Origine de l'industrie sucrière en Guadeloupe
Guadeloupe
Selon l’agronome et botaniste Henri Stehlé, la canne à sucre ne serait pas une plante endémique à l’archipel guadeloupéen. Elle aurait plutôt été introduite par Christophe Colomb, qui l'aurait transporté des îles Canaries vers Hispaniola, puis vers la Guadeloupe.
Dans l'archipel, c'est en 1644 qu'apparaîtrait le premier moulin à sucre à l’initiative de Charles Houël, gouverneur de la Guadeloupe entre 1643 et 1664.
Entre 1664 et 1670, la consommation de sucre augmente et se démocratise en Europe. L'historien Christian Schnakenbourg observe le développement de cette industrie par l'émergence d'une caste qu'il qualifie de « propriétaires Grands-Blancs sucriers », disposant d'une abondance de moyens humains, techniques et financiers.
En 1671, l'île de la Basse-Terre accueille 42% du total des sucreries de l’île, composée de 45 sucreries sur les 107 de tout l’archipel. Ce n’est qu’à la fin du siècle suivant que la Grande-Terre deviendra la première île sucrière de l’archipel.
L'évolution de l'industrie sucrière verra naître au XIXème siècle les usines sucrières qui remplaceront les vétustes habitations-sucrières. Selon Schnakenbourg, ces usines vivront leur grande époque entre 1860 et 1970, époque qu’il nomme « le siècle de l’usine ».