Haïti, en situation post-séisme : quelques effets de la catastrophe du 12 janvier 2010 sur la population locale Auteur(s) : Jabouin, Evens Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Le violent séisme qui a secoué Haïti et sa capitale le 12 janvier 2010 dernier a laissé des séquelles au sein de la population haïtienne déjà fragilisée par la violence, la pauvreté et aussi par des catastrophes naturelles répétées (ouragans, inondations, érosion, etc.). Ce séisme, aussi prévisible qu’il soit, est une catastrophe naturelle et humanitaire sans précédent dont les principales causes sont l’absence de constructions et d’infrastructures solides, bâties selon les normes parasismiques, l’occupation anarchique de l’espace urbain par les populations et les nombreuses irrégularités incontestées observées dans le domaine de l’urbanisme. En outre, ce séisme s’est produit à un moment où l’on commençait à observer dans le pays un élan de stabilisation sur le plan politique, un mouvement de croissance économique ainsi qu’un début d’amélioration des conditions de vie des populations. La catastrophe est venue freiner cette dynamique socioéconomique tout en amplifiant les problèmes existants et en engendrant d’autres difficultés et d’autres défis. Cet article analyse, à travers des témoignages de première main et un état des lieux, les différents impacts de cette catastrophe sur la population locale ainsi que les interrogations et les incertitudes diverses de cette population concernant son avenir. On January the twelfth 2010, Haiti and its capital have been devastated by a very strong earthquake that has provoked many aftereffects among the local population since that population had already been weakened before by street violence, poverty and by frequent natural disasters such as hurricanes, floods... That earthquake, even foreseeable, has given way to an important disaster whose causes are the absence of well built infrastructures and buildings, the anarchic use of urban spaces by the population, and multiple irregularities in town planning issues. Furthermore, that earthquake took place in a moment when that population was on its way of improvement politically, socially and economically. The disaster has stopped that dynamic, intensifying the existing problems and challenges, and creating new ones. This article analyze – through first hand testimonies, statements and observations – the impacts of such a disaster on the local population as well as diverse inquiries and doubts of that population on its future. Haïti Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.4842 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/4842 | Partager |
La culture : force racialisée, commémorative et reconstructice dans les sillons de l'ouragan Katrina ; Culture : a racialized, three-dimentional driving force in the aftermath of hurricane Katrina Auteur(s) : Marcin, Freddy Auteurs secondaires : Antilles-Guyane École doctorale pluridisciplinaire (Pointe-à-Pitre) Elbaz, Gilbert Résumé : En Août 2005, l'ouragan Katrina s'est abattu sur la ville de la Nouvelle-Orléans, en Louisiane causant mort, désespoir, angoisse mais aussi destruction massive. Katrina a forcé une partie de la population affectée à déménager, et à chercher refuge dans les états voisins. Face aux premières images de l'une des pires catastrophes des Etats-Unis, la prépondérance des AfricainsAméricains parmi les victimes a été choquante. Katrina a révélé au monde entier et a mis sous les projecteurs la persistance de l'esclavage, du racisme et des inégalités raciales. Les AfricainsAméricains ont dû s'organiser seuls au Superdome et au Convention Center pour sur/vivre. Ce travail de recherche analyse le lien étroit qui existe entre les notions de «race» de classe et la géographie. Nous examinerons les concepts hautement controversés de « refugiés » et de « pilleurs» dans le contexte américain. Nous chercherons à comprendre comment l'histoire et le racisme peuvent influencer les comportements et les décisions politiques. Etait-ce une catastrophe naturelle, un désastre créé par l'humain ou une crise héritée de legs culturels? La culture et la race ont été les facteurs principaux de cette tragédie. Nous traiterons de cette catastrophe non pas comme un simple phénomène cyclonique mais comme un évènement culturel. La culture a successivement condamné et sauvé les Africains-Américains en 2005. Le jazz, le blues et le hip-hop ont été de véritables atouts suite à Katrina. Les Africains-Américains ont utilisé ces genres musicaux afin d'exprimer leur chagrin et colère. L'écriture est devenue une véritable thérapie assimilée à une catharsis. Grâce à cela, ils ont pu dire non à une annihilation programmée In August 2005, hurricane Katrina made landfall on the city of New-Orleans, Louisiana causing not only death, despair, anguish but also massive destruction and subsequent relocation. As the catastrophe made headlines worldwide, people were shocked by the overwhelming preponderance of the African American poor among those stranded within the city. Many explained the disproportion as a result of continual neglect. The devastation left by Katrina brought to light the enduring legacy of slavery, racism and racial inequality. African Americans were left alone to fend for themselves at the Superdome and at the Convention Center. This doctoral research provides an insight into the correlation between race, class and geography. We will explore the highly controversial concepts of "the refuge(s)" and "looters" in the US context. We will try to figure out how history and cultural racism influence behaviors and political decisions. Was Katrina a natural catastrophe, a man-made disaster or a cultural crisis? Besides race, culture seems to be a major component in this tragedy. We delve into this analysis from the framework of cultural studies. On the one hand, culture condemned African-Americans in 2005, but on the other hand, it put them out of harm's way. Jazz, blues and hip-hop became serious assets in the aftermath of hurricane Katrina. African-Americans used these musical genres to express grief and anger. They used writing as a powerful tool to recover from Katrina. Jazz, blues and hip-hop proved to be synonymous with catharsis http://www.theses.fr/2013AGUY0667 | Partager |