![]() | Une vente de nègres ![]() Extrait de : Voyage pittoresque dans les deux Amériques : résumé général de tous les voyages () Résumé : Gravure représentant la vente d'hommes noirs sur une place publique en Martinique Siècle(s) traité(s) : 19 Droits : Domaine public Provenance : Université des Antilles et de la Guyane. Service commun de la documentation Permalien : http://www.manioc.org/images/HASH016bc6f9051cdb653cc3f12f HASH016bc6f9051cdb653cc3f12f | Partager Documents liés :
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![]() | Aux origines du mouvement syndical guadeloupéen (1889-1912) Auteur(s) : Sainton, Jean-Pierre Auteurs secondaires : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine- Géographie, Développement, Environnement de la Caraïbe [EA 929] (AIHP-GEODE) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Nous publions ici le texte d'une communication faite par Jean-Pierre Sainton, historien, le 16 janvier 1993, dans le cadre d'un séminaire organisé par l'UGTG (Union Générale des Travailleurs de la Guadeloupe) sur le thème « Histoire du mouvement ouvrier et du syndicalisme en Guadeloupe ». Le mouvement syndical en Guadeloupe n'apparaît qu'à la fin du 19ème siècle dans le cadre d'une société libérée des rapports sociaux esclavagistes qui avaient caractérisé la formation sociale guadeloupéenne deux siècles durant. Pourtant ce mouvement syndical va très rapidement, en l'espace d'une dizaine d'années, couvrir le pays noir, ouvrier et prolétarien, (pour reprendre l'expression de Légitimus) d'organisations collectives du monde du travail, un développement somme toute en phase avec le mouvement mondial de structuration d'organisations ouvrières, qui en Europe, en Amérique et dans le reste du monde verront l'éclosion du syndicalisme ouvrier. De ce point de vue le mouvement syndical de Guadeloupe était loin d'être en retard. Il sera même pour une colonie essentiellement agricole, particulièrement précoce et dynamique si l'on le compare à nombre de pays apparemment plus évolués, où les rapports capitalistes et les luttes ouvrières s'inscrivaient depuis un certain temps déjà dans la réalité sociale. Là, n'est pas le seul caractère original du mouvement syndical de la Guadeloupe. Cette précocité et ce dynamisme s'expliquent pour une grande part par la forte volonté associative des descendants d'esclaves, à une génération près, qui dans le cadre de la société post-esclavagiste chercheront et trouveront des formes spécifiques d'organisation pour, à la fois, mieux résister à la misère et par-achever le mouvement d'émancipation entamé en 1848 par l'abolition de l'esclavage. 141 Aux sources du mouvement syndical Trois facteurs nous semblent conditionner et expliquer [apparition et les caractères propres du mouvement syndical en Guadeloupe ; C ' est d ' une part l'impératif besoin d ' organisation de la niasse (les travailleurs, plus exactement des « petits » dans le cadre d'une société achevant sa mutation économique et sociale. C'est aussi la vivacité et la persistance des traditions des confréries nègres, héritées de la période esclavagiste comme source d'inspiration culturelle et seule expérience concrète de formes tolérées de regroupement collectif. C'est enfin, de façon plus précise, la loi de 1884 rendant possible et légale l'apparition des syndicats et l'influence concomitante du mouvement associatif venu d'Europe. Considérons de façon plus détaillée, ces trois facteurs. Les années 1860 vont marquer le tournant technologique de l'économie sucrière ; l'échec des tentatives de modernisation de l'habitation-sucrerie a favorisé l'accélération du mouvement de centralisation de la production sucrière et la constitution d'usines centrales. Ce mouvement de concentration est favorisé par la baisse des prix du sucre à partir de 1873, conséquence de la surproduction sur le marché en Europe et sur le marché français. Malgré l'ouverture du marché américain aux sucres bruts guadeloupéens qui prolonge de quelques années la survie du système de l'habitation, ce système traditionnel asphyxié financièrement, incapable de se moderniser et d'être concurrentiel en maintenant ses cadres traditionnels, ne survit pas à la grande crise sucrière de surproduction qui commence en 1884. Dès 1895, on note que le sucre brut d'habitation n'est plus côté sur la place de Pointe à Pitre. Le sucre brut d'habitation traditionnelle ne sera plus guère produit qu'à Marie-Galante. En Guadeloupe et en Grande-Terre, les dernières habitations-sucreries qui avaient résisté au premier mouvement de concentration foncière de la période post-esclavagiste finissent par être absorbées à leur tour ou se transforment en distilleries. La mort de l'habitation-sucrerie, coeur, symbole et raison d'être du système signifiait par là-même, dès cette époque, la mort du système colonial d'exploitation tel qu'il avait fonctionné deux siècles durant. Dès cette époque également, on peut noter que le colonialisme français, occupé à la conquête coloniale et à la mise en valeur de vastes espaces qu'il s'octroie en Afrique en Asie, ne semble plus être en mesure de proposer une politique coloniale de substitution suivie et cohérente pour une colonie par ailleurs largement intégrée à son propre système politique. Le nouveau paysage économique de la fin du 19"' e siècle se st r ucture donc en quatre espaces différenciés ; 142 L Etudes guadeloupéennes Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess hal-01613970 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01613970 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01613970/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01613970/file/Aux%20origines%20du%20mouvement%20syndical%20guadeloup%C3%A9en%20%281889-1912%29.pdf | Partager |
![]() | The " Bitter-cup " from Suriname: an ethnopharmacological, histological and chemical study. ; Le " Bitter-cup " médicinal du Suriname : étude ethnopharmacologique, histologique et chimique. Auteur(s) : Odonne, Guillaume Auteurs secondaires : Ecologie des forêts de Guyane (ECOFOG) ; Ecole Nationale du Génie Rural, des Eaux et des Forêts (ENGREF) - Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Pharmacochimie des substances naturelles et pharmacophores redox ; Université Paul Sabatier - Toulouse 3 (UPS) Université Victor Segalen - Bordeaux II Alain Badoc Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : In Suriname, Saramaka (descendants from fugitives slaves of the XVIIth century) still have a widely used traditional pharmacopoeia. The Bitter-cup is a good example because of the place it keeps on the Paramaribo's markets stands. We conducted an ethnopharmacological study in order to detail its uses: rum or water left to macerate in the cup overnight, the content is drunk straight in the morning either as a tonic, stomachic, febrifuge or antimalarial remedy. In order to close the controversy about its botanical origin, we proceeded to an anatomical study of woods and cups found at the market. Chemicals fingerprints by High Performance Liquid Chromatography (HPLC) were simultaneously established. The two methods, complementary, allowed us to identify Quassia amara L. as cups source. In vitro assays of the macerates on Plasmodium falciparum did not show any antimalarial activity, while some fractions, obtained by semi-preparative HPLC, did show a high activity against parasites. Les Saramaka du Suriname, descendants d'esclaves échappés des plantations au XVIIème siècle, ont une pharmacopée traditionnelle encore vive. Le Bitter-cup, ou " gobelet amer ", en est un exemple puisqu'il garde encore sa place sur les étals des marchés de Paramaribo. Nous avons mené une enquête ethnopharmacologique afin de détailler ses usages : mis à macérer pendant une nuit avec du rhum ou de l'eau, le contenu est bu d'un trait au matin comme tonique amer, stomachique, fébrifuge ou encore antimalarique. Pour mettre fin aux controverses que suscite sa provenance botanique, nous avons procédé à une étude anatomique du bois et des gobelets provenant du marché, ainsi qu'à l'établissement de signatures chimiques par Chromatographie Liquide Haute Performance (CLHP). Ces deux méthodes complémentaires nous ont permis d'identifier Quassia amara L. comme source des gobelets. Des tests in vitro sur Plasmodium falciparum n'ont pas confirmé l'activité antipaludique, mais après un fractionnement bioguidé par CLHP semi-préparative, certaines fractions se montrent très performantes contre les parasites. https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00636165 tel-00636165 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00636165 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00636165/document https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00636165/file/thesePharma_Odonne.PDF | Partager |