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S'ils savent les oiseaux. Carême des poèmes

Anne Pajard
12 mars 2012
Le carême, une période de calme, propice à la poésie... Nous avons donc choisi cette période, ou l'hexagone célèbre le « Printemps des poètes », pour vous faire découvrir quelques textes, extraits de livres anciens numérisés. Aujourd'hui, quelques vers d'Ignace Nau, poète romantique haïtien...
Gravure représentant un homme entouré d'oiseaux
Gravure extraite de Les aventuriers et les boucaniers d'Amérique (source Manioc)

S'ILS SAVENT LES OISEAUX

 

S'ils savent, les oiseaux, ce que c'est que la vie ;

S'ils ont le sentiment de la joie infinie ;

S'ils sont les messagers ou les bardes du ciel  

Qui viennent nous chanter le poème éternel ;

Si l'arbre, si la fleur, si l'eau de la prairie,

Si l'haleine des vents leur gardent des douceurs

Et des enivrements inconnus à nos cœurs...

Alors, mais non sans vous, je voudrais être oiseau

Pour suspendre mon nid au rebord du coteau...

Rêvons, rêvons au bruit de ces chants du moulin,

Dont la brise des nuits nous porte le refrain ;

Écoutons soupirer l'écluse des savanes

Et palpiter au vent l'oranger et les cannes. C'est un bonheur déjà de rêver au bonheur !  

 

Ignace Nau (1812-1845), Le Livre de Marie 

Poème extrait d'un ouvrage édité en 1925 et conservé par le réseau des bibliothèques de la Ville de Pointe-à-Pitre :

 

Anthologie d'un siècle de poésie haïtienne : 1817-1925 Morpeau, Louis ; Strowski, Fortunat (Préfacier)

http://www.manioc.org/patrimon/PAP11035

 

Louis Morpeau propose une courte biographie de chaque auteur présenté.

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