"Demain, pourrons-nous construire en Martinique ?". Une gestion responsable du foncier dans l'espace martiniquais Auteur(s) : Constant-Pujar, Arlette Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRPLC : Centre de Recherche sur les Pouvoirs Locaux dans la Caraïbe Extrait de : Les jeudis de l'Université. Université des Antilles et de la Guyane Description : Arlette Constant-Pujar effectue d'abord une approche conceptuelle de la terre et souligne l'importance de la gestion du foncier en Martinique. Une île qu'elle présente comme fortement exposée à des risques naturels majeurs. Dans un premier temps, elle se propose d'étudier l'évolution du mode d'habiter, de la case en bois traditionnelle à la durcification et à l'équilibre spatial. Elle montre ensuite comment l'urbanisation effrénée à entraînée le mutage des terres et une forte anthropisation. Enfin elles se penche sur des propositions pour une gestion responsable de l'espace martiniquais. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V13201 V13201 | Partager |
Modélisation spatiale des systèmes de productions multi-espèces aux Antilles Françaises Auteur(s) : Mantran, Murielle Auteurs secondaires : CEREGMIA ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : L’agriculture aux Antilles, depuis la période coloniale, est orientée vers quelques monocultures, de la canne à sucre à la banane en passant par le coton et le café (Lasserre, 1961). Aux côtés de cette agriculture exportatrice, les agrosystèmes multi-espèces sont aussi très anciens mais ont longtemps fonctionné de façon isolée et sur une base empirique notamment à travers les jardins familiaux ou "jardin créole" (Degras, 2005). De plus en plus, l'intérêt, voire la nécessité d'une diversification professionnelle de l'activité agricole aux Antilles est admise, reconnue voire soutenue compte tenu des impasses agronomiques, environnementales ou économiques L’insularité d’un territoire entraine de nombreux conflits d’usage dans la gestion du capital foncier. La nécessité de terres à bâtir dans un contexte d’augmentation de la population, la nécessité de protection de la forêt tropicale, des forêts marécageuses de mangroves et des zones à proximité des rivières amènent de nombreuses questions en matière d’aménagement et de gestion des territoires surtout lorsqu’ils sont exigus. L’agriculture est un secteur consommateur d’espace et ce pour l’ensemble des productions agricoles Aux Antilles, l’agriculture connaît de lourds héritages avec la prépondérance des cultures destinées à l’exportation et gourmandes en surfaces, la canne à sucre et la banane. La gestion des territoires mais aussi des pratiques agricoles sont très clairement remises en cause depuis la crise médiatique de la chlordécone en 2002 et les années suivantes par les successives interdictions prononcées par arrêtés préfectoraux depuis la crise sociale de 2009 décriant les cultures d’exportation pour leur caractère polluant et intensif et appelant à un retour aux productions locales plus respectueuses de l’environnement. Les systèmes productifs sont sans cesse en évolution. Ces changements sont le reflet des choix productifs effectués par les exploitants et par des pratiques agricoles mises en œuvre. L’analyse du système se fera de manière à identifier les spéculations initiales et leurs évolutions au cours de la dernière décennie. La diffusion spatiale de ces pratiques agricoles ne s’effectue pas linéairement car, dans les systèmes productifs, le phénomène est bien plus complexe dont la compréhension nécessite la prise en compte (i) des interactions entre les acteurs et (ii) de l’aspect temporel. L’émission d’un message informatif évolue dans le temps ainsi que les acteurs et leurs interactions sur le territoire. Même si les agriculteurs sont soumis à des facteurs exogènes communs à l’ensemble de leur exploitation, ils sont tout de même concernés par des influences provenant des réseaux au sein desquels ils sont insérés. Le processus classique de diffusion des pratiques agricoles est résumé par la courbe logistique (Hägerstrand, 1967). Sur le territoire, la situation d’adoption de pratiques n’est pas homogène. Pour une compréhension et une anticipation quant à l’évolution du territoire, l’ensemble des DOM antillais sera sujet à étude. Dans un premier temps, l’analyse des spéculations des systèmes multi-espèces à travers une analyse exploratoire des données permettra de mieux appréhender les dynamiques spatiales perceptibles sur le territoire et ce en fonction du type de production agricole. Pour modéliser la dynamique spatiale de diffusion des choix, il faudra envisager une combinaison de plusieurs approches géographiques pour une meilleure compréhension de la situation et ce en fonction de la complexité du système multi-espèces proposé au sein d’une même exploitation. Il s’agit par la géographie historique de s’intéresser aux changements survenus dans les modèles agricoles au cours du temps en d’étudier l'utilisation des terres agricoles au cours de la dernière décennie (approche diachronique) et la photographie du paysage agricole aux Antilles Françaises (approche synchronique). Ces deux approches synchroniques et diachroniques, révèlent respectivement les corrélations entre plusieurs éléments qui se trouvent dans un même lieu à une période donnée et met l'accent sur les processus de l'activité agricole qui sous-tendent les changements dans les modèles géographiques. La diffusion d’une pratique peut être analysée tout d’abord temporellement (Rogers, 1983) en estimant qu’il n’existe pas de différenciation spatiale dans le phénomène. Dans un deuxième temps, la considération de la dimension spatiale (Hägerstrand, 1967) dans l’étude de la diffusion devient primordiale pour l’étude de diffusion d’une pratique agricole dans des territoires diversifiés même s’ils sont insulaires et exigus. Les processus de diffusion spatiale sont perceptibles à différentes échelles spatiales (Aber, 1972) et il s’agit de déterminer les échelles d’études les plus pertinentes pour clarifier le phénomène : de l’échelle régionale à l’échelle locale (Morrill, 1970). La difficulté est de sélectionner la meilleure échelle pour établir un modèle de diffusion spatio-temporelle (Morrill, 1970). Il s’agira, dans la présente étude, d’opter pour une analyse en « time-geography » (Chardonnel, 2001) à savoir une analyse des réactions des individus dans le temps et l’espace : le comportement des agriculteurs face à leur pratique de 2000 à aujourd’hui et la diffusion spatio-temporelle de ces pratiques agricoles sur le territoire. L’objectif principal de la thèse est de comprendre et de modéliser les processus de diffusion spatiale des pratiques agricoles dans les systèmes productifs multi-espèces aux Antilles françaises. Il s’agira de retracer l’apparition des pratiques agricoles de la dernière décennie des agriculteurs n’ayant pas de mono-spéculation mais développant des systèmes productifs multi-espèces et touchant par conséquent différents secteurs agricoles (banane, canne, élevage, maraîchage…) et tout cela dans une même exploitation agricole. L’enjeu sera d'identifier les différents évènements significatifs survenus et subis par les différentes filières agricoles concernées et les producteurs, évènements marquants intervenus au cours de la période, tant climatiques, parasitaires, qu'organisationnels, structurels, réglementaires, marchands ou sociaux. Chaque agriculteur souhaite faire converger son système de production vers ses objectifs productifs en tenant compte des évolutions contextuelles d’exercice de son activité et ce, en fonction de l’offre technologique disponible dans la période correspondante. Il s’agira d’établir un modèle spatio-temporel de diffusion d’pratiques agricoles en tenant compte des facteurs moteurs et facteurs barrières à l’adoption et en donnant des poids différents aux différents facteurs d’influence. L’adoption de pratiques agricoles dépend de la situation géographique de l’exploitation, de la distance par rapport à l’innovateur : le principal déterminant spatial de l’adoption dans les filières de diversification, moins sujettes à un message technique unilatéral prodigué pour des filières très structurées, est l’effet de « mimétisme » (Girard, 1961). Cette adoption dépend également de l’interconnexion entre les différents acteurs de filière. Ce lien n’est peut-être pas nécessairement lié à la proximité géographique des individus mais à une proximité sociale résultant de l’appartenance à un ou plusieurs réseaux sociaux (Granovetter, 1983). L’accessibilité à l’information et la réaction de l’agriculteur face aux changements de pratiques dépend de son appartenance à un groupe social. Dans des filières très bien structurées (canne à sucre et banane), le message technique diffusé est homogène à toute la population et est influencé grandement par des facteurs exogènes à l’exploitant. La dimension spatiale et les réseaux sociaux sont des facteurs influençant les choix des exploitants et ce selon le type d’exploitations (monoculture ou multi-espèces). Actuellement, il semblerait que ce soit le type d’exploitation (taille et localisation) qui influence le choix de l’exploitation dans l’adoption d’innovation en milieu bananier (Mantran, 2011). A partir des techniques d’exploration des données, on pourra aboutir à la mise au point d’un modèle explicatif de la diffusion d’informations et ce probablement par type de production. Cette étude permettra une meilleure connaissance du territoire et de ses dynamiques spatiales agricoles. Doctoriales du CEREGMIA Cayenne, Guyane, France hal-01458425 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01458425 PRODINRA : 384817 | Partager |
Foncier, patrimoine et développement dans les territoires insulaires : le cas des Antilles françaises Auteur(s) : Breton, Jean-Marie Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Dans les Antilles françaises, l’utilisation des espaces et des territoires pose des questions et suscite des problèmes aussi nombreux que complexes. Les unes et les autres, dépendant des caractéristiques propres à l’environnement et au contexte des milieux insulaires, sont tributaires des paramètres propres au contexte local, et notamment de facteurs identitaires. Les données historiques et les pesanteurs socio-culturelles y sont en effet souvent déterminantes. Il en résulte des situations qui d’attitudes et de comportements qui aujourd’hui encore se situent dans le domaine d’un non-droit, qu’il soit délibéré ou subi, ou à l’inverse génèrent de telles attitudes ou comportements.Les besoins de toute nature (occupation, utilisation, exploitation, valorisation, etc.) envers les espaces fonciers, au profit d’intérêts privés très divers et fréquemment conflictuels, s’y heurtent en outre à de nombreux obstacles, en particulier lorsqu’ils font l’objet d’une mobilisation à des fins touristiques. Ils tiennent autant à la superficie limitée des territoires, qu’à la rareté croissante des terres disponibles. Les impacts négatifs en sont aggravés par les exigences de conservation environnementale, qui se heurtent aux exigences des politiques d’urbanisme et de tourisme, qui tendent à se superposer et s’opposer en matière d’urbanisation touristique du littoral, espace aussi convoité que fragile. In the French West Indies, the use of spaces and territories raises numerous and complex questions and problems. Both depend on the particular characteristics of the environment and the context of islands, and on parameters specific to the local context, including identity factors. The historical and socio-cultural constraints are indeed often critical. This results in situations that proceed, or conversely generate, attitudes and behaviours that still lie in the field of non-law, whether will full or suffered.The needs of any kind (occupation, use, exploitation, valuation, etc.) for land areas for the benefit of different and often conflicting private interests, stumble also many obstacles, especially when they are mobilized for tourism. They are due as much to the limited size of the territories, as to the increasing scar-city of available land. The negative impacts are exacerbated by the demands of environmental conservation that face the requirements of planning policies and tourism, which tend to overlap and oppose in tourist urbanization of coastal areas, which are spaces as coveted as fragile . Martinique Guadeloupe Guyane française Saint-Barthélemy Saint-Martin Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.6770 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/6770 | Partager |
Les sols des fonds de bassins et leur gestion durant les assecs. Etat des connaissances Auteur(s) : Della Patrona, Luc Brun, Pierre Herbland, Alain Résumé : Shrimp culture in New Caledonia has developed according to the "intensified" semi-intensive model which uses ponds that stretch over several hectares. Local shrimp farms are for the most part installed in "tannes", barren, highly saline areas of the back mangrove forest. These areas generally have impermeable silty clay soils that have biogeochemical features particularly appropriate for benthic life and are often immersed by tides. During the six months of the grow-out phase, the "pond ecosystem" undergoes an increase in potential, progressing from an initial state of "natural lagoon" to a "grow-out pond" that is highly enriched with degrading organic matter.... La crevetticulture calédonienne s'est développée sur le modèle semi intensif « intensifié » qui se pratique en bassins de plusieurs hectares. Les fermes aquacoles locales sont pour la majorité implantées sur des « tannes », zones salées et nues d'arrière mangrove. Ces étendues présentent des sols généralement limono-argileux imperméables dont les caractéristiques bio géochimiques sont le plus souvent appropriées à la vie benthique car fréquemment recouvertes par la marée. Au cours des six mois d'élevage, on assiste à une montée en puissance de l' « écosystème-bassin » qui passe d'un état initial de « lagune naturelle » à celui final d'un « bac d'élevage très enrichi » en produits de dégradation de la matière organique. Le premier « fauteur de troubles » dans un bassin est l'aliment, ou plutôt les conditions imparfaites de l'alimentation qui contribuent fortement à la détérioration de la qualité de la colonne d'eau et du sol et conduisent à des accumulations. Avec la succession de cycles « forcés » par souci de rentabilité, le bassin peut devenir extrêmement consommateur d'oxygène et des zones de plus en plus vastes se recouvrent de vases noires susceptibles de libérer des composés réduits toxiques limitant l'espace vie de la crevette. La dégradation des fonds de bassin n'est cependant pas une fatalité. Les boues bien gérées sont un atout pour le fonctionnement harmonieux d'un tel agro-système et en particulier pour le bien être du cheptel. Le maintien d'une qualité favorable de sédiment pour la production de L.stylirostris passe par la mise en assec d'une durée minimale d'au moins deux semaines. Cette période inter élevage de réhabilitation « à l'air » sera d'autant plus courte et efficace que la zootechnie « en eau » aura été soignée. La Demande en Oxygène du Sédiment (DOS), les Matières Aisément oxydables (MAO), le Redox, l'abondance de la méiofaune, le rapport Protéines/Glucides de la Matière Organique peuvent renseigner les aquaculteurs sur la qualité de leur « foncier ». Ces paramètres prometteurs sont cependant difficiles à mettre en oeuvre au sein des entreprises. Ils sont abordés ici dans le cadre d'un rappel didactique de certaines bases biologiques essentielles pour tirer le meilleur parti de l'assec. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/2007/rapport-4399.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/4399/ | Partager |
Urbanisation côtière en Algérie, Processus et impacts sur l’environnement : Le cas de la baie d’Aïn el Turck Auteur(s) : Tarik, Ghodbani Bouziane, Semmoud Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : À quelques kilomètres d’Oran, la zone côtière d’Aïn el Turck connue auparavant pour ses belles plages, a subi depuis quelques décennies une urbanisation incontrôlée touchant essentiellement son domaine public maritime (DPM). Actuellement, sur les parties hautes des plages comme Saint Roch, Paradis, Bouisseville ou Trouville s’alignent des villas de un à deux étages, des garages à bateaux et de grands hôtels. L’empiètement sur ces espaces pourtant protégés par plusieurs lois a participé à l’érosion de la bande sableuse et à la régression de l’activité touristique balnéaire. Une situation qui reflète une nette difficulté dans la gestion et la protection de cet espace convoité et fragile.Notre étude de la zone côtière d’Aïn el Turck va aborder quatre points : la relation entre la « bétonisation » du rivage et le changement du trait de côte, l’évolution de l’urbanisation et les stratégies d’occupations, les types de concurrence qui existent entre différents usagers sur l’appropriation du foncier littoral et enfin, les difficultés éprouvées dans la protection du domaine public maritime par les services gestionnaires. La méthode du travail est basée essentiellement sur deux approches : la première est la comparaison entre plusieurs photos aériennes, à différentes dates, pour l’identification des changements naturels affectant le rivage en relation avec l’évolution de l’urbanisation de la côte. La seconde est la réalisation d’entretiens avec les principaux acteurs du territoire et l’analyse des discours formulés par les différents groupes d’intérêts, souvent en situation de conflit. A few kilometres from Oran, the coastal area of Ain el Turck previously known for its beautiful beaches, has suffered in recent decades uncontrolled urbanization affecting mainly the maritime public domain (DPM). Currently, the upper parts of beaches like St. Roch, Paradis, Trouville, Bouisseville or lined with villas from one to two floors, garages for boats and large hotels. Encroachment on these areas yet protected by several laws, participated in the erosion of the sandbank and the decline of seaside tourism. This reflected a marked difficulty in managing and protecting this fragile and coveted space.Our study of the coastal area of Ain el Turck will address four points: the relationship between 'concretisation' of shoreline and shoreline change, the evolution of urbanization and occupation strategies, types of competition between different users on the ownership of coastal land and finally, the difficulties in protecting the maritime public by managing services.The method of work is essentially based on two approaches:the first is the comparison between several aerial photographs at different dates, for identifying changes affecting the natural shoreline in relation to the evolution of the urbanization of the coast. The second is conducting interviews with stakeholders in the area and analysis of speeches made by various interest groups, often in conflict. Algérie Aïn el Turck Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.4431 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/4431 | Partager |