Ainsi parlaient nos ancêtres : essai d'ethnohistoire Wayapi Auteur(s) : Grenand, Pierre Année de publication : Éditeur(s) : ORSTOM Description : Le présent travail est consacré à l'étude ethnohistorique des Wayapi, amérindiens vivant en Guyane française et en Amapa (Brésil). Ils sont actuellement répartis en onze villages installés sur le fleuve Oyapock et les bassins du Jari et de l'Amapari. Les Wayapi appartiennent·à la famille linguistique TupiGuarani dont ils constituent, avec les Emerillon, l'avancée la plus septentrionale. La présente thèse se veut résolument description et analyse de données pour une large part nouvelles. [texte extrait de l'avant-propos de l'ouvrage] Droits : Ce document est protégé par le droit d'auteur. Il ne peut en aucun cas être utilisé sans l'autorisation de l'auteur et des ayant droits Permalien : http://www.manioc.org/recherch/T18004 T18004 | Partager |
A geografia da circulaçao na bacia do Rio Oiapoque Auteur(s) : Vilhena Silva, Gutemberg de Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : OHM : Observatoire Hommes/Milieux Oyapock CNRS Extrait de : Séminaire de restitution des recherches 2016-2017 Observatoire hommes/milieux Oyapock, le 1er décembre 2017. Université de Guyane Description : Gutemberg de Vilhena Silva expose et analyse les circulations des personnes et des biens dans le bassin de l'Oyapock et explique la centralité de la ville d'Oiapoque dans ces mouvements. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V18014 V18014 | Partager |
La nouvelle Guyane, terre promise coloniale (1858 - 1900) Auteur(s) : Lamaison, Denis Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ECMEA : Etudes Croisées des Mondes Européens et Américains CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Terres promises, représentations et imaginaires" : colloque, du 25 au 27 novembre 2015. Université des Antilles Description : Au XIXe siècle, une vaste région comprise entre les fleuves Amazone et Oyapock est connue par les guyanais sous la dénomination du Contesté, ou Contesté franco-brésilien. Depuis les débuts de l'implantation française en Guyane, aucune frontière n'a en effet jamais été tracée avec le Portugal, puis le Brésil indépendant (en 1822). La superficie de la Guyane française varie ainsi du simple au double, selon que l'on y intègre ou non le territoire Contesté. En 1862, c'est le statu quo. Les deux parties, échouant une nouvelle fois à travers un accord, décident que cet immense territoire restera une zone neutre où les gouvernements français et brésiliens n'interviendront que pour régler des questions de justice regardant leurs ressortissants respectifs. Ni état ni police, ce no man's land est notamment un refuge pour les bagnards en cavale et les esclaves brésiliens fugitifs. Dans une période d'expansionnisme européen, certains vont cependant y voir une nouvelle terre de colonisation pour la France, un territoire bien plus sain et plus prometteur que la Guyane « officielle ». Parmi d'autres, les explorateurs Henri Coudreau et A. Laurencin vont présenter cette région comme un nouvel Eden, une terre « favorisée par le Créateur » ou s'épanouira une « nouvelle race » de colons. Au-delà de ces descriptions utopiques, reprises dans plusieurs revues de voyages et quelques romans populaires, nous rappellerons également la dimension raciale et impérialiste sous-adjacent à cette représentation de la « Terre promise ». L'histoire du Contesté s'achève en 1900 avec l'attribution de ce territoire au Brésil. Siècle(s) traité(s) : 19 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16222 V16222 | Partager |
Voyage du Dr Crevaux en Guyane et dans le bassin de l'Amazone 1878-1879 : Oyapock, feuille 1 Auteur(s) : Hansen, Jules-André-Arthur (1849-1931) Année de publication : Éditeur(s) : Paris : Société de géographie Extrait de : Fleuves de l'Amérique du sud : 1877 1879 : missions du ministère de l'instruction publique (Carte 4) Siècle(s) traité(s) : 19 Droits : Domaine public Permalien : http://www.manioc.org/images/FRA110220021i1 FRA110220021i1 | Partager |
Voyage du Dr Crevaux en Guyane et dans le bassin de l'Amazone 1878-1879 : Oyapock, feuille 2 Auteur(s) : Hansen, Jules-André-Arthur (1849-1931) Année de publication : Éditeur(s) : Paris : Société de géographie Extrait de : Fleuves de l'Amérique du sud : 1877 1879 : missions du ministère de l'instruction publique (Carte 5) Siècle(s) traité(s) : 19 Droits : Domaine public Permalien : http://www.manioc.org/images/FRA110220024i1 FRA110220024i1 | Partager |
La montagne d'argent Auteur(s) : Riou, Édouard (1833-1900) Extrait de : La Guyane française : notes et souvenirs d'un voyage exécuté en 1862-1863 (p.235) Siècle(s) traité(s) : 19 Droits : Domaine public Provenance : Université des Antilles et de la Guyane. Service commun de la documentation Permalien : http://www.manioc.org/images/HASH0193adca590c254120369e27 HASH0193adca590c254120369e27 | Partager Voir aussi
Télécharger |
Voyages en Guyane et dans le bassin de l'Amazone : Oyapock, Rouapir, Kou, Yary, Parou, Iça et Yapura Auteur(s) : Hansen, Jules-André-Arthur (1849-1931) Crevaux, Jules (1847-1883) Crevaux, Jules (1847-1883) Année de publication : Éditeur(s) : Paris : Société de Géogrphie Extrait de : Fleuves de l'Amérique du sud : 1877 1879 : missions du ministère de l'instruction publique (fr) Siècle(s) traité(s) : 19 Droits : Domaine public Permalien : http://www.manioc.org/images/FRA110220012i1 FRA110220012i1 | Partager |
Voyage du Dr Crevaux en Guyane et dans le bassin de l'Amazone 1878-1879 : Rouapir et Kou, feuille 1 Auteur(s) : Hansen, Jules-André-Arthur (1849-1931) Année de publication : Éditeur(s) : Paris : Société de géographie Extrait de : Fleuves de l'Amérique du sud : 1877 1879 : missions du ministère de l'instruction publique (Carte 6) Siècle(s) traité(s) : 19 Droits : Domaine public Permalien : http://www.manioc.org/images/FRA110220027i1 FRA110220027i1 | Partager |
Voyage du Dr Crevaux en Guyane et dans le bassin de l'Amazone 1877 et 1878-79 : Yary, feuille 1 Auteur(s) : Hansen, Jules-André-Arthur (1849-1931) Année de publication : Éditeur(s) : Paris : Société de géographie Extrait de : Fleuves de l'Amérique du sud : 1877 1879 : missions du ministère de l'instruction publique (Carte 2) Siècle(s) traité(s) : 19 Droits : Domaine public Permalien : http://www.manioc.org/images/FRA110220015i1 FRA110220015i1 | Partager |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel L'exemple plurilingue de la Guyane. Le primaire ; : Volume I Auteur(s) : Ailincai, Rodica Crouzier, Marie-Françoise Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Marie-Françoise CROUZIER arrive à un moment important de la vie du système éducatif, en particulier dans le domaine de la formation des enseignants. Les missions dévolues aux personnels enseignants de Guyane sont, comme sur le reste du territoire national, multiples et variées mais de plus, s'inscrivent dans un contexte territorial d'une certaine complexité. Le caractère exceptionnel de ce contexte d'enseignement mérite d'être souligné. La réalité sociologique, culturelle et linguistique dans laquelle bon nombre d'enseignants de cette académie sont amenés à exercer est à la fois source de défi et facteur d'enrichissement professionnel. Il est vrai que dans un tel contexte nos enseignants rencontrent des difficultés récurrentes dans la mise en œuvre de leurs apprentissages et dès lors peuvent se sentir en situation d'échec. Il apparaît donc important qu'une aide pertinente puisse leur être apportée à travers des éléments de réponse adaptés à la situation. Ainsi un tel ouvrage est de nature à aider bon nombre d'entre eux, aussi bien ceux en formation initiale que ceux déjà en poste. Quant aux étudiants en formation à l'université et qui aspirent à exercer ce noble métier, ils peuvent y trouver une source de réflexion et de données pertinente. Cet ouvrage apporte des éclairages intéressants sur beaucoup de questionnements qui ont ja- lonné et jalonnent encore la vie quotidienne de notre institution. Le questionnement sur un enseignement en contexte guyanais est important et il faut prendre la précaution de pas d'aborder cette question sous la simple forme d'une cartographie socio-culturelle et linguis- tique. Il s'agit bien de s'approprier toutes les données propres à cette société guyanaise pluri- lingue et multiculturelle, validée entre autre par une démarche scientifique, afin de pouvoir les intégrer dans des démarches d'apprentissages réfléchies au centre desquelles on place l'enfant-apprenant. Les formateurs ont apporté une contribution significative à la rédaction de cet ouvrage, c'est un moment important à travers lequel ils font partager à d'autres collègues leur expérience et leur réflexion sur une démarche de formation d'enseignants en Guyane. Une pluralité d'activités est décrite avec bien souvent une approche de la pluridisciplinarité qui semble tel- lement nécessaire mais qui a si souvent du mal à se mettre concrètement en place au sein des établissements. Je les encourage à continuer ce type de productions car elles ne peuvent qu'être bénéfiques aux collègues qui sont souvent faces à leur quotidien et n'ont pas ou peu de temps pour appro- fondir la réflexion sur leur pratique. Le système éducatif en Guyane a besoin de données et d'approches complémentaires pour l'amélioration de la formation des enseignants et ceci au profit des élèves de l'académie. La rédaction de cet ouvrage me semble être par ailleurs un signe fort de la maturité acquise dans la professionnalité de l'équipe pédagogique de l'IUFM. Que tous les auteurs de cet ouvrage soient remerciés pour leurs contributions et plus particu- lièrement Rodica et Marie-Françoise pour leur implication dans la direction de ce premier ouvrage. Antoine PRIMEROSE, Directeur de l'IUFM de la Guyane Enseigner en Guyane : comment faire, quand on commence ? Et comment tirer profit de l'expérience d'un professeur des écoles à Cayenne ou à Saint-Laurent-du-Maroni si l'on tra-vaille ailleurs ? La situation guyanaise L'Académie de la Guyane présente depuis longtemps des résultats qui la placent au dernier rang, DOM compris (Durand et Guyard, 1999). Même si ceux-ci se sont nettement améliorés au cours des dernières années comme le montre l'évolution des taux de réussite aux examens, ils restent insatisfaisants. La proportion de bacheliers d'une génération selon le lieu de rési-dence, toutes séries confondues, est encore loin de la moyenne nationale. À la session 2004, elle était de 33 ,1 % (61,6 % en France métropolitaine + DOM). Conjointement, le nombre de sorties sans qualification du système scolaire s'avère préoccupant. En 2004, au niveau V , il était de 36 % (25 % en France métropolitaine + DOM) ; au niveau V bis et IV de 21 % (7% en France métropolitaine + DOM). Ces chiffres indiquent l'insuffisance de formation d'une partie de la population, à corréler avec le taux de chômage (22,7 % contre 9,6 en France mé-tropolitaine + DOM en 2005). Plus que jamais, l'urgence est de faire acquérir au minimum à chaque élève un " socle commun de connaissances et de compétences " pour que chacun puisse exercer son rôle de citoyen dans le monde du XXIe siècle et poursuivre sa formation tout au long de la vie. L'enjeu est politique, démocratique mais aussi économique : les retom-bées de l'amélioration générale des qualifications d'une population en matière de développe-ment d'un territoire ne sont plus à démontrer. Les réformes récentes du système éducatif fran-çais tracent une voie générale pour y parvenir. Cependant, les particularités locales du dépar-tement de la Guyane, qui peuvent constituer intrinsèquement des obstacles à la réussite de certains élèves , méritent d'être étudiées avec attention. Quelques aspects territoriaux sont à préciser. Le pourcentage de communes n'ayant pas d'écoles est très bas (4,5 %), comparati-vement à ce qui peut être observé ailleurs (France métropolitaine + DOM : 32,2 %). Dans un espace globalement peu peuplé (2 habitants au km2 en moyenne), les écoles sont donc disper-sées et, en raison de la difficulté fréquente des déplacements, souvent isolées les unes des au-tres . Elles ont aussi pour caractéristique de constituer des groupes scolaires plus importants en moyenne que dans d'autres départements. Selon les données ministérielles de 2004 , le pourcentage d'écoles de plus de huit classes est de 58, 4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles de 3 classes et moins : 14,4 % (44,9 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles à classe unique : 6,4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM). Or, la taille d'un groupe scolaire n'est pas sans influence sur la vie qui s'y développe. Plus le nombre de clas-ses est élevé, moins la structure favorise les relations individualisées et personnalisantes. Au delà des aspects sociogéographiques, la situation plurilingue et pluriculturelle présente un caractère exceptionnel. Multiforme, elle s'inscrit entre deux pôles (Goury, 2002 ; Goury, Launey, Lescure et Puren, 2005) : un pôle où les élèves d'une classe partagent une même culture et langue maternelle, situation typique des sites isolés de l'intérieur du pays (Bushi-nenge et amérindiens sur les fleuves Maroni et Oyapock), et un pôle linguistiquement et cultu-rellement hétérogène, situation rencontrée plutôt sur le littoral, dans les sites urbains. De nombreuses publications portent déjà sur la situation sociolinguistique guyanaise , et un cer-tain nombre d'entre elles sur la relation que l'école entretient avec ce plurilinguisme . Elles mettent toutes en évidence la spécificité du contexte guyanais de ce point de vue : " On dénombre plus d'une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids - numérique, économique, symbolique, etc. - plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, [...] une vingtaine est parlée par des groupes de locuteurs - 'natifs' ou non - représentant plus de 1 % de la population " Léglise (2007, p. 39). Ainsi, parmi les langues parlées par plus de 1 % de la population, distingue-t-on selon cet auteur : - six langues amérindiennes parlées par un peu moins de 5 % de la population ; - cinq langues créoles à base française ; le créole guyanais serait la langue première (L1) d'un tiers de la population, il est langue véhiculaire d'une partie du territoire ; le créole haïtien se-rait parlé par 10 % ou 20 % de la population , les créoles martiniquais et guadeloupéen se-raient parlés par environ 5 % de la population et le créole saint-lucien) ; - quatre créoles à base anglaise avec trois variétés de nenge(e) (aluku, ndyuka, pamaka, parlés par plus d'un tiers de la population) et le sranan tongo (utilisé essentiellement comme véhicu-laire) ; - un créole à base anglaise partiellement relexifié en portugais, le saramaka ; - cinq variétés de langues européennes : outre le français, le portugais du Brésil (5% à 10%), l'anglais du Guyana (2% environ), le néerlandais et l'espagnol ; - trois langues originaires d'Asie (le hmong et des langues de Chine du Sud, le hakka et le can-tonais). Une bonne partie de cette " non-francophonie ", parfois non scolarisée, se définit non seule-ment par son caractère étranger (28 % d'élèves sont issus de l'immigration) mais aussi large-ment par son caractère autochtone (de nombreux élèves sont nés français et alloglottes). Les caractéristiques professionnelles du personnel enseignant représentent également une donnée non négligeable à prendre en compte. Les enseignants du premier degré sont nettement plus jeunes que dans d'autres départements, et la tendance s'accentue au fil des ans. Par exemple, en 2003 les professeurs de plus de 50 ans représentaient 11,4 % de la cohorte. En 2005 ils ne sont plus que 10,6 %, alors qu'en métropole le taux est de 21,6 % du corps. Le nombre de non-titulaires, qui décroît nettement (en 2003 17,6 % ; en 2005 11,6 %) est cependant plus de quatre fois supérieur à celui de la France métropolitaine plus DOM (2,5 %). À cette inexpé-rience s'ajoute une formation institutionnelle très " nationale ", peu ou pas assez en prise avec les réalités locales. La très insuffisante préparation des professeurs, majoritairement métropo-litains, à enseigner dans un contexte marqué par une très forte proportion d'élèves alloglottes (Puren 2005, Alby et Launey, 2007) et souvent par d'importantes difficultés matérielles liées à la dispersion des écoles, pourrait être un facteur explicatif du taux d'échec scolaire en Guyane. Par conséquent, l'enseignement dans cette Académie constitue un terrain de recher-che d'une importance majeure. Nombre de recherches universitaires ont déjà été conduites. Celles concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représen-tations que le sujet se construit autour de l'école. Ces représentations chez l'enfant "primo-arrivant" qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias. En référence à un modèle écologique et culturel du développement proposé par Ogbu (1981), il est possible de considérer qu'elles jouent un rôle sur la manière dont les familles et les enfants vont investir les activités scolaires. Ces conceptions préliminaires et implicites colorent aussi largement les attitudes spontanées des professionnels qui découvrent le département ou qui entrent dans le métier. Le domaine éducatif restant largement à explo-rer, de nouvelles voies ont fait l'objet de recherches fondamentales, recherches appliquées et activités pratiques ayant fait leur preuve. Notre ouvrage Enseigner en contexte guyanais ne va pas de soi. Ce sera notre première partie. Le dé-paysement, en termes géographique et culturel, peut être source d'inquiétudes ou de déstabili-sation. Être nommé dans une école des fleuves, par exemple, est une expérience qui, pour être bien vécue et pour éviter le choc de l'inconnu, nécessite informations et adaptation prospecti-ve. Que faut-il savoir et à quoi faut-il se préparer ? Rejoindre un poste caractérisé par l'enseignement bilingue français/créole peut tout autant désorienter. La connaissance des ca-ractéristiques socioculturelles et sociolinguistiques d'un lieu, la familiarisation avec des pro-jets et organisations spécifiques qui en découlent font partie de l'équipement professionnel des impétrants. Mais la centration sur une commune, une école ou une classe ne suffit pas. Le contexte culturel au sens large, riche et parfois très éloigné des références européennes, gagne à être appréhendé par différentes entrées. L'étude de l'" oraliture " et son utilisation réflé-chie en classe, souvent considérées comme une approche incontournable, méritent d'être questionnées. Quels en sont les bénéfices pour les élèves ? Faut-il privilégier l'utilisation du conte en dehors des constructions pédagogiques traditionnelles ou au contraire la rattacher aux pratiques d'écriture ? À quelles conditions la mise en valeur du patrimoine local, oral, peut-elle jeter des passerelles entres les modes de pensées des cultures d'origine et ceux de la culture scolaire en langue française ? Une voie d'exploitation de la culture environnante peut aussi passer par les visites de musées ou par diverses expositions. L'enjeu est de faire de l'élève un visiteur acteur, de le mettre en situation d'apprentissage hors de l'enceinte de la classe et de modifier la place de l'adulte, enseignant ou accompagnateur, à ses côtés. N'est-ce pas là actualiser une démarche préconisée depuis longtemps par de célèbres pédagogues tel Comenius ? Une autre exploration du contexte peut se centrer sur les espaces d'apprentissage informels, c'est-à-dire non encadrés par l'école. Les jeux en cour de récréation, la musique et la danse en pratiques locales sont autant d'objets et d'expériences métissées qui permettent de plonger dans la tradition orale et d'appréhender des modalités de transmissions déroutantes. Quelle est la place de l'individu face au groupe et vice-versa ? Quelles leçons en tirer pour le positionnement du maître et de l'élève, pour les nécessaires consensus à accepter en vue d'une plus grande efficacité de notre système éducatif ? Si les pratiques d'enseignement peuvent être améliorées par l'observation du contexte, l'introduction de supports particuliers - qui constitue notre deuxième partie - peut également favoriser la cohérence des pratiques éducatives tout en ouvrant à des valeurs universelles. Il s'agit de diversifier les activités d'apprentissage qui ont pour objectif le développement de compétences stratégiques susceptibles de neutraliser rapidement les lacunes engendrées par la spirale de l'échec. Plusieurs exemples nous en montrent le chemin. Les situations d'apprentissage collaboratif soutenu par ordinateur, et notamment les activités de débat argu-menté, sont-elles susceptibles de favoriser les interactions langagières entre élèves primo-arrivants ? Le scrabble, au-delà de la maîtrise du calcul mental et du vocabulaire en langue française, permet de conjuguer coopération et compétition. Peut-il devenir un outil privilégié de construction de la citoyenneté ? L'interrogation vaut aussi pour le jeu d'échecs. Celui-ci, plus complexe, s'il facilite la compréhension de base de concepts mathématiques et le raison-nement lors de situations problèmes, entraîne aussi l'acquisition de bien d'autres compétences transversales... L'apprentissage de la numération dès l'école maternelle, à partir de collec-tions de comptines numériques et d'activités de dénombrement, montre que la manipulation, la mise en action à la fois individuelle et négociée en groupe sont partie prenante de la cons-truction d'une identité singulière et multiple. Face à des élèves parfois difficiles ou apparemment différents, il convient de parfaire sa pra-tique enseignante. Ce point formera la troisième partie de notre ouvrage. L'indiscipline constitue la première hantise des débutants. Par delà les techniques voire les ficelles toujours très appréciées par leur pouvoir de réassurance, la question est de trouver les moyens d'installer profondément chez les élèves les valeurs de respect et de dignité humaine. Le pluri-linguisme n'est pas sans effrayer non plus. Or la langue inconnue de l'autre, loin d'être un obstacle, est un atout pour celui qui la maîtrise. Comment prendre en compte la compétence plurilingue existante ? Comment la développer chez les élèves ? Ce parti pris modifie le rap-port de l'enseignant à l'élève et au savoir, et vivifie par conséquent le désir d'apprendre et l'engagement dans les apprentissages. Le handicap et la méconnaissance dont il s'accompagne parfois suscite également des mouvements de recul. Quels en sont les méca-nismes ? Est-il possible d'accompagner efficacement les élèves handicapés ? Avec qui et de quelle façon ? Autant d'interrogations qui trouvent des réponses à travers les dispositifs exis-tants et le témoignage d'une expérience particulière. Favoriser l'interculturel, - dernière partie de notre ouvrage - met en lumière le principe vital à développer à brève échéance. Paradoxalement, dans de nombreuses enquêtes de terrain, la Guyane est présentée comme une société multiculturelle harmonieuse tout en étant composée de groupes socioculturels repliés sur eux-mêmes. Qu'en est-il réellement dans les écoles ? Quelle place les enseignants accordent-ils aux cultures et langues maternelles au sein de la classe ? Quelle pédagogie peut-on proposer pour lutter contre le racisme insidieux qui s'installe dans les classes ? La description des structures spécifiques pour élèves non franco-phones, CLIN et CRI, et l'analyse de la politique éducative contextualisée qui en découle il-lustrent autrement la nécessité d'une pédagogie spécifique. Enseigner dans un contexte pluri-culturel ne s'improvise pas. L'objectif n'est pas d'éradiquer préjugés et stéréotypes mais de construire une démarche permettant de prévenir les conflits. L'observation des interactions en situation d'hétérogénéité culturelle peut-elle mettre au jour des invariants ? Elle questionne l'éducation interculturelle qui, pour certains, semble être une perspective positive, voire la réponse à privilégier. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 halshs-00640248 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 | Partager |
Images d'un fleuve de Guyane : cartographie historique du bas Oyapock Auteur(s) : Perez Patrick Auteurs secondaires : Davy Damien Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : OHM : Observatoire Hommes/Milieux Oyapock CNRS Extrait de : Séminaire de restitution des recherches 2016-2017 Observatoire hommes/milieux Oyapock, le 1er décembre 2017. Université de Guyane Description : En l'absence de Patrick Perez, souffrant durant la restitution, Damien Davy expose les conclusions des travaux du chercheur et rappelle que cette étude est consultable via le portail HAL à l'adresse suivante : https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01612477/document (Note de l'équipe Manioc Guyane) Siècle(s) traité(s) : 16 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V18236 V18236 | Partager |
Revue des connaissances sur la zone côtière de Guyane Française Auteur(s) : Frouin, Patrick Pujos, Michel Watremez, Pierre Résumé : La Guyane française occupe 6 % du Bouclier guyanais (soit environ 90 000 km²) au nord du continent sud-américain, entre les fleuves Orénoque et Amazone. Ce département compte 378 km de côtes¹ entre les fleuves de l'Oyapock à l'est (frontière avec le Brésil) et du Maroni à l'ouest (frontière avec le Surinam). Les neuf dixièmes de la superficie du pays sont colonisés par la forêt équatoriale. La majorité des 150 000 habitants habite au niveau des estuaires sur la bande côtière dont la largeur moyenne est de l'ordre de la dizaine de kilomètres (avec une largeur maximale de 50 km, Deroin 1994). Ce département a fait l'objet de nombreuses études scientifiques et techniques, notamment depuis un demi-siècle. La création et le développement du Centre Spatial Guyanais à Kourou (à partir de 1965) ont encore accru le volume des connaissances multidisciplinaires sur toute la Guyane. Pourtant, pour permettre un développement économique durable de la Région, de nombreuses données restent à acquérir et à analyser pour comprendre le fonctionnement de systèmes complexes. D'autant que les efforts de recherche n'ont pas toujours été coordonnés ou planifiés sur le long terme. Ce document est une étape préliminaire devant aider à définir les nouvelles actions de recherche du Programme national d'océanographie côtière (PNOC) en Guyane française. Il doit permettre aux scientifiques de faire le point sur les connaissances déjà validées et sur celles restant à acquérir pour orienter les actions à entreprendre. Les synthèses des connaissances sur le littoral de Guyane sont rares. Les études ont souvent été ciblées sur des thèmes précis. Ainsi la biologie et l'exploitation des crevettes Penaeus subtilis ou encore l'évolution du trait de côte sont l'objet de nombreuses publications, alors que, par exemple, l'étude du reste de la faune marine en est encore à ses premiers balbutiements. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/00132/24296/22294.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00132/24296/ | Partager |
The epidemiology of human papilloma virus in women aged 20-65 years living in remote villages in French Guiana: adapting interventions to the territory ; Épidémiologie de l’infection à papillomavirus humains chez les femmes âgées de 20 à 65 ans résidant dans des communes isolées de Guyane française : adapter l’action au territoire Auteur(s) : Dufit , Valentin Adenis, Antoine Douine, Maylis Najioullah, Fatiha Kilie, Odile Molinié, Vincent Catherine , Dominique Thomas, Nadia Auteurs secondaires : Centre d'Investigation Clinique Antilles-Guyane (CIC - Antilles Guyane) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) - CHU de Pointe-à-Pitre - Centre Hospitalier de Cayenne Andrée Rosemon - CHU de Fort de France Laboratoire de Virologie-Immunologie ; Centre hospitalier universitaire de Fort-de-France Service d'anatomopathologie ; CHU Fort de France Service de gynécologie-obstétrique ; Centre Hospitalier Andrée Rosemon Association guyanaise de dépistage organisé des cancers (AGDOC) Département des Centres Délocalisés de Prévention et de Soins ; Centre Hospitalier de Cayenne Andrée Rosemon Service de gynécologie-obstétrique ; Centre Hospitalier de l'Ouest Guyanais Laboratoire des Interactions Virus-Hôtes [Cayenne, Guyane Française] ; Institut Pasteur de la Guyane - Réseau International des Instituts Pasteur (RIIP) Éditeur(s) : HAL CCSD INVS Résumé : National audience Context – Cervical cancer is the second most frequent cancer of women in French Guiana. Studies have shown that populations living in remote villages in the interior of the territory have early sexual relations and that multiple sexual partnerships are frequent. Hence, the main objective of the study was to determine the prevalence of Human Papilloma Virus (HPV) in these areas.Methods – This multicentric cross sectional study was conducted in women aged 20 to 65 years, living in theremote villages along the Maroni and Oyapock rivers. Women were included on a voluntary basis after beinginformed of the study team schedule through radio address and key opinion leaders.The search for HPV and cytologic examinations were performed on each sample. HPV infection was defined bythe detection of viral DNA using the Greiner Bio One® kit. Cytologic analyses were performed using the 2001Bethesda classification.Results – Overall, 643 women were included in the study. Age-standardized HPV prevalence was 35%. Theprevalence curve by age group showed a U-shaped pattern: women over 50 years had the highest risk of being infected by HPV, followed by women aged 20-29 years. In addition, 26.1% of women with a normal smear test had HPV infection. The most frequent genotypes were HPV52, HPV58, and HPV16. On interpretable smears 1.16% of women had high grade superficial intra-epithelial (HSIL) lesions.Conclusions – The standardized prevalence of HPV in French Guiana is among the highest in the world. HSILcytological lesions were nearly 4 times more frequent than in the Île-de-France region. Given the importance of the incidence of cervical cancer in French Guiana, these results suggest it may be preferable to use HPV testing than cytology. Vaccination against HPV, preferably with the new nonavalent vaccine seems an appropriate prevention measure. However, this intervention will be a challenge to implement in this region where a significant proportion of the population is not covered by health insurance. Contexte – Le cancer du col de l’utérus est le deuxième cancer féminin le plus fréquent en Guyane française.Des études ont montré que les populations résidant dans les communes isolées de l’intérieur du départementdébutent leur vie sexuelle de façon précoce et que le multipartenariat sexuel y est fréquent. Dans ce contexte, l’objectif principal de cette étude était de déterminer la prévalence de l’infection à papillomavirus humains (HPV) dans ces zones.Méthodes – Cette étude transversale multicentrique a été conduite auprès des femmes âgées de 20 à 65 ansrésidant dans les communes isolées des fleuves Maroni et Oyapock. Les femmes étaient incluses sur la basedu volontariat après avoir été informées du passage de l’équipe de l’étude via la radio locale et par les leadersd’opinion. La recherche d’infection à HPV et les analyses cytologiques ont été réalisées sur chaque prélèvement. L’infection à HPV était définie par la détection d’ADN viral par le kit de dépistage Greiner Bio One®. Les analyses cytologiques ont été décrites selon la classification de Bethesda 2001.Résultats – Au total, 643 femmes ont été incluses. La prévalence de l’infection à HPV, standardisée sur l’âge,était de 35%. La courbe de prévalence par classe d’âge présentait une forme en U : les femmes de plus de50 ans avaient le plus haut risque d’être infectées par HPV, suivies par les femmes âgées de 20 à 29 ans.Par ailleurs, 26,1% des femmes ayant un frottis normal étaient infectées par le HPV. Les génotypes les plusfréquents étaient HPV52, HPV58 et HPV16. Sur les frottis interprétables, 1,16% des femmes avaient des lésions de haut grade (type HSIL).Conclusions – Le taux standardisé de prévalence de l’infection par le HPV en Guyane est parmi les plus élevésau monde. Les lésions cytologiques de type HSIL étaient près de 4 fois plus fréquentes qu’en Île-de-France.Étant donné l’importance de l’incidence du cancer du col de l’utérus en Guyane, ces résultats montrent qu’il est peut être préférable d’utiliser le test HPV plutôt que la cytologie. La vaccination anti-HPV, de préférence avec le nouveau vaccin nonavalent, semble être une mesure de prévention appropriée. Pour autant, cela reste un challenge de mettre en oeuvre ces interventions dans cette région où une part importante de la population n’a pas d’assurance maladie. ISSN: 1953-8030 Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess inserm-01407222 http://www.hal.inserm.fr/inserm-01407222 http://www.hal.inserm.fr/inserm-01407222/document http://www.hal.inserm.fr/inserm-01407222/file/2016%2C%20Dufit%20et%20al.pdf | Partager |
Epidémiologie du paludisme et environnement : étude de deux communautés amérindiennes de l'est et de l'ouest guyanais ; Epidemiology of malaria and environment : study of two Amerindian populations in Eastern and Western French Guiana Auteur(s) : Stéfani, Aurélia Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Carme, Bernard Fotsing, Jean-Marie Résumé : Notre étude s’est proposée d’analyser l’incidence du paludisme et son évolution dans le temps et dans l’espace, ainsi que de rechercher les facteurs de risque d’accès palustres chez les enfants d’un village du Moyen-Oyapock (Camopi), peuplé d’Amérindiens wayampi et émerillon, d’une part, et d’un village du Haut-Maroni (Antecume Pata), peuplé d’Amérindiens wayana, d’autre part. L’approche a été multiple avec, pour chacun des deux sites d’étude :- Une analyse de survie (modèle de Cox) à partir des accès palustres confirmés biologiquement dans une cohorte d’enfants de moins de sept ans régulièrement suivis, ainsi qu’un questionnaire de type Connaissances, Attitudes et Pratiques (CAP), puis les caractéristiques des habitats et la description de leur environnement immédiat.- Une analyse spatiale avec une classification de l’occupation du sol à partir d’images satellites SPOT 5, l’extraction de variables environnementales d’intérêt, l’étude de leur effet sur la transmission du paludisme et la mise au point d’une méthode objective de sélection d’un rayon d’observation autour des habitations pour la caractérisation de l’environnement.- Une étude de séries temporelles (ARIMA) afin de déterminer l’effet des évènements climatiques et hydrologiques sur le paludisme, aux niveaux local et plus global (El Niño).Les taux d’incidence d’accès palustres sur la période 2001-2009 se sont révélés particulièrement élevés chez les jeunes enfants, notamment à Camopi avec une moyenne de 773‰ par année. Une diminution brutale de l’incidence a eue lieu en 2007 sur le Haut-Maroni et ce phénomène est observé à Camopi depuis 2010. Une prémunition se développe assez rapidement au cours de la vie (2-3 ans), surtout contre les reviviscences à Plasmodium vivax. Les facteurs environnementaux se sont avérés être les plus nombreux et les plus fortement liés à l’incidence palustre. En effet, le dégagement des alentours du carbet de toute végétation et une certaine distance de celui-ci à la forêt sont des facteurs protecteurs. La composante géographique est également apparue essentielle à Camopi avec une incidence qui variait selon le fleuve d’habitation et en fonction de la distance au hameau principal. Les facteurs météorologiques locaux (température et niveau du fleuve) se sont également révélés être liés à l’incidence du paludisme à court terme (0-3 mois). Par ailleurs, nos résultats ont permis d’émettre un certain nombre d’hypothèses quant à la transmission et au(x) vecteur(s) local(ux), et notamment de suggérer la participation d’un vecteur autre qu’An. darlingi dans la transmission du paludisme à Camopi. Nous avons également prouvé par ce travail que la télédétection et les systèmes d’information géographique sont très prometteurs pour la prise en compte de la dimension spatiale et environnementale dans l’étude des maladies transmissibles, notamment dans les zones d’accès difficile de Guyane. The aim of our study was to analyze the incidence of malaria in children and its evolution through time and space, as well as to search for risk factors in a village in Mid-Oyapock (Camopi), populated by Amerindians Wayampi and Emerillon, on the one hand, and a village in Upper-Maroni (Antecume Pata), populated by Amerindians Wayana, on the other hand. The approach was multiple with, for both study sites:- A survival analysis (Cox modelling) completed out of biologically confirmed malaria attacks in a cohort of children under seven, as well as a Knowledge, Attitudes, Practices and Behavior (KAPB) questionnaire, and also the characteristics of the houses and the description of their immediate environment.- A spatial analysis with a land cover classification from SPOT 5 satellite images, the extraction of environmental variables, the study of their effect on malaria transmission and the development of an objective method for picking the proper observation horizon around houses in order to characterize the environment.- A time series study (ARIMA) to determine the effect of climatic and hydrological events on malaria at local and global (El Niño) scales.The incidence rates of malaria attacks during the period 2001-2009 were particularly high among young children, especially in Camopi with an average of 773‰ by year. A sharp decline in incidence occurred in 2007 on the Upper Maroni and this phenomenon has been observed in Camopi since 2010. An acquired immunity develops quite rapidly during the life (2-3 years old), especially against P. vivax relapses. Environmental factors were found to be the most strongly associated with malaria incidence. Indeed, living in a hut cleared from the surrounding vegetation and at a larger distance from the forest are protective factors. The geographic component also appeared essential in Camopi with an incidence which varied with the river of living and with the distance from the main hamlet. The local meteorological factors (temperature and river level) also proved to be linked to malaria incidence in the short term (0-3 months). Moreover, our results have allowed issuing a number of assumptions about the transmission and the local vector(s), in particular to suggest the involvement of another vector than An. darlingi in the malaria transmission in Camopi. We also proved by this work that remote sensing and geographic information systems hold great promise for the inclusion of the spatial and environmental dimensions in the study of transmitted diseases, especially in areas of difficult access in French Guiana. http://www.theses.fr/2011AGUY0448/document | Partager |
Les espaces naturels protégés en forêt amazonienne. des doctrines de gestion aux dispositifs : quelle efficacité pour la protection de l’environnement ? : étude comparative France (Guyane) / Brésil (Amapa) ; Protected areas in the Amazonian forest : from the doctrine to the management arrangement : what efficiency for the protection of the environment? : comparative study between France (Guyana) and Brazil (Amapá) Auteur(s) : Nicolle, Sandra Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Grenand, Françoise Leroy, Maya Résumé : Les espaces naturels protégés sont aujourd’hui à l‘échelle mondiale l’une des principales politiques publiques mises en œuvre pour faire face à la destruction des écosystèmes. Leur nombre a beaucoup augmenté ces dernières années et les modes d’action qu’ils recouvrent se sont considérablement diversifiés. Pour autant, les écosystèmes continuent à se dégrader, et l’efficacité de ces dispositifs est souvent remise en cause. Cette thèse vise à analyser les facteurs influant sur l’efficacité des espaces protégés pour la conservation d’écosystèmes amazoniens encore peu dégradés. Elle étudie pour cela la mise en œuvre de dispositifs relevant de doctrines de gestion de l’environnement différentes, basées sur (i) la limitation réglementaire maximale des activités humaines impactantes pour les écosystèmes, (ii) la gestion des ressources par des populations locales ou traditionnelles ou (iii) la mise en place d’une gestion forestière durable sur des terres publiques. Nous nous plaçons dans une posture comparative entre la Guyane (France) et l’Amapá (Brésil), territoires partageant une frontière commune, principalement matérialisée par le fleuve Oyapock. La comparaison internationale entre ces deux régions présentant une couverture exceptionnelle en espaces protégés, dans des conditions écologiques et géographiques relativement similaires, nous permet d’observer l’influence du contexte historique et sociopolitique sur les modes de prise en charge de la gestion de l’environnement par les aires protégées. Nous nous sommes basés sur une approche constructiviste, appuyée sur une production de données principalement qualitatives (entretiens semi-directifs, analyse de documents, observation participante…). Nous avons ainsi procédé à une déconstruction critique des dispositifs « aires protégées », permettant de mettre en lisibilité les enjeux environnementaux qu’ils portent, et d’analyser l’efficacité environnementale des stratégies mises en œuvre. Cette analyse s’est articulée autour d’une lecture à la fois diachronique et multiscalaire des processus de gestion.Nous montrons que la mise en place des espaces protégés de Guyane et d’Amapá a été portée par des coalitions d’acteurs structurées autour de doctrines de gestion, c’est à dire de conceptions partagées des conditions de mise en œuvre d’une « bonne gestion environnementale ». Les dispositifs créés ont hérité des ressources stratégiques d’action et de la légitimité de ces coalitions. Les coalitions porteuses de la création des espaces protégés en Amapá sont fortement articulées aux mouvements sociaux et environnementaux plus généraux de l’Amazonie brésilienne, notamment pour les revendications socio-environnementales émergeant à la sortie de la période dictatoriale. En Guyane française, les espaces naturels protégés sont principalement la résultante de compromis entre d’une part une volonté d’exemplarité de l’action de la France en Amazonie, et d’autre part une recherche de minimisation des conflits avec les acteurs politiques locaux. Nowadays, natural protected areas are one of the main public policies implemented at the international level in order to prevent the destruction of ecosystems. During the last decades, they became very numerous, and mobilized more and more diversified modes of action. However, natural ecosystems continue to deteriorate, and the effectiveness of protected areas is often questioned. The aim of this thesis was to analyse the factors influencing the effectiveness of protected areas in a context of Amazonian ecosystems that are still well preserved. We observed the implementation of environmental management arrangement (protected areas) that are based on various doctrines: (i) the strong limitation of all harmful human activities through legislation; (ii) the management of resources by local or traditional populations; and (iii) the implementation of sustainable forest management on public lands. We adopted a comparative approach between Guyana (France) and Amapá (Brazil), territories that share a common border, mainly identifiable by the Oyapock River. These two territories present quite similar ecological and geographical conditions, and both have an exceptional coverage of protected areas. Therefore this international comparison allowed us to observe the influence of the historical and socio-political context on the implementation of protected areas. We used a constructivist approach, mainly based on qualitative data (semi-structured interviews, document analysis, participant observation...). We effected a critical deconstruction of "protected areas" management arrangements in order to make their environmental objectives intelligible, and we analysed the environmental effectiveness of the strategies implemented. This analysis was based on a diachronic and multiscalar lecture of management processes. We show that the establishment of protected areas in Guiana and Amapá was led by coalitions of actors structured around management doctrines, i.e. shared conceptions of "good environmental management". Management arrangements created inherited the strategic resources of action and the legitimacy of these coalitions. In Amapá, coalitions were strongly articulated with wider social and environmental movements of the Brazilian Amazon, especially in the case of socio-environmental claims rising at the end of the dictatorship. In French Guiana, the natural protected areas are mainly the result of compromise between the French willingness to serve as an example in the Amazon region, and the minimisation of conflicts with local politicians. http://www.theses.fr/2014AGUY0744/document | Partager |
Comparative ethnopharmacological approach of phytotherapeutic treatments for leishmaniasis in Amazonia. Case study amongst the Chayahuita (Peru) and along the upper and middle Oyapock river (French Guiana). ; Approche ethnopharmacologique comparative des traitements phytothérapeutiques de la leishmaniose en Amazonie. Application aux communautés Chayahuita (Pérou) et du haut et moyen Oyapock (Guyane française) Auteur(s) : Odonne, Guillaume Auteurs secondaires : Ecologie des forêts de Guyane (ECOFOG) ; Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) - Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - AgroParisTech - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Pharmacochimie des substances naturelles et pharmacophores redox ; Université Paul Sabatier - Toulouse 3 (UPS) Université des Antilles-Guyane Didier Stien; Geneviève Bourdy Museo de historia natural Universidad Mayor de San Marcos Perou Universidad Peruana Cayetano Heredia Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : After a review of knowledge, attitudes and practices related to leishmaniasis in Amazonia, this work focused on the vegetal species used for its cure. Utilization of geographic and cultural diffusion index allowed to characterize Pan-Amazonian antileishmanial taxa and to investigate the mechanisms allowing for their diffusion. Consistency between traditional use and laboratory results were looked for. Two " knowledge, attitudes and practices " surveys were conducted amongst the Chayahuita (Peru) and along the upper and middle Oyapock river (French Guiana, Teko and Wayãpi groups). These allowed us to refine the knowledge and perception of the disease in these cultural groups, to define patterns in the therapeutic itinerary, and to make an inventory of antileishmanial plant species. Thirty one species used by the Chayahuita were collected and submitted to in vitro assays on axenic amastigotes of Leishmania amazonensis. Pseudoelephantopus spicatus (Asteraceae) is one of the most active and most frequently used plant. From this species, piptocarphol derivatives, very active against Leishmania in vitro, were isolated along with ursolic acid. Presence of these molecules justifies the use of this species as traditional antileishmanial remedy by the Chayahuita. Après avoir dressé un inventaire des connaissances, attitudes et pratiques concernant les leishmanioses en Amazonie d'après la littérature, le présent travail s'est focalisé sur les espèces végétales connues et utilisées dans le traitement de ces maladies. L'utilisation d'indices de diffusion (géographique, culturelle) a permis de caractériser des taxons antileishmaniens panamazoniens et de définir certains mécanismes impliqués dans leur diffusion. Des cohérences entre usages traditionnels et résultats de laboratoire ont été recherchés. Deux enquêtes de type " connaissance, attitudes et pratiques " effectuées au sein du groupe chayahuita (Pérou), et sur le haut et moyen cours du fleuve Oyapock (Guyane, communautés teko et wayãpi) ont permis d'affiner les connaissances sur la perception de cette maladie dans ces différents groupes culturels, de comprendre les recours aux différentes thérapeutiques et de dresser un inventaire des espèces médicinales utilisées. Trente et une espèces collectées chez les Chayahuita ont été soumises à des essais in vitro sur amastigotes axéniques de Leishmania amazonensis. Pseudoelephantopus spicatus (Asteraceae) compte parmi les espèces les plus actives et les plus fréquemment utilisées, et des dérivés du piptocarphol très actifs sur les parasites in vitro ont été isolés conjointement à l'acide ursolique. La présence de ces molécules permet de justifier en partie l'usage de cette espèce comme antileishmanien traditionnel par les Chayahuita. https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00590977 tel-00590977 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00590977 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00590977/document https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00590977/file/ThA_se_Odonne_light.pdf | Partager |