingtaine est parlée par des groupes de locuteurs - 'natifs' ou non - représentant plus de 1 % de la population " Léglise (2007, p. 39). Ainsi, parmi les langues parlées par plus de 1 % de la population, distingue-t-on selon cet auteur : - six langues amérindiennes parlées par un peu moins de 5 % de la population ; - cinq langues créoles à base française ; le créole guyanais serait la langue première (L1) d'un tiers de la population, il est langue véhiculaire d'une partie du territoire ; le créole haïtien se-rait parlé par 10 % ou 20 % de la population , les créoles martiniquais et guadeloupéen se-raient parlés par environ 5 % de la population et le créole saint-lucien) ; - quatre créoles à base anglaise avec trois variétés de nenge(e) (aluku, ndyuka, pamaka, parlés par plus d'un tiers de la population) et le sranan tongo (utilisé essentiellement comme véhicu-laire) ; - un créole à base anglaise partiellement relexifié en portugais, le saramaka ; - cinq variétés de langues européennes : outre le français, le portugais du Brésil (5% à 10%), l'anglais du Guyana (2% environ), le néerlandais et l'espagnol ; - trois langues originaires d'Asie (le hmong et des langues de Chine du Sud, le hakka et le can-tonais). Une bonne partie de cette " non-francophonie ", parfois non scolarisée, se définit non seule-ment par son caractère étranger (28 % d'élèves sont issus de l'immigration) mais aussi large-ment par son caractère autochtone (de nombreux élèves sont nés français et alloglottes). Les caractéristiques professionnelles du personnel enseignant représentent également une donnée non négligeable à prendre en compte. Les enseignants du premier degré sont nettement plus jeunes que dans d'autres départements, et la tendance s'accentue au fil des ans. Par exemple, en 2003 les professeurs de plus de 50 ans représentaient 11,4 % de la cohorte. En 2005 ils ne sont plus que 10,6 %, alors qu'en métropole le taux est de 21,6 % du corps. Le nombre de non-titulaires, qui décroît nettement (en 2003 17,6 % ; en 2005 11,6 %) est cependant plus de quatre fois supérieur à celui de la France métropolitaine plus DOM (2,5 %). À cette inexpé-rience s'ajoute une formation institutionnelle très " nationale ", peu ou pas assez en prise avec les réalités locales. La très insuffisante préparation des professeurs, majoritairement métropo-litains, à enseigner dans un contexte marqué par une très forte proportion d'élèves alloglottes (Puren 2005, Alby et Launey, 2007) et souvent par d'importantes difficultés matérielles liées à la dispersion des écoles, pourrait être un facteur explicatif du taux d'échec scolaire en Guyane. Par conséquent, l'enseignement dans cette Académie constitue un terrain de recher-che d'une importance majeure. Nombre de recherches universitaires ont déjà été conduites. Celles concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représen-tations que le sujet se construit autour de l'école. Ces représentations chez l'enfant "primo-arrivant" qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias. En référence à un modèle écologique et culturel du développement proposé par Ogbu (1981), il est possible de considérer qu'elles jouent un rôle sur la manière dont les familles et les enfants vont investir les activités scolaires. Ces conceptions préliminaires et implicites colorent aussi largement les attitudes spontanées des professionnels qui découvrent le département ou qui entrent dans le métier. Le domaine éducatif restant largement à explo-rer, de nouvelles voies ont fait l'objet de recherches fondamentales, recherches appliquées et activités pratiques ayant fait leur preuve. Notre ouvrage Enseigner en contexte guyanais ne va pas de soi. Ce sera notre première partie. Le dé-paysement, en termes géographique et culturel, peut être source d'inquiétudes ou de déstabili-sation. Être nommé dans une école des fleuves, par exemple, est une expérience qui, pour être bien vécue et pour éviter le choc de l'inconnu, nécessite informations et adaptation prospecti-ve. Que faut-il savoir et à quoi faut-il se préparer ? Rejoindre un poste caractérisé par l'enseignement bilingue français/créole peut tout autant désorienter. La connaissance des ca-ractéristiques socioculturelles et sociolinguistiques d'un lieu, la familiarisation avec des pro-jets et organisations spécifiques qui en découlent font partie de l'équipement professionnel des impétrants. Mais la centration sur une commune, une école ou une classe ne suffit pas. Le contexte culturel au sens large, riche et parfois très éloigné des références européennes, gagne à être appréhendé par différentes entrées. L'étude de l'" oraliture " et son utilisation réflé-chie en classe, souvent considérées comme une approche incontournable, méritent d'être questionnées. Quels en sont les bénéfices pour les élèves ? Faut-il privilégier l'utilisation du conte en dehors des constructions pédagogiques traditionnelles ou au contraire la rattacher aux pratiques d'écriture ? À quelles conditions la mise en valeur du patrimoine local, oral, peut-elle jeter des passerelles entres les modes de pensées des cultures d'origine et ceux de la culture scolaire en langue française ? Une voie d'exploitation de la culture environnante peut aussi passer par les visites de musées ou par diverses expositions. L'enjeu est de faire de l'élève un visiteur acteur, de le mettre en situation d'apprentissage hors de l'enceinte de la classe et de modifier la place de l'adulte, enseignant ou accompagnateur, à ses côtés. N'est-ce pas là actualiser une démarche préconisée depuis longtemps par de célèbres pédagogues tel Comenius ? Une autre exploration du contexte peut se centrer sur les espaces d'apprentissage informels, c'est-à-dire non encadrés par l'école. Les jeux en cour de récréation, la musique et la danse en pratiques locales sont autant d'objets et d'expériences métissées qui permettent de plonger dans la tradition orale et d'appréhender des modalités de transmissions déroutantes. Quelle est la place de l'individu face au groupe et vice-versa ? Quelles leçons en tirer pour le positionnement du maître et de l'élève, pour les nécessaires consensus à accepter en vue d'une plus grande efficacité de notre système éducatif ? Si les pratiques d'enseignement peuvent être améliorées par l'observation du contexte, l'introduction de supports particuliers - qui constitue notre deuxième partie - peut également favoriser la cohérence des pratiques éducatives tout en ouvrant à des valeurs universelles. Il s'agit de diversifier les activités d'apprentissage qui ont pour objectif le développement de compétences stratégiques susceptibles de neutraliser rapidement les lacunes engendrées par la spirale de l'échec. Plusieurs exemples nous en montrent le chemin. Les situations d'apprentissage collaboratif soutenu par ordinateur, et notamment les activités de débat argu-menté, sont-elles susceptibles de favoriser les interactions langagières entre élèves primo-arrivants ? Le scrabble, au-delà de la maîtrise du calcul mental et du vocabulaire en langue française, permet de conjuguer coopération et compétition. Peut-il devenir un outil privilégié de construction de la citoyenneté ? L'interrogation vaut aussi pour le jeu d'échecs. Celui-ci, plus complexe, s'il facilite la compréhension de base de concepts mathématiques et le raison-nement lors de situations problèmes, entraîne aussi l'acquisition de bien d'autres compétences transversales... L'apprentissage de la numération dès l'école maternelle, à partir de collec-tions de comptines numériques et d'activités de dénombrement, montre que la manipulation, la mise en action à la fois individuelle et négociée en groupe sont partie prenante de la cons-truction d'une identité singulière et multiple. Face à des élèves parfois difficiles ou apparemment différents, il convient de parfaire sa pra-tique enseignante. Ce point formera la troisième partie de notre ouvrage. L'indiscipline constitue la première hantise des débutants. Par delà les techniques voire les ficelles toujours très appréciées par leur pouvoir de réassurance, la question est de trouver les moyens d'installer profondément chez les élèves les valeurs de respect et de dignité humaine. Le pluri-linguisme n'est pas sans effrayer non plus. Or la langue inconnue de l'autre, loin d'être un obstacle, est un atout pour celui qui la maîtrise. Comment prendre en compte la compétence plurilingue existante ? Comment la développer chez les élèves ? Ce parti pris modifie le rap-port de l'enseignant à l'élève et au savoir, et vivifie par conséquent le désir d'apprendre et l'engagement dans les apprentissages. Le handicap et la méconnaissance dont il s'accompagne parfois suscite également des mouvements de recul. Quels en sont les méca-nismes ? Est-il possible d'accompagner efficacement les élèves handicapés ? Avec qui et de quelle façon ? Autant d'interrogations qui trouvent des réponses à travers les dispositifs exis-tants et le témoignage d'une expérience particulière. Favoriser l'interculturel, - dernière partie de notre ouvrage - met en lumière le principe vital à développer à brève échéance. Paradoxalement, dans de nombreuses enquêtes de terrain, la Guyane est présentée comme une société multiculturelle harmonieuse tout en étant composée de groupes socioculturels repliés sur eux-mêmes. Qu'en est-il réellement dans les écoles ? Quelle place les enseignants accordent-ils aux cultures et langues maternelles au sein de la classe ? Quelle pédagogie peut-on proposer pour lutter contre le racisme insidieux qui s'installe dans les classes ? La description des structures spécifiques pour élèves non franco-phones, CLIN et CRI, et l'analyse de la politique éducative contextualisée qui en découle il-lustrent autrement la nécessité d'une pédagogie spécifique. Enseigner dans un contexte pluri-culturel ne s'improvise pas. L'objectif n'est pas d'éradiquer préjugés et stéréotypes mais de construire une démarche permettant de prévenir les conflits. L'observation des interactions en situation d'hétérogénéité culturelle peut-elle mettre au jour des invariants ? Elle questionne l'éducation interculturelle qui, pour certains, semble être une perspective positive, voire la réponse à privilégier. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 halshs-00640248 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 | Partager |
Cocos nucifera ; coco-tree ; coconut tree ; cocotero ; pyé koko Résumé : Palma de hasta 30 m de altura. Hojas grandes de 3 a 6 m, a veces colgantes, segmentos numerosos, linear-lanceolados de 50 a 70 cm. Flores estaminadas de 1 a 2 cm, blanco-cremosas; las pistiladas de 2.5 cm, pocas en cada inflorescencia. Fruto ovoide, ligeramente tri-anguloso, de 20 a 30 cm, pulpa blanca. Palmier pouvant atteindre 30 m de haut. Grandes feuilles de 3 à 6 m, parfois pendantes, segments nombreux, linéaire-lancéolés de 50 à 70 cm. Fleurs avec étamines d';un blanc-crémeux, de 1 à 2 cm; fleurs femelles de 2,5 cm, peu nombreuses sur chaque inflorescence. Fruit ovoïde, légèrement tri-anguleux, de 20 à 30 cm, pulpe blanche. Solitary palm up to 30 m tall. Trunk stout, straight or leaning, prominently ringed; leaves pinnate 3-6 m long, pinnae numerous, somewhat drooping in one plane, stiff linear acuminate 50 -70 cm long; inflorescence in the axis of the leaves; male flowers, creamy-white 0.7 – 1.3 cm x 0.5 - 0.7 cm, female flowers 20-40, globose 2.5 &ndashɑ cm in diameter; fruit ovoid, slightly triangular, 30 cm long and 20 cm in diameter with a white fleshy endosperm. Originario de las islas del Pacífico, cultivado en las regiones tropicales del mundo. Originaire des îles du Pacifique, cultivé dans toutes les régions tropicales du monde. Native to the Pacific islands, cultivated in tropical regions around the wo http://www.tramil.net/fototeca/plant33 | Partager Voir aussi |
Fight to defeat slavery in Louisiana as highlighted by the 1811 Revolt - Struggle for emancipation today Auteur(s) : Waters, Leon Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles Extrait de : "Hommage au Professeur Léo Elisabeth" : conférence, le 25 mai 2018. Université des Antilles Description : Le but de la révolte des esclaves de Louisiane en 1811 était l'autodétermination, en étant libres et indépendants de tout État oppresseur. Ce droit démocratique de tous les peuples, de toutes les nations et de toutes les nationalités est dénié par toutes les nations oppressives du monde. Le dénominateur commun de la résistance dans les histoires de la Nouvelle-Orléans et de la Martinique, dans la lutte contre l'esclavage français et européen, fait des Martiniquais et des Louisianais, à bien des égards, des cousins. Il fallait une guerre tenace (la guerre civile de 1861 à 1865) pour vaincre la dictature de la classe esclavagiste et pour mettre fin à l'esclavage. Les ancêtres ont accompli cet exploit. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V18177 V18177 | Partager |
Revue Etudes Caribéennes, Ten Years Already! Finally Ten Years ; Revue Études caribéennes, dix ans déjà! Dix ans enfin! Auteur(s) : Dehoorne, Olivier Theng, Sopheap Auteurs secondaires : Lieux, Identités, eSpaces, Activités (LISA) ; Université Pascal Paoli (UPP) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche en Economie, Gestion, Modélisation et Informatique Appliquée (CEREGMIA) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Biodiversité, Risques Écologiques dans les Territoires Caraïbes Insulaires (BIORECA - UMR ESPECE DEV) ; Université des Antilles (Pôle Martinique) ; Université des Antilles (UA) - Université des Antilles (UA) Éditeur(s) : HAL CCSD Université des Antilles Résumé : International audience At the end of this year 2013, the Etudes Caribéennes Review reached its tenth birthday. This editorial proposes to trace the main stages of the construction of this academic journal and outlines its editorial policy. The Etudes Caribéennes Review is a space for sharing and meeting, from the Caribbean to Latino-Caribbean America, from insularity worlds to the "Tout-Monde" through a multidisciplinary approach while providing a privileged place to the land-use planning as a discipline carrefour. The making of the territory, its resources and their uses, interactions between actors and power, rethinking the “common”... All dimensions that gather our reflections. Au terme de cette année 2013, la Revue Etudes Caribéennes atteint son dixième anniversaire. Cet éditorial propose de retracer les grandes étapes de la construction de cette revue universitaire et présente les grandes lignes de sa politique éditoriale. La Revue Etudes Caribéennes constitue un espace de partage et de rencontre, de la Caraïbe à l’Amérique latino-caribéenne, des mondes insulaires au « Tout-Monde », à travers une approche multidisciplinaire tout en accordant une place privilégiée à l’aménagement du territoire en tant que discipline carrefour. La fabrication du territoire, les ressources et leurs usages, les interactions entre les acteurs et les rapports au pouvoir, repenser le « commun »… Autant de dimensions qui fédèrent nos réflexions. ISSN: 1779-0980 Droits : http://creativecommons.org/licenses/by-nc/ hal-01368443 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01368443 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01368443/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01368443/file/revue-etudes-caribeennes-dix-ans-deja-dix-ans-enfin.pdf | Partager |
Les Indes promises d'Edouard Glissant Auteur(s) : Prudent, L. - Félix Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ECMEA : Etudes Croisées des Mondes Européens et Américains CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Université des Antilles. Service commun de la documentation Extrait de : "Terres promises, représentations et imaginaires" : colloque, du 25 au 27 novembre 2015. Université des Antilles Description : Une collection éparse de longs poèmes inspirés, une dizaine de romans compliqués à souhait mais sources de reconnaissances enviées, une production théâtrale plutôt modeste, la direction d'une revue à haute prétention dans la Martinique étriquée des années 70, une thèse de philosophie soutenue en Sorbonne livrée dans une forme déconcertante (pour ne pas dire désinvolte), cinq essais poétiques de plus en plus aventureux, quelques prises de positions vigoureuses sur la situation internationale, deux ou trois libelles coécrits avec des amis disparates, une anthologie poétique de bric et de broc, l'oeuvre d'Édouard Glissant qui s'étend sur 59 ans et des milliers de pages, présente une dimension qui impressionne. Ce caractère foisonnant suggère le changement et peut-être même la métamorphose car, tout au long de sa vie, d'un genre à l'autre, l'auteur fait l'expérience de lieux et de contextes fort divers, du Lamentin à Paris, de New York à Tokyo, de Bâton Rouge à Tunis. Cette communication prend pour prétexte le premier poème d'envergure paru en 1955, Les Indes, pour arpenter le parcours ultérieur du poète penseur autour de thèmes, de concepts et de slogans, jamais définis dans les règles de l'art, toujours revisités sous différentes formes et très diversement interprétés, l'homme ne suscitant jamais le consensus. Antillanité, Relation Démesure, Chaos, Tout-monde, Créolisation ? Les toutes dernières années de sa vie le verront couronné comme l'apôtre d'une audacieuse théorie de la mondialisation et de la diversité des langues, naviguant avec ces mots comme autant de balises et d'étapes curieuses dans son voyage aux Indes promises. Sans jamais prétendre en donner une synthèse exhaustive et cohérente, le projet est ici d'esquisser un cap, une orientation dominante à partir de l'examen de la langue d'écriture et des multiples déclarations du poète à ce sujet. L'occasion rêvée pour un linguiste natif du même pays de repartir en quête des promesses tenues ou non et des découvertes réelles ou imaginaires d'un texte abondant. Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16089 V16089 | Partager |
Le Tout-Monde Auteur(s) : Leupin, Alexandre Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles Extrait de : "Lire Edouard Glissant. Introduction à l'interprétation des essais " : conférence, du 13 au 15 mars 2018. Université des Antilles Description : La deuxième conférence dirigée par Alexandre LEUPIN, porte sur le thème « Le Tout-Monde ». Il s'agit du titre d'un Traité d'Edouard GLISSANT que le professeur choisit d'étudier dans un cadre philosophique. Pour parvenir à ses explications, le Professeur dresse d'abord un schéma de la pensée antique mettant en évidence les quatre éléments de la nature : la terre, l'eau, l'air et le feu. Selon lui, tout ce qui existe est composé par un mélange de ces éléments. L'homme n'y échappe pas puisqu'il fait partie de la nature. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V18034 V18034 | Partager |
Quand le maître et l'esclave se raturent Auteur(s) : Leupin, Alexandre Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CIEF: Conseil International d'Études Francophones Extrait de : 31e congrès mondial du Conseil international d'études francophones, du 26 juin au 2 juillet 2017. Université des Antilles Description : Alexandre Leupin, professeur à la Louisiana State University aux Etats-Unis, examine la relation entre le maitre et l'esclave à travers les écrits de quelques philosophes tels qu'Edouard Glissant et Georg Wilhelm Friedrich Hegel, en explorant certains concepts comme la Relation, le Tout Monde, l'Identité et la Créolisation. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V17188 V17188 | Partager |
Pots de sons, sons de peaux : enjeux d'un imaginaire créatif musical dans les traditions antillo-guyanaises Auteur(s) : Anakesa Kululuka, Apollinaire Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles Université LAVAL Aix-Marseille Université UFAC Brésil Extrait de : "Métissages : chercher, penser, créer, façonner et dire la culture" : colloque international, du 4 au 6 juin 2018. Université des Antilles Description : À mieux les observer, l'univers naturel, le monde social, de même que l'homme, sont d'exceptionnels pots de sons à la richesse insondable. En effet, nul recoin ne s'en trouve privé, et l'homme, en tout lieu et en tout temps, a toujours eu les sons dans la peau, sans oublier les peaux des bêtes dont il se sert pour fabriquer des membranophones, toutes sortes de tambours. Et les sons produits sont une somme de relations, un pot de mélanges et de rapports en tous genres. Ils se font dans la société, dans la nature et même au-delà. Aussi ces sons, émis ici et là en ondes tonales et/ou bruiteuses, changent-ils, si promptement, si exactement, en quelques vérités animées voire en universelles aventures. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V18210 V18210 | Partager |
Les espèces d'huîtres vivant actuellement dans le monde, définies par leurs coquilles larvaires ou prodissoconques - Etude des collections de quelques-uns des grands musées d'histoire naturelle Auteur(s) : Ranson, Gilbert Éditeur(s) : ISTPM Résumé : Shell is the basis of the distinction between the different species of molluscs. But the elements defining the shape and colour of the shell can vary according to the environmental conditions. So much so that, in numerous cases, a whole range of intermediates can be found between two species. Among molluscs, oysters are considered as a particularly confused group. Their shells are indeed extremely variable. All sorts of intermediates can be found. They usually attach themselves using their bottom valve, and, depending on the shape of the substrate, salinity conditions, temperature, outside environment, they present a wide range of individual variations. I had the opportunity to examine the larval shells of some of our coastal species. I noticed that each species had a specific prodissoconch, with a constant shape and no fundamental individual variations, an understandable fact given their planktonic life. The hinge and the position of the ligament in the hinge enable the definition of their genus. During the study of the collections of oysters from some of the world's most renowned museum (1), I tried to isolate the prodissoconches of the different species. I found them attached to the adult shells, making sure that all the prodissoconches attached to the top of the adult shells showed the same morphological characteristics. (unverified OCR) LAMARCK, en 1806, dans l'ouverture de son Cours sur les «Animaux sans Vertèbres», s'exprimait ainsi : «En attendant, souvenons-nous que rien de tout cela n'est dans la nature, qu'elle ne connaît ni Classes, ni Ordres, ni Genres, ni Espèces, malgré le fondement que paraissent leur donner les portions de la série naturelle que nous offrent nos collections et que parmi les corps organisés, il n'y a réellement que des individus et des races diverses qui se nuancent dans tous les degrés de l'organisation. » Ainsi, pour LAMARCK, les cadres de la Classification zoologique seraient artificiels, ce seraient des créations de l'esprit, ayant seulement pour but de faciliter l'étude du monde vivant. Effectivement lorsqu'on consulte, comme je l'ai fait, les «Collections Lamarck» des Musées de Paris et de Genève. on s'aperçoit que, pour LAMARCK, le moindre caractère morphologique qui différencie une coquille de Mollusque d'une autre est une entité. Il multipliait le nombre des espèces et créait des variétés. Pour CUVIER (2) : «Le travail des nomenclatures, besogne facile, qui ne demande aucune intelligence a fait négliger la science véritable.» Et dit-il, ailleurs (:1) : «Après tout je n'ai pas jeté cette esquisse de division pour servir aux commençans à trouver les noms des espèces; qu'ils emploient pour cela tel système artificiel qu'ils trouveront le plus facile; cela est juste... » Les systèmes en question ne seraient donc que jeux de l'esprit, pour CUVIER également. Notre pensée a beaucoup évolué depuis cette époque. Nous pouvons dire maintenant que la Vie est la manière d'être des protéines et qu'il existe autant de protéines que d'espèces. Dès 1912, Jacques LOEB disait (4) : «Qu'en toute certitude, chaque animal a des substances germinatives spécifiques et que les substances germinatives diffèrent chimiquement d'un animal à l'autre, Les qualités chimiques d'un oeuf de poulet font qu'il ne peut donner naissance qu'à un poulet.» La notion d'espèce chimique vivante nous entraîne, par ailleurs, vers une nouvelle conception des autres groupes de la classification. L'individu porteur de caractères particuliers par lesquels il peut seulement être défini, est aussi porteur d'un noyau protoplasmique spécifique et enfin d'autres, propres successivement à la famille, à l'ordre, à la classe et à l'embranchement dont il fait partie. Cela est très important, car toutes ces catégories de la classification zoologique ne nous apparaissent plus alors comme de simples entités, subjectives, formelles, mais comme ayant effectivement une réalité précise dans le monde extérieur. La recherche et la définition correcte des espèces apparaissent alors comme un travail de première importance. Lorsqu'on poursuit des recherches embryologiques, physiologiques, biologiques ou autres sur un organisme, il est indispensable de savoir d'une manière précise en présence de quelle espèce on se trouve. Par ailleurs, comment parler de l'évolution des espèces si leur existence objective n'est pas admise et si elles ne sont pas correctement définies? Toute l'histoire de la Zoologie est marquée par l'effort constant de préciser les caractères de l'espèce et d'en faire une réalité objective. Chez les Mollusques, la coquille a servi de base essentielle pour la distinction des espèces. Mais les éléments de la forme et de la couleur de la coquille varient avec les conditions du milieu de telle sorte qu'on trouve dans de nombreux cas, tous les intermédiaires entre deux espèces. Parmi les Mollusques, les Huîtres constituaient un groupe particulièrement confus. En effet, leurs coquilles sont extrêmement variables. On rencontre tous les intermédiaires. Elles se fixent le plus souvent sur un support par la valve inférieure et là selon la forme du support, selon les conditions de la salinité, de la température, du milieu extérieur, elles présentent une immense gamme de variations individuelles. J'ai été amené à examiner les coquilles larvaires de quelques espèces de nos côtes. J'ai constaté que chaque espèce avait une prodissoconque particulière, d'une forme constante et sans variations individuelles fondamentales ce qui se conçoit aisément, étant donné leur vie planctonique. Leur charnière et la position du ligament par rapport à cette dernière, permettent de définir les genres, En étudiant les collections d'Huîtres des grands musées du monde (1), j'ai cherché à isoler les prodissoconques des diverses espèces. Je les ai trouvées sur les coquilles adultes où elles s'étaient fixées. m'assurant chaque fois que les prodissoconques conservées au sommet des coquilles adultes présentaient les mêmes caractéristiques morphologiques. J'ai microphotographié la plupart des coquilles larvaires étudiées. Ce sont les épreuves qui sont reproduites ici. J'en ai fait faire des dessins au trait et pour quelques-unes dont les microphotographies manquent, on trouvera les dessins au trait réalisé à la chambre claire. Chaque espèce est bien définie par sa coquille larvaire. La meilleure démonstration en est fournie par les deux espèces. si voisines par leurs coquilles adultes, Ostrea edulis et Ostrea chilensis; leurs prodissoconques sont spectaculairement différentes. Je remercie Monsieur le Directeur de l'Institut scientifique et technique des Pêches maritimes qui a bien voulu accepter de publier le résultat de ces recherches dans la belle Revue des Travaux de son Institut. (OCR non contrôlé) Revue des Travaux de l'Institut des Pêches Maritimes (0035-2276) (ISTPM), 1967-06 , Vol. 31 , N. 2 , P. 127-199 Droits : Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/1967/publication-3761.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/3761/ | Partager |
Edouard Glissant, une parole ouverte sur le monde Auteur(s) : Danglades, Mylène Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles Louisiana State University CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Institut du Tout-Monde Extrait de : "Edouard Glissant, l'éclat et l'obscur" : colloque international, du 19 au 23 mars 2018. Université des Antilles Description : Mylène DANGLADES, Professeure à l'Université de la Guyane, s'attardera sur les écrits du Tout-Monde pour faire son exposé. Elle indique que le Tout-Monde est une parole ouverte qui s'offre au monde. C'est par le biais de l'écriture ou de la langue qu'on peut percevoir le mystère du vivant ou de s'en approcher. L'oeuvre glissantienne en témoigne. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V18084 V18084 | Partager |
Conversation publique avec Angela Davis à l'occasion des 75 ans de l'Union des Femmes de la Martinique Auteur(s) : Davis, Angela Auteurs secondaires : Gadet, Steve Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Bibliothèque Universitaire Union des Femmes de Martinique Description : A l'occasion des 75 ans de l'association, l'Union des femmes de Martinique (UFM) a accueilli dans le département la militante et universitaire américaine Angela Davis, 75 ans elle aussi en 2019, pour une série d'interventions publiques visant à célébrer ce double anniversaire. Réunis au Palais des congrès de Madiana (Schoelcher) le mercredi 4 décembre 2019, des étudiants de l'Université des Antilles, des lycéens et collégiens de l'Académie ont interrogé cette figure historique et mondiale de la lutte et de la contestation contre toutes les formes de domination sur ses combats passés et présents, l'origine de ses colères, son parcours de femme et de militante, sa période de prison à la suite de son soutien à des prisonniers noirs américains au début des années 1970, son rapport à la jeunesse, sa perception des nouvelles formes d'oppression dans le monde actuel. Steve Gadet, maître de conférences en études anglophones à l'UA, assure la traduction et la coordination des échanges. Mmes Sellaye et Bonheur, responsables de l'UFM, s'expriment en début et fin de débat pour remercier l'invitée et rappeler les actions menées par leur association. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V19127 V19127 | Partager |
Edouard Glissant, l'éclat et l'obscur. Ouverture Auteur(s) : Janky, Eustase L'Etang, Gerry Bertin-Elisabeth, Cécile Marcelin-François-Haugrin, Odile Glissant, Sylvie Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Louisiana State University Institut du Tout-Monde Extrait de : "Edouard Glissant, l'éclat et l'obscur" : colloque international, du 19 au 23 mars 2018. Université des Antilles Description : Ouverture du colloque international « Edouard GLISSANT, l'éclat et l'obscur » par des propos de circonstance tenus par Eustase JANKY, Odile MARCELIN-FRANÇOIS-HAUGRIN, Cécile BERTIN-ELISABETH, Sylvie GLISSANT, Gerry L'ÉTANG respectivement Président de l'Université des Antilles, Vice-Présidente du Pôle Martinique de l'UA, Doyenne de Faculté des Lettres et Sciences Humaines - UA, Directrice de l'Institut du Tout Monde, Directeur du CRILLASH. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V18053 V18053 | Partager |
La question de l'amérindianité dans la Caraïbe ; La question de l'amérindianité dans la Caraïbe Auteur(s) : Ithany, Jennifer Ithany, Jennifer Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ADJC : Ansanm Doctorants Jeunes Chercheurs ADJC : Ansanm Doctorants Jeunes Chercheurs Extrait de : 2e journée d'études scientifiques des jeunes doctorants, le 21 avril 2016. Université des Antilles Description : Jenifer ITHANY (doctorante en études Anglophones, CRILLASH, Université des Antilles) pose la question de l'amérindianité dans la Caraïbe. Dans les sociétés caribéennes soumises à de forts traumatismes - au cours des périodes esclavagistes et des premiers temps de l'indépendance de certaines îles-, la population amérindienne en est un exemple criant. En effet, les stigmates générés par la discrimination et la marginalisation restent perceptibles, les situations de mise à l'écart et de subalternisation demeurant récurrentes pour ces populations au sein de nos sociétés postcoloniales dont l'imaginaire est encore habité par le stéréotype colonial du « sauvage ». La communication rappelle dans un premier temps le contexte historique de la situation des populations amérindiennes de la Caraïbe puis s'attache à étudier les mécanismes de résistance actuels qui permettent d'asseoir cette amérindianité. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16071 V16071 V16071 | Partager Voir aussi Résistance Tout-monde Hybridité Amérindianité Résistance Tout-monde Hybridité Amérindianité Télécharger |
The Isle of Saint-Barthelemy (the Lesser Antilles): a Luxury Tourism Destination ; L'île de Saint-Barthélemy (Petites Antilles) : une destination du tourisme de luxe Auteur(s) : Theng, Sopheap Auteurs secondaires : Biodiversité, Risques Écologiques dans les Territoires Caraïbes Insulaires (BIORECA - UMR ESPECE DEV) ; Université des Antilles (Pôle Martinique) ; Université des Antilles (UA) - Université des Antilles (UA) Éditeur(s) : HAL CCSD Université des Antilles Résumé : International audience Within thirty years, the small island of Saint-Barthelemy (25 km²) is out of its secular isolation to be among major luxury tourism destinations in the world. In this study, the idea is to identify structural element and different cyclical factors that help to understand Saint-Barthelemy tourism situation. The small size of the territory itself can be seen as a fundamental handicap or, conversely, as a considerable asset. Everything depends on development project. It is necessary to know how to take advantage of specific characteristics of this type of territory. In Saint-Barthelemy case, scarcity is coveted; this coveted rarity is accessible only for rich people. The coveted rarity leads to luxury. Isolation is relative: this destination is not accessible to the jumbo jets. The airline market is controlled essentially by two small local companies and the airspace is open to charter flies and private aircrafts. Some other companies provide more or less regular flights from nearby airports of San Juan (Puerto Rico), Sint-Maarten and Guadeloupe. Luxury cannot be decreed, it is not planned. Luxury tourism is the election of a territory by elites who gather there to enjoy away from the rest of the world. En l’espace de trente ans, la petite île de Saint-Barthélemy (25 km²) est sortie de son isolement séculaire pour s’imposer parmi les grandes destinations du tourisme de luxe dans le monde. Dans le cadre de cette étude, l’idée est d’identifier les éléments structurels et les différents facteurs conjoncturels qui permettent de comprendre la situation touristique de Saint-Barthélemy. L’exiguïté du territoire en lui-même peut être perçue comme un handicap fondamental ou, inversement, comme un atout considérable. Tout dépend du projet de développement. Il faut savoir tirer profit des spécificités du territoire considéré. Dans le cas de Saint-Barthélemy, l’exiguïté favorise la rareté et cette rareté convoitée n’est accessible qu’aux personnes les plus argentées. La rareté convoitée conduit au luxe. L’isolement est relatif : cette destination n’est pas accessible aux avions gros porteurs, l’essentiel du marché aérien est contrôlé par deux petites compagnies locales et l’espace aérien est ouvert aux petits avions privés. Le luxe ne se décrète pas, il ne se planifie pas. Le tourisme de luxe, c’est l’élection d’un territoire par des élites qui s’y retrouvent pour jouir de leur fortune à l’écart du monde. ISSN: 1779-0980 Droits : http://creativecommons.org/licenses/by-nc/ hal-01364775 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01364775 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01364775/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01364775/file/L%27%C3%AEle%20de%20Saint-Barth%C3%A9lemy%20une%20destination%20du%20tourisme%20de%20luxe.pdf DOI : 10.4000/etudescaribeennes.6831 | Partager |
Clair obscur : représentations littéraires du bal masqué aux Antilles et en Guyane : Le monde convulsé des touloulous dans "Le bois du serpent noir d'Edward Blasse" Auteur(s) : Danglades, Mylène Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université de Guyane Extrait de : "Bals masqués de Guyane et d'ailleurs. Identités et imaginaires carnavalesques en question" : colloque international, les 26 et 27 janvier 2017. Université de Guyane Description : Le bal paré masqué ou le personnage emblématique du touloulou émerge le temps d'une saison et anime la vie sociétale l'imaginaire guyanais. Il est le point de mire au niveau de certaine conversation, des devantures de magasins et au niveau dans le milieu des bals masqués revêt l'habit d'apparat qui évolue au fil des temps. Ce personnage de touloulou aux multiples attraits et cela dans l'optique de converger tous les regards vers lui. Le touloulou, lui, entend régenter à sa guise les espaces dédiés à la danse. Le carnaval est sujet à de nombreuses interprétations et inspire de nombreux écrivains. Le bal paré masqué guyanais dans "le bois roman du serpent noir", (Bernard Blasse, 1980) est entrevu comme une délivrance, le signe d'une renaissance pour la cité et dès lors, tout s?orchestre avec frénésie, autour de cet événement mémorable. Le carnaval et en l?occurrence le bal paré est pour certain, un monde commun et imaginé des possibles un monde ardent et convulsé autour d'un personnage phare, éphémère, mais qu'en est-il somme toute, des lendemains festifs quand les masques tombent et l'humain lui, renvoyé à son quotidien ? Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V17165 V17165 | Partager |
Le Fonds de Gestion de l'Espace Rural : vers une nouvelle politique de l'espace rural? Auteur(s) : Dehoorne, Olivier Auteurs secondaires : Centre de Recherche en Economie, Gestion, Modélisation et Informatique Appliquée (CEREGMIA) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Lieux, Identités, eSpaces, Activités (LISA) ; Université Pascal Paoli (UPP) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Éditeur(s) : HAL CCSD Universites de L'ouest Résumé : International audience The agricultural productivism which was decades ago the only prevailing model is now questioned. New perspectives are given to rural development because of the leisure and dweilling functions of the counrtyside.The F.G.R. is intended for the inhabitants professionals, and can promote employment. Alors que le productivisme agricole qui a prévalu tout au long des décennies précédentes est remis en cause, le développement dans les campagnes des fonctions récréatives et résidentielles donne lieu à une nouvelle réflexion sur l'aménagement rural.Dans ce contexte, le Fonds de Gestion de l'Espace Rural peut constituer un outil original qu s'adresse à la fois aux usagers et aux partenaires de cet espace tout en accordant de nouvelles perspectives de rémunération aux acteurs du monde rural. ISSN: 0029-182X hal-01406048 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01406048 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01406048/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01406048/file/1998%20Le%20fonds%20de%20gestion%20de%20l%27espace%20rural.pdf | Partager |