Un moine franciscain et une jeune fille étaient à genoux et priaient (page 71) Année de publication : Éditeur(s) : Paris : Tolra & M. Simonet éditeurs Extrait de : Les derniers flibustiers (p. 73) Résumé : Un moine franciscain et une jeune fille priant à genoux. Siècle(s) traité(s) : 17 Permalien : http://www.manioc.org/images/FCL18006-0075i1 FCL18006-0075i1 | Partager |
Les événements des 20 et 21 Mars à Basse-Terre et leurs incidences Auteur(s) : Sainton, Jean-Pierre Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Médiathèque Caraïbe Conseil Départemental de la Guadeloupe Université des Antilles. Service commun de la documentation Extrait de : "Mémoires générationnelles et histoire. L'année 1967" : conférences, les 31 mars et 28 avril 2017. Laméca Description : Jean-Pierre Sainton est professeur d'histoire contemporaine à l'Université des Antilles. Agé de 12 ans en 1967, il a traversé certains des faits de la période et connu plusieurs acteurs des événements. Il est aussi le fils d'un des principaux fondateurs du GONG qui fut parmi les 18 détenus et inculpés Guadeloupéens au Procès de Paris de février 1968. Aussi, il a longtemps porté cette période, d'abord en faisant partie de la première génération de jeunes militants issus de 1967, puis passeur de mémoire, et historien. Co-rédacteur du premier ouvrage de synthèse écrit en 1985 sur Mé 67, il n'a cessé de rechercher à mieux comprendre les faits. Il propose une approche renouvelée de ces événements sur lesquels se portent aujourd'hui de nouveaux regards : celui interrogateur des nouvelles générations de Guadeloupéens, comme celui de l'extérieur. Tous interpellent et demandent à comprendre. Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V17085 V17085 | Partager |
Jeune fille nubile Auteur(s) : Biard, François-Auguste (1798-1882) Riou, Édouard (1833-1900) Résumé : Vignette représentant une jeune fille indienne de la tribu des mundurucu subissant au milieu d'une cage les épreuves d'un rite de passage à la condition de femme Siècle(s) traité(s) : 19 Droits : Domaine public Provenance : Université des Antilles et de la Guyane. Service commun de la documentation Permalien : http://www.manioc.org/images/HASHa9f5f5710f0e7c1678009d HASHa9f5f5710f0e7c1678009d | Partager Documents liés :
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Demain je le verrai, ensuite vous serez libres. (page 108). Année de publication : Éditeur(s) : Paris : Tolra & M. Simonet éditeurs Extrait de : Les derniers flibustiers (p. 105) Résumé : Montbars libère le moine et la jeune fille. Siècle(s) traité(s) : 17 Permalien : http://www.manioc.org/images/FCL18006-0107i1 FCL18006-0107i1 | Partager |
Minha avait alors vingt ans Auteur(s) : Benett, Léon (1839-1917) Année de publication : Extrait de : La Jangada, huit cents lieues sur l'Amazone. De Rotterdam à Copenhague, à bord du yacht à vapeur (p.32) Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : Domaine public Permalien : http://www.manioc.org/images/FRA120680009i1 FRA120680009i1 | Partager |
La scolarité des filles et des garçons dans l'académie de Martinique Auteur(s) : Augustin, Josette Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ESPE de Martinique : Ecoles Supérieures du Professorat et de l'Education Extrait de : "Lutte contre les discriminations dans l'éducation" : journée d'étude, le 4 juin 2015. Université des Antilles et de la Guyane Description : Le travail est sexué, les savoirs et les compétences sont sexués, donc l'orientation est sexuée. (Françoise Vouillot ? Travail, genre et sociétés n°18). De ce fait nous assistons à une auto censure des filles et des garçons vers des orientations professionnelles. Les filles dans les services et les garçons dans la production et le technique. Suite à un état des lieux de la répartition filles /garçons dans l'orientation en Martinique, notre communication consistera à démonter les mécanismes qui génèrent cette massification des filles et des garçons dans certains secteurs professionnels. Nous considérerons le concept du genre ? comme élément normatif du masculin et de féminin. Le genre assignant des rôles et hiérarchisant ces derniers, prend une grande part, à la construction des stéréotypes qui nous gouvernent tous. Il s'agira d'expliquer, la construction identitaire et ses conséquences dans les choix des jeunes scolaires. Nous aborderons l'échec de la mixité à l'école (loi Haby 1975) qui n'a jusqu'à nos jours pas endiguer les inégalités entre filles et Garçons, car nombreux sont les acteurs de notre institution, eux mêmes sous l'emprise des stéréotypes de sexes. Considérant les conséquences de ces inégalités, dans le statut social et économique de ceux qui se projettent à l'adolescence vers leur projet professionnel, nous énoncerons l'importance de nos conduites et d'un changement de nos orientations, nos représentations pour permettre aux filles et garçons de ne pas limiter leur champ des possibles pour un avenir professionnel meilleur. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15231 V15231 | Partager |
C'est le père et non le gouverneur de Saint-Domingue qui vous tend la main (page 11 7). Année de publication : Éditeur(s) : Paris : Tolra & M. Simonet éditeurs Extrait de : Les derniers flibustiers (p. 113) Résumé : Discussion entre deux hommes : le gouverneur de Saint-Domingue, père de la jeune fille et Montbars Siècle(s) traité(s) : 17 Permalien : http://www.manioc.org/images/FCL18006-0115i1 FCL18006-0115i1 | Partager |
Jean-Louis Jeune dit Baghio'o (1874-1958) : guadeloupéen de légende et activiste influent de l'anti-assimilationnisme Auteur(s) : Scheel, Charles Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : DPLSH : Département Pluridisciplinaire de Lettres, Langues et Sciences humaines Université des Antilles et de la Guyane Association Auguste Bébian CGHSP : Centre Guadeloupéen d'Histoire Sociale et Politique Description : La conférence du professeur de littérature américaine Charles W. Scheel fait le point sur l'état actuel du dépouillement de plusieurs documents de Jean-Louis Jeune dit Baghio'o, ainsi que des révélations sa vie rocambolesque notamment en Martinique et au Gabon, connus jusqu'ici par le biais de rares témoignages de contemporains, ou leur évocation dans l'oeuvre romanesque de son fils. Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V14220 V14220 | Partager |
Album du Pensionnat Royal des Dames de Saint-Joseph deSaint-Pierre Éditeur(s) : Banque numérique du patrimoine Martiniquais Résumé : Album de dessins à la gouache réalisés par les jeunes filles du pensionnatRoyal des Dames de Saint-Joseph de Saint-Pierre dans les années 1843, 1844.On y retrouve quelques représentations de l’établissement religieux ainsique de nombreux dessins sur la flore de la Martinique. 26Fi2 Droits : « domaine public » / « public domain » http://www.patrimoines-martinique.org/ark:/35569/a011414747009XhIaa4 | Partager |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel L'exemple plurilingue de la Guyane. Le primaire ; : Volume I Auteur(s) : Ailincai, Rodica Crouzier, Marie-Françoise Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Marie-Françoise CROUZIER arrive à un moment important de la vie du système éducatif, en particulier dans le domaine de la formation des enseignants. Les missions dévolues aux personnels enseignants de Guyane sont, comme sur le reste du territoire national, multiples et variées mais de plus, s'inscrivent dans un contexte territorial d'une certaine complexité. Le caractère exceptionnel de ce contexte d'enseignement mérite d'être souligné. La réalité sociologique, culturelle et linguistique dans laquelle bon nombre d'enseignants de cette académie sont amenés à exercer est à la fois source de défi et facteur d'enrichissement professionnel. Il est vrai que dans un tel contexte nos enseignants rencontrent des difficultés récurrentes dans la mise en œuvre de leurs apprentissages et dès lors peuvent se sentir en situation d'échec. Il apparaît donc important qu'une aide pertinente puisse leur être apportée à travers des éléments de réponse adaptés à la situation. Ainsi un tel ouvrage est de nature à aider bon nombre d'entre eux, aussi bien ceux en formation initiale que ceux déjà en poste. Quant aux étudiants en formation à l'université et qui aspirent à exercer ce noble métier, ils peuvent y trouver une source de réflexion et de données pertinente. Cet ouvrage apporte des éclairages intéressants sur beaucoup de questionnements qui ont ja- lonné et jalonnent encore la vie quotidienne de notre institution. Le questionnement sur un enseignement en contexte guyanais est important et il faut prendre la précaution de pas d'aborder cette question sous la simple forme d'une cartographie socio-culturelle et linguis- tique. Il s'agit bien de s'approprier toutes les données propres à cette société guyanaise pluri- lingue et multiculturelle, validée entre autre par une démarche scientifique, afin de pouvoir les intégrer dans des démarches d'apprentissages réfléchies au centre desquelles on place l'enfant-apprenant. Les formateurs ont apporté une contribution significative à la rédaction de cet ouvrage, c'est un moment important à travers lequel ils font partager à d'autres collègues leur expérience et leur réflexion sur une démarche de formation d'enseignants en Guyane. Une pluralité d'activités est décrite avec bien souvent une approche de la pluridisciplinarité qui semble tel- lement nécessaire mais qui a si souvent du mal à se mettre concrètement en place au sein des établissements. Je les encourage à continuer ce type de productions car elles ne peuvent qu'être bénéfiques aux collègues qui sont souvent faces à leur quotidien et n'ont pas ou peu de temps pour appro- fondir la réflexion sur leur pratique. Le système éducatif en Guyane a besoin de données et d'approches complémentaires pour l'amélioration de la formation des enseignants et ceci au profit des élèves de l'académie. La rédaction de cet ouvrage me semble être par ailleurs un signe fort de la maturité acquise dans la professionnalité de l'équipe pédagogique de l'IUFM. Que tous les auteurs de cet ouvrage soient remerciés pour leurs contributions et plus particu- lièrement Rodica et Marie-Françoise pour leur implication dans la direction de ce premier ouvrage. Antoine PRIMEROSE, Directeur de l'IUFM de la Guyane Enseigner en Guyane : comment faire, quand on commence ? Et comment tirer profit de l'expérience d'un professeur des écoles à Cayenne ou à Saint-Laurent-du-Maroni si l'on tra-vaille ailleurs ? La situation guyanaise L'Académie de la Guyane présente depuis longtemps des résultats qui la placent au dernier rang, DOM compris (Durand et Guyard, 1999). Même si ceux-ci se sont nettement améliorés au cours des dernières années comme le montre l'évolution des taux de réussite aux examens, ils restent insatisfaisants. La proportion de bacheliers d'une génération selon le lieu de rési-dence, toutes séries confondues, est encore loin de la moyenne nationale. À la session 2004, elle était de 33 ,1 % (61,6 % en France métropolitaine + DOM). Conjointement, le nombre de sorties sans qualification du système scolaire s'avère préoccupant. En 2004, au niveau V , il était de 36 % (25 % en France métropolitaine + DOM) ; au niveau V bis et IV de 21 % (7% en France métropolitaine + DOM). Ces chiffres indiquent l'insuffisance de formation d'une partie de la population, à corréler avec le taux de chômage (22,7 % contre 9,6 en France mé-tropolitaine + DOM en 2005). Plus que jamais, l'urgence est de faire acquérir au minimum à chaque élève un " socle commun de connaissances et de compétences " pour que chacun puisse exercer son rôle de citoyen dans le monde du XXIe siècle et poursuivre sa formation tout au long de la vie. L'enjeu est politique, démocratique mais aussi économique : les retom-bées de l'amélioration générale des qualifications d'une population en matière de développe-ment d'un territoire ne sont plus à démontrer. Les réformes récentes du système éducatif fran-çais tracent une voie générale pour y parvenir. Cependant, les particularités locales du dépar-tement de la Guyane, qui peuvent constituer intrinsèquement des obstacles à la réussite de certains élèves , méritent d'être étudiées avec attention. Quelques aspects territoriaux sont à préciser. Le pourcentage de communes n'ayant pas d'écoles est très bas (4,5 %), comparati-vement à ce qui peut être observé ailleurs (France métropolitaine + DOM : 32,2 %). Dans un espace globalement peu peuplé (2 habitants au km2 en moyenne), les écoles sont donc disper-sées et, en raison de la difficulté fréquente des déplacements, souvent isolées les unes des au-tres . Elles ont aussi pour caractéristique de constituer des groupes scolaires plus importants en moyenne que dans d'autres départements. Selon les données ministérielles de 2004 , le pourcentage d'écoles de plus de huit classes est de 58, 4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles de 3 classes et moins : 14,4 % (44,9 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles à classe unique : 6,4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM). Or, la taille d'un groupe scolaire n'est pas sans influence sur la vie qui s'y développe. Plus le nombre de clas-ses est élevé, moins la structure favorise les relations individualisées et personnalisantes. Au delà des aspects sociogéographiques, la situation plurilingue et pluriculturelle présente un caractère exceptionnel. Multiforme, elle s'inscrit entre deux pôles (Goury, 2002 ; Goury, Launey, Lescure et Puren, 2005) : un pôle où les élèves d'une classe partagent une même culture et langue maternelle, situation typique des sites isolés de l'intérieur du pays (Bushi-nenge et amérindiens sur les fleuves Maroni et Oyapock), et un pôle linguistiquement et cultu-rellement hétérogène, situation rencontrée plutôt sur le littoral, dans les sites urbains. De nombreuses publications portent déjà sur la situation sociolinguistique guyanaise , et un cer-tain nombre d'entre elles sur la relation que l'école entretient avec ce plurilinguisme . Elles mettent toutes en évidence la spécificité du contexte guyanais de ce point de vue : " On dénombre plus d'une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids - numérique, économique, symbolique, etc. - plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, [...] une vingtaine est parlée par des groupes de locuteurs - 'natifs' ou non - représentant plus de 1 % de la population " Léglise (2007, p. 39). Ainsi, parmi les langues parlées par plus de 1 % de la population, distingue-t-on selon cet auteur : - six langues amérindiennes parlées par un peu moins de 5 % de la population ; - cinq langues créoles à base française ; le créole guyanais serait la langue première (L1) d'un tiers de la population, il est langue véhiculaire d'une partie du territoire ; le créole haïtien se-rait parlé par 10 % ou 20 % de la population , les créoles martiniquais et guadeloupéen se-raient parlés par environ 5 % de la population et le créole saint-lucien) ; - quatre créoles à base anglaise avec trois variétés de nenge(e) (aluku, ndyuka, pamaka, parlés par plus d'un tiers de la population) et le sranan tongo (utilisé essentiellement comme véhicu-laire) ; - un créole à base anglaise partiellement relexifié en portugais, le saramaka ; - cinq variétés de langues européennes : outre le français, le portugais du Brésil (5% à 10%), l'anglais du Guyana (2% environ), le néerlandais et l'espagnol ; - trois langues originaires d'Asie (le hmong et des langues de Chine du Sud, le hakka et le can-tonais). Une bonne partie de cette " non-francophonie ", parfois non scolarisée, se définit non seule-ment par son caractère étranger (28 % d'élèves sont issus de l'immigration) mais aussi large-ment par son caractère autochtone (de nombreux élèves sont nés français et alloglottes). Les caractéristiques professionnelles du personnel enseignant représentent également une donnée non négligeable à prendre en compte. Les enseignants du premier degré sont nettement plus jeunes que dans d'autres départements, et la tendance s'accentue au fil des ans. Par exemple, en 2003 les professeurs de plus de 50 ans représentaient 11,4 % de la cohorte. En 2005 ils ne sont plus que 10,6 %, alors qu'en métropole le taux est de 21,6 % du corps. Le nombre de non-titulaires, qui décroît nettement (en 2003 17,6 % ; en 2005 11,6 %) est cependant plus de quatre fois supérieur à celui de la France métropolitaine plus DOM (2,5 %). À cette inexpé-rience s'ajoute une formation institutionnelle très " nationale ", peu ou pas assez en prise avec les réalités locales. La très insuffisante préparation des professeurs, majoritairement métropo-litains, à enseigner dans un contexte marqué par une très forte proportion d'élèves alloglottes (Puren 2005, Alby et Launey, 2007) et souvent par d'importantes difficultés matérielles liées à la dispersion des écoles, pourrait être un facteur explicatif du taux d'échec scolaire en Guyane. Par conséquent, l'enseignement dans cette Académie constitue un terrain de recher-che d'une importance majeure. Nombre de recherches universitaires ont déjà été conduites. Celles concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représen-tations que le sujet se construit autour de l'école. Ces représentations chez l'enfant "primo-arrivant" qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias. En référence à un modèle écologique et culturel du développement proposé par Ogbu (1981), il est possible de considérer qu'elles jouent un rôle sur la manière dont les familles et les enfants vont investir les activités scolaires. Ces conceptions préliminaires et implicites colorent aussi largement les attitudes spontanées des professionnels qui découvrent le département ou qui entrent dans le métier. Le domaine éducatif restant largement à explo-rer, de nouvelles voies ont fait l'objet de recherches fondamentales, recherches appliquées et activités pratiques ayant fait leur preuve. Notre ouvrage Enseigner en contexte guyanais ne va pas de soi. Ce sera notre première partie. Le dé-paysement, en termes géographique et culturel, peut être source d'inquiétudes ou de déstabili-sation. Être nommé dans une école des fleuves, par exemple, est une expérience qui, pour être bien vécue et pour éviter le choc de l'inconnu, nécessite informations et adaptation prospecti-ve. Que faut-il savoir et à quoi faut-il se préparer ? Rejoindre un poste caractérisé par l'enseignement bilingue français/créole peut tout autant désorienter. La connaissance des ca-ractéristiques socioculturelles et sociolinguistiques d'un lieu, la familiarisation avec des pro-jets et organisations spécifiques qui en découlent font partie de l'équipement professionnel des impétrants. Mais la centration sur une commune, une école ou une classe ne suffit pas. Le contexte culturel au sens large, riche et parfois très éloigné des références européennes, gagne à être appréhendé par différentes entrées. L'étude de l'" oraliture " et son utilisation réflé-chie en classe, souvent considérées comme une approche incontournable, méritent d'être questionnées. Quels en sont les bénéfices pour les élèves ? Faut-il privilégier l'utilisation du conte en dehors des constructions pédagogiques traditionnelles ou au contraire la rattacher aux pratiques d'écriture ? À quelles conditions la mise en valeur du patrimoine local, oral, peut-elle jeter des passerelles entres les modes de pensées des cultures d'origine et ceux de la culture scolaire en langue française ? Une voie d'exploitation de la culture environnante peut aussi passer par les visites de musées ou par diverses expositions. L'enjeu est de faire de l'élève un visiteur acteur, de le mettre en situation d'apprentissage hors de l'enceinte de la classe et de modifier la place de l'adulte, enseignant ou accompagnateur, à ses côtés. N'est-ce pas là actualiser une démarche préconisée depuis longtemps par de célèbres pédagogues tel Comenius ? Une autre exploration du contexte peut se centrer sur les espaces d'apprentissage informels, c'est-à-dire non encadrés par l'école. Les jeux en cour de récréation, la musique et la danse en pratiques locales sont autant d'objets et d'expériences métissées qui permettent de plonger dans la tradition orale et d'appréhender des modalités de transmissions déroutantes. Quelle est la place de l'individu face au groupe et vice-versa ? Quelles leçons en tirer pour le positionnement du maître et de l'élève, pour les nécessaires consensus à accepter en vue d'une plus grande efficacité de notre système éducatif ? Si les pratiques d'enseignement peuvent être améliorées par l'observation du contexte, l'introduction de supports particuliers - qui constitue notre deuxième partie - peut également favoriser la cohérence des pratiques éducatives tout en ouvrant à des valeurs universelles. Il s'agit de diversifier les activités d'apprentissage qui ont pour objectif le développement de compétences stratégiques susceptibles de neutraliser rapidement les lacunes engendrées par la spirale de l'échec. Plusieurs exemples nous en montrent le chemin. Les situations d'apprentissage collaboratif soutenu par ordinateur, et notamment les activités de débat argu-menté, sont-elles susceptibles de favoriser les interactions langagières entre élèves primo-arrivants ? Le scrabble, au-delà de la maîtrise du calcul mental et du vocabulaire en langue française, permet de conjuguer coopération et compétition. Peut-il devenir un outil privilégié de construction de la citoyenneté ? L'interrogation vaut aussi pour le jeu d'échecs. Celui-ci, plus complexe, s'il facilite la compréhension de base de concepts mathématiques et le raison-nement lors de situations problèmes, entraîne aussi l'acquisition de bien d'autres compétences transversales... L'apprentissage de la numération dès l'école maternelle, à partir de collec-tions de comptines numériques et d'activités de dénombrement, montre que la manipulation, la mise en action à la fois individuelle et négociée en groupe sont partie prenante de la cons-truction d'une identité singulière et multiple. Face à des élèves parfois difficiles ou apparemment différents, il convient de parfaire sa pra-tique enseignante. Ce point formera la troisième partie de notre ouvrage. L'indiscipline constitue la première hantise des débutants. Par delà les techniques voire les ficelles toujours très appréciées par leur pouvoir de réassurance, la question est de trouver les moyens d'installer profondément chez les élèves les valeurs de respect et de dignité humaine. Le pluri-linguisme n'est pas sans effrayer non plus. Or la langue inconnue de l'autre, loin d'être un obstacle, est un atout pour celui qui la maîtrise. Comment prendre en compte la compétence plurilingue existante ? Comment la développer chez les élèves ? Ce parti pris modifie le rap-port de l'enseignant à l'élève et au savoir, et vivifie par conséquent le désir d'apprendre et l'engagement dans les apprentissages. Le handicap et la méconnaissance dont il s'accompagne parfois suscite également des mouvements de recul. Quels en sont les méca-nismes ? Est-il possible d'accompagner efficacement les élèves handicapés ? Avec qui et de quelle façon ? Autant d'interrogations qui trouvent des réponses à travers les dispositifs exis-tants et le témoignage d'une expérience particulière. Favoriser l'interculturel, - dernière partie de notre ouvrage - met en lumière le principe vital à développer à brève échéance. Paradoxalement, dans de nombreuses enquêtes de terrain, la Guyane est présentée comme une société multiculturelle harmonieuse tout en étant composée de groupes socioculturels repliés sur eux-mêmes. Qu'en est-il réellement dans les écoles ? Quelle place les enseignants accordent-ils aux cultures et langues maternelles au sein de la classe ? Quelle pédagogie peut-on proposer pour lutter contre le racisme insidieux qui s'installe dans les classes ? La description des structures spécifiques pour élèves non franco-phones, CLIN et CRI, et l'analyse de la politique éducative contextualisée qui en découle il-lustrent autrement la nécessité d'une pédagogie spécifique. Enseigner dans un contexte pluri-culturel ne s'improvise pas. L'objectif n'est pas d'éradiquer préjugés et stéréotypes mais de construire une démarche permettant de prévenir les conflits. L'observation des interactions en situation d'hétérogénéité culturelle peut-elle mettre au jour des invariants ? Elle questionne l'éducation interculturelle qui, pour certains, semble être une perspective positive, voire la réponse à privilégier. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 halshs-00640248 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 | Partager |
Les églises protestantes haïtiennes de Martinique : des tiers-lieux d’éducation et d’intégration ? Auteur(s) : Belaise, Max Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : En dehors de l’école et de la famille, d’autres lieux permettent aux jeunes d’apprendre au contact des adultes : c’est ce qu’on appelle les tiers-lieux éducatifs. Les églises de la communauté haïtienne de la Martinique relèvent selon nous de cette catégorie. En effet, cette diaspora se retrouve dans des ecclésioles — véritables entreprises à la tête desquelles se trouvent des pasteurs (autoproclamés) issus de la communauté exilée — qui prennent en charge sa progéniture et l’aident à s’intégrer dans la société martiniquaise. Dans cet article, nous entendons démontrer cette fonction éducative de ces lieux de rassemblement de la communauté haïtiano-martiniquaise. À l’instar d’autres communautés évangéliques autochtones nous avons posé cette hypothèse explicative que nous avons vérifiée. Une fonction que ne rempliraient pas en revanche les rares temples vaudous de l’île à la tête desquels se trouvent des fils de Toussaint Louverture. Outside regular school and family structures, the youth are exposed to other environments that allow them to learn from adults. This is referred to as “tiers-lieu éducatif” or "third-place education". Churches in Haitian communities in Martinique emerge, in our opinion, from this experience. In fact, the Haitian Diaspora is concentrated in areas that contain small ecclesiastical strongholds, enterprises led by self-acclaimed pastors who originate from the exiled community, assuming responsibility for their progeny, and thus helping them to integrate in the society. This article highlights the function of Education in these areas highly populated by Haitians. Following the example of the native Evangelical Communities, we have formulated the explanatory hypothesis that we have verified: A function that does not fulfil, on the other hand, the few voodoo temples on the island, led by the sons of Toussaint Louverture. Martinique Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.4600 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/4600 | Partager |
Stratigraphie séquentielle. Histoire, principes et applications Auteur(s) : Merzeraud, Gilles Auteurs secondaires : Géosciences Montpellier ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS) - Université de Montpellier (UM) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Éditeur(s) : HAL CCSD Vuibert Résumé : La stratigraphie séquentielle vise à étudier, dans un cadre chronologique, la nature et la géométrie des sédiments fossiles en relation avec les variations du niveau marin. Elle permet de reconstituer l'histoire du remplissage des bassins sédimentaires, d'étudier les causes qui agissent sur la sédimentation, ou encore de prédire la disposition de roches qui ont pu piéger du pétrole. C'est une science jeune qui, en une trentaine d'années, a littéralement révolutionné la géologie sédimentaire. Dans la communauté scientifique - où elle a suscité de nombreux débats - elle passe encore pour hermétique ! Dans ce livre bref et très illustré, l'auteur entend démystifier la stratigraphie séquentielle. En suivant un fil historique, il en présente les faits d'observation et les notions de base, mais aussi les plus récentes évolutions. En offrant une lecture à plusieurs niveaux couplée à des exercices, ce manuel concerne en priorité les étudiants qui préparent les concours de l'Éducation nationale (CAPES et agrégation) et ceux qui fréquentent les filières spécialisées des sciences de la Terre. Il intéressera par ailleurs les enseignants-chercheurs des universités, les professeurs de l'enseignement secondaire et ceux des classes préparatoires. https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00445898 hal-00445898 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00445898 | Partager |