Du diamant en Guyane Auteur(s) : Fiorillo, Roger Année de publication : Extrait de : Sciences et voyages, n°222, p. 29-32 Résumé : Article 5 p., 7 photos Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : Domaine public Provenance : ORkidé|Fonds privé Pierre Rostan Permalien : http://www.manioc.org/patrimon/ORK12174 ORK12174 | Partager |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel L'exemple plurilingue de la Guyane. Le primaire ; : Volume I Auteur(s) : Ailincai, Rodica Crouzier, Marie-Françoise Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Marie-Françoise CROUZIER arrive à un moment important de la vie du système éducatif, en particulier dans le domaine de la formation des enseignants. Les missions dévolues aux personnels enseignants de Guyane sont, comme sur le reste du territoire national, multiples et variées mais de plus, s'inscrivent dans un contexte territorial d'une certaine complexité. Le caractère exceptionnel de ce contexte d'enseignement mérite d'être souligné. La réalité sociologique, culturelle et linguistique dans laquelle bon nombre d'enseignants de cette académie sont amenés à exercer est à la fois source de défi et facteur d'enrichissement professionnel. Il est vrai que dans un tel contexte nos enseignants rencontrent des difficultés récurrentes dans la mise en œuvre de leurs apprentissages et dès lors peuvent se sentir en situation d'échec. Il apparaît donc important qu'une aide pertinente puisse leur être apportée à travers des éléments de réponse adaptés à la situation. Ainsi un tel ouvrage est de nature à aider bon nombre d'entre eux, aussi bien ceux en formation initiale que ceux déjà en poste. Quant aux étudiants en formation à l'université et qui aspirent à exercer ce noble métier, ils peuvent y trouver une source de réflexion et de données pertinente. Cet ouvrage apporte des éclairages intéressants sur beaucoup de questionnements qui ont ja- lonné et jalonnent encore la vie quotidienne de notre institution. Le questionnement sur un enseignement en contexte guyanais est important et il faut prendre la précaution de pas d'aborder cette question sous la simple forme d'une cartographie socio-culturelle et linguis- tique. Il s'agit bien de s'approprier toutes les données propres à cette société guyanaise pluri- lingue et multiculturelle, validée entre autre par une démarche scientifique, afin de pouvoir les intégrer dans des démarches d'apprentissages réfléchies au centre desquelles on place l'enfant-apprenant. Les formateurs ont apporté une contribution significative à la rédaction de cet ouvrage, c'est un moment important à travers lequel ils font partager à d'autres collègues leur expérience et leur réflexion sur une démarche de formation d'enseignants en Guyane. Une pluralité d'activités est décrite avec bien souvent une approche de la pluridisciplinarité qui semble tel- lement nécessaire mais qui a si souvent du mal à se mettre concrètement en place au sein des établissements. Je les encourage à continuer ce type de productions car elles ne peuvent qu'être bénéfiques aux collègues qui sont souvent faces à leur quotidien et n'ont pas ou peu de temps pour appro- fondir la réflexion sur leur pratique. Le système éducatif en Guyane a besoin de données et d'approches complémentaires pour l'amélioration de la formation des enseignants et ceci au profit des élèves de l'académie. La rédaction de cet ouvrage me semble être par ailleurs un signe fort de la maturité acquise dans la professionnalité de l'équipe pédagogique de l'IUFM. Que tous les auteurs de cet ouvrage soient remerciés pour leurs contributions et plus particu- lièrement Rodica et Marie-Françoise pour leur implication dans la direction de ce premier ouvrage. Antoine PRIMEROSE, Directeur de l'IUFM de la Guyane Enseigner en Guyane : comment faire, quand on commence ? Et comment tirer profit de l'expérience d'un professeur des écoles à Cayenne ou à Saint-Laurent-du-Maroni si l'on tra-vaille ailleurs ? La situation guyanaise L'Académie de la Guyane présente depuis longtemps des résultats qui la placent au dernier rang, DOM compris (Durand et Guyard, 1999). Même si ceux-ci se sont nettement améliorés au cours des dernières années comme le montre l'évolution des taux de réussite aux examens, ils restent insatisfaisants. La proportion de bacheliers d'une génération selon le lieu de rési-dence, toutes séries confondues, est encore loin de la moyenne nationale. À la session 2004, elle était de 33 ,1 % (61,6 % en France métropolitaine + DOM). Conjointement, le nombre de sorties sans qualification du système scolaire s'avère préoccupant. En 2004, au niveau V , il était de 36 % (25 % en France métropolitaine + DOM) ; au niveau V bis et IV de 21 % (7% en France métropolitaine + DOM). Ces chiffres indiquent l'insuffisance de formation d'une partie de la population, à corréler avec le taux de chômage (22,7 % contre 9,6 en France mé-tropolitaine + DOM en 2005). Plus que jamais, l'urgence est de faire acquérir au minimum à chaque élève un " socle commun de connaissances et de compétences " pour que chacun puisse exercer son rôle de citoyen dans le monde du XXIe siècle et poursuivre sa formation tout au long de la vie. L'enjeu est politique, démocratique mais aussi économique : les retom-bées de l'amélioration générale des qualifications d'une population en matière de développe-ment d'un territoire ne sont plus à démontrer. Les réformes récentes du système éducatif fran-çais tracent une voie générale pour y parvenir. Cependant, les particularités locales du dépar-tement de la Guyane, qui peuvent constituer intrinsèquement des obstacles à la réussite de certains élèves , méritent d'être étudiées avec attention. Quelques aspects territoriaux sont à préciser. Le pourcentage de communes n'ayant pas d'écoles est très bas (4,5 %), comparati-vement à ce qui peut être observé ailleurs (France métropolitaine + DOM : 32,2 %). Dans un espace globalement peu peuplé (2 habitants au km2 en moyenne), les écoles sont donc disper-sées et, en raison de la difficulté fréquente des déplacements, souvent isolées les unes des au-tres . Elles ont aussi pour caractéristique de constituer des groupes scolaires plus importants en moyenne que dans d'autres départements. Selon les données ministérielles de 2004 , le pourcentage d'écoles de plus de huit classes est de 58, 4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles de 3 classes et moins : 14,4 % (44,9 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles à classe unique : 6,4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM). Or, la taille d'un groupe scolaire n'est pas sans influence sur la vie qui s'y développe. Plus le nombre de clas-ses est élevé, moins la structure favorise les relations individualisées et personnalisantes. Au delà des aspects sociogéographiques, la situation plurilingue et pluriculturelle présente un caractère exceptionnel. Multiforme, elle s'inscrit entre deux pôles (Goury, 2002 ; Goury, Launey, Lescure et Puren, 2005) : un pôle où les élèves d'une classe partagent une même culture et langue maternelle, situation typique des sites isolés de l'intérieur du pays (Bushi-nenge et amérindiens sur les fleuves Maroni et Oyapock), et un pôle linguistiquement et cultu-rellement hétérogène, situation rencontrée plutôt sur le littoral, dans les sites urbains. De nombreuses publications portent déjà sur la situation sociolinguistique guyanaise , et un cer-tain nombre d'entre elles sur la relation que l'école entretient avec ce plurilinguisme . Elles mettent toutes en évidence la spécificité du contexte guyanais de ce point de vue : " On dénombre plus d'une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids - numérique, économique, symbolique, etc. - plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, [...] une vingtaine est parlée par des groupes de locuteurs - 'natifs' ou non - représentant plus de 1 % de la population " Léglise (2007, p. 39). Ainsi, parmi les langues parlées par plus de 1 % de la population, distingue-t-on selon cet auteur : - six langues amérindiennes parlées par un peu moins de 5 % de la population ; - cinq langues créoles à base française ; le créole guyanais serait la langue première (L1) d'un tiers de la population, il est langue véhiculaire d'une partie du territoire ; le créole haïtien se-rait parlé par 10 % ou 20 % de la population , les créoles martiniquais et guadeloupéen se-raient parlés par environ 5 % de la population et le créole saint-lucien) ; - quatre créoles à base anglaise avec trois variétés de nenge(e) (aluku, ndyuka, pamaka, parlés par plus d'un tiers de la population) et le sranan tongo (utilisé essentiellement comme véhicu-laire) ; - un créole à base anglaise partiellement relexifié en portugais, le saramaka ; - cinq variétés de langues européennes : outre le français, le portugais du Brésil (5% à 10%), l'anglais du Guyana (2% environ), le néerlandais et l'espagnol ; - trois langues originaires d'Asie (le hmong et des langues de Chine du Sud, le hakka et le can-tonais). Une bonne partie de cette " non-francophonie ", parfois non scolarisée, se définit non seule-ment par son caractère étranger (28 % d'élèves sont issus de l'immigration) mais aussi large-ment par son caractère autochtone (de nombreux élèves sont nés français et alloglottes). Les caractéristiques professionnelles du personnel enseignant représentent également une donnée non négligeable à prendre en compte. Les enseignants du premier degré sont nettement plus jeunes que dans d'autres départements, et la tendance s'accentue au fil des ans. Par exemple, en 2003 les professeurs de plus de 50 ans représentaient 11,4 % de la cohorte. En 2005 ils ne sont plus que 10,6 %, alors qu'en métropole le taux est de 21,6 % du corps. Le nombre de non-titulaires, qui décroît nettement (en 2003 17,6 % ; en 2005 11,6 %) est cependant plus de quatre fois supérieur à celui de la France métropolitaine plus DOM (2,5 %). À cette inexpé-rience s'ajoute une formation institutionnelle très " nationale ", peu ou pas assez en prise avec les réalités locales. La très insuffisante préparation des professeurs, majoritairement métropo-litains, à enseigner dans un contexte marqué par une très forte proportion d'élèves alloglottes (Puren 2005, Alby et Launey, 2007) et souvent par d'importantes difficultés matérielles liées à la dispersion des écoles, pourrait être un facteur explicatif du taux d'échec scolaire en Guyane. Par conséquent, l'enseignement dans cette Académie constitue un terrain de recher-che d'une importance majeure. Nombre de recherches universitaires ont déjà été conduites. Celles concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représen-tations que le sujet se construit autour de l'école. Ces représentations chez l'enfant "primo-arrivant" qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias. En référence à un modèle écologique et culturel du développement proposé par Ogbu (1981), il est possible de considérer qu'elles jouent un rôle sur la manière dont les familles et les enfants vont investir les activités scolaires. Ces conceptions préliminaires et implicites colorent aussi largement les attitudes spontanées des professionnels qui découvrent le département ou qui entrent dans le métier. Le domaine éducatif restant largement à explo-rer, de nouvelles voies ont fait l'objet de recherches fondamentales, recherches appliquées et activités pratiques ayant fait leur preuve. Notre ouvrage Enseigner en contexte guyanais ne va pas de soi. Ce sera notre première partie. Le dé-paysement, en termes géographique et culturel, peut être source d'inquiétudes ou de déstabili-sation. Être nommé dans une école des fleuves, par exemple, est une expérience qui, pour être bien vécue et pour éviter le choc de l'inconnu, nécessite informations et adaptation prospecti-ve. Que faut-il savoir et à quoi faut-il se préparer ? Rejoindre un poste caractérisé par l'enseignement bilingue français/créole peut tout autant désorienter. La connaissance des ca-ractéristiques socioculturelles et sociolinguistiques d'un lieu, la familiarisation avec des pro-jets et organisations spécifiques qui en découlent font partie de l'équipement professionnel des impétrants. Mais la centration sur une commune, une école ou une classe ne suffit pas. Le contexte culturel au sens large, riche et parfois très éloigné des références européennes, gagne à être appréhendé par différentes entrées. L'étude de l'" oraliture " et son utilisation réflé-chie en classe, souvent considérées comme une approche incontournable, méritent d'être questionnées. Quels en sont les bénéfices pour les élèves ? Faut-il privilégier l'utilisation du conte en dehors des constructions pédagogiques traditionnelles ou au contraire la rattacher aux pratiques d'écriture ? À quelles conditions la mise en valeur du patrimoine local, oral, peut-elle jeter des passerelles entres les modes de pensées des cultures d'origine et ceux de la culture scolaire en langue française ? Une voie d'exploitation de la culture environnante peut aussi passer par les visites de musées ou par diverses expositions. L'enjeu est de faire de l'élève un visiteur acteur, de le mettre en situation d'apprentissage hors de l'enceinte de la classe et de modifier la place de l'adulte, enseignant ou accompagnateur, à ses côtés. N'est-ce pas là actualiser une démarche préconisée depuis longtemps par de célèbres pédagogues tel Comenius ? Une autre exploration du contexte peut se centrer sur les espaces d'apprentissage informels, c'est-à-dire non encadrés par l'école. Les jeux en cour de récréation, la musique et la danse en pratiques locales sont autant d'objets et d'expériences métissées qui permettent de plonger dans la tradition orale et d'appréhender des modalités de transmissions déroutantes. Quelle est la place de l'individu face au groupe et vice-versa ? Quelles leçons en tirer pour le positionnement du maître et de l'élève, pour les nécessaires consensus à accepter en vue d'une plus grande efficacité de notre système éducatif ? Si les pratiques d'enseignement peuvent être améliorées par l'observation du contexte, l'introduction de supports particuliers - qui constitue notre deuxième partie - peut également favoriser la cohérence des pratiques éducatives tout en ouvrant à des valeurs universelles. Il s'agit de diversifier les activités d'apprentissage qui ont pour objectif le développement de compétences stratégiques susceptibles de neutraliser rapidement les lacunes engendrées par la spirale de l'échec. Plusieurs exemples nous en montrent le chemin. Les situations d'apprentissage collaboratif soutenu par ordinateur, et notamment les activités de débat argu-menté, sont-elles susceptibles de favoriser les interactions langagières entre élèves primo-arrivants ? Le scrabble, au-delà de la maîtrise du calcul mental et du vocabulaire en langue française, permet de conjuguer coopération et compétition. Peut-il devenir un outil privilégié de construction de la citoyenneté ? L'interrogation vaut aussi pour le jeu d'échecs. Celui-ci, plus complexe, s'il facilite la compréhension de base de concepts mathématiques et le raison-nement lors de situations problèmes, entraîne aussi l'acquisition de bien d'autres compétences transversales... L'apprentissage de la numération dès l'école maternelle, à partir de collec-tions de comptines numériques et d'activités de dénombrement, montre que la manipulation, la mise en action à la fois individuelle et négociée en groupe sont partie prenante de la cons-truction d'une identité singulière et multiple. Face à des élèves parfois difficiles ou apparemment différents, il convient de parfaire sa pra-tique enseignante. Ce point formera la troisième partie de notre ouvrage. L'indiscipline constitue la première hantise des débutants. Par delà les techniques voire les ficelles toujours très appréciées par leur pouvoir de réassurance, la question est de trouver les moyens d'installer profondément chez les élèves les valeurs de respect et de dignité humaine. Le pluri-linguisme n'est pas sans effrayer non plus. Or la langue inconnue de l'autre, loin d'être un obstacle, est un atout pour celui qui la maîtrise. Comment prendre en compte la compétence plurilingue existante ? Comment la développer chez les élèves ? Ce parti pris modifie le rap-port de l'enseignant à l'élève et au savoir, et vivifie par conséquent le désir d'apprendre et l'engagement dans les apprentissages. Le handicap et la méconnaissance dont il s'accompagne parfois suscite également des mouvements de recul. Quels en sont les méca-nismes ? Est-il possible d'accompagner efficacement les élèves handicapés ? Avec qui et de quelle façon ? Autant d'interrogations qui trouvent des réponses à travers les dispositifs exis-tants et le témoignage d'une expérience particulière. Favoriser l'interculturel, - dernière partie de notre ouvrage - met en lumière le principe vital à développer à brève échéance. Paradoxalement, dans de nombreuses enquêtes de terrain, la Guyane est présentée comme une société multiculturelle harmonieuse tout en étant composée de groupes socioculturels repliés sur eux-mêmes. Qu'en est-il réellement dans les écoles ? Quelle place les enseignants accordent-ils aux cultures et langues maternelles au sein de la classe ? Quelle pédagogie peut-on proposer pour lutter contre le racisme insidieux qui s'installe dans les classes ? La description des structures spécifiques pour élèves non franco-phones, CLIN et CRI, et l'analyse de la politique éducative contextualisée qui en découle il-lustrent autrement la nécessité d'une pédagogie spécifique. Enseigner dans un contexte pluri-culturel ne s'improvise pas. L'objectif n'est pas d'éradiquer préjugés et stéréotypes mais de construire une démarche permettant de prévenir les conflits. L'observation des interactions en situation d'hétérogénéité culturelle peut-elle mettre au jour des invariants ? Elle questionne l'éducation interculturelle qui, pour certains, semble être une perspective positive, voire la réponse à privilégier. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 halshs-00640248 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 | Partager |
Grandeurs et misères d'une survivance Auteur(s) : Verrette, Adrien Année de publication : Éditeur(s) : Québec : Comité permanent de la survivance française Extrait de : Pour survivre vol. VI, n°2 Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : Domaine public Provenance : Communauté d'agglomération de La Rochelle. Médiathèque Michel-Crépeau Permalien : http://www.manioc.org/patrimon/MMC16054-3 MMC16054-3 | Partager |
Cinq semaines à travers la forêt Guyanaise Auteur(s) : Quris, Bernard Année de publication : Extrait de : L'illustration, n°277, p. 119-121 Résumé : Article et photographies 4 p. Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : Domaine public Provenance : ORkidé|Fonds privé Pierre Rostan Permalien : http://www.manioc.org/patrimon/ORK12155 ORK12155 | Partager |
L'association chinoise Fa Kia Kon So de Guyane : enjeux de pouvoir, frontières ethniques et travail communautaire Auteur(s) : Dubost, Isabelle Auteurs secondaires : Centre de Recherche sur les Pouvoirs Locaux dans la Caraibe (CRPLC) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Gérard Collomb et Serge Mam Lam Fouck Éditeur(s) : HAL CCSD Ibis Rouge Editions Résumé : International audience Notre propos est de démontrer que l’association Fa Kia Kon So en Guyane est travaillée depuis sa création en 1958 par des enjeux de pouvoirs et des enjeux ethniques. L’objectif de cette association est communautaire puisqu’il vise tant à rassembler les Chinois et descendants Chinois autour d’un projet sportif et culturel qu’à positionner la « communauté » comme une composante incontournable de la société guyanaise. Cependant cette association est sujette à de nombreux conflits autour des élections du président et du bureau qui expriment des différends politiques et ethniques qui se règlent au Tribunal administratif bien souvent. En effet, financée dans un premier temps par la République de Chine de Taïwan, cette association a été confrontée à des conflits entre nationalistes et non nationalistes. Dans un second temps, des conflits ethniques entre Chinois Hakkas et chinois du Zhejiang ont aboutis à de multiples scissions qui pourtant restent fédérées autour de l’association « mère ». Aujourd’hui, cette structure représente l’existence de deux mondes qui se sont constitués suite à deux vagues de migration et qui ne partagent pas les mêmes aspirations. Mobilités, ethnicités, diversité culturelle : la Guyane entre Surinam et Brésil. Eléments de compréhension de la situation guyanaise ISBN : 978-2-37520-524-2 hal-01664080 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01664080 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01664080/document https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01664080/file/I.%20DUBOST%20L%27ASSOCIATION%20CHINOISE%20FA%20KIA%20KON%20SO%20DE%20GUYANE.pdf | Partager |
Monde. N° 222 Auteur(s) : De Brussey, J. Année de publication : Éditeur(s) : : Extrait de : Monde - Hebdomadaire international d'information littéraire, artistique, scientifique et sociale Résumé : N°222 du journal hebdomadaire Monde, p. 8 concernant l'or en Guyane française Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : Domaine public Provenance : ORkidé|Association Le Planeur Bleu (Cacao), Collection Philippe Soler Permalien : http://www.manioc.org/patrimon/ORK13061 ORK13061 | Partager Voir aussi Orpaillage Récit Chercheurs d'or Guyane française|Cayenne Guyane française|Saint-Laurent-du-Maroni ; Télécharger |
La dynamique des conflits de langues en Caraïbe: les défis identitaires de l’ère post-coloniale. Auteur(s) : Jno-Baptiste, Bruce Auteurs secondaires : Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Patricia Donatien Rodolphe Solbiac Éditeur(s) : HAL CCSD Cambridge Scholars Publishing Résumé : International audience Critical Perspectives on Conflict in Caribbean Societies of the Late 20th and early 21st Centuries ISBN : 978-1-4438-7699-5 hal-01666863 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01666863 | Partager Voir aussi Conflits culturels Postcoloniale étude Caraïbes Caribbean language practices Civilisation Caraïbe [SHS.ANTHRO-SE] Humanities and Social Sciences/Social Anthropology and ethnology [SHS.MUSEO] Humanities and Social Sciences/Cultural heritage and museology [SHS.SCIPO] Humanities and Social Sciences/Political science [SHS.LANGUE] Humanities and Social Sciences/Linguistics |
Decolonization and social change in the French West Indies (1946-1961) ; Décolonisation et changement social aux Antilles françaises. De l'assimilation à la "Départementalisation" ; socio-histoire d'une construction paradoxale (1946-1961) Auteur(s) : Lavenaire, Maël, Auteurs secondaires : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine- Géographie, Développement, Environnement de la Caraïbe [EA 929] (AIHP-GEODE) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Université des Antilles Jean-Pierre SAINTON Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : The social change which takes place in the French West Indies after the Second World War ensues from a historical interactive process. It occurs between 1946 and 1961, within the frame of the new dynamic fostered in the aftermath of the war. Here we refer to the new political status of Department, the outbreak of social conflicts during the process of decolonization, the public policies and the planning of “the economic and social development” of the overseas departments. The dynamic also includes the population growth with the birth of a new generation- from the sociological point of view. The aforementioned interaction instils the new type of society emerging in the French West Indies since the 1960’s, without drastically changing their colonial social structure. This transformation named “Departmentalization” seems paradoxical because it will generate “modern” social frustrations, while maintaining existing frustrations that stemmed from the plantation society. This process led to the transition from a slave society to a consumer society. It allows us to understand the persistence of a latent social unrest in these departments, in spite of the overall significant improvement of the living conditions during the early twentieth century. La transformation sociale des Antilles françaises qui se produit après la Seconde Guerre mondiale résulte d’un processus interactif historique. Celui-ci se produit entre 1946 et 1961 autour des nouvelles dynamiques de l’après-guerre. Il s’agit du statut départemental, de la décolonisation avec l’explosion des conflits sociaux, de la politique publique de « développement économique et social » avec la planification dans les départements d’outre-mer, et de l’accroissement démographique avec l’apparition d’une nouvelle génération « sociologique ». C’est précisément cette interaction qui est à l’origine du nouveau type de société qui émerge aux Antilles à partir des années 1960 sans pour autant que leur structure sociale coloniale ne soit bouleversée. Cette construction qui prend le nom commun de « Départementalisation » est paradoxale car elle va générer des frustrations sociales « modernes », tout en maintenant des frustrations anciennes issues de la société de plantation. En induisant ainsi le passage d’un monde d’ « habitation » à un monde de consommation, cette construction permet de comprendre un peu mieux, le maintien, au début du XXIe siècle, d’un malaise social latent dans ces départements en dépit d’une amélioration sensible et générale des conditions de vie. https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01675708 Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess tel-01675708 https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01675708 https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01675708/document https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01675708/file/D%C3%A9colonisation%20et%20changement%20social%20aux%20Antilles%20fran%C3%A7aises%20%281946-1961%29%20-%20Ma%C3%ABl%20LAVENAIRE%202017.pdf | Partager Voir aussi French West Indies, Overseas departments, Plantation societies in America Twentieth century, Post- war period – 1946-1961 Social political and cultural history – Public policies – Social movements Antilles françaises, Départements d’outre-mer, Amérique des plantations XXe siècle , Après-guerre – 1946-1961, Histoire sociale politique et culturelle – Action publique – Mouvements sociaux [SHS.HIST] Humanities and Social Sciences/History [SHS.SOCIO] Humanities and Social Sciences/Sociology |
Mobiliser différentes échelles de contexte pour comprendre l’activité didactique d’un enseignant d’EPS exerçant en milieu difficile Auteur(s) : Poggi, Marie-Paule Brière-Guénoun, Fabienne Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche sur les Transformations des pratiques Éducatives et des pratiques Sociales (LIRTES) ; Université Paris-Est (UPE) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience Cette étude s'intéresse aux déterminants de l'activité didactique de l'enseignant appréhendés dans l'interaction entre processus internes et externes en vue d'apprécier les effets différenciateurs, voire potentiellement inégalitaires, en termes de guidage de la réussite de tous les élèves. Elle vise à mieux comprendre les conditions de possibilités du processus de contextualisation didactique en mobilisant différentes échelles de contexte pour comprendre les pratiques au croisement des dispositions incorporées et des « préoccupations didactiques » (Brière-Guenoun, 2014) qui émergent en situation. Les données relèvent d'une analyse comparative de deux cycles d'enseignement d'un enseignant exerçant en milieu difficile. Les résultats mettent en évidence le poids de l'ancrage culturel des savoirs, des normes institutionnelles implicites (liées à la construction des savoirs par les élèves et à leur engagement des élèves) ainsi que de l'histoire et de l'expérience personnelle professionnelles de l'enseignant étudié. Autrement dit, pour s'adapter aux spécificités inhérentes au contexte, le professeur cherche en permanence à résoudre des conflits traduisant plus généralement l'imbrication de multiples déterminants d'ordres épistémique, subjectif ou culturel et institutionnel. 4ème Colloque International de l'Association pour des Recherches Comparatistes en Didactique: Analyses didactiques des pratiques d’enseignement et de formation : quelles perspectives ? Toulouse, France hal-01620927 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01620927 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01620927/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01620927/file/Poggi%20et%20Briere.pdf | Partager |
Usages de la forêt par les populations d'Iracoubo (Guyane Française) : quelle place dans l'aménagement des forêts domaniales ? Auteur(s) : Sordet, Fabien Auteurs secondaires : Ecologie des forêts de Guyane (ECOFOG) ; Ecole Nationale du Génie Rural, des Eaux et des Forêts (ENGREF) - Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Ecole Nationale du Génie Rural des Eaux et Forêts Centre National d'Etudes Agronomiques des Régions Chaudes Jacques Plan Georges Smektala Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Diplôme : Diplôme d'Ingénieur Agronome il s'agit d'un type de produit dont les métadonnées ne correspondent pas aux métadonnées attendues dans les autres types de produit : DISSERTATION Dans le contexte international de gestion durable des forêts tropicales, l'Office National des Forêts développe l'aménagement forestier de la forêt domaniale du DOM de la Guyane Française. Une partie de cet effort d'aménagement est consacrée à l'intégration des usages de la forêt par les populations locales. C'est ainsi que la forêt aménagée de Counami, située sur la commune d'Iracoubo, a été retenue comme site expérimental pour mettre en place une gestion durable. L'intégration des populations a été initiée par notre étude qui vise à justifier cette prise en compte, identifier les usages et fournir des bases de réflexion sur leur place dans l'aménagement forestier. Tout d'abord, l'étude des systèmes d'activités des populations riveraines confirme l'importance sociale, économique et culturelle de la forêt pour une société soumise à la crise économique, à des tensions sociales liées à sa pluriethnicité, et à l'abandon progressif de ses repères culturels fondamentaux. Cette importance semble devoir perdurer et même se renforcer dans l'avenir, et il y a urgence à reconnaître cette contribution de la forêt à l'équilibre de la société guyanaise. Puis l'étude des modes d'utilisations des ressources forestières nous conduit à une description des pratiques de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Nous montrons la grande diversité de produits collectés tout en constatant l'absence de règles concernant l'accès aux ressources et reconnues par toutes les communautés d'Iracoubo. Dans un contexte d'abandon des modalités de gestion traditionnelle des ressources et des produits, il faut craindre l'émergence de conflits entre communautés si la disponibilité des ressources vient à diminuer. Il apparaît alors nécessaire d'engager un réel dialogue entre le gestionnaire (ONF) des ressources et ses principaux utilisateurs, et ce, afin d'initier une implication des populations et des les responsabiliser dans la gestion de leurs ressources. Ceci devra passer par la création d'une instance de discussion paritaire entre les usagers et l'ONF, par la reconnaissance de zones d'importance usagère au sein des forêts de production, ainsi que par la mise en place de règles techniquement réalistes de réduction des impacts de l'exploitation forestière sur les ressources exploitées par les populations. Bien entendu, aucune solution simple n'existe et une réelle volonté d'écoute mutuelle et d'échanges de connaissances devra émerger entre l'ONF et des représentants des usagers. Se pose également le problème crucial de la définition de ce que nous entendrons par « zone usagère » : série de droits d'usages ou groupe usager pourraient être deux solutions envisageables, à moins que l'ensemble des massifs forestiers ne soient reconnus comme terres de droits d'usages collectifs puisqu'il n'y a pas forcément antagonisme entre exploitation forestière et usages des populations riveraines. https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01189482 hal-01189482 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01189482 PRODINRA : 41658 | Partager |
Le tourisme scientifique, un après-tourisme en Patagonie ? Auteur(s) : Bourlon, Fabien Bourdeau, Philippe Michel, Franck Inostroza, Gabriel Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Sur fond de crise du tourisme au Nord, de la globalisation de l’économie et de l’accélération des mobilités, une évolution des formes de développement touristiques semble à l’œuvre dans les confins géographiques. Dans certains territoires touristiques du fait de conflits dans l’usage des ressources naturelles, des pratiques récréatives alternatives émergent qui combinent une logique économique avec des préoccupations socio-environnementales.Notre article analyse l’apparition du tourisme scientifique dans la région « non-touristique » de Aysén, en Patagonie chilienne. Des acteurs d’un territoire se mobilisent selon des pôles culturels et des axes thématiques autour de projets pilotes, de recherche expérientielle et de médiations scientifiques innovantes. Sur ce front pionnier, un réseau informel d’acteurs coordonne ses actions pour aborder les problématiques sociales et environnementales de leur territoire. Opérateurs et prestataires pour le tourisme scientifique créent de manière participative une offre originale. Un système touristique alternatif, axé sur la protection de l’environnement, de la culture et des dynamiques sociales de la communauté d’accueil, favorise l’acquisition et le partage de savoirs entre scientifiques, acteurs locaux et visiteurs.Le tourisme scientifique s’inscrit-il dans une évolution globale des pratiques touristiques ? En proposant de dépasser les frontières, entre activités récréatives et le travail, de lieux de vie et de loisir, il apparaît comme l’expression d’un « après-tourisme ». L’hybridation des pratiques, une approche scientifique associée à l’esprit de la découverte inhérent au voyage, semble pouvoir relever des défis sociétaux liés à l’essor d’un tourisme globalisé. Alors que le tourisme est pensé depuis longtemps en termes de transfert de compétences, de modèles et d’ingénierie du Nord vers le Sud, une périphérie propose de nouveaux cadres de pensée, d’action et de participation qui renouvellent le sens du voyage. In the context of a tourism crisis in the north, a globalized economy and an increase of mobility, a change in the forms of tourism development seems to occur in peripheral areas. In some tourism areas and due to conflicts over the use of natural resources, alternative recreational practices arise that combine economic needs and socio-environmental concerns.Our article analyzes the appearance of scientific tourism in the "non-tourist" region of Aysén, in Chilean Patagonia. Actors of a territory unite according to specific cultural poles and thematic axes through experiential research and innovative scientific mediation pilot projects. On this pioneer front, an informal network of stakeholders coordinates its actions to address the social and environmental issues of their territory. Operators and service providers for scientific tourism create an innovative offer in a participatory process. An alternative tourism system, focused on protecting the environment, the culture and social dynamics of the host community, promotes the acquisition and sharing of knowledge between scientists, local actors and visitors.Is scientific tourism part of a global evolution of tourism practices? By proposing to go beyond established boundaries, of recreational activities and work, everyday places and leisure areas, it appears as the expression of an “After-Tourism”. The hybridization of practices, a scientific approach associated with the spirit of the discovery inherent of the travel experience, seems to respond to the challenges of the community confronted to the rise of a globalized tourism. While tourism has always been thought of in terms of transfer of skills, models and engineering from the North to the South, a periphery offers new frameworks of thought, action and participation that renew the meaning of travel. En un escenario de crisis del turismo en los países desarrollados, de la globalización de la economía y del incremento de las movilidades, una evolución de las formas de desarrollo del turismo parece estar en marcha en los confines geográficos. En ciertos territorios turísticos, debido a los conflictos de uso de los recursos naturales, prácticas recreativas alternativas surgen que combinan una lógica económica con preocupaciones socio-ambientales.El presente artículo analiza el surgimiento del turismo científico en la región “no-turística” de Aysén en la Patagonia chilena. Actores del territorio se unen según polos y temáticas científicas, a través de proyectos pilotos, de investigación experiencial y mediaciones científicas innovadoras. En este frente pionero, una red informal se organiza para abordar las problemáticas sociales y ambientales de su territorio. Operadores y proveedores de servicios para el turismo científico crean de manera participativa una oferta novedosa. Un sistema turístico alternativo, basado en el cuidado del medio ambiente, de la cultura y de las dinámicas sociales del comunidad de acogida, favorece la adquisición y el intercambio de conocimientos entre científicos, actores locales y visitantes. ¿Será la aparición del turismo científico la expresión de una evolución global de las practicas turísticas? Al invitar a que sean sobrepasadas las fronteras, entre actividades recreativas y el trabajo, lugares de vida y sitios de esparcimiento, este se presenta como un “Pos-Turismo”. La hibridación de las prácticas, una aproximación científica asociada al espíritu de descubrimiento inherente del viaje, parece poder resolver los desafíos de nuestras sociedades vinculados al auge de un turismo globalizado. Cuando el turismo suele ser pensado desde hace mucho, como un proceso de transferencia de capacidades, de modelos y de ingenierías, del Norte hacia el Sur, una periferia propone nuevos marcos conceptuales, de acción y de participación, que renuevan el sentido del viaje. Patagonie Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.11169 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/11169 | Partager |
Des limites de la mémoire historique française de l'esclavage Auteur(s) : PULVAR, Olivier Auteurs secondaires : Groupe d'Études et de Recherches en Espace Créolophone et Francophone (GEREC-F) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Presses Universitaires de France- PUF Résumé : International audience Le débat sur la reconnaissance de l'histoire de l'esclavage colonial en France illustre les conflits de mémoire qui émaillent un projet qui se veut unanime. La question de la ritualisation officielle de cette reconnaissance souligne le rôle d'instauration du groupe que joue le travail de mémoire. Dès lors que l'Etat sollicite des figures et mises en scène d'événements présentés comme fondateurs, cherche-t-il moins à légitimer la communauté nationale sur une base idéologique qu'à l'édifier sur le respect de la diversité culturelle ? La conscience d'appartenance commune que présente toute commémoration se heurte souvent à des lectures différentes de l'histoire officielle. Etudier les tensions qui alimentent une représentation du passé à vocation collective, observer les usages de cette représentation dans la sphère publique, indiquent précisément ce qui pose problème. Entre amnésie collective et devoir de mémoire La commémoration de l'abolition de l'esclavage en France établit d'emblée une hiérarchisation des mémoires par les groupes qui les portent à travers le traitement du thème de la reconnaissance. Les premiers mettent en avant l'acquis républicain de l'abolition pour se faire reconnaître dans le respect des principes fondateurs de la République. Les seconds se réfèrent au crime fondateur de peuples ayant droit à réparation pour se reconnaître dans une identité propre. Lorsqu'en 1998, la R épublique commémore le cent cinquantenaire de l'abolition définitive de l'esclavage en France, l'événement vante les vertus de la patrie des droits de l'Homme qui a montré l'exemple au reste du monde. A contrario, depuis les années 1960 dans les Outre-mers comme dans l'Hexagone, nombre de mobilisations collectives insistent sur les actes, les lieux et les acteurs des révoltes d'esclaves. ISSN: 1299-5495 hal-01152967 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01152967 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01152967/document https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01152967/file/Memoire_francaise_esclavage.pdf DOI : 10.3917/cite.025.0186 | Partager |
Globalizing the Western Balkans: Transnational Crime, Fundamental Islam and Unholy Alliances Auteur(s) : Arsovska, Jana Basha, Dimal Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : During the last couple of decades, the countries of the world have become increasingly interconnected into a single capitalist economic system. Globalization processes have facilitated the flow of goods and services. They have also led to new forms of exclusion, inequality and “culture conflict”. This paper elaborates on the nexus between transnational organized crime networks, fundamental Islamic movements and terrorist groups in the Balkan region, and argues that these movements for social, political and economic change are bi-products of globalization. After the fall of the Soviet Union, criminal-political formations expanded drastically in the newly emerging Balkan democracies. The weak government structures, the deteriorating domestic economy and the vulnerable government institutions made the Balkan region a safe haven for war profiteers, career criminals and fundamental Islamists. This paper gives a detailed overview of the origin, nature and expansion of several politicized illicit markets in the Balkans. It further elaborates on the birth of fundamental Islamic movements after communism. The complex interrelation between globalization, wars, organized crime and fundamental Islam is at the forefront of this paper. Durant les deux dernières décennies, le monde s’est intégré dans un seul système économique capitaliste. Alors que les processus de mondialisation ont facilité les flux de biens et de services, ils ont aussi mené à des formes nouvelles d’exclusion, d’inégalité et de « conflit culturel ». Cet essai offre une réflexion sur le lien entre les réseaux transnationaux du crime organisé, les mouvements islamiques radicaux et les groupes terroristes dans la région des Balkans. Il soutient l’idée selon laquelle ces mouvements qui luttent pour le changement social, politique et économique sont les conséquences directes de la mondialisation. Après la chute de l’Union Soviétique, les formations politico-criminelles se sont rapidement accrues au sein des démocraties balkaniques émergentes. La fragilité des structures gouvernementales, la détérioration de l’économie domestique et la vulnérabilité des institutions ont transformé la région balkanique en lieu idéal pour ceux qui font des conflits armés leur fonds de commerce, pour les criminels de carrière ainsi que pour les intégristes islamiques. Cette recherche offre une analyse détaillée de l’origine, de la nature et du développement de plusieurs marchés illicites dans la région des Balkans. Elle se penche aussi sur l’origine des mouvements intégristes islamiques depuis la fin du communisme. Au cœur de cette analyse se loge donc l’interface entre la mondialisation, les conflits armés, le crime organisé et l’intégrisme islamique. Kosovo Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.5871 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/5871 | Partager |
Les péripéties d'une démocratie Auteur(s) : Bercy, Beaugé Année de publication : Éditeur(s) : Paris : L. Rodstein Siècle(s) traité(s) : 19 Provenance : Université Caen Normandie. Service commun de la documentation Permalien : http://www.manioc.org/patrimon/CAE19072 CAE19072 | Partager |
La Martinique : historique des paroisses des origines à la séparation Auteur(s) : Rennard, Joseph (18..-1958 ; Abbé) Année de publication : Éditeur(s) : Thonon-les-Bains : Société d'édition savoyarde Droits : Domaine public Provenance : Université de Nantes. Service commun de la documentation Permalien : http://www.manioc.org/patrimon/NAN13047 NAN13047 | Partager |
Le progrès du droit des gens : conférences et études internationales Auteur(s) : Scott, James Brown (1866-1943) Année de publication : Éditeur(s) : Paris Extrait de : L'action scientifique internationale Siècle(s) traité(s) : 15 Provenance : Université Caen Normandie. Service commun de la documentation Permalien : http://www.manioc.org/patrimon/CAE19019 CAE19019 | Partager |