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Bob Marley (6 février 1945 – 11 mai 1981) ou le « Reggae Sunsplash World Revolution »

Camel Boumedjmadjen
5 février 2022
Vaincue par la maladie, la voix de Bob Marley s’est tue le 11 mai 1981 sur le chemin du retour vers sa Jamaïque natale après un long et stérile séjour thérapeutique dans la lointaine Allemagne. Né le 6 février 1945 à Nine Miles, Robert Nesta Marley, dit Bob Marley, a partagé avec le monde entier, par le biais de la création musicale, un ensemble de manières d’être, de penser et d’agir. Cette culture mise en partage est celle d’un héritage jamaïcain et caribéen qui a transcendé les frontières et les murs de toutes sortes.
Carte de la Jamaïque
Carte de la Jamaïque

Bob Marley, héritier d’une tradition musicale et spirituelle jamaïcaines 

La musique de Bob Marley est d’abord celle d’un héritage musical qui emprunte notamment au « ska » et au « rocksteady » mais aussi au « rhythm and blues » avant de s’affirmer de manière singulière grâce aux créations du groupe The Wailers, fondé notamment par Bob Marley et Peter Tosh en 1963. Ce nouveau genre musical s’est appuyé sur une spiritualité originale et proprement jamaïcaine qui doit beaucoup à Marcus Garvey, lecteur attentif de la Bible revendiquant une interprétation résolument africaniste des textes bibliques où l’Ethiopie, réelle ou fantasmée, occupe une place majeure. Ce christianisme revisité, aussi appelé « Rastafarisme », se prête volontiers à l’expression de la critique sociale qui est l’une des marques des textes composés ou interprétés par Bob Marley. « Get Up, Stand Up, Don’t Give Up the Fight » représente bien cette aspiration à la résistance et à la révolte.

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Bob Marley, figure iconique de la « culture-monde » 

Le reggae de Bob Marley, loin d’être un simple produit de l’industrie culturelle, est à l’origine d’une révolution musicale planétaire où, de Damas à Caracas, du Caire au Cap, de Tokyo à Paris en passant par Erevan ou Tabriz, jeunes et moins jeunes y ont trouvé une pulsion de vie et parfois même le moyen de restaurer une estime de soi défaillante. La reconnaissance du Reggae comme patrimoine immatériel de l’Humanité en 2018 donne d’ailleurs bien la mesure de cet impact universel.

Au fond, Bob Marley a peut-être incarné la véritable mondialisation heureuse.  

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