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HAL CCSD Ibis Rouge Résumé : International audience
Le nègre marron est aujourd’hui une figure incontournable du passé antillais, retracée à la fois par des écrits, scientifiques ou non, des productions artistiques et mémorielles. L’analyse des commémorations de l’abolition de l’esclavage ou des manifestations s’yrapportant depuis 1998, est réalisée notamment à travers la presse et les oeuvres monumentales. Construite sous forme d’inventaire elle permet de mieux mesurer la place et l’importance croissante de l’évocation du marronnage et de son emblème le nègre marron dans les manifestations depuis 1998. Le travail à partir des archives du Centenaire en 1948, souligne a contrario une présence très restreinte, qu’il faut mettre en rapport avec une autre quasi-absence, celle de l’esclave. En effet les cérémonies du Centenaire, qui se conjuguent avec les débuts de la mise en place de la départementalisation aux Antilles, mettent l’accent beaucoup plus sur la Libération, sur la fin d’une ignominie, que sur les conditions de vie et de fuite des habitations. Cette communication propose donc de suivre l’itinéraire du Nègre marron, sa transformation progressivement en héraut d’une résistance, débordant aujourd’hui largement la configuration du milieu esclavagiste. Il compose selon Glissant en 1981, « le seul vrai héros populaire des Antilles ». La communication souhaite mettre en perspective cette figure du héros, ses rythmes et ses connexions, sa patrimonialisation, mais aussi interroger l’extension du recours au terme de marronnage, en apparence hors de ses cadres initiaux. Centrée sur les Antilles françaises, cette communication espère poser les bases d’une comparaison avec d’autres pays de la grande Caraïbe.
Sociétés marronnes des Amériques. Mémoires, patrimoines, identités et histoire du XVIIe au XXe siècles,
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