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Hyppolite Hartmann, Jeune homme antillais, photographie contrecollée sur carton, carte de visite, entre 1860-1880, collection privée.
Mots clés : Antilles françaises, photographie, XIXe siècle, bourgeoisie
Jeune homme antillais
Les Rendez-vous numériques en histoire de l'art des Antilles - Episode 2
Le second épisode se passe dans la ville de Saint-Pierre à la Martinique entre 1860 et 1880 dans le studio d’un des premiers photographes et peintres Hyppolite Hartmann, né dans le quartier du Mouillage en 1818. La carte photo représente un élégant Jeune homme antillais et métissé vu de trois quarts. Comme dans les meilleurs studios parisiens, Hartmann répond, à travers la réalisation de ces petites cartes de visite, à la mode au XIXe siècle dans les Antilles françaises du portrait bourgeois dans lequel le photographe cherche, à travers des accessoires et des poses choisis, à donner « grand air » à son modèle, à traduire au-delà de sa ressemblance physique, sa représentation morale et sa fonction sociale. En parallèle, une photographie ethnographique, envoyée par lot pour les expositions universelles, se développe dans les studios de Basse-Terre, Pointe-à-Pitre, Fort-de-France ou encore de Saint-Pierre, mettant en scène le petit peuple et notamment les femmes martiniquaises et guadeloupéennes : la marchande, la mulâtre, la négresse, l’Indienne deviennent des sujets très populaires. Ces photographies sont aujourd’hui de précieux témoignages de la société antillaise post-esclavagiste.
Le Comité scientifique :
Projet en collaboration avec Dimitri Béchacq (CNRS), correspondant Innovation & Valorisation de la recherche de l’UMR 8053 auprès de l’INSHS du CNRS.
Notice rédigée par Christelle Lozère
Bibliographie :
Diffusé le 8 janvier 2024
Les Rendez-vous numériques en histoire de l’art des Antilles, Carte blanche 2021 de l'INHA
Projet porté par Christelle Lozère, maître de conférences HDR en histoire de l'art à l'Université des Antilles, en partenariat avec le CNRS, le LC2S, l'Université des Antilles, Manioc, le Mémorial Acte et la FME.
S’inspirant du concept « une œuvre, un artiste » du Musée d’Orsay, le projet s'attache à restituer, en une série d'épisodes, les enjeux et la complexité des objets et des œuvres relatifs au patrimoine antillais.