Patrimoine oral et patrimoine écrit Auteur(s) : CCEE : Conseil de la culture de l'éducation et de l'environnement Année de publication : Description : La présentation souligne l'importance des traditions orales à travers les contes, proverbes, devinettes ("titim") et la façon dont elles ont inspirées les grandes voix littéraires. Un panorama des principaux mouvements littéraires qui ont marqué l'histoire des Antilles du XVIIe au XXIe est ensuite proposé. Droits : Ce document est protégé par le droit d'auteur. Il ne peut en aucun cas être utilisé sans l'autorisation de l'auteur et des ayant droits Permalien : http://www.manioc.org/recherch/T16011 T16011 | Partager |
Introduction à l'histoire de Cayenne ; suivie d'un Recueil de contes, fables et chansons en créole / avec trad. en regard, notes et comment. par Alfred de Saint-Quentin. Etude sur la grammaire créole / par M.-F.-J. Auguste de St-Quentin Auteur(s) : Saint-Quentin, Alfred de Éditeur(s) : J. Marchand (Antibes) Résumé : Comprend : Étude sur la grammaire créole... Appartient à l’ensemble documentaire : FranceBr Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 8-LK12-978 Droits : domaine public http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k82939m | Partager |
L'oralité créole : des formes anciennes aux nouvelles expressions contemporaines Auteur(s) : Khatile, David Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de recherches interdisciplinaires en lettres, langues, arts et sciences humaines CRILLASH : Centre de recherches interdisciplinaires en lettres, langues, arts et sciences humaines Résumé : Suite à l'exode urbain du milieu du XXième siècle, le milieu des conteurs a subit une modification de son public et de ses lieux d'oralité. Actuellement, cette pratique culturelle subit une forte influence de la part des politiques qui cherchent à l'institutionnaliser. Le conte devient ainsi un objet culturel représentatif d'une lanque créole et emblème d'une population. Martinique 21 20 Droits : Document protégé par le droit d'auteur fichiers:HASHe7a34e448329ef1663ce71 | Partager |
L'esclavage et le conte créole guyanais Auteur(s) : Guyot, Philippe Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : SAAHG : Société des Amis des Archives de l'Histoire de la Guyane APHGG : Association des Professeurs d'Histoire-Géographie de Guyane Extrait de : "La Guyane au temps de l'esclavage : discours, pratiques et représentations, XVIIe-XIXe siècle" : colloque international, du 16 au 19 novembre 2010. Université des Antilles et de la Guyane Description : Les contes sont une forme de transmission de la mémoire et des faits historiques. Afin d'établir le corpus de contes créoles guyanais, il a été entrepris une collecte exhaustive en métropole, aux Antilles, en Guyane, dans les revues, les romans, les recueils... Pas moins de 250 contes ont ainsi été rassemblés depuis les années 1800 à nos jours, cependant relativement peu portent sur l'esclavage. La légende de la fontaine blanchissante est un conte prépondérant, il donne une explication aux couleurs présentes en Guyane, cette littérature implique donc un schéma racial. Le conte le plus connu est ainsi celui qui légitime le plus le système colonial. Il est aussi analysé la légende de Vidal, un conte inspiré de faits historiques dont la documentation est importante. Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V11073 V11073 | Partager |
Ki divini ba kont kreyol la ? Auteur(s) : Confiant, Raphaël Résumé : Intervention présentant l'histoire des contes créoles et s'interrogeant sur la préservation de cette tradition de la culture créole. Martinique Droits : Ce document est protégé par le droit d'auteur. Il ne peut en aucun cas être utilisé sans l'autorisation de l'auteur et des ayant droits recherch:HASHc9811d9586d6a935403f13 | Partager |
Ki divini ba kont kreyol la ? Auteur(s) : Confiant, Raphaël Année de publication : Description : Intervention présentant l'histoire des contes créoles et s'interrogeant sur la préservation de cette tradition de la culture créole. Droits : Ce document est protégé par le droit d'auteur. Il ne peut en aucun cas être utilisé sans l'autorisation de l'auteur et des ayant droits Permalien : http://www.manioc.org/recherch/HASHc9811d9586d6a935403f13 HASHc9811d9586d6a935403f13 | Partager |
Morally Decadent Trickster Figures in Francophone Oral Literature beyond the “Hexagone”: a Case of Racist Colonial Administrative Policies Auteur(s) : Noren, Daniel E. Résumé : Cet article analyse la cruauté et la déshumanisation de personnages issus de la littérature des pays colonisés ou sous l'emprise de l'oppression Droits : Ce document est protégé par le droit d'auteur. Il ne peut en aucun cas être utilisé sans l'autorisation de l'auteur et des ayant droits recherch:HASH01aca9775d0c7d81c7f90af2 | Partager |
Ki divini ba kont kreyol la ? Auteur(s) : Confiant, Raphaël Résumé : Intervention présentant l'histoire des contes créoles et s'interrogeant sur la préservation de cette tradition de la culture créole. Martinique Droits : Ce document est protégé par le droit d'auteur. Il ne peut en aucun cas être utilisé sans l'autorisation de l'auteur et des ayant droits recherch:HASHc9811d9586d6a935403f13 | Partager |
Morally Decadent Trickster Figures in Francophone Oral Literature beyond the “Hexagone”: a Case of Racist Colonial Administrative Policies Auteur(s) : Noren, Daniel E. Résumé : Cet article analyse la cruauté et la déshumanisation de personnages issus de la littérature des pays colonisés ou sous l'emprise de l'oppression Droits : Ce document est protégé par le droit d'auteur. Il ne peut en aucun cas être utilisé sans l'autorisation de l'auteur et des ayant droits recherch:HASH01aca9775d0c7d81c7f90af2 | Partager |
Di kont-lavéyé a kont-podium Auteur(s) : Confiant, Raphaël Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de recherches interdisciplinaires en lettres, langues, arts et sciences humaines CRILLASH : Centre de recherches interdisciplinaires en lettres, langues, arts et sciences humaines Martinique Droits : Document protégé par le droit d'auteur fichiers:HASH4988e4c5c092a0b95a6782 | Partager |
Morally Decadent Trickster Figures in Francophone Oral Literature beyond the ?Hexagone?: a Case of Racist Colonial Administrative Policies Auteur(s) : Noren, Daniel E. Description : Cet article analyse la cruauté et la déshumanisation de personnages issus de la littérature des pays colonisés ou sous l'emprise de l'oppression Droits : Ce document est protégé par le droit d'auteur. Il ne peut en aucun cas être utilisé sans l'autorisation de l'auteur et des ayant droits Permalien : http://www.manioc.org/recherch/HASH01aca9775d0c7d81c7f90af2 HASH01aca9775d0c7d81c7f90af2 | Partager |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel L'exemple plurilingue de la Guyane. Le primaire ; : Volume I Auteur(s) : Ailincai, Rodica Crouzier, Marie-Françoise Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Marie-Françoise CROUZIER arrive à un moment important de la vie du système éducatif, en particulier dans le domaine de la formation des enseignants. Les missions dévolues aux personnels enseignants de Guyane sont, comme sur le reste du territoire national, multiples et variées mais de plus, s'inscrivent dans un contexte territorial d'une certaine complexité. Le caractère exceptionnel de ce contexte d'enseignement mérite d'être souligné. La réalité sociologique, culturelle et linguistique dans laquelle bon nombre d'enseignants de cette académie sont amenés à exercer est à la fois source de défi et facteur d'enrichissement professionnel. Il est vrai que dans un tel contexte nos enseignants rencontrent des difficultés récurrentes dans la mise en œuvre de leurs apprentissages et dès lors peuvent se sentir en situation d'échec. Il apparaît donc important qu'une aide pertinente puisse leur être apportée à travers des éléments de réponse adaptés à la situation. Ainsi un tel ouvrage est de nature à aider bon nombre d'entre eux, aussi bien ceux en formation initiale que ceux déjà en poste. Quant aux étudiants en formation à l'université et qui aspirent à exercer ce noble métier, ils peuvent y trouver une source de réflexion et de données pertinente. Cet ouvrage apporte des éclairages intéressants sur beaucoup de questionnements qui ont ja- lonné et jalonnent encore la vie quotidienne de notre institution. Le questionnement sur un enseignement en contexte guyanais est important et il faut prendre la précaution de pas d'aborder cette question sous la simple forme d'une cartographie socio-culturelle et linguis- tique. Il s'agit bien de s'approprier toutes les données propres à cette société guyanaise pluri- lingue et multiculturelle, validée entre autre par une démarche scientifique, afin de pouvoir les intégrer dans des démarches d'apprentissages réfléchies au centre desquelles on place l'enfant-apprenant. Les formateurs ont apporté une contribution significative à la rédaction de cet ouvrage, c'est un moment important à travers lequel ils font partager à d'autres collègues leur expérience et leur réflexion sur une démarche de formation d'enseignants en Guyane. Une pluralité d'activités est décrite avec bien souvent une approche de la pluridisciplinarité qui semble tel- lement nécessaire mais qui a si souvent du mal à se mettre concrètement en place au sein des établissements. Je les encourage à continuer ce type de productions car elles ne peuvent qu'être bénéfiques aux collègues qui sont souvent faces à leur quotidien et n'ont pas ou peu de temps pour appro- fondir la réflexion sur leur pratique. Le système éducatif en Guyane a besoin de données et d'approches complémentaires pour l'amélioration de la formation des enseignants et ceci au profit des élèves de l'académie. La rédaction de cet ouvrage me semble être par ailleurs un signe fort de la maturité acquise dans la professionnalité de l'équipe pédagogique de l'IUFM. Que tous les auteurs de cet ouvrage soient remerciés pour leurs contributions et plus particu- lièrement Rodica et Marie-Françoise pour leur implication dans la direction de ce premier ouvrage. Antoine PRIMEROSE, Directeur de l'IUFM de la Guyane Enseigner en Guyane : comment faire, quand on commence ? Et comment tirer profit de l'expérience d'un professeur des écoles à Cayenne ou à Saint-Laurent-du-Maroni si l'on tra-vaille ailleurs ? La situation guyanaise L'Académie de la Guyane présente depuis longtemps des résultats qui la placent au dernier rang, DOM compris (Durand et Guyard, 1999). Même si ceux-ci se sont nettement améliorés au cours des dernières années comme le montre l'évolution des taux de réussite aux examens, ils restent insatisfaisants. La proportion de bacheliers d'une génération selon le lieu de rési-dence, toutes séries confondues, est encore loin de la moyenne nationale. À la session 2004, elle était de 33 ,1 % (61,6 % en France métropolitaine + DOM). Conjointement, le nombre de sorties sans qualification du système scolaire s'avère préoccupant. En 2004, au niveau V , il était de 36 % (25 % en France métropolitaine + DOM) ; au niveau V bis et IV de 21 % (7% en France métropolitaine + DOM). Ces chiffres indiquent l'insuffisance de formation d'une partie de la population, à corréler avec le taux de chômage (22,7 % contre 9,6 en France mé-tropolitaine + DOM en 2005). Plus que jamais, l'urgence est de faire acquérir au minimum à chaque élève un " socle commun de connaissances et de compétences " pour que chacun puisse exercer son rôle de citoyen dans le monde du XXIe siècle et poursuivre sa formation tout au long de la vie. L'enjeu est politique, démocratique mais aussi économique : les retom-bées de l'amélioration générale des qualifications d'une population en matière de développe-ment d'un territoire ne sont plus à démontrer. Les réformes récentes du système éducatif fran-çais tracent une voie générale pour y parvenir. Cependant, les particularités locales du dépar-tement de la Guyane, qui peuvent constituer intrinsèquement des obstacles à la réussite de certains élèves , méritent d'être étudiées avec attention. Quelques aspects territoriaux sont à préciser. Le pourcentage de communes n'ayant pas d'écoles est très bas (4,5 %), comparati-vement à ce qui peut être observé ailleurs (France métropolitaine + DOM : 32,2 %). Dans un espace globalement peu peuplé (2 habitants au km2 en moyenne), les écoles sont donc disper-sées et, en raison de la difficulté fréquente des déplacements, souvent isolées les unes des au-tres . Elles ont aussi pour caractéristique de constituer des groupes scolaires plus importants en moyenne que dans d'autres départements. Selon les données ministérielles de 2004 , le pourcentage d'écoles de plus de huit classes est de 58, 4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles de 3 classes et moins : 14,4 % (44,9 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles à classe unique : 6,4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM). Or, la taille d'un groupe scolaire n'est pas sans influence sur la vie qui s'y développe. Plus le nombre de clas-ses est élevé, moins la structure favorise les relations individualisées et personnalisantes. Au delà des aspects sociogéographiques, la situation plurilingue et pluriculturelle présente un caractère exceptionnel. Multiforme, elle s'inscrit entre deux pôles (Goury, 2002 ; Goury, Launey, Lescure et Puren, 2005) : un pôle où les élèves d'une classe partagent une même culture et langue maternelle, situation typique des sites isolés de l'intérieur du pays (Bushi-nenge et amérindiens sur les fleuves Maroni et Oyapock), et un pôle linguistiquement et cultu-rellement hétérogène, situation rencontrée plutôt sur le littoral, dans les sites urbains. De nombreuses publications portent déjà sur la situation sociolinguistique guyanaise , et un cer-tain nombre d'entre elles sur la relation que l'école entretient avec ce plurilinguisme . Elles mettent toutes en évidence la spécificité du contexte guyanais de ce point de vue : " On dénombre plus d'une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids - numérique, économique, symbolique, etc. - plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, [...] une vingtaine est parlée par des groupes de locuteurs - 'natifs' ou non - représentant plus de 1 % de la population " Léglise (2007, p. 39). Ainsi, parmi les langues parlées par plus de 1 % de la population, distingue-t-on selon cet auteur : - six langues amérindiennes parlées par un peu moins de 5 % de la population ; - cinq langues créoles à base française ; le créole guyanais serait la langue première (L1) d'un tiers de la population, il est langue véhiculaire d'une partie du territoire ; le créole haïtien se-rait parlé par 10 % ou 20 % de la population , les créoles martiniquais et guadeloupéen se-raient parlés par environ 5 % de la population et le créole saint-lucien) ; - quatre créoles à base anglaise avec trois variétés de nenge(e) (aluku, ndyuka, pamaka, parlés par plus d'un tiers de la population) et le sranan tongo (utilisé essentiellement comme véhicu-laire) ; - un créole à base anglaise partiellement relexifié en portugais, le saramaka ; - cinq variétés de langues européennes : outre le français, le portugais du Brésil (5% à 10%), l'anglais du Guyana (2% environ), le néerlandais et l'espagnol ; - trois langues originaires d'Asie (le hmong et des langues de Chine du Sud, le hakka et le can-tonais). Une bonne partie de cette " non-francophonie ", parfois non scolarisée, se définit non seule-ment par son caractère étranger (28 % d'élèves sont issus de l'immigration) mais aussi large-ment par son caractère autochtone (de nombreux élèves sont nés français et alloglottes). Les caractéristiques professionnelles du personnel enseignant représentent également une donnée non négligeable à prendre en compte. Les enseignants du premier degré sont nettement plus jeunes que dans d'autres départements, et la tendance s'accentue au fil des ans. Par exemple, en 2003 les professeurs de plus de 50 ans représentaient 11,4 % de la cohorte. En 2005 ils ne sont plus que 10,6 %, alors qu'en métropole le taux est de 21,6 % du corps. Le nombre de non-titulaires, qui décroît nettement (en 2003 17,6 % ; en 2005 11,6 %) est cependant plus de quatre fois supérieur à celui de la France métropolitaine plus DOM (2,5 %). À cette inexpé-rience s'ajoute une formation institutionnelle très " nationale ", peu ou pas assez en prise avec les réalités locales. La très insuffisante préparation des professeurs, majoritairement métropo-litains, à enseigner dans un contexte marqué par une très forte proportion d'élèves alloglottes (Puren 2005, Alby et Launey, 2007) et souvent par d'importantes difficultés matérielles liées à la dispersion des écoles, pourrait être un facteur explicatif du taux d'échec scolaire en Guyane. Par conséquent, l'enseignement dans cette Académie constitue un terrain de recher-che d'une importance majeure. Nombre de recherches universitaires ont déjà été conduites. Celles concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représen-tations que le sujet se construit autour de l'école. Ces représentations chez l'enfant "primo-arrivant" qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias. En référence à un modèle écologique et culturel du développement proposé par Ogbu (1981), il est possible de considérer qu'elles jouent un rôle sur la manière dont les familles et les enfants vont investir les activités scolaires. Ces conceptions préliminaires et implicites colorent aussi largement les attitudes spontanées des professionnels qui découvrent le département ou qui entrent dans le métier. Le domaine éducatif restant largement à explo-rer, de nouvelles voies ont fait l'objet de recherches fondamentales, recherches appliquées et activités pratiques ayant fait leur preuve. Notre ouvrage Enseigner en contexte guyanais ne va pas de soi. Ce sera notre première partie. Le dé-paysement, en termes géographique et culturel, peut être source d'inquiétudes ou de déstabili-sation. Être nommé dans une école des fleuves, par exemple, est une expérience qui, pour être bien vécue et pour éviter le choc de l'inconnu, nécessite informations et adaptation prospecti-ve. Que faut-il savoir et à quoi faut-il se préparer ? Rejoindre un poste caractérisé par l'enseignement bilingue français/créole peut tout autant désorienter. La connaissance des ca-ractéristiques socioculturelles et sociolinguistiques d'un lieu, la familiarisation avec des pro-jets et organisations spécifiques qui en découlent font partie de l'équipement professionnel des impétrants. Mais la centration sur une commune, une école ou une classe ne suffit pas. Le contexte culturel au sens large, riche et parfois très éloigné des références européennes, gagne à être appréhendé par différentes entrées. L'étude de l'" oraliture " et son utilisation réflé-chie en classe, souvent considérées comme une approche incontournable, méritent d'être questionnées. Quels en sont les bénéfices pour les élèves ? Faut-il privilégier l'utilisation du conte en dehors des constructions pédagogiques traditionnelles ou au contraire la rattacher aux pratiques d'écriture ? À quelles conditions la mise en valeur du patrimoine local, oral, peut-elle jeter des passerelles entres les modes de pensées des cultures d'origine et ceux de la culture scolaire en langue française ? Une voie d'exploitation de la culture environnante peut aussi passer par les visites de musées ou par diverses expositions. L'enjeu est de faire de l'élève un visiteur acteur, de le mettre en situation d'apprentissage hors de l'enceinte de la classe et de modifier la place de l'adulte, enseignant ou accompagnateur, à ses côtés. N'est-ce pas là actualiser une démarche préconisée depuis longtemps par de célèbres pédagogues tel Comenius ? Une autre exploration du contexte peut se centrer sur les espaces d'apprentissage informels, c'est-à-dire non encadrés par l'école. Les jeux en cour de récréation, la musique et la danse en pratiques locales sont autant d'objets et d'expériences métissées qui permettent de plonger dans la tradition orale et d'appréhender des modalités de transmissions déroutantes. Quelle est la place de l'individu face au groupe et vice-versa ? Quelles leçons en tirer pour le positionnement du maître et de l'élève, pour les nécessaires consensus à accepter en vue d'une plus grande efficacité de notre système éducatif ? Si les pratiques d'enseignement peuvent être améliorées par l'observation du contexte, l'introduction de supports particuliers - qui constitue notre deuxième partie - peut également favoriser la cohérence des pratiques éducatives tout en ouvrant à des valeurs universelles. Il s'agit de diversifier les activités d'apprentissage qui ont pour objectif le développement de compétences stratégiques susceptibles de neutraliser rapidement les lacunes engendrées par la spirale de l'échec. Plusieurs exemples nous en montrent le chemin. Les situations d'apprentissage collaboratif soutenu par ordinateur, et notamment les activités de débat argu-menté, sont-elles susceptibles de favoriser les interactions langagières entre élèves primo-arrivants ? Le scrabble, au-delà de la maîtrise du calcul mental et du vocabulaire en langue française, permet de conjuguer coopération et compétition. Peut-il devenir un outil privilégié de construction de la citoyenneté ? L'interrogation vaut aussi pour le jeu d'échecs. Celui-ci, plus complexe, s'il facilite la compréhension de base de concepts mathématiques et le raison-nement lors de situations problèmes, entraîne aussi l'acquisition de bien d'autres compétences transversales... L'apprentissage de la numération dès l'école maternelle, à partir de collec-tions de comptines numériques et d'activités de dénombrement, montre que la manipulation, la mise en action à la fois individuelle et négociée en groupe sont partie prenante de la cons-truction d'une identité singulière et multiple. Face à des élèves parfois difficiles ou apparemment différents, il convient de parfaire sa pra-tique enseignante. Ce point formera la troisième partie de notre ouvrage. L'indiscipline constitue la première hantise des débutants. Par delà les techniques voire les ficelles toujours très appréciées par leur pouvoir de réassurance, la question est de trouver les moyens d'installer profondément chez les élèves les valeurs de respect et de dignité humaine. Le pluri-linguisme n'est pas sans effrayer non plus. Or la langue inconnue de l'autre, loin d'être un obstacle, est un atout pour celui qui la maîtrise. Comment prendre en compte la compétence plurilingue existante ? Comment la développer chez les élèves ? Ce parti pris modifie le rap-port de l'enseignant à l'élève et au savoir, et vivifie par conséquent le désir d'apprendre et l'engagement dans les apprentissages. Le handicap et la méconnaissance dont il s'accompagne parfois suscite également des mouvements de recul. Quels en sont les méca-nismes ? Est-il possible d'accompagner efficacement les élèves handicapés ? Avec qui et de quelle façon ? Autant d'interrogations qui trouvent des réponses à travers les dispositifs exis-tants et le témoignage d'une expérience particulière. Favoriser l'interculturel, - dernière partie de notre ouvrage - met en lumière le principe vital à développer à brève échéance. Paradoxalement, dans de nombreuses enquêtes de terrain, la Guyane est présentée comme une société multiculturelle harmonieuse tout en étant composée de groupes socioculturels repliés sur eux-mêmes. Qu'en est-il réellement dans les écoles ? Quelle place les enseignants accordent-ils aux cultures et langues maternelles au sein de la classe ? Quelle pédagogie peut-on proposer pour lutter contre le racisme insidieux qui s'installe dans les classes ? La description des structures spécifiques pour élèves non franco-phones, CLIN et CRI, et l'analyse de la politique éducative contextualisée qui en découle il-lustrent autrement la nécessité d'une pédagogie spécifique. Enseigner dans un contexte pluri-culturel ne s'improvise pas. L'objectif n'est pas d'éradiquer préjugés et stéréotypes mais de construire une démarche permettant de prévenir les conflits. L'observation des interactions en situation d'hétérogénéité culturelle peut-elle mettre au jour des invariants ? Elle questionne l'éducation interculturelle qui, pour certains, semble être une perspective positive, voire la réponse à privilégier. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 halshs-00640248 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 | Partager |
L'oralité créole : des formes anciennes aux nouvelles expressions contemporaines ; L'oralité créole : des formes anciennes aux nouvelles expressions contemporaines ; L'oralité créole : des formes anciennes aux nouvelles expressions contemporaines Auteur(s) : Khatile, David Khatile, David Khatile, David Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Les nouvelles formes d'oralité créole" : journée d'étude, le 28 mai 2010. Université des Antilles et de la Guyane Résumé : Suite à l'exode urbain du milieu du XXème siècle, le milieu des conteurs a subi une modification de son public et de ses lieux d'oralité. Actuellement, cette pratique culturelle subit une forte influence de la part des politiques qui cherchent à l'institutionnaliser. Le conte devient ainsi un objet culturel représentatif d'une langue créole et emblème d'une population. Suite à l'exode urbain du milieu du XXème siècle, le milieu des conteurs a subi une modification de son public et de ses lieux d'oralité. Actuellement, cette pratique culturelle subit une forte influence de la part des politiques qui cherchent à l'institutionnaliser. Le conte devient ainsi un objet culturel représentatif d'une langue créole et emblème d'une population. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Provenance : Université des Antilles et de la Guyane. Service commun de la documentation Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/HASHe7a34e448329ef1663ce71 HASHe7a34e448329ef1663ce71 HASHe7a34e448329ef1663ce71 HASHe7a34e448329ef1663ce71 | Partager Voir aussi Langue créole Conte Oralité Langue créole Conte Oralité Langue créole Conte Oralité Martinique Martinique Martinique Télécharger |
Une étincelle d’intelligence : étude comparative des versions africaines et antillaise Auteur(s) : Corinus, Véronique Droits : Ce document est protégé par le droit d'auteur. Il ne peut en aucun cas être utilisé sans l'autorisation de l'auteur et des ayant droits recherch:HASHe03d1a0cf9608693b0510a | Partager |
Une étincelle d'intelligence : étude comparative des versions africaines et antillaise Auteur(s) : Corinus, Véronique Année de publication : Droits : Ce document est protégé par le droit d'auteur. Il ne peut en aucun cas être utilisé sans l'autorisation de l'auteur et des ayant droits Permalien : http://www.manioc.org/recherch/HASHe03d1a0cf9608693b0510a HASHe03d1a0cf9608693b0510a | Partager |
Di kont-lavéyé a kont-podium Auteur(s) : Confiant, Raphaël Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Les nouvelles formes d'oralité créole" : journée d'étude, le 28 mai 2010. Université des Antilles et de la Guyane Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Provenance : Université des Antilles et de la Guyane. Service commun de la documentation Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/HASH4988e4c5c092a0b95a6782 HASH4988e4c5c092a0b95a6782 | Partager |
Une étincelle d’intelligence : étude comparative des versions africaines et antillaise Auteur(s) : Corinus, Véronique Droits : Ce document est protégé par le droit d'auteur. Il ne peut en aucun cas être utilisé sans l'autorisation de l'auteur et des ayant droits recherch:HASHe03d1a0cf9608693b0510a | Partager |
National diploma vs local employability : a french paradox at work in Guadeloupe. Auteur(s) : ODACRE, Elisabeth Delcroix, Antoine Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) The Caribbean Academy of Sciences Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience The French education system remains highly centralized and only allows limited local adaptations for overseas territories. For example, if some laws (the last in 2013) allow the use of regional languages (e.g. Creole in the French West Indies) when they constitute a relevant contribution to the teaching, many official texts remain mainly based on the geographical, economical, historical, environment of the French mainland. We focus on some French BTS (Brevet de Technicien Supérieur / Advanced Technician Certificate), namely tourism and assistant manager, which are two important diplomas for the local development and in which microeconomic and management sciences plays a great part. The French BTS is a professional diploma prepared in two years after the “baccalauréat”, with national programs and evaluation criteria. The successful candidates are supposed to be immediately employable, especially in their local geographical environment. Thus, there exists a paradox between the national definition of the diploma and the local contexts of teaching. We discuss how teachers concretely deal with this situation on a day-to-day basis. Our hypothesis is that they act pragmatically, using their practical pedagogical content knowledge, without theoretical support for their action. In order to verify this hypothesis, we have conducted semi-structured interview with Guadeloupian teachers of the two aforementioned BTS. The main results shows that teachers adapt the national framework of the diploma, essentially by using local examples. This can be called a weak contextualization of the national texts. Indeed, these adaptations remain limited by fear of disadvantaging the students for the national exam. In addition, many context effects are shown, for example linked with local rules (concerning VAT, custom duties...) which are only partially taken into account by teachers. This demonstrates that the French educative system has not yet completely solved the opposition between national guideline and decentralization of the educational action. 19th General Meeting and Biennial Conference “Harnessing Science and Technology to create knowledge-base Economies and preserve Caribbean Ecosystems” Tobago, Trinidad and Tobago hal-01535045 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01535045 | Partager |
Bokantaj avec le public autour du livre "Dyablès" de Timalo Auteur(s) : TiMalo Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles. Service commun de la documentation Description : Échange avec Timalo, né Thierry Malo, romancier, poète, slameur, auteur-compositeur, interprète créolophone, autour de son roman "Dyablès" sur le thème "raconter nos vérités dans la fiction". Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V18144 V18144 | Partager |
Quelques contes créoles recueillis par Madame Schont [
] Auteur(s) : Madame Schont (19..-19..) Année de publication : Éditeur(s) : Basse-Terre : Imp. Catholique Siècle(s) traité(s) : 20 Provenance : Archives départementales de Guadeloupe Permalien : http://www.manioc.org/patrimon/ADG18140 ADG18140 | Partager |