L’exploitation du Raphia dans la forêt marécageuse Hlanzoun : entre contribution au développement socio-économique et dégradation des ressources naturelles Auteur(s) : Alladatin, Judicaël Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : L’exploitation commerciale des produits forestiers non ligneux a animé et anime encore au plan international les débats sur la gestion durable des forêts, notamment par son apport en matière de conservation, d’amélioration des conditions d’existence des populations locales et de gestion participative. Cependant, l’exploitation commerciale des PFNL soulève la problématique de la durabilité tant au plan écologique, économique que sociopolitique. La présente recherche traite de cette problématique en prenant comme PFNL d’illustration le raphia dans la forêt marécageuse Hlanzoun. Elle vise à analyser la durabilité socio-économique et environnementale de l’exploitation du raphia dans la forêt marécageuse « Hlanzoun ». La méthodologie utilisée est une combinaison d’approches quantitatives et qualitatives. Les outils d’analyse de données utilisés sont entre autre, la statistique descriptive, l’analyse filière des revenus d’exploitation et des valeurs ajoutées et l’analyse du système socio-écologique. Nos résultats montrent que le raphia est une plante à usages multiples. Que ce soit les feuilles, les fibres, la sève ou le tronc, tout ou presque peut être valorisé sur le raphia. Au niveau des villages riverains du Hlanzoun l’exploitation de la sève du raphia et sa transformation en alcool alimentaire est de loin le type d’usage qui procure le plus de revenu malgré le fait que les autres types d’usages mobilisent un nombre plus important d’acteurs. L’exploitation commerciale de ce PFNL se déploie suivant une organisation relativement simple et avec des caractéristiques propres à la plupart des activités de la petite production marchande des économies sous-développées en crise. Cette exploitation est essentiellement articulée autour des coupeurs/collecteurs, des intermédiaires commerciaux, des agents de transformation/conditionnement et des consommateurs des produits finis. La contribution annuelle totale de la filière raphia au développement a été estimée à 192 429 633 Fr. CFA (environ 385 000 dollar) et les revenus d’exploitation de tous les acteurs ont un signe positif malgré le faible niveau de technologie et de formation. Le raphia apporte donc des revenus relativement importants aux divers acteurs en dépit des handicaps de la filière et du déficit d’équité dans la répartition des richesses produites. Au plan de la gouvernance, on note un déficit d’instances, de règles et de procédures, dont l’effectivité et la légitimité sont clairement établies. Cet état de chose laisse le parc à raphia dans un régime d’accès « libre » mais seulement pour les riverains ; nous nous retrouvons donc en présence d’un système de cueillette, caractérisé par l’exploitation de plants immatures et la surexploitation, mettant en péril la capacité de renouvellement de la ressource et même l’avenir de la filière. On note cependant un effort de contrôle de l’accès des non riverains et des tentatives d’adaptation des riverains. En effet, le nombre d’exploitants est passé de 148 à 92 entre 2008 et 2010 et le nombre de pieds de raphia saignés est passé de 15 452 à 8 832 durant la même période. Au total, l’exploitation du raphia dans le Hlanzoun s’inscrit dans un environnement défavorable par rapport aux exigences de développement durable d’une filière de PFNL. Mais les divers acteurs sont à présent conscients de la nécessité d’agir pour une meilleure réglementation de l’accès et de l’exploitation. The commercial use of non woody forest products is a crucial issue in the international debate on the sustainable management of forests. These products are supposed to contribute to conservation by improving local populations’ livelihood and their involvement in forest management. This study lies within the scope of two South-South Cooperation projects (PSC 22P07 and PSC 03T08) implemented by the CEBEDES NGO with the financial support of the Kingdom of the Netherlands. It aims at analyzing the socioeconomic and environmental sustainability of the raffia stands management in the swamp forest "Hlanzoun ". This small forest is located in one of Benin southern Wetlands in the municipality of Zogbodomey.The methodology to assess raffia socioeconomic performances relies on the estimation of the values added within the raffia value chains. Stakeholders at every segment of the value chains have been surveyed on the incomes obtained out of raffia. The methodology to assess the sustainability of the management relies on a simple indicator measuring the ratio of younger to elder palms. Palms in stands have been counted according to their age group. The survey confirms that raffia is a multi-purpose plant used for its leaves, fibers, sap and trunk. In villages at the borders of the Hlanzoun forest, harvesting the raffia sap on standing palms and processing it into alcohol are a major income generating activity. Alcohol is then marketed through a network of collectors, wholesalers and petty traders up to the consumers. The contribution of raffia to local and regional development was estimated by the total incomes generated at 192.429.633 F CFA. All stakeholders earn positive and significant incomes in spite of the low level of technology and skills, but traders receive a large share of the wealth produced. As regard to governance, "free" access only concerns residents and efforts are made to control the access of non-residents. One notes a deficit of legitimated authorities, rules and procedures for a sustainable use: Restrictions on the harvest of immature palms are not anymore enforced and it endangers the renewal capacity of the resource. But at the same time, the number of operators seems to be decreasing (from 148 to 92 between 2008 and 2010, whereas the number of harvested raffia palms decreased from 15,452 to 8,832 during the same period). A self-regulation might occur, due to the fact that a livelihood of local people relies on a diversity of income generating activities. In total, the operation of Raffia in Hlazoun is in an unfavorable environment with the requirements of sustainable development in a sector of NTFF. But the various actors are now aware of the need for action to better regulate access and operation. Bénin Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.5556 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/5556 | Partager |
Diversité des termites xylophages en Guyane française : Influence de l’attractivité de l’essence de bois, de la saison et du milieu ; Diversity of termites xylophagous in french Guiana. Atractivity influence, with wood species, with saisonality and with environment. Auteur(s) : Martin, Jean-Michel Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Dejean, Alain Résumé : Les termites ont un rôle clé dans le fonctionnement de l’écosystème forêt en particulier celui du recyclage de la litière en matière organique. Cependant, quelques espèces de termites sont des xylophages spécialisés dans la dégradation du bois des forêts, mais sont considérés comme des nuisibles dans les zones anthropisées.En France, le problème « termites » lié aux constructions n’a été traité que dans les années 90. La loi n°99-471, votée le 8 juin 1999 définit les modalités de mise en oeuvre d´une politique de lutte dans laquelle sont engagés tous les acteurs: l´Etat, les collectivités locales, les professionnels ainsi que les propriétaires d´immeubles. La Guyane-française est située dans la carte établie par le FCBA des départements de France où l’arrêté est effectif. Toutefois, ce département d’outre-mer reste aujourd’hui avec beaucoup de lacunes en termes de connaissances sur ses termites.On connaît de façon exhaustive le nombre et les différentes espèces de termites xylophages et on sait également quelles sont les principales familles qui sont présentes dans les bâtiments. Mais on ne sait pas dire quelles sont les espèces de termites qui s’intéressent à nos bois d’œuvres.L’objectif de cette étude est d’identifier les genres et espèces de termites qui s’attaquent à trois essences de bois de durabilité faible ou moyenne (Gonfolo, Simarouba et Yayamadou) et de comprendre comment ces attaques se produisent, en contexte forestier, en lien avec des variables du milieu, et l’effet de la saison de mise en contact.Le Yayamadou est une espèce très appétante pour les termites de Guyane, à condition de disposer de tas de bois d’un volume suffisant (> 500cm3), c’est l’espèce qui présente la plus grande diversité de termites actifs. 18 espèces de termites ont été trouvées sur les tas de bois, mais 10 seulement avec une fréquence dépassant le %. Une description détaillée et une clé d’identification sont proposées pour ces espèces.La diversité des termites est plus importante dans les milieux forestiers naturels. Les résultats montrent, qu’Heterotermes tenuis est l’espèce la plus fréquente quel que soit le milieu. Il y a une spécificité attractive de certaines espèces de termites pour telle essence plutôt que telle autre.Enfin, la saisonnalité, correspondant au moment où l’on installe les échantillons de bois en forêt, joue un rôle dans l’apparition de termites sur telle ou telle essence de bois. Il existe dans chaque milieu des espèces qui peuvent potentiellement s’attaquer au bois des habitations The termites have a role key in the functioning of the ecosystem forest in particular the one of the recycling of the litter in organic matter. Nevertheless, some termites species are specialized in the degradation of the wood of the forests, but are considered plagues in humans place.In France, the problem « termites » linked by the buildings was treated only in the 90’s. The law n°99-471, voted by the 8 June 1999 defines the methods of implement of politics to fights in which are engaged all the actors: the government, the local groups, the professionals as well as the owners of buildings. The French Guiana-is in the map established by the FCBA that departments of France where the law is effective. Nevertheless, this “outre-mer” department remains today with a lot of gaps in terms of knowledge on its termites. We know in a manner exhaustive the number and the different types of xylophagous termites and we know too which are the principal families that are present in the buildings. But we don’t know to say which are the types of termites that are very interested in our lumber.The objective of this study is to identify the genera and termites species that attack themselves to three sorts of wood of weak or average durability (Gonfolo, Simarouba et Yayamadou) and to understand how these attacks produce themselves, in forest context, in link with variables of the environment, and the effect of the season of placement in contact.The Yayamadou is a Wood specie that atracts a lot of termites in French Guiana, to condition to have access to pile of wood of a sufficient volume (> 500cm3), it is the type that presents the biggest diversity of active termites. 18 species of termites were found on the wood piles, but 10 only with a frequency surpassing the 80%. A detailed description and an identification key are proposed for these species. The diversity of the termites is more important in the natural forest environments. The results show, that Heterotermes tenure is the type the does more frequent whatever the environment. There is an attractive specificity of some types of termites for such wood species rather than such other.Finally, the seasonality, corresponding the moment when we installs the wood samples in forest, plays a role in the appearance of termites on such or such wood species. There are in every environment of the types that potentially can attack the wood of the buildings. http://www.theses.fr/2012AGUY0571/document | Partager |
Logging in bamboo-dominated forests in southwestern Amazonia: Caveats and opportunities for smallholder forest management Auteur(s) : Rockwell, Cara A. Kainer, Karen A. Neves d'Oliveira, Marcus Vinicio Staudhammer, Christina L. Baraloto, Christopher Auteurs secondaires : School of Forest Resources and Conservation ; University of Florida [Gainesville] School of Forest and Conservation ; University of Florida [Gainesville] Center for Latin American Studies, Tropical Conservation and Development Program ; University of Florida [Gainesville] CPAF - Acre ; Brazilian Agricultural Research Corporation Department of Biological Sciences ; University of Alabama Ecologie des forêts de Guyane (ECOFOG) ; Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) - Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - AgroParisTech - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Department of Biology ; University of Florida [Gainesville] Working Forests in the Tropics National Science Foundation [DGE-0221599]; Agence Nationale de la Recherche (CEBA) [ANR-10-LABX-25-01] Éditeur(s) : HAL CCSD Elsevier Résumé : Guadua sarcocarpa and Guadua weberbaueri (Poaceae: Bambuseae) have a negative influence on tree regeneration and recruitment in bamboo-dominated forests of southwestern Amazonia. The lack of advanced regeneration and sparse canopy in this forest type present a considerable challenge for developing sustainable timber management plans. We conducted field studies in the Porto Dias Agroextractive Settlement Project in Acre, Brazil to assess influences of logging in bamboo-dominated forest sites. Taxonomic composition, stand structure, aboveground biomass, commercial timber volume, and commercial tree seedling and bamboo culm density were compared between five logged vs. unlogged sites in different landholdings, using modified 0.5 ha Gentry plots. No differences in taxonomic composition, aboveground biomass, adult and juvenile stem density, or woody seedling and bamboo culm density were detected between paired logged and unlogged sites. Commercial timber volume, however, was reduced by almost two-thirds in logged plots, suggesting that long-term timber management goals in this forest type are compromised since so few future crop trees remained onsite. Our findings indicate that in order to maximize local management objectives, community forest managers must approach logging in bamboo-dominated forests with caution. We suggest an integration of non-timber forest product extraction with low harvest intensity and low-impact logging, tending of natural regeneration, and diversification of commercial species. ISSN: 0378-1127 hal-01204213 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01204213 DOI : 10.1016/j.foreco.2013.12.022 PRODINRA : 263103 | Partager |