Numerical study of shear on cohesive granular geomaterials : micro-macro relations, microstructure, and application to the simulation of landslides ; Étude numérique du cisaillement des géomatériaux granulaires cohésifs : passage micro-macro, microstructure, et application à la modélisation de glissements de terrain Auteur(s) : Estrada Mejía, Nicolás Auteurs secondaires : Géosciences Montpellier ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS) - Université de Montpellier (UM) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Université Montpellier II - Sciences et Techniques du Languedoc Alfredo Taboada(taboada@gm.univ-montp2.fr) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : The present PhD thesis is devoted to the numerical simulation and analysis of shear on cohesive granular materials. In the framework of the Contact Dynamics method, we developed a model of cohesive bonding, which mimics cohesion by cementation. This model involves three contact strength parameters (a tensile strength, a coefficient of sliding friction, and a coefficient of rolling friction) as well as a local criterion, which controls the creation and the breaking of cohesive bonds. All contacts are cohesive at the beginning of the numerical simulations, and contact rupture leads to an irreversible loss of tensile strength (debonding). We varied systematically the three contact strength parameters and studied their influence on the shear strength, the dilatancy, and the microstructure of the granular media. Our results show that internal friction and macroscopic tensile strength have different origins at the contact scale. We also find that the microstructure of the granular media, when sheared at the steady state (also known as the `critical state"), is strongly affected by the local coefficients of sliding and rolling friction. In particular, the mechanical role of the weak network changes with these two contact parameters, which results from the formation of a new structure of force transmission. On the other hand, we also applied the same numerical simulation method to the simulation of landslides. We developed a methodology, which takes into account the initial morphology of the hillslope, the strength of geomaterials, and a triggering factor, integrating in the same model the initiation and propagation phases of the landslide. To illustrate this methodology, we applied it to the simulation of a hypothetical example of avalanche triggered by the progressive rise of a water table. Ce travail de thèse porte sur la modélisation numérique et l'analyse du cisaillement dans les milieux granulaires cohésifs. Dans le cadre de la méthode de la Dynamique des Contacts, nous avons développé un modèle de cohésion qui cherche à imiter la cohésion par cimentation. Ce modèle fait intervenir trois paramètres de résistance au niveau des contacts (une résistance à la traction, un coefficient de frottement de glissement, et un coefficient de frottement de roulement) ainsi qu'un critère de création et de rupture des liens cohésifs. Les contacts sont cohésifs au début des simulations et leur rupture entraîne la perte irréversible de la résistance à la traction. Nous avons fait varier les trois paramètres microscopiques et nous avons étudié leur influence dans la résistance au cisaillement, la dilatance, et la microstructure du milieu. Nos résultats montrent que le frottement interne et l'adhésion macroscopiques ont des origines microscopiques différentes. Nous observons aussi que la microstructure du milieu cisaillé à l'état stationnaire (aussi connu comme ``l'état critique") est fortement affectée par l'angle de frottement et la résistance au roulement au niveau des contacts. En particulier, le rôle mécanique du réseau faible change avec ces deux paramètres microscopiques, ce qui résulte de la formation d'une nouvelle structure de transmission de forces. D'autre part, nous avons appliqué cette méthode de simulation numérique à l'étude d'un processus naturel : les glissements de terrain. Nous avons développé une méthodologie qui tient compte de la morphologie initiale du système, de la résistance des géomatériaux, et d'un mécanisme de déclanchement, ce qui permet d'intégrer dans le même modèle les phases d'initiation et de propagation du glissement. Pour illustrer cette méthodologie, nous l'avons appliquée à la modélisation d'un exemple hypothétique d'avalanche déclenchée par la montée progressive du niveau d'une nappe d'eau. https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00311303 tel-00311303 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00311303 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00311303/document https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00311303/file/these_estrada.pdf | Partager |
Aires protégées, gestion participative des ressources environnementales et développement touristique durable et viable dans les régions ultra-périphériques Auteur(s) : Breton, Jean-Marie Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Le tourisme est souvent présenté comme l’un des instruments d’un développement durable, même s’il connaît une expansion difficilement maîtrisable, au détriment du patrimoine environnemental, insulaire et littoral en particulier, comme dans les DOM-TOM.Le tourisme a des impacts, culturels et sociaux notamment, sur l’environnement. Les ressources du patrimoine alimentent de leur côté la demande et l’offre touristiques. Un tourisme assis sur une gestion ad hoc des ressources du patrimoine constitue un facteur puissant de durabilité du développement local. La soumission de l’activité touristique aux exigences de protection, de conservation et de gestion reproductible de la biodiversité et du patrimoine naturel, dans les aires protégées de la Caraïbe française en particulier, génère des approches, des stratégies et des comportements nouveaux. La démarche écotouristique appelle une gestion participative et intégrée des ressources et des espaces, et constitue un défi pour les opérateurs du tourisme comme pour les acteurs de l’environnement, et une opportunité de « réappropriation » de leur milieu de vie par les populations locales. Il faut alors en clarifier le concept et les implications ; puis en analyser les objectifs et les enjeux dans une perspective de développement durable. Tourism often appears as one a tool for a sustainable development, even if it is not easy to control, in the détriment of island and costal environment heritage, as in French overseas regions. Besides the cultural and social impacts of tourism upon environment, the heritage resources nuture the touristic request and offer. If based on an appropriate management of those resources, it may be a strong incentive for local sustainable development. The respect of protection, conservation and sustainable management of biodiversity and natural resources by tourism, especially in the overseas regions of French West Indies, produces new approaches, strategies and behaviours. The ecotourism approach, calling for a joint and integrated management of resources and areas, is a challenge for tour operators as for environment actors, and brings local population an opportunity to reappropriate their life environment. Its concept and implications must then be clarified, before analysing its aims and stakes regarding sustainable development Caraïbes Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.3560 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/3560 | Partager |
Le stock de Lambi (Strombus gigas, L.) en Martinique : analyse de la situation 1986-1987, modélisation de l'exploitation, options d'aménagement Auteur(s) : Rathier, I Rathier, I Éditeur(s) : Université de Bretagne Occidentale Résumé : The stock of Lambi, Strombus gigas (gastropod: strombidae), coastal benthic resource, has been exploited artisanally since the prehistoric period in Martinique. Nowadays, three lines of work exploit the species: free diving, nets (since the middle of the century) and scuba diving since 1985. This report presents the activity of each line of work, surveyed directly from 1986 to 1987: fishing zones and resource allocation, production, effort and performance, detail of catches (by length). The socio economic characteristics of the lambi fishermen are studied. The significant production of leisure fishing is also estimated. The decrease in the production and performance, as well as the lowering of the size of the first catch for about thirty years show that the stock is overexploited. The biological phenomenon of the stock: growth of the shell (length and shell lip), growth in weight, acquiring of sexual maturity, natural mortality are studied. The factors of mortality through fishing are estimated by class of length for the current exploitation regime by pseudo-cohort analysis. If the results confirm that the stock is overexploited, the level of overexploitation of the stock cannot be specified because of the presence of a number of lipped adults not yet too exploited in water deeper than 20 metres. The analysis of the dynamic process of the exploited population indicates two ways to the production of the stock: the forcing of the recruitment and the regulation of the exploitation regime. The lack of economic profitability of the production of juveniles over 30 mm and the difficulties raised by their collection in their natural habitat lead to the rationalization of the exploitation. The production and performance (by recruits) simulations performed for different exploitation regimens indicate that the only two conceivable options are the introduction of a minimum catch size, i.e. lambi with forming lip, and the regulation of the fishing effort. The socio-economic implications of the introduction of the determined management measures show that their applicability level is very low, because of the Martinique fishermen polyactivity, their low socio-economic level and mostly because of the free access to the resource. As a consequence, it is suggested to create new professional structures with a wide jurisdiction, in order to locally manage the marine areas, their use and their resources. (unverified OCR) Le stock de lambi, Strombus gigas (gastéropode: strombidae), ressource benthique côtière, est exploitée artisanalement depuis l'époque préhistorique en Martinique. Trois métiers exploitent actuellement l'espèce: plongée libre, filets (depuis le milieu du siècle) et plongée en scaphandre autonome depuis 1985. Ce rapport présente l'activité de chaque métier, suivie de 1986 à 1987 par une enquête directe: zones de pêche et allocation de la ressource, productions, efforts et rendements, composition en longueur des captures. Les caractéristiques socioéconomiques des pêcheurs de lambi sont étudiées. La production d'une pêche plaisancière non négligeable est estimée. La diminution de la production, des rendements et l'abaissement de la taille de première capture depuis une trentaine d'années révèlent que le stock est surexploité. Les phénomènes biologiques du stock: croissance de la coquille (longueur et pavillon), croissance en poids, acquisition de la maturité sexuelle, mortalité naturelle sont étudiés. Les coefficients de mortalité par pêche sont estimés par classe de longueur pour le régime d'exploitation actuel par l'analyse de pseudo-cohorte. Si les résultats confirment l'état surexploité du stock, le niveau de surexploitation ne peut être précisé en raison de l'existence d'adultes pavillonnés encore peu exploités sur les fonds de plus de 20 mètres. L'analyse des processus dynamiques de la population exploitée indique deux voies pour restaurer la production du stock: le forçage du recrutement et la régulation du régime d'exploitation. Le manque de rentabilité économique de l'élevage des juvéniles au-delà de 30 mm et les difficultés pour leur collecte dans le milieu naturel conduisent à rechercher la rationalisation de l'exploitation. Les simulations de la production et du rendement par recrue réalisées pour différents régimes d'exploitation indiquent que seule la mise en place d'une taille minimale de capture, i.e le lambi au pavillon en formation, et une régulation de l'effort de pêche sont envisageables. Les implications socio-économiques de la mise en oeuvre des mesures de gestion déterminées montrent que leur niveau d'applicabilité est très faible, en raison de la polyactivité des pêcheurs martiniquais, de leur faible niveau socioéconomique et surtout, du régime de libre accès à la ressource. Aussi, il est proposé la création de nouvelles structures professionnelles aux compétences larges, qui permettraient, pour chacun des bourgs, une gestion locale de l'espace marin, des usages et des ressources. OCR NON CONTRÔLE Droits : 1993 UBO http://archimer.ifremer.fr/doc/1993/these-3751.PDF http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/3751/ | Partager |
Sylviculture pour la production de bois d’œuvre des forêts du nord de la Guyane "Etat des connaissances et recommandations" Auteur(s) : Guitet, Stéphane Brunaux, Olivier Traissac, Stéphane Auteurs secondaires : Office National des Forêts (ONF) Ecologie des forêts de Guyane (ECOFOG) ; Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) - Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - AgroParisTech - Université de Guyane (UG) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Guide La mise en place de la gestion forestière en Guyane est très récente: ce n’est qu’à partir de 1990 et de la prise de conscience consécutive à la conférence de Rio qu’une véritable politique de gestion et de valorisation de la forêt guyanaise est entreprise par l’ONF sous la commande de l’Etat. Depuis ses débuts, cet effort porté par les gestionnaires forestiers publics a été accompagné par toute la communauté scientifique guyanaise sous l’égide d’un groupement d’intérêt scientifique focalisé sur le milieu forestier : le GIS SILVOLAB, aujourd’hui élargi aux autres disciplines sous le nom d’IRISTA. Les développements méthodologiques réalisés depuis 1994 avec la communauté scientifique ont déjà permis la rédaction d’un guide pratique d’aménagement spécifique à la Guyane (ONF mars 2009). Après plus de 20 ans de recherche (ce qui à l’échelle du pas de temps forestier est très peu), il demeure un manque de connaissances sur le fonctionnement de la forêt dense tropicale humide et plus particulièrement sur les effets du milieu sur la distribution des espèces et la dynamique du peuplement. En attendant que la recherche apporte des réponses aux questions qui restent posées, ce sont aujourd’hui les connaissances acquises en écologie des communautés et des populations avec nos partenaires de l’UMR Ecofog (regroupement d’AgroParisTech, de l’INRA, du CIRAD, du CNRS et l’Université des Antilles et de la Guyane) qui permettent la rédaction de ce premier guide sylvicole applicable aux forêts guyanaises. Le programme BGF «Biodiversité et Gestion Forestière» financé par le Ministère chargé de l’Environnement sur l’appel à projet ECOFOR (2006) a particulièrement contribué à la réflexion engagée pour ce document, de même que les travaux de fonds engagés depuis de nombreuses années par le CIRAD sur le site de Paracou et par l’ONF sur les forêts pilotes de Risquetout et d’Organabo (réseau de placettes permanentes GUYAFOR). Le programme DYGEPOP, financé plus récemment par l’Union Européenne (PO-FEDER) a permis de compléter et synthétiser ces résultats pour aboutir à la rédaction de ce guide. Le présent guide de sylviculture a pour objectif de synthétiser l’ensemble des connaissances scientifiques acquises au cours de ces dernières années concernant l’écologie des forêts guyanaises et leurs applications en termes de règles sylvicoles. Le guide s’accompagne d’annexes donnant des descriptifs précis des dispositifs scientifiques dont sont tirés ces résultats, ainsi qu’une revue bibliographique exhaustive des études exploitées pour asseoir ces premières bases sylvicoles qui restent évidemment largement améliorables. En complément de ce guide, sera rédigée, une note d’application régionale qui constituera une déclinaison opérationnelle des actions à mettre en œuvre qui viendra compléter ou modifier les différents processus. Nous tenons à préciser ici que ce document ne concerne que la sylviculture pour le bois d’œuvre. L’exploitation de bois énergie constitue en soi un changement d’objectif qui amène des préconisations différentes notamment dans le choix des tiges et dans le niveau de prélèvements et fera l’objet en temps et en heure d’un document spécifique. https://hal-agroparistech.archives-ouvertes.fr/hal-01503730 hal-01503730 https://hal-agroparistech.archives-ouvertes.fr/hal-01503730 | Partager |