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Célébrations(s) de l'abolition de l'esclavage dans les Antilles-Guyane : discordance des temps et de la mémoire

Jean Moomou
12 mai 2021
Dans la plupart des plantations de l’Amérique tropicale et de la Caraïbe insulaire, des esclavisés ont rêvé d’échapper à la condition servile en organisant différentes formes de résistance pour recouvrer la liberté naturelle. Ajoutées à l’anti-esclavagisme qui se développait aussi bien en Angleterre qu’en France, ces formes de résistance ont conduit aux abolitions de l’esclavage dans les Amériques, entre 1793 et 1888. Il est utile de rappeler que, le 4 février 1794, la France avait aboli une première fois l’esclavage dans ses colonies à Saint-Domingue (1793), en Guadeloupe et en Guyane, suite aux événements révolutionnaires de Saint-Domingue (1793). Mais Napoléon Bonaparte le rétablissait par la loi du 20 mai 1802. Dans son article premier, on pouvait lire : « l’esclavage sera maintenu, conformément aux lois et règlements antérieurs à 1789 ». La Martinique, quant à elle, passée sous domination britannique, n’a pas connu cette première expérience. Dans les colonies britanniques, les esclavisés ont vécu l’émancipation le 23 août 1833. Dans les colonies françaises, cet affranchissement n’aura été effectif que le 27 avril 1848. Le mouvement des abolitions s’est accentué tout au long du XIXe siècle, notamment dans les colonies espagnoles, hollandaises et portugaises.
Statue de Victor Schœlcher.
Statue de Victor Schoelcher (1804-1893)

La fin de l’esclavage a entraîné des bouleversements d’ordre juridique, des transformations économiques, socio-politiques et culturelles dans les colonies. Elle a généré un réaménagement de la relation entre les Afrodescendants des colonies et les métropoles coloniales qui s’est traduit : par une rupture politique (indépendance par le fusil ou indépendance négociée) ;  et par une intégration à la communauté nationale : les « 4 vieilles colonies », au cœur de notre analyse, sont devenues départements français le 19 mars 1946.  La fin de l’esclavage a instauré aussi un nouveau rapport entre les Afrodescendants et la mémoire du passé esclavagiste et colonial qui les avait structurés jusque-là. Cette mémoire a oscillé d’un côté, entre honte, silence, oubli, oubli-reconstruction jadis entre 1848 et 1948, et réappropriation ou tentative de réappropriation, de l’autre, à partir des années 1948, avec l’élévation de monuments et la mise en place de commémorations qui contrastent avec les précédentes.

Une relecture du fait colonial esclavagiste et dynamique mémorielle

L’observation effectuée, entre 1998 et 2021, sur la nature des commémorations liée à l’abolition de l’esclavage en Guadeloupe, en Martinique et en Guyane montre que la recherche de mythes, de héros, de temps forts est omniprésente dans les pratiques politiques et culturelles des Antilles et de la Guyane. Une opération mémorielle et une quête identitaire à la fois qui affectent d’abord les descendants d’esclavisés de 1848, mais touchent aussi depuis les vingt dernières années les autres groupes socioculturels qu’abritent ces territoires. L’histoire qui se constitue, aux Antilles comme en Guyane, semble éprouver ce besoin de moments forts. Cette construction mémorielle se traduit par conséquent par une nouvelle lecture du fait colonial esclavagiste, du point de vue des victimes, en mettant l’accent sur la résistance des esclaves, la condition d’esclave ainsi que sur les séquelles psychologiques et comportementales léguées par cet épisode historique de l’esclavage et surtout sur le poids de l’idéologie de l’assimilation (1875-1946), comme source de complexe d’infériorité et d’aliénation.

Les générations d’Afrodescendants des Antilles et des Guyanais d’origine créole, contemporaines de la période précédant la départementalisation de 1946, avaient tendance à mettre l’accent sur les causes extérieures qui avaient conduit à l’abolition de l’esclavage, c’est-à-dire la Seconde République d’une part, d’autre part, le « […] rôle prépondérant […] » de Victor Schœlcher dans la « […] préparation des décrets […] » qui libèrent « […] les hommes de couleur de la chaîne de l’esclavage […] ». Celui-ci fut qualifié d’« Apôtre de la race noire » par l’avocat guadeloupéen Jean-Louis Jeune, dit Baghio’o (1874-1958) en 1935. Pour s’en rendre compte, il suffit de s’intéresser au contenu du discours des commissaires de la République, des gouverneurs et des hommes politiques afrodescendants de la période coloniale sans esclavage (1848 à 1946), mais aussi des élus et des préfets des lendemains de la départementalisation. En témoigne par exemple, un extrait de l’allocution de Omer Ninine (maire de Petit-Bourg), lors de la célébration du centenaire de l’abolition de l’esclavage, le 28 avril 1948 :

« […] Vous tous mes amis qui êtes venus de partout exprimer une fois de plus votre indéfectible attachement à la République, votre inaltérable reconnaissance pour ses illustres bienfaits. Par-dessus la grande pyramide d’ombre du temps où ils sont ensevelis, les pionniers de 1848 nous regardent et je ne crois pas profaner leur mémoire en ajoutant que notre enthousiasme d’aujourd’hui, par sa ferveur, le patriotisme qui le soulève, réédite celui qui ponctua, voici un siècle déjà leur acte de bravoure, il vaudrait mieux dire leur fulgurante épopée […] »

Le nom de Victor Schoelcher doit être sur « […] les lèvres de l’enfant, dans le cœur de l’adolescent, dans le cerveau de l’adulte et que ce pieux hommage lui est dû. Ce nom : Schoelcher synonyme de beauté, bonté et courage doit être rappelé aux Vieux qui oublient trop vite, aux jeunes, qui ne s’instruisent pas assez […] ». Les générations qui ont émergé aux lendemains de la départementalisation (1950-1980) semblent privilégier, quant à elles, les causes intérieures, comme la résistance des esclavisés. Composées en majorité de militants anticolonialistes et d’hommes de lettres, elles entendent prendre en charge l’histoire de l’esclavage que les générations précédentes avaient tue, au nom de l’idéologie assimilationniste et de l’idéologie républicaine. En Guadeloupe, en Martinique, ou dans les villes du Littoral guyanais, alors que la mémoire coloniale républicaine « émancipatrice », telle qu’elle s’était exprimée avant les années 1960, donnait du sens à la manière dont les acteurs de la vie politique, intellectuelle et socio-économique définissaient et liaient leur appartenance à l’histoire et aux mœurs françaises, une nouvelle « mémoire » s’est opposée à la mémoire de l’esclavage, telle qu’elle avait été élaborée et transmise officiellement. Un ensemble d’éléments ont néanmoins contribué à l’émergence de la mémoire de l’esclavage et de la résistance dans l’espace public et au changement intervenu dans la nature et dans la manière de célébrer cette mémoire. On peut citer, entre autres, la remise en question de l’assimilation, la dénonciation de la colonisation par les militants anticolonialistes et les autonomistes ; l’apport de la littérature engagée ; l’évolution du cadre législatif de la République à l’égard des hommages publics ; le rôle des associations culturelles, des institutions culturelles et intellectuelles, mais aussi la place de la victime dans les sociétés contemporaines. La rupture idéologique, du moins telle qu’elle paraissait dans le discours des acteurs politiques de gauche comme de droite (au nom de la construction d’une identité locale), durant les années 1960 et 1970, ou dans le discours des nationalistes anticolonialistes (en vue de l’accession à l’indépendance politique de la Guyane et des Antilles) et des militants de la mémoire depuis 1998, ne l’a pas été. La Guyane, la Martinique et la Guadeloupe restent des départements malgré tout. Nonobstant, les lendemains de la départementalisation ont instauré une nouvelle relation entre les Antillais, les Guyanais d’origine créole et l’histoire de leur territoire. Alors qu’entre 1848 et 1983, la date du 27 avril commémorait le mythe schoelchérien et républicain, le décret du 23 novembre 1983 fixait, quant à lui, les dates commémoratives de l’abolition de l’esclavage dans les départements et territoires d’Outre-mer : « Guadeloupe : 27 mai, Guyane : 10 juin, Martinique : 22 mai ». Les générations de la seconde moitié du XXe siècle entendent inscrire, non seulement dans le discours commémoratif, mais aussi dans le paysage urbain et rural (habité ou non), une nouvelle lecture de leur identité culturelle et du passé leurs ancêtres africains mis en esclavage (traite négrière, esclavage colonial, marronnage, révoltes) que les pratiques mémorielles de la Troisième République (1870-1940), qui alors construisait l’Empire colonial français, et les Afrodescendants revendiquant l’assimilation culturelle, avaient mis sous silence. Une nouvelle manière de dire et de commémorer l’histoire coloniale et esclavagiste a émergé à partir des années 1960 et 1970. Il s’agit de réhabiliter cette séquence historique avec ses différentes figures et ses zones d’ombre. La mise en scène de cette mémoire « résistancialiste », « victimaire » et « traumatique » engendre une métamorphose de la mémoire coloniale « magnifiée » et républicaine « émancipatrice » qui prévalait de 1848 aux débuts des années 1960 et 1970. Ce qui n’est pas sans conséquence dans la gestion de mémoire coloniale esclavagiste telle qu’elle a été construite et promue et qui se voulait consensuelle, entre 1848 et la première moitié du XXe siècle. La rencontre entre cette dernière et la mémoire propre à l’esclavage et à la résistance (entre autres le marronnage), la contre-mémoire, provoque de la discordance.

  

Place des sociétés marronnes des Amériques, Guyane française

Place des sociétés marronnes des Amériques, Saint-Laurent-du-Maroni en Guyane française 
Source : Jean Moomou, Saint-Laurent-du-Maroni (quartier de la Charbonnière), 24 /11/2013 

 Gestion de la mémoire : des « grands-messes » laïques disjointes

L’approche différenciée de l’esclavage et de la résistance, dans le fait colonial, a engendré entre les deux générations une certaine discordance entre le dire mémoriel de l’esclavage, perçu comme revanchard, dérangeant, et, de l’autre la remise en cause de la colonisation française et de l’idéologie assimilationniste qui bénéficiaient, quant à elles, d’une certaine valorisation par les générations précédentes. Depuis une vingtaine d’années, cette approche différenciée a généré, au sein des trois départements, deux types de commémoration, dont la portée et la symbolique s’opposent et/ou interfèrent également des luttes politiques et idéologiques :     - L’une s’inscrit dans la tradition commémorative de l’abolition de l’esclavage en mettant l’accent sur l’œuvre de la Seconde République de 1848 et des Francs-maçons dans le processus abolitionniste (dont Victor Schœlcher est l’incarnation) et dans l’émancipation sociale des descendants d’esclaves. A travers Victor Schœlcher, sont célébrés l’œuvre civilisatrice et les idéaux de la France républicaine fraternelle et humaniste. Cette forme de commémoration liait, et lie encore, des Antillais et des Guyanais d’origine créole à l’histoire de la France coloniale perçue  comme « glorieuse », « émancipatrice » et à l’idéal républicain empreint de cohérence et de progrès. Depuis 2006, le 10 mai, instauré comme journée de commémoration de l’abolition, s’inscrit dans cette même philosophie, même si cette célébration intègre, de plus en plus, dans son discours la dimension de la résistance des esclavisés et celle des victimes.     - La seconde pratique commémorative insiste, quant à elle, sur la résistance à l’esclavage et à l’ordre colonial, mais également sur le rôle des esclavisés, en tant que victimes, dans le processus abolitionniste. 

  

Statue de "L'homme libre" ou le Nègre marron de la ville de Bouillante

Statue "L'homme libre" ou le Nègre marron de la ville de Bouillante
Source : Jean Moomou, Bouillante, 10/02/2020   

En Guadeloupe, par exemple, les événements révolutionnaires, survenus entre 1801 et 1802, occupent une place singulière dans les festivités relatives à la commémoration de l’abolition de l’esclavage du 27 mai. La célébration est placée sous le signe de la résistance à l’ordre napoléonien, considérée comme une lutte contre le rétablissement de l’esclavage en Guadeloupe. En Martinique, la commémoration se base aussi sur la résistance. Elle s’appuie sur la révolte servile, survenue le 22 mai 1848, à Saint-Pierre, au Prêcheur, au Lorrain, au Marin, etc., qui a contraint le gouverneur Rostoland à promulguer le décret d’abolition le lendemain. Par ailleurs, les militants anticolonialistes n’utilisent pas le mot « révolte », mais parlent plutôt d’« insurrection » pour donner une dimension politique et idéologique à l’action des esclaves. « […] Les événements du 22 mai […] » fournissent à la Martinique, comme l’avait écrit Marie-José Jolivet, un « […] héros collectif […] ». 

La distinction entre les deux types de commémoration (commémoration républicaine de l’abolition et commémoration de la résistance à l’esclavage et des victimes), aussi bien en France continentale que dans les trois départements, s’observe également dans l’ordre du discours et dans la grammaire utilisée pour communiquer. On remarque également une différence dans la manière d’organiser les commémorations. D’autres faits sont aussi source de division entre les deux tendances. Il s’agit, par exemple, du choix de la date pour commémorer l’abolition de l’esclavage en France continentale. Une querelle de dates a animé le débat : fallait-il privilégier le 27 avril par rapport au décret de l’abolition de l’esclavage du 27 avril 1848, ou bien le 23 mai en référence à la marche silencieuse dans les rues de Paris le 23 mai 1998, « en mémoire des millions de victimes de l’esclavage colonial », ou encore le 10 mai, en lien avec l’adoption par le parlement français de la Loi reconnaissant la traite et l’esclavage comme crime contre l’humanité, le 10 mai 2001 ?  

Le Président de la République, Jacques Chirac, a tranché. Le 10 mai devait devenir la Journée nationale pour commémorer l’abolition de l’esclavage en France continentale. De nombreuses personnalités politiques, en France continentale comme dans les Outremers, avaient réagi face à ce choix. François Bayrou pensait que la date de l’abolition de l’esclavage par la révolution et l’Abbé Grégoire aurait été privilégiée. Victorin Lurel, alors député de la quatrième circonscription (Guadeloupe), s’exprimait ainsi : « Le 23 mai, c’était commémorer davantage, à mon sens, les victimes de l’esclavage et pas forcément les abolitionnistes. L’essentiel est qu’il y eut une date et c’est une bonne date ». En revanche, d’après Serge Romana (président du Comité pour la marche du 23 mai, « le président a rejeté de la mémoire française toute une foule de personnes, associatifs, élus, sénateurs, députés. C’est un acte d’anti-démocratisme caractérisé ». On comprend alors son combat, pendant près de 11 ans, jusqu’à entamer une grève de la faim devant le Sénat le 13 janvier 2017. Face à la détermination de Serge Romana de poursuivre sa grève de la faim, le Sénat réintroduisit l’article 20 A de la loi sur l’Egalité réelle, le 17 janvier 2017, validant ainsi le 23 mai, Journée des victimes de l’esclavage colonial. On voit ici, comment la pression de la rue atteint même les hémicycles politiques et oriente leurs décisions.

A cette mémoire de l’esclavage différenciée s’ajoutent celles des autres groupes qui étaient, jusqu’au début des années 1990, en marge du processus de mémorialisation de leur passé dans l’espace public. Il s’agit, entre autres, du souvenir du moment colonial chez les Amérindiens et de la résistance chez les descendants de Marrons bushinenge (dans le cas de la Guyane ; du souvenir de l’expérience des Engagés indiens dans le cas de la Guadeloupe et de la Martinique. D’autres minorités s’engagent également dans cette conquête de l’espace public. On citera au passage les Hmongs en Guyane française et les Syro-libanais en Guadeloupe. En découlent, au sein des trois territoires (Guadeloupe, Martinique, Guyane) avec des intensités variables, des cloisonnements mémoriels et conflictuels parfois. Ce conflit de mémoire débouche sur des actes symboliques, comme on a pu l’observer l’année dernière, avec le déboulonnage de la statue de Victor Schœlcher, de Belain d’Esnambuc et de Joséphine de Beauharnais (Martinique) ou avec celle de Victor Schœlcher en Guyane française.

Stèle en mémoire de la communauté syro-libanaise, Guadeloupe

Stèle en mémoire de la communauté syro-libanaise
Source : Jean Moomou, Pointe-à-Pitre, 2016   

Ressources et références 

Sur Manioc :

 

Sur Gallica :

 

Ouvrages / Articles :

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  • BELENUS René, Mai 1802: La guerre de la Guadeloupe, éditions Nestor Gourbeyre, 2005.
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