
Anne-Marie Javouhey et l'esclavage : le paradoxe
Résumé
Anne-Marie Javouhey fonde Mana en 1828, elle voulait contribuer Ă l'Ă©mancipation des noirs, mais elle en possĂšde elle-mĂȘme dans son Ă©tablissement. Bien que prĂ©sentĂ©e comme une partisane abolitionniste, elle n'affranchit pas d'esclaves en 1836, elle les libĂšre aprĂšs un engagement de 7 ans. Elle est partisane d'une Ă©mancipation graduelle et croit que sous un maĂźtre Ă©clairĂ© un esclave est heureux. Pour elle, un bon maĂźtre sait crĂ©er un attachement profond de la part de l'esclave qui alors consent Ă son statut de serviteur libre. Son entreprise n'est pas le prototype d'une plantation esclavagiste puisque les soeurs vivent comme les esclaves et ils travaillent pour eux-mĂȘmes. De plus, MĂšre Javouhey ne souhaite pas libĂ©rer ses esclaves avant qu'ils ne soient christianisĂ©s.