De l’utopie à l’autonomadie, un autre voyage est possible ! Auteur(s) : Michel, Franck Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Les vacances peuvent-elles durer, voire s’éterniser ? L’utopie est l’une des voies qui permet de penser cette option, d’opérer ce pas de côté, à contre-courant de l’ordre ambiant et dominant. De Segalen à Cendrars, l’épreuve du voyage et de l’exotisme sans voyeurisme porte en elle les preuves du trip ou de l’acte de bourlinguer. Autonomie et nomadisme sont les termes appropriés qui ouvrent et parfois forcent les portes du consensus, de l’immobilisme et de la peur généralisée. Ces deux termes — à l’origine de celui j’ai nommé « autonomadie » (terme assez intraduisible) — renvoient à l’indépendance d’esprit, à la liberté d’expression et à la libre circulation des idées, des personnes, bien avant celle des marchandises. Si la planète constitue le socle de tout voyage, la culture en est son moteur. Cet article s’attelle à baliser de nouvelles pistes de voyages, hors des sentiers battus, nourris par l’imaginaire des ailleurs, et forcément alternatifs. Il s’agit toujours, hier comme aujourd’hui, de s’élever pour mieux se lever, et donc de ne pas tomber et crever. Surtout en si bon chemin d’une belle vie prometteuse qui mène à soi comme vers les autres. L’humanité n’est rien sans la liberté de mouvement. Elle n’est rien sans le mouvement et la liberté. Les humains ne sont pas des automates soumis, mais des nomades autonomes. Et des voyageurs actifs plutôt que des touristes passifs. C’est ce que cette contribution entend non pas affirmer, mais explorer. Can holidays last or even go on forever? Utopia is one of the ways to think this option, to operate this step aside, against the current of the surrounding and dominant order. From Segalen to Cendrars, the test of travel and exoticism without voyeurism carries in it the proofs of the trip or the act of slinging. Autonomy and nomadism are the appropriate terms that open and sometimes force the doors of consensus, immobilism and generalized fear. These two terms - at the origin of which I named “autonomadie” (in French, quite untranslatable) - refer to independence of mind, freedom of expression and the free flow of ideas, people, long before that of goods. If the planet is the foundation of all travel, culture is its driving force. This article tries to mark new paths of travel, off the beaten track, nourished by the imagination of elsewhere, and necessarily alternative. Yesterday as today, it is always a matter of rising to better stand up, and therefore not to fall and die. Especially in this good way of a beautiful promising life that leads to oneself as to the others. Humanity is nothing without freedom of movement. It is nothing without movement and freedom. Humans are not automated subjects but autonomous nomads. And active travelers rather than passive tourists. This is what this contribution intends not to affirm but to explore. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.11151 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/11151 | Partager |
De l'usage de la liberté à l'oppression : débat 2 Auteur(s) : Benavides, Christine Hardy, Marie Berthet, Dominique Fejic, Nenad Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRPLC : Centre de Recherche sur les Pouvoirs Locaux dans la Caraïbe Extrait de : "De l'usage de la liberté à l'oppression" : 1ère journée d'étude pluridisciplinaire, le 31 mars 2011. Université des Antilles et de la Guyane Description : Deuxième débat entre le public et les intervenants lors des premières journées d'études pluridisciplinaires : "De l'usage de la liberté à l'oppression". Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V11013 V11013 | Partager |
Le « tourisme d’aventure organisé », nouvelle utopie touristique ? Cas du trekking au Maroc Auteur(s) : Charbonnier, Annabelle Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Parler de « tourisme d’aventure organisé », dans le contexte actuel des pratiques de loisirs en plein air, est-il une aberration ? Cet oxymore ne permettrait-il pas de rendre compte des ambivalences d’une pratique touristique qui aspire à profiter des avantages de la combinaison de ces deux formes de tourisme, d’aventure et organisé ? Le terme « trekking » est considéré à la fois comme un terme spécifique et comme un effet de mode et de marketing. Cette duplicité lui procure sa spécificité : un tourisme fondé sur l’aventure, la nature et la découverte culturelle pourtant inséré dans un système marketing très organisé. Pleine nature, culture, sociabilité sont donc tantôt la principale motivation du voyage, tantôt une des raisons (ou les trois raisons) qui décident le plus souvent à voyager dans les montagnes marocaines. Ainsi, les motivations à participer à un voyage organisé dans l’Atlas marocain deviennent de plus en plus hétérogènes et concernent des publics variés. Les imaginaires et les rêves se retrouvent alors littéralement supplantés par la combinaison, parfois contradictoires, des motivations.Forte d’avoir développé ce type de séjours, l’industrie touristique a ainsi récupéré ces pseudo-imaginaires et on assiste aujourd’hui à l’assimilation de ces derniers par les professionnels et les touristes. Expérience aventureuse et marché de l’aventure se font donc face et encouragent l’émergence d’une nouvelle utopie touristique. Talking about "organized tourism of adventure" in the present context of outdoor leisure activities, an aberration is it? This oxymoron could be explained by the ambivalence on tourist practices that take advantage of the combination of these two forms of tourism, isn't it? "Trekking" is considered both as a specific term and as a marketing term. This duplicity gives it his specificity: a tourism based on adventure, nature and cultural discovery; nevertheless, it is included into a very organized marketing system. Wilderness, culture, sociability are sometimes the main motivations of a trip in Moroccan mountains, or sometimes they constitute one of the main reasons. In addition, motivations to participate to an organized trip in Atlas are becoming more and more diverse and affect various travelers. Imagination and dreams are supplanted by a combination, sometimes contradictory, of motivations. Tourist industry renewed these pseudo-imagination and we are now seeing their assimilation by both professionals and tourists. Adventurous experiences and industry of adventure face each other and encourage the emergence of a new tourist utopia. Maroc Atlas Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.11310 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/11310 | Partager |
Les biennales internationales d’art contemporain et leurs touristes-amateurs, vus sous l’angle de l’utopie Auteur(s) : Castets, Sylvie Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : L’art respire et inspire le monde, si bien qu’il ne peut être appréhendé isolément de son contexte, de son époque. La création contemporaine, quant à elle, par son caractère protéiforme et foisonnant, est le reflet singulier d’une planète devenue multipolaire et où, régulièrement, est mise en crise la notion de frontière. Au même moment, cette création est capable d’inventer des formes inédites, qui, à l’instar des utopies du xviiie siècle, ont pour vocation de construire de nouveaux espaces, de nouvelles contrées, sous l’angle d’un idéal mêlant éthique et esthétique. Dès lors, il convient de souligner sa possible faculté à « artialiser » le monde. Les biennales ou triennales, produits de l’industrie culturelle et par conséquent, sujettes aux effets de la mondialisation, ont rendu particulièrement visibles ces œuvres, en façonnant des territoires, des ar-t-chipels, suffisamment attractifs pour drainer, de fait, des flots de touristes en leur direction. Ce migra-r-teur, trouvant là des zones protégées, pourrait y expérimenter une possible façon d’habiter poétiquement un monde perçu comme inhospitalier. Art feeds on and inspires the world so that it cannot be appreciated neither on its own nor out of its context. As for contemporary art by its protean character and its multiplicity, it is the spitting image of a planet that has become polarized where the notion of frontier is constantly changing. At the same time, contemporary art is capable of inventing original forms which, following the example of the xviiith century utopias, have the purpose of building new spaces, new territories, from the point of view of an ideal where ethics and aesthetics entertwine. Hence it is advisable to highlight its possible capacity to “artialise” the world. The biennial or triennal events, fruits of the cultural industry and consequently prone to the effects of globalisation, have made those pieces of art particularly visible, by shaping territories, ar-t-chipelagoes, attractive enough to draw, henceforth, flows of tourists in their direction. That migr-art-ist finding in those places, protected areas, could experiment there a potential way of living poetically in a world seen as hostile. El arte respira e inspira al mundo de modo que no puede ser comprendido sin ser vinculado con su contexto, su época. La creación contemporánea por su parte, por su caracter proteiforme y abundante es el singular reflejo de un planeta que se ha vuelto multipolar donde se debate con frecuencia la noción de frontera. En el mismo momento, esta creación es capaz de inventar formar inéditas, que como las utopias del siglo xviii, tienen como vocación construir nuevos espacios, nuevos parajes en términos de un ideal a la vez ético y estético. Desde entonces, cabe subrayar su posible facultad para « artialiser » al mundo. Las bienales o trienales, productos de la industria cultural y por lo tanto sujetas a los efectos de la globalización han hecho visibles estas obras, al crear territorios, unos ar-te-chipielagos, lo suficientemente atractivos como para atraer a miles de turistas. Ese migrante del arte, al encontrar allí unas zonas protegidas podría experimentar una forma posible de ocupar poéticamente un mundo visto como inhóspito. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.11291 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/11291 | Partager |
Les expositions universelles, une utopie touristique toujours d’actualité ? Auteur(s) : Ballester, Patrice Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : À travers les expositions universelles récentes et passées et plus particulièrement les expositions de Milan 2015 et de Port-au-Prince 1949, nous rappelons que cette pratique touristique du voyage d’agrément dans une grande ville remonte au xixe siècle, elle accompagne les origines de notre tourisme moderne, tout en devenant un instrument de géopolitique et de marketing touristique de première importance pour les villes et les pays hôtes. Les expositions peuvent être considérées comme un levier urbanistique, mais aussi un moyen de faire voyager et de comprendre notre monde à travers un système de représentation des identités locales et mondiales proposant toujours une mise en valeur de la découverte scientifique et de l’expérience culturelle à travers les pavillons nationaux. Ces manifestations géantes reposent sur une mise en scène et en récit à partir d’un thème universel questionnant généralement le concept du développement durable et de l’attractivité touristique renouvelée de la destination. Notre analyse porte sur la plus récente des expositions universelles et une exposition oubliée appartenant à l’aire culturelle des caraïbes permettant de dégager trois dynamiques associant le tourisme de méga-événement et l’utopie des voyages initiatiques, à savoir : les expositions universelles se réinventent et retrouvent un certain succès de fréquentation impliquant une redéfinition des champs et des usages d’une utopie contrariée. Faire voyager est un acte à la fois scénographique et symbolique à travers le pavillon impliquant des artifices et des déclinaisons de plus en plus numériques, la quête de cette pratique durable du voyage se confronte à son héritage et à son souvenir à différentes échelles et temporalités. Through the recent and past universal exhibitions and more particularly the world’s fair of Milan 2015 and Port-au-Prince 1949, we recall that this tourist practice of the pleasure trip in a large city dates back to the xixth century, it accompanies the origins of Our modern tourism, while becoming an instrument of geopolitics and tourist marketing of prime importance to cities and host countries. Exhibitions can be seen as an urban lever, but also a way to make travel and understand our world through a system of representation of local and global identities that always emphasizes scientific discovery and cultural experience through the national pavilion. These giant events are based on a staging and narrative based on a universal theme generally questioning the concept of sustainable development and the renewed attractiveness of the destination. Our analysis focuses on the most recent of the universal exhibitions and a forgotten exhibition belonging to the cultural area of the Caribbean, which reveals three dynamics associating mega-event tourism with the utopia of initiatory journeys, namely: reinvent and regain a certain success of frequentation implying a redefinition of the fields and uses of a disrupted utopia; to make travel is an act both scenographic and symbolic through the pavilion involving artifices and more and more digital declensions, the quest for this sustainable practice of travel is confronted with its heritage and its memory at different scales and temporalities. A través de las exposiciones universales recientes y pasados y, especialmente, la Feria de Milán en 2015 y Puerto Príncipe en 1949, recordamos que esta práctica de turismo de viaje de placer a una gran ciudad se remonta al siglo xix, que acompaña a los orígenes de turismo moderno, mientras que convertirse en un instrumento geopolítico y comercialización del turismo de las principales ciudades y países anfitriones. Las exposiciones pueden considerarse una palanca urbana, sino también una manera de viajar y entender nuestro mundo a través de un sistema de representación de las identidades locales y globales que todavía ofrece el desarrollo de los descubrimientos científicos y la experiencia cultural a través pabellones nacionales. Estas manifestaciones gigantes basados en una puesta en escena y la narrativa de un tema universal en general, cuestionando el concepto de desarrollo sostenible y renovada atractivos turísticos del destino. Nuestro análisis se centra en las últimas exposiciones universales y una exposición olvidado que pertenecen a la zona cultural del Caribe para identificar tres dinámico entre el turismo mega-evento y la utopía de los viajes iniciáticos, a saber: las exposiciones universales reinventar y encontrar un cierto éxito de asistencia que implica una redefinición de campos y utiliza una utopía alterada, para viajar es un acto tanto teatral y simbólico a través del pabellón y declinaciones cada vez más digitales, las la búsqueda de este viaje práctica sostenible se enfrenta a su artificialidad y su memoria en diferentes escalas y marcos de tiempo. Europe Caraïbes Italie Haïti France Milan Port-au-Prince New York Osaka Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.11239 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/11239 | Partager |
La géographie esthétique de Douglas Tompkins, une utopie éco-philanthropique en Patagonie Auteur(s) : Bourlon, Fabien Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : La Patagonie a longtemps été considérée comme une Terra Australis res Nillius : les terres du sud sans maître. Depuis la Conquista espagnole cet espace a été l’objet de nombreuses utopies, collectives, celles des découvreurs, des militaires et des missionnaires, et individuelles, celles des marchands et des aventuriers et sportifs, avides de richesses et de gloires. Vers la fin des années 1980, une nouvelle idéalisation de la nature, le wilderness, fait de la Patagonie un « must » à découvrir puis à sauvegarder, face à la pression des usages industriels, agricoles, miniers, forestiers, hydroélectriques, et halieutiques. L’utopie éco-philanthropique du milliardaire étasunien Douglas Tompkins puise ses origines dans une expédition au Fitzroy en 1968, mais s’inscrit dans une tradition nord-américaine du xixe siècle. Convaincu de l’impérieuse nécessité de sauvegarder la biodiversité sud-américaine, il propose une Nouvelle Économie, basée sur les principes de la Deep Ecology. Il achète des terres pour « la valeur de la beauté et de l’harmonie » et façonne ses parcs pour « le bien de l’humanité » (Tompkins, 2012).Par une approche biogéographique, cet article montre comment un parcours individuel a instauré un nouvel imaginaire, culturel et touristique. Une œuvre dessine une nouvelle géographie, esthétique, utopique et individualiste qui fait débat, au-delà des enjeux territoriaux et politiques liés à la conservation et à la création de parcs privés. Écrits, films et affiches en faveur de l’écologie et contre l’industrialisation et la technologie changent le regard des acteurs sur ces terres de confins. Les activistes verts et acteurs écotouristiques louent son apport aux luttes socio-environnementales. Le monde rural, les entrepreneurs et les défenseurs de l’esprit des pionniers, défricheurs de terres vierges, critiquent son opposition au développement et son manque de respect pour leur mode de vie. Mais ils vendent leurs terres aux riches occidentaux et chiliens, qui veulent posséder leurs propres parcs du bout du monde et espèrent que le tourisme leur assurera leur futur. Patagonia has long been considered a Terra Australis res Nillius: the lands of the south with no master. Since the Spanish Conquista this space has been the object of many collective utopias, those of discoverers, soldiers and missionaries, and individual ones, those of merchants and adventurers and sportsmen, eager for wealth and glory. Towards the end of the 1980’s a new idealization of nature, the wilderness, changed Patagonia into a “must” to discover and then to safeguard against the pressure of industrial, agricultural, mining, forestry, hydroelectric, and fisheries exploitation. The eco-philanthropic utopia of the American millionaire Douglas Tompkins finds draws its origins from an expedition to Mount Fitzroy in 1968 but is part of a North American tradition of the nineteenth century. Convinced of the imperious need to safeguard South American biodiversity, he proposes the “Next Economy”, based on the Deep Ecology ideals. He buys land for “the value of beauty and harmony” and shapes his parks for “the good of humanity” (Tompkins, 2012).Through a biogeographic approach, this article shows how an individual project has created a new imaginary, both cultural and touristic. The work of an artist defines a new geography, aesthetic, utopian and individualistic, that questions us, beyond the territorial and political issues associated with the conservation and creation of private parks. Books, films and graphic works in favor of ecology and against industrialization and technology, change views actors have on these remote lands. Eco activists and ecotourism actors praise his contribution to tackle socio-environmental issues. The rural world, entrepreneurs and defenders of the spirit of the pioneers, clearers of virgin lands, criticize his opposition to development and lack of respect for their way of life. Nevertheless they sell their land to rich westerners and Chileans who want to posses their own private parks at world’s end while hopping that tourism will ensure their future. La Patagonia ha sido considerada por mucho tiempo como una Terra Australis res Nillius : las tierras austral de nadie. Desde la Conquista española este espacio ha sido objeto de numerosas utopías, colectivas e individuales, las de los descubridores, de los militares, misioneros, mercantes, aventureros y deportistas, en búsqueda de riquezas y glorias. Hacia el final de los años 80, una nueva idealización de la naturaleza, el wilderness, transforma la Patagonia en un lugar para conocer y preservar de las codicias industriales, agrícolas, mineras, forestales, hidroeléctricas o pesqueras. La utopía eco-filantrópica del millonario norte americano Douglas Tompkins nace en una expedición al Cerro Fitzroy en 1968, pero se enmarca en una tradición de los Estados Unidos del siglo xix. Convencido de la necesidad de salvaguardar la biodiversidad sur americana, el propone una Nueva Economia, basada en los principios de la Ecología Profunda. Compra tierras por el valor de su belleza y harmonía y planea sus parques por el bien de la humanidad.A través de una metodología llamada biogeográfica, esta comunicación muestra como un proceso personal ha instalado un nuevo imaginario cultural y turístico. Una obra moldea una nueva geografía, estética, utópica y personal, que genera debates, mas allá de los desafíos territoriales y políticos que conllevan la conservación y creación de parques privados. Escritos, películas y afiches a favor de la ecología y en contra de la industrialización y la tecnologización de la sociedad, cambian la mirada de los actores locales de estas zonas australes. Los activistas verdes y los emprendedores eco-turísticos alaban su contribución en las luchas socio-ambientales. El mundo rural, empresarios y defensores del espíritu de los colonos, critican sur oposición al desarrollo y su falta de afinidad con sus modos de vida. Pero ellos venden sus tierras a los ricos norte americanos, europeos y chilenos, deseosos de poseer sus propios parques del fin del mundo, esperando, sin embargo, que el turismo les asegure su futuro. Patagonie Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.11150 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/11150 | Partager |
Le voyage itinérant, de l’utopie cosmopolite à l’épreuve du rite des hospitalités Auteur(s) : Hetzmann, Mickael Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : La question que pose cet article est : comment un individu cosmopolite, à partir du geste réflexif de s’éprouver dans le regard de l’autre, peut-il saisir et se représenter son appartenance à une commune humanité ? Nous proposons que la socialisation cosmopolite soit intimement liée à la nature du groupe d’accueil dans lequel se fait l’immersion dans un ailleurs. Or, cette rencontre ne peut se faire avec l’humanité en général, mais elle prend forme dans l’interrelation entre deux ou plusieurs entités culturelles spécifiques. Ce qui nous ouvre à d’autres questions : de quelle altérité parle-t-on ? Pour qui ? Pourquoi ? Pour quoi ? De ce fait, le sentiment d’appartenance à une commune humanité, s’il est, au moins dans une certaine mesure, partagé par tout individu cosmopolite, l’est à entendre d’un point de vue utopique. Si la socialisation cosmopolite dans des enclaves backpacker ou des dispositifs d’échanges universitaires est réalisée dans une logique d’intégration principalement dirigée vers une communauté occidentale cosmopolite, une autre forme de socialisation, par l’expérience de la grande itinérance, serait ainsi possible. Cette dernière serait immergée dans les cultures locales, elle serait éphémère, aléatoire, hétérogène et principalement réalisée dans le rite des hospitalités, et peut ainsi représenter une forme différente d’élaboration du sentiment cosmopolite. En effet, celle-ci ne serait pas élaborée dans la tension entre deux modèles (intégration), mais dans une réaction en chaine de multiples modèles, qui, par sérendipités, se travaillent les unes les autres, dans de multiples directions, sans pouvoir se fixer, ouvrant ainsi à la diversité de l’humanité. S’il faut ici parler de socialisation cosmopolite, elle serait plutôt à entendre sur le plan anthropologique qu’ethnologique. The question raised by this article is: how a cosmopolitan individual, from the reflective gesture of experiencing himself in the gaze of the other, can grasp and represent his belonging to a common humanity. We propose that cosmopolitan socialization be intimately linked to the nature of the host group in which the immersion takes place. However, this encounter cannot be made with humanity in general, but it takes shape in the interrelationship between two or more specific cultural entities. What opens us to others questions: what kind of otherness are we talking about? For whom? Why? In which purpose? As a result, the feeling of belonging to a common humanity, if it is shared, at least to some extent, by each cosmopolitan individual, is to be understood from a utopian point of view. If cosmopolitan socialization in backpacker enclaves or academic exchanges is carried out in the logic of integration mainly directed towards a cosmopolitan Western community, then another form of socialization through the experience of itinerancy would be possible. The latter would be immersed in local cultures, it would be ephemeral, random and heterogeneous and mainly carried out in the rite of hospitalities, and may thus represent a different form of elaboration of cosmopolitan feeling. Indeed, this would not be elaborated in the tension between two models (integration), but in a chain reaction of multiple models, which by serendipities, work one another, in multiple directions, without being able to stabilized, opening to the diversity of humanity. If we speak here of cosmopolitan socialization, it would rather be understood on the anthropological level than on an ethnological one. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.11283 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/11283 | Partager |
LKP : Jamais vu, déjà vu ou reja vu ? Hétérotopologie d’une utopie régressive à caractère historique Auteur(s) : Lasserre, Dimitri A. Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Au début de l’année 2009, la Guadeloupe a connu un mouvement social et politique d’ampleur : quarante-quatre jours de grève générale. Le but de cette recherche est de parvenir à classer cet événement récent en recourant à une méthode hétérotopologique, tout en reconnaissant sa qualité de mouvement contestataire dans la théorie des nouveaux mouvements sociaux. En saisissant l’épistémè du Lyinnaj Kont Pwofitasyon, il deviendra possible de mieux comprendre, outre les propos journalistiques, son sens et son essence. Mouvement de masses, syndicalisme révolutionnaire et appel à l’unité nationale, tels sont les outils dont use le collectif en vue de la lutte contre les « pwofitans » ; outils qui, contrairement à ce que l’on entend çà et là dans les médias et autres travaux de recherche, ne relève guère du jamais vu, mais bien du déjà vu et, sans doute, du reja vu. Il est donc question de relativiser ici l’impact idéologique du LKP, en saisissant la spécificité de son utopie régressive à contenu historique, tout en le resituant à la même hauteur que les autres mouvements du même type, dans de nombreux pays, que l’histoire a vu se développer au cours des xixe et xxe siècles. At the beginning of 2009, a large social movement hit the island of Guadeloupe: a forty-four-day general strike. The point of this study is to historically position this recent event. It is suggested that identifying the episteme from which the LKP operates helps make sense of this social movement. Mass movements, nationalism, propaganda are the tools the group uses to fight the “pwofitans” – the capitalists. And these tools cannot be considered as jamais vu but indeed as déjà vu and, probably, reja vu. I propose here to reinsert the ideological impact of LKP in its own context and history and to compare it to many similar movements in the 19th and 20th centuries. Guadeloupe Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.7238 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/7238 | Partager |
Une destination « non touristique » à la mode : la région d’Aysén, en Patagonie chilienne Auteur(s) : Michel, Franck Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Le territoire d’Aysen, au sud du Chili, officiellement dénommé « Région XI », possède le charme discret d’une Patagonie oubliée. Cette région mythique n’a cessé de hanter l’imaginaire fécond des découvreurs et voyageurs en tout genre. Aujourd’hui, ces derniers sont autant des pêcheurs à la mouche fortunés que des routards européens ou israéliens, et de plus en plus des Chiliens venus des classes moyennes et du nord du pays. La Patagonie est un formidable terrain de jeu, et plus encore un vaste espace d’utopie, hier comme aujourd’hui, pour nombre de voyageurs et rêveurs.Le « charme » est indéniable, il suffit de contempler la nature qui domine ici la culture, et la région n’est pas un paradis pour les photographes par hasard ; quant au caractère « discret », il est également évident, comme en témoignent de nombreux touristes en quête de leur propre expérience “into the wild” et qui s’émerveillent en foulant ces sentiers non battus de la Patagonie. Terre de jeu pour aventuriers, lieu de science pour les chercheurs, espace de refuge pour de riches expatriés, territoire d’expérimentation sinon de rite de passage pour quelques jeunes et sportifs, marcheurs, cyclistes ou flâneurs, la Patagonie chilienne est désormais surtout devenue un enjeu, économique et donc politique, essentiel pour le pays.Cet article, fruit d’un travail en cours, apporte quelques éléments pour tenter de comprendre comment se fabrique et s’établit, dans le temps et dans l’espace, « une destination non touristique » qui, depuis ces dernières années, à la faveur des médias, mais pas seulement, a le vent en poupe. Avec ou sans le consentement des Patagons/Patagoniens ? C’est tout le véritable défi à venir. The territory of Aysen in southern Chile, officially called "Region XI" has the discreet charm of a forgotten Patagonia. This legendary region has haunted the fertile imagination of explorers and travelers of all kinds. Today, they are so many rich fly fishermen that European or Israeli backpackers, and always more Chileans coming from the middle class and from the north of the country. Patagonia is a wonderful playground, and even more a vast space of utopia, then as now, for many travelers and dreamers.The "charm" is undeniable, simply contemplate the fabulous nature clearly dominating culture here, and the area is not a paradise for photographers by chance. As to the character "discrete", it is also clear, as evidenced by many tourists in search of their own experience "into the wild" and marvel treading the beaten path not of Patagonia. Playground for adventurers, place of science for researchers, refuge area for fortunate expatriates testing ground if not some rite of passage for young athletes, walkers, cyclists or loafers, Chilean Patagonia is now mostly become an issue, and therefore economic policy, rather essential for the country.This article, the first result of a work in progress, brings some elements to try to understand how to manufacture and settled in time and space, "a non-tourist destination", which, in recent years, the for the media but not only has the wind in its sails. With or without the consent of all the habitants of Patagonia? This is the real challenge ahead. Chili Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.7402 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/7402 | Partager |