Développement touristique et imprégnation touristique Auteur(s) : Raboteur, Joël Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Patrimonialisation et développement dans la Caraïbe et les Amériques" : colloque international, du 2 au 4 mars 2011. Université des Antilles et de la Guyane Description : Mr Raboteur propose une définition de l'identité caribéenne par sa dimension patrimoniale englobant l'artisanat, les langues, les traditions, la gastronomie, les arts, l'histoire, l'architecture... Puis, il essaye d'appréhender le poids économique de la culture, en s'appuyant sur la méthode d'évaluation contingente. Ainsi, le patrimoine culturel à une valeur économique qui par ailleurs contribue aussi à sa sauvegarde. Ensuite, il tente de percer les liens contradictoires qui perdurent suite au phénomène d'acculturation puis d'assimilation, que n'a pu gommer totalement cette forme de syncrétisme culturel dont émerge une culture propre. Enfin, il présente le cas concret du musée du rhum en Guadeloupe ayant réussi la conversion économique de producteur à écomusée. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V12113 V12113 | Partager |
Valeur économique totale des récifs coralliens, mangroves et herbiers de la Martinique Auteur(s) : Failler, Pierre Pètre, Élise Maréchal, Jean-Philippe Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : La Martinique possède 55 km2 de récifs coralliens, 50 d’herbiers et 20 de mangroves. Ces trois écosystèmes produisent des biens et services dont la valeur est estimée à quelque 250 millions d’euros par an. Près de 60 % de cette valeur est issue des usages directs liés aux activités récréatives (plongée, excursion, récréation balnéaire) induites pour l’essentiel par le tourisme et celles liées à la pêche (professionnelle et de plaisancière). Les services écosystémiques (assimilés aux usages indirects) tels que la protection des côtes, l’absorption/séquestration de carbone, la production de biomasse de poissons et l’épuration de l’eau sont conséquents puisque leur valeur annuelle s’élève à 94 millions € soit 38 % de la valeur totale. La valeur de ce qui a trait au non-usage des récifs, herbiers et mangroves (lié à la volonté de transmettre un patrimoine écologique pour l’essentiel ou encore à la satisfaction de savoir que les récifs sont en bon état) se traduit par une création de valeur de l’ordre de 10 millions €/an. Les herbiers et les mangroves contribuent le plus (par km2) à la création de valeur (respectivement 2,16 millions €/km2, 1,87 million €/km2 contre 1,78 million €/km2 pour les récifs). Ils doivent donc bénéficier de mesures de protection et surtout de valorisation au même titre que les récifs coralliens qui font déjà l’objet d’une attention particulière. Martinique possesses 55 km2 of coral reefs, 50 of sea grass and 20 of mangroves. These three ecosystems produce services for a value estimated at 250 millions € per year. About 60% of this value originates from directs uses such as recreational activities (diving, excursions, beach activities, etc.) induce by tourism and fishery. Ecosystem services (indirect uses) such as coastal protection, carbon sequestration, biomass production and water purification are significant since their sum value reaches annually 94 millions € (38% of the total economic value). Non-use value links to the improvement of the health of coastal ecosystem is estimated to 10 millions € per year. At the ecosystem level, sea grass and mangrove contribute the more (per km2) to the wealth creation (respectively 2,16 millions €/km2, 1,87 million €/km2 against 1,78 million €/km2 for the reefs). They need therefore to benefit from protection and management measures in the same magnitude than the reefs already received. Martinique Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.4410 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/4410 | Partager |
Les bénéfices de la protection des mangroves de l’outre-mer français par le Conservatoire du littoral : une évaluation économique à l’horizon 2040 Auteur(s) : Giry, Florent Binet, Thomas Keurmeur, Nastasia Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Cet article présente une évaluation des bénéfices de la protection par le Conservatoire du littoral et ses partenaires des mangroves de Guyane, Guadeloupe, Martinique, Mayotte et Saint-Martin. Il détaille l’évaluation des services écosystémiques des mangroves sur ces territoires, puis développe des projections pour l’évolution de leurs surfaces en présence ou en absence de protection par le Conservatoire du littoral et ses partenaires. Évaluation et projections ont permis d’estimer les conséquences économiques de cette protection sur 25 ans. Les bénéfices calculés de cette protection sont compris entre 33 000 €/ha et 51 000 €/ha pour les mangroves soumises à des pressions anthropiques importantes. Le maintien des services de régulation correspond à 90 % de cette valeur, surtout pour la capacité des mangroves à épurer les eaux continentales, à protéger et stabiliser la côte et à participer à la régulation du climat global en séquestrant du carbone. Ces résultats objectivent la place des mangroves dans l’économie locale du littoral outre-mer et offrent un plaidoyer pour l’acquisition et la protection des espaces les plus vulnérables par le Conservatoire du littoral et ses partenaires. Les limites inhérentes aux méthodologies utilisées s’appliquent ici : ces évaluations permettent de capter les valeurs d’usage des écosystèmes, mais ne prennent pas en compte la totalité des valeurs de biodiversité, telles que les valeurs de non-usage ou les aspects liés aux espèces remarquables des mangroves. Toutefois, les résultats de ce travail permettent de donner des estimations réalistes à considérer comme des bornes inférieures de la valeur totale des écosystèmes et de leur protection. This article presents a valuation of the benefits brought by the protection of mangroves from the Conservatoire du littoral and its partners in French Guiana, Guadeloupe, Martinique, Mayotte and Saint Martin. We detail a contextualized mangroves’ ecosystem services valuation, then develop projections regarding the evolution of their surfaces whether they are protected or not. It was then possible to estimate the economic impacts of 25 years of mangroves protection. When human pressure is high, those benefits range from 33 000 €/ha to 51 000 €/ha. About 90% of this value is due to the conservation of regulating services, such as water treatment capacity, coastal protection and global climate mitigation through carbon sequestration. Our results objectify the importance of mangrove ecosystems in oversea coastal territories’ local economy, and provide advocacy and guidance for the protection strategy of the Conservatoire du littoral and its partners. The methodology we used has inherent limitations one should consider: the ecosystem services valuation focuses on use values and excludes most non-use or intrinsic values, which could also be important for mangroves regarding their remarkable biodiversity. However, our results supply a realistic valuation to be understood as a lower boundary for the total value of oversea mangroves and for the benefits of their protection. Guadeloupe Guyane française Martinique Mayotte Saint-Martin Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.10485 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/10485 | Partager |
Valeur économique totale des écosystèmes marins et côtiers de la future aire marine protégée régionale du Prêcheur (Martinique) Auteur(s) : Binet, Thomas Battisti, Adeline Borot de Failler, Pierre Maréchal, Jean-Philippe Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : La création d’une réserve marine au nord de la Martinique, dans la commune du Prêcheur, a donné lieu à une évaluation de la valeur économique des écosystèmes marins et côtiers (EMC) de la zone d’étude. La valeur économique totale (VET) obtenue est de l’ordre de 58 millions d’euros, soit près de 12 millions d’euros par km2. Cette valeur correspond à la somme des valeurs liées aux différents usages directs (pêche, excursion et plongée encadrée, pour l’essentiel), soit près de 3 millions d’euros, aux usages indirects provenant des services écologiques (protection côtière, séquestration carbone, production de biomasse et épuration des eaux, pour l’essentiel), soit environ 200 000 euros, et, à la valeur de non-usage associée à l’existence des écosystèmes et à la transmission de ce patrimoine naturel aux générations futures en dehors d’un quelconque usage présent et futur, soit près de 55 millions d’euros. La création de la réserve devrait engendrer une augmentation de cette valeur en améliorant les services écologiques et les usages ludiques. The creation of a marine reserve in the north-western part of Martinique, located in the area of Prêcheur, has led to an economic valuation of marine and coastal ecosystems. The total economic value (TEV) has been estimated to about 58 million Euros annually, almost 12 million Euros by km². This value stands for the sum of values associated to: i) direct uses (fishing, diving, beach leisure, etc.) for almost 3 million Euros; ii) indirect uses originating from ecological services (water treatment and nutrient cycling, biomass productivity, carbon sequestration) for 200,000 Euros; and iii) non-uses associated to the existence and bequest to next generation of the natural capital without any consideration of use for about 55 million Euros. The creation of the marine reserve should lead to an increase of this value through an enhancement of ecological services of ecosystems and the non-extractive uses such as tourism and marine leisure. Martinique Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.6620 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/6620 | Partager |
L'economie d'un secteur aquacole : la production de Macrobrachium Rosenbergii en Guyane Auteur(s) : Catanzano, Joseph Résumé : Aquafarming in Guyana (Macrobrachium Rosenbergii) finds itself confronted today with a serious economic problem linked to a concurrence of factors of differing origins.
- The absence of markets (an apparently cyclical phenomenon) has hindered many operations and calls into question the producing sector in its current form (See table 5: stock SICA 1987).
But behind this difficulty, other deeper and longer-lasting ones call for questions to be asked. During analysis of the sector, structural blockages appear from the first years of operations, which, combined with the prolonged absence of revenue, accelerates a process of decline (see the spiral of recession in the text). These other factors are:
- 1) An environment that hinders the creation of new farms (difficulties and delay of basin construction sites, wavering about the chosen farming techniques, changes while engaged in operations...)
- 2) A complete unawareness of the true capabilities of markets and competitors.
- 3) An overestimation of possible yields in the first years.
- 4) Underestimating cash flow needs and the consequences of taking out a large loan (see appendix 5, corporate earnings).
- 5) Difficulty with implementing a solid and sustainable business structure.
- 6) A serious and rapid deterioration of relations among the people involved in this production sector caused by a great deal of confusion about the role, attributions and sphere of expertise of each one of them (confusion in particular among IFREMER, France Aquaculture, and Guyane Aquaculture).
Taken all together, these factors mean that we must consider today that the solutions proposed in response to the problem of marketing (See appendix 8 on the DDA proposal and appendix 9 on the GEM report), cannot suffice either to revive discontinued farms or to go ahead with planned projects.
(OCR non controlé) L'aquaculture en Guyane (Macrobrachium Rosenbergii) se trouve confrontée aujourd'hui à un grave problème économique lié à la conjonction de facteurs de natures distinctes. - L'absence de débouchés (phénomène en apparence conjoncturel) est venu bloquer bon nombre d'exploitations et remet en cause le secteur productif dans sa forme actuelle (Cf.tableau 5 : stock SICA 1987). Mais derrière cette difficulté, d'autres plus profondes et durables amènent à poser des questions. A l'analyse du secteur, des blocages structurels apparaissent, dès les premières années d'exploitation, qui combinés à l'absence prolongée de recettes, accélèrent un processus de déclin (cf dans le texte la spirale de la récession). Ces autres facteurs sont : - 1 ) Un environnement contraignant pour la création des fermes (difficultés et retard des chantiers de construction de bassins, hésitations sur les techniques d'élevage choisies, modifications en cours d'exploitation...) - 2 ) Une méconnaissance totale des capacités réelles des marchés et des concurrents. - 3 ) Une sur-estimation des rendements possibles les premières années. - 4 ) Une sous estimation des besoins de trésorerie et des conséquences d'un recours à l'emprunt important (cf annexe 5 résultats d'entreprises). - 5 ) Une difficulté à mettre en place une structure professionnelle solide et pérenne. - 6 ) Une grave et rapide dégradation des relations entre les acteurs de ce secteur de production causée par de sérieuses confusions sur le rôle, les attributions et les domaines de compétences de chacun d'eux (confusion notamment entre IFREMER, FRANCE AQUACULTURE, GUYANE AQUACULTURE). L'ensemble de ces facteurs fait que l'on doit considérer aujourd'hui que les solutions proposées en réponse au problème de commercialisation (Cf annexe 8 sur proposition DDA et annexe 9 sur rapport GEM), ne peuvent suffire ni pour relancer les fermes arrêtées ni pour réaliser les projets envisagés). Celles ci ne tiennent pas compte de la dégradation des relations entre les différents partenaires et reposent uniquement sur une intégration accrue des producteurs dans un environnement que pourtant la plupart ont déjà rejeté (ceci est caractéristique de la proposition de Mr FINET, DDA GUYANE ; cf annexe 8). - Il convient de plus de réviser sérieusement les seuils de rentabilité des entreprises en tenant compte d'un prix de revient qui intégre la totalité des charges imputables à ces productions et non plus seulement une partie comme cela a trop souvent été le cas. Le calcul du prix de revient sur la base des données comptables d'une exploitation (cf annexe 5) donne comme résultat la valeur de 90 Frs/Kg si on tient compte d'une estimation des charges imputables à une partie de production non pêchée, stockée en bassin. Si on ne prend pas en compte cette estimation, le prix s'établit au niveau de 130 Frs. Dans les deux cas les prix de vente actuels ne laissent entrevoir un quelconque bénéfice. Ceci résume bien le problème majeur de cette activité. Si on prévoit la remise en activité des fermes aujourd'hui stoppées, on doit prendre en considération que cela va inévitablement accroître leurs charges financières par un recours supplémentaire au crédit. Le prix de revient s'alourdira d'autant. Cette hypothèse n'étant réalisable qu'aprés une confiance retrouvée auprés des banquiers, ce qui en l'état actuel est loin d'être gagné. - C'est l'ensemble de ces contraintes qu'il convient de prendre en compte aujourd'hui si on souhaite tirer un bilan sérieux et objectif sur cette expérience dont les effets escomptés sont loin d'être obtenus (effet sur la balance commerciale déficitaire en crevettes, effet sur le développement de la Guyane...). Ce n'est qu'au terme d'un travail d'analyse technique mais aussi économique qu'un réajustement des prévisions de base pourra être effectué. Mais parallèlement à cette démarche, une re-définition de l'organisation du secteur doit être recherchée. Ceci passe entre autre par une re-définition claire de la place et du rôle de chacun des organismes qui sont amenés à intervenir dans cette activité. Sans cela toute proposition d'action risque d'aboutir à trés court terme à un nouvel échec. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/1988/rapport-2300.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/2300/ | Partager |
Le futuroscope et les politiques touristiques du département de la Vienne Auteur(s) : Dehoorne, Olivier Auteurs secondaires : Lieux, Identités, eSpaces, Activités (LISA) ; Université Pascal Paoli (UPP) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche en Economie, Gestion, Modélisation et Informatique Appliquée (CEREGMIA) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Universites de L'ouest Résumé : International audience As a French rural department with a small proportion of visitors, the department of the Vienne launched an ambitions development of tourism on the early 90's. The exploitation of this new economic sector is based on the creation of the theme park of the Futuroscope which is situated a few kilometres away from the town of Poitiers. It is from this centre, which now receives over three million visitors each year, that the Department intends to develop half of its territory with its countryside then looked on as an hinterland against this centre of tourism attraction. Département rural faiblement fréquenté, la Vienne a entrepris un développement touristique ambitieux au début des années 90. La mise en valeur de ce nouveau secteur économique repose sur la création du parc d'attraction du Futuroscope implanté à quelques kilomètres de Poitiers. C'est à partir de ce rôle qui reçoit désormais plus de trois millions de visieurs par an que le Département entend aménager la totalité de son territoire, les campagnes de la Vienne faisant alors figure d'arrière-pays vis-à-vis de cette nouvelle centralité touristique. ISSN: 0029-182X hal-01406635 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01406635 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01406635/document https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01406635/file/noroi_0029-182x_1998numéro 179_1_6894.pdf | Partager |
Les pêcheries mixtes de langoustine et merlu du Golfe de Gascogne, modélisation bio-économique et simulation des procédures de gestion Auteur(s) : Charuau, Anatole Résumé : Fishing crayfish on the gulf's mudflats is a traditional business practised by 450 boats of 12 to 18 metres in length and employs 2,500 sailors. In the north of the gulf, this activity is exclusive, in the south, immature hake are also caught, because the crayfish areas coincide, in part, with the nurseries of the northern stock of this species.
Management of these fisheries, called mixed, of crayfish and hake is one of the greatest problems of the Gulf of Gascony. All assessments tend to show the responsibility of the crayfish boats in the future of the hake stock. The solution is likely to pass through a generalised increase of the 80 mm meshing that would lead, eventually, the hake stock yield to its maximum, but would eliminate a great many trades that are only practicable for the moment by using small meshing: crayfish boats, shrimp boats, etc.
It was shown moreover that the times of maximum abundance of hake and crayfish do not necessarily coincide. Indeed, hake does not swim along the bottom but rather moves in the channel of water. There are therefore definitely crayfish areas and hake areas, but overlapping such that a ship passing from one to the other during a single pass cannot judge in advance the immediate composition of its catch.
The method used for describing these mixed fisheries and providing a solution to their problems of management relies on simulations aided by a bio-economic model known as "compartmental". This structure was adopted to be able to take into account all possible scenarios of the fleets' strategies. The fishery is first divided into geographic elements corresponding to the specific sedimentary structures where the stocks of exploited species are concentrated, the major constraint being the limits of these elements corresponding to those usually employed in fishing statistics, since it is based on these statistics that we can determine the fleets' profiles and their target species. The ratios between the fleet and the species are measured by calculating the fishing power.
La pêche de la langoustine sur les vasières du golfe est une activité traditionnelle pratiquée par 450 bateaux de 12 à 18 mètres et occupe 2500 marins . Dans le nord du golfe, cette activité est exclusive, vers le sud, elle s'accompagne de la capture de merlus immatures, car les zones à langoustine coïncident, pour partie, avec les nourriceries du stock nord de cette espèce. La gestion de ces pêcheries, dites mixtes, de langoustine et de merlu est un des problèmes les plus importants du golfe de Gascogne. Toutes les évaluations tendent à montrer la responsabilité des langoustiniers dans le devenir du stock de merlu. La solution passerait par une augmentation généralisée du maillage à 80 mm qui conduirait, à terme, le rendement du stock de merlu à son maximum, mais ferait disparaître quantité de métiers qui ne sont praticables pour le moment que par l'emploi de petits maillages : langoustiniers, crevettiers etc.. Il a été montré par ailleurs que les abondances maximales de merlu et de langoustine ne coïncident pas obligatoirement. En effet, le merlu n'est pas posé sur le fond mais se déplace dans la tranche d'eau. Il existe donc bien des zones à langoustine et des zones à merlu, mais imbriquées de telle sorte qu'un navire passant de l'une à l'autre au cours d'un même trait ne peut préjuger de la composition immédiate de sa capture. La méthode retenue pour décrire ces pêcheries mixtes et fournir une solution à leurs problèmes de gestion repose sur des simulations à l'aide d'un modèle bio-économique dit " à compartiments". Cette structure a été adoptée pour permettre la prise en compte de tous les cas de figures possibles de stratégies des flottilles. La pêcherie est d'abord divisée en éléments géographiques correspondant à des structures sédimentaires particulières où se concentrent les stocks d'espèces exploitées, la contrainte majeure étant les limites de ces éléments correspondant à celles habituellement employées dans les statistiques de pêche, puisque c'est à partir de ces statistiques que l'on peut déterminer le profil des flottilles et de leurs espèces cîbles. Les rapports entre la flottille et l'espèce sont mesurés par le calcul des puissances de pêche. Chaque compartiment est, sur une base trimestrielle, le résultat de la superposition d'un élément géographique, d'une flottille, d'une espèce ou d'un groupe d'espèces-cibles. L'association espèce-flottille définit le métier. Les stocks sont dits mobiles quand ils recouvrent par le biais des migrations la totalité de la pêcherie, immobiles quand il n'existe pas d'échanges entre éléments géographiques. Dans le deuxième cas, la mortalité par pêche est ventilée au prorata des captures sur chaque stock élémentaire. A l'intérieur de chaque composante un navire a le choix entre poissons démersaux, poissons de fond ou langoustine. L'inflexion de comportement dans les simulations est gouvernée par deux paramètres qui leur permettent d'orienter leur effort vers d'autres cibles pour optimiser leurs bénéfices. On connaît pour chaque flottille les éléments de coûts de production dérivés des comptes d'exploitation de l'année en cours. Pour chaque espèce, le chiffre d'affaire est le produit du prix prédit par l'équation des prix et des quantités débarquées. Les bénéfices escomptés sont déduits de ces deux valeurs. Les simulations ont porté sur diverses hypothèses : - maillage de 50 mm pour la langoustine et 65 mm pour le poisson ; - l'augmentation de l'effort ; - stratégies visant au profit maximal avec ou sans quota sur le merlu. Dans tous les cas, à terme, les schémas classiques des conséquences des procédures de gestion sont vérifiés : les brusques augmentations de maillage créent des situations transitoires catastrophiques mais permettent d'espérer au bout de 15 ans des soldes tout à fait attirants. Les conséquences d'une augmentation de l'effort agissent dans le sens inverse : augmentation immédiate du solde global, pertes à long terme. Enfin quand on laisse les flottilles suivre une stratégie "libre" orientée vers des bénéfices optimaux, les soldes sont importants car il existe toujours un report très marqué vers le merlu, dans les limites d'un quota quand on l'impose. Les phénomènes biologiques sont aisément prévisibles et théoriquement contrôlables. La stratégie des flottilles l'est beaucoup moins et dépend du contexte politico-économique. Le modèle présenté ici peut donner des réponses au gestionnaire et à l'économiste. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/1988/rapport-2569.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/2569/ | Partager |
L’exploitation du Raphia dans la forêt marécageuse Hlanzoun : entre contribution au développement socio-économique et dégradation des ressources naturelles Auteur(s) : Alladatin, Judicaël Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : L’exploitation commerciale des produits forestiers non ligneux a animé et anime encore au plan international les débats sur la gestion durable des forêts, notamment par son apport en matière de conservation, d’amélioration des conditions d’existence des populations locales et de gestion participative. Cependant, l’exploitation commerciale des PFNL soulève la problématique de la durabilité tant au plan écologique, économique que sociopolitique. La présente recherche traite de cette problématique en prenant comme PFNL d’illustration le raphia dans la forêt marécageuse Hlanzoun. Elle vise à analyser la durabilité socio-économique et environnementale de l’exploitation du raphia dans la forêt marécageuse « Hlanzoun ». La méthodologie utilisée est une combinaison d’approches quantitatives et qualitatives. Les outils d’analyse de données utilisés sont entre autre, la statistique descriptive, l’analyse filière des revenus d’exploitation et des valeurs ajoutées et l’analyse du système socio-écologique. Nos résultats montrent que le raphia est une plante à usages multiples. Que ce soit les feuilles, les fibres, la sève ou le tronc, tout ou presque peut être valorisé sur le raphia. Au niveau des villages riverains du Hlanzoun l’exploitation de la sève du raphia et sa transformation en alcool alimentaire est de loin le type d’usage qui procure le plus de revenu malgré le fait que les autres types d’usages mobilisent un nombre plus important d’acteurs. L’exploitation commerciale de ce PFNL se déploie suivant une organisation relativement simple et avec des caractéristiques propres à la plupart des activités de la petite production marchande des économies sous-développées en crise. Cette exploitation est essentiellement articulée autour des coupeurs/collecteurs, des intermédiaires commerciaux, des agents de transformation/conditionnement et des consommateurs des produits finis. La contribution annuelle totale de la filière raphia au développement a été estimée à 192 429 633 Fr. CFA (environ 385 000 dollar) et les revenus d’exploitation de tous les acteurs ont un signe positif malgré le faible niveau de technologie et de formation. Le raphia apporte donc des revenus relativement importants aux divers acteurs en dépit des handicaps de la filière et du déficit d’équité dans la répartition des richesses produites. Au plan de la gouvernance, on note un déficit d’instances, de règles et de procédures, dont l’effectivité et la légitimité sont clairement établies. Cet état de chose laisse le parc à raphia dans un régime d’accès « libre » mais seulement pour les riverains ; nous nous retrouvons donc en présence d’un système de cueillette, caractérisé par l’exploitation de plants immatures et la surexploitation, mettant en péril la capacité de renouvellement de la ressource et même l’avenir de la filière. On note cependant un effort de contrôle de l’accès des non riverains et des tentatives d’adaptation des riverains. En effet, le nombre d’exploitants est passé de 148 à 92 entre 2008 et 2010 et le nombre de pieds de raphia saignés est passé de 15 452 à 8 832 durant la même période. Au total, l’exploitation du raphia dans le Hlanzoun s’inscrit dans un environnement défavorable par rapport aux exigences de développement durable d’une filière de PFNL. Mais les divers acteurs sont à présent conscients de la nécessité d’agir pour une meilleure réglementation de l’accès et de l’exploitation. The commercial use of non woody forest products is a crucial issue in the international debate on the sustainable management of forests. These products are supposed to contribute to conservation by improving local populations’ livelihood and their involvement in forest management. This study lies within the scope of two South-South Cooperation projects (PSC 22P07 and PSC 03T08) implemented by the CEBEDES NGO with the financial support of the Kingdom of the Netherlands. It aims at analyzing the socioeconomic and environmental sustainability of the raffia stands management in the swamp forest "Hlanzoun ". This small forest is located in one of Benin southern Wetlands in the municipality of Zogbodomey.The methodology to assess raffia socioeconomic performances relies on the estimation of the values added within the raffia value chains. Stakeholders at every segment of the value chains have been surveyed on the incomes obtained out of raffia. The methodology to assess the sustainability of the management relies on a simple indicator measuring the ratio of younger to elder palms. Palms in stands have been counted according to their age group. The survey confirms that raffia is a multi-purpose plant used for its leaves, fibers, sap and trunk. In villages at the borders of the Hlanzoun forest, harvesting the raffia sap on standing palms and processing it into alcohol are a major income generating activity. Alcohol is then marketed through a network of collectors, wholesalers and petty traders up to the consumers. The contribution of raffia to local and regional development was estimated by the total incomes generated at 192.429.633 F CFA. All stakeholders earn positive and significant incomes in spite of the low level of technology and skills, but traders receive a large share of the wealth produced. As regard to governance, "free" access only concerns residents and efforts are made to control the access of non-residents. One notes a deficit of legitimated authorities, rules and procedures for a sustainable use: Restrictions on the harvest of immature palms are not anymore enforced and it endangers the renewal capacity of the resource. But at the same time, the number of operators seems to be decreasing (from 148 to 92 between 2008 and 2010, whereas the number of harvested raffia palms decreased from 15,452 to 8,832 during the same period). A self-regulation might occur, due to the fact that a livelihood of local people relies on a diversity of income generating activities. In total, the operation of Raffia in Hlazoun is in an unfavorable environment with the requirements of sustainable development in a sector of NTFF. But the various actors are now aware of the need for action to better regulate access and operation. Bénin Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.5556 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/5556 | Partager |