Moi numérique chez l'Internet des choses
Résumé
Dans cette communication, Carlos Correia et Irene Tomé de l'Universidade Nova de Lisboa cherchent à clarifier les frontières où éclate le conflit entre la conscience du moi et la dualité numérique du XXIe siècle. Au XIXe siècle, Alphonse Lamartine s'interrogeait sur « l'âme des objets inanimés », et nous décernons une complémentarité entre ce paysage cognitif et les réflexions contemporaines de l'écrivain et philosophe Eric Sadin sur « la vie robotiquement ajustée ». Si les données informatiques aboutissent à des prédictions mathématiques que facilitent quelques comportements de l'homme voilà, selon notre hypothèse, le point de confluence qui éclaircit comment et pourquoi Friedrich Nietzsche a accepté une machine comme une forme de résoudre une partie de son infortune : en 1882, presque aveugle, il apprend à taper sur une machine à écrire car il accepte que les objets avec lesquels nous écrivons sont une partie intégrante de notre façon de penser.