Modèle macro-économique applicable aux petits états insulaires en développement : l’exemple de la Dominique Auteur(s) : Dupont, Louis Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : L’application de modèles macro-économiques à l’analyse et la conception de politique économique ainsi qu’à la maitrise des déséquilibres macro-économiques est encore à un stade précoce dans les petits états insulaires en développement. La présente étude tente de combler cette lacune en proposant un modèle macro-économique applicable à chacun de ces territoires et destiné à l’analyse, la prévision et l’impact de chocs sur leurs économies. La Dominique, petit État insulaire en développement de la Caraïbe, a été choisie comme étude de cas pour un tel exercice. Ce modèle s’appuie sur les techniques analytiques de la cointégration et du modèle à correction d’erreur. Les équations du modèle sont spécifiées et leur performance prévisionnelle évaluée. Une fois élaboré et estimé, ce modèle est ensuite utilisé à des simulations de chocs issues de scénarios alternatifs afin de fournir des enseignements sur la trajectoire future des principales variables économiques de ce pays. L’un des principaux scénarios de l’étude consiste à déterminer le taux de croissance économique que la Dominique devrait cibler pour atteindre l’objectif de réduction de la pauvreté de moitié d’ici à 2015 et ce, conformément aux Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), et de déterminer la politique budgétaire et monétaire compatible avec cet objectif. Enfin, l’intérêt d’une telle étude réside dans le fait qu’elle peut servir à réaliser les cadrages macro-économiques des stratégies de réduction de la pauvreté. Sa flexibilité peut en faire un instrument de décloisonnement administratif, favorisant ainsi la discussion avec toutes les parties prenantes de l’élaboration des politiques économiques. The application of macroeconomic models to analyse and conceptualize the economic policy, as well as controlling macroeconomic imbalances, is still at an early stage in small islands developing states. This article tries to fill in this gap by proposing a macroeconomic model for analyzing, forecasting, and testing the effects of shocks to the economy, applicable for each of these territories. The case of Dominica, a small island developing state of Caribbean area, has been approched. This model draws on the analytical techniques of cointegration and error correction. The single equations are specified and their forecasting performance is assessed. Then, the model is constructed and shock simulations are performed and different scenarios are developed to give further insight in the future path of the main economic variables.One of the main scenarios of this study will determine in comparison of Millennium development goals (MDG), the economic growth rate of Dominica which would help to attain the objective of reduction poverty in half by 2015, as well as the fiscal and monetary policy compatible with this goal. Finally, it helps to make macroeconomic frameworks for strategy reduction of poverty. Its flexibility serves to aid the discussion with all parties. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.6283 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/6283 | Partager |
Quelle pauvreté réduire ? Le problème de la réduction utilitariste de la richesse Auteur(s) : Girard, Alain Schéou, Bernard Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : En adoptant les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) des Nations Unies en 2000, la communauté internationale a placé la réduction de la pauvreté en tête des priorités de l’agenda politique mondial. Par-là, la communauté internationale n’a pas seulement placé la lutte contre la pauvreté sous les projecteurs des medias, elle l’a également rendu difficile à remettre en cause. Qui pourrait décemment s’opposer à la réduction de la pauvreté dans le monde ?Si l’on veut cibler les « pauvres » dans la mise en œuvre d’une politique, il faut d’abord pouvoir les reconnaître. Or ceux-ci sont définis par les institutions internationales en fonction d’un seuil de pauvreté universel établi à moins de 1 ou de 2 $ par jour ! La pauvreté n’est pas réductible à une question de richesse monétaire quotidienne et l’on sait qu’elle varie en fonction de nombreux critères géographiques, culturels, sociologiques, psychologiques,…Cette conception réductrice de la pauvreté se traduit par une catégorisation parfois arbitraire et stigmatisante, qui marque du sceau de la pauvreté des personnes qui ne se considèrent pas forcément comme telles, avec pour conséquence de se tromper potentiellement de cible, et dans certains cas, de contribuer à un passage de la pauvreté à la misère.Nous proposons ici une déconstruction de la conception utilitariste de la pauvreté et de la richesse sur laquelle repose la plupart des politiques mises en œuvre s’inscrivant dans l’objectif officiel de « réduction de la pauvreté ». Cette déconstruction nous permet non seulement de faire ressortir la pluralité des pauvretés mais également de réinscrire l’objectif de « réduction de La pauvreté » dans les enjeux de pouvoir sur la qualification de « pauvre » et sur les conceptions de la richesse qui peuvent légitimer ce pouvoir. By adopting the Millennium Development Goals (MDGs) in the United Nations in 2000, the international community has made poverty reduction a top priority on the global political agenda. In doing this, the international community has put poverty reduction in the media spotlight, which has also made it more difficult to challenge. Yet who would decently oppose the reduction of global poverty?If we want to target the poor in policy implementation, it is first necessary to be able to recognize them. But these people are defined by international institutions based on a universal poverty threshold established at less than $1 - $2 per day. Poverty depends on a multitude of geographic, cultural, sociological, psychological and other criteria. As such, it cannot be reduced merely to a question of daily monetary wealth.This reductionist approach to poverty leads to adopt categorizations which are sometimes arbitrary and stigmatizing because they label people who do not necessarily consider themselves poverty-stricken. This can result in policy which targets the wrong people, and in some cases contributes to a transition from poverty to misery.In this paper we propose a deconstruction of the utilitarian approach to poverty and wealth on which most “poverty reduction” policies are based. This deconstruction allows us not only to emphasize the diversity of types of poverty, but also to reinforce the objective of "reducing poverty" within power relations in regards to the significance of poverty and the concepts of wealth that can legitimize that power. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.6490 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/6490 | Partager |
Evolution de la sédimentation en Baie du Mont Saint Michel au cours des derniers siècles Auteur(s) : Tessier, Bernadette Poirier, Clément Tranquart, Simon Mouazé, Dominique Weill, Pierre Rieux, Alissia Fournier, Jérôme Dezileau, Laurent Auteurs secondaires : Morphodynamique Continentale et Côtière (M2C) ; Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) - Université de Rouen Normandie (URN) ; Normandie Université (NU) - Normandie Université (NU) - Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS) - Université de Caen Normandie (UNICAEN) ; Normandie Université (NU) Biologie des Organismes et Ecosystèmes Aquatiques (BOREA) ; Muséum National d'Histoire Naturelle (MNHN) - Université Pierre et Marie Curie - Paris 6 (UPMC) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Géosciences Montpellier ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS) - Université de Montpellier (UM) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : National audience La sédimentation en baie du Mont Saint Michel se caractérise par la mixité des apports, presque exclusivement d’origine marine, carbonatés et silicoclastiques. La question du comblement de cet environnement hypertidal et de l’évolution de son trait de côte, représenté dans le fond de baie (sud et ouest) par des barrières coquillières, se pose à l’horizon des décennies à venir. Comment ce comblement va t-il être affecté par le changement climatique global marqué entre autres par l’accélération de la remontée du niveau marin et par des modifications potentielles de faunes (habitats, espèces..etc) auxquelles peut également contribuer le développement d’activités humaines comme la conchyliculture ?Les travaux présentés ici (projet Sédibaie, DDTM35 / Région Basse Normandie) ont pour objectif de quantifier le taux de sédimentation dans le fond de baie du Mont-Saint-Michel depuis les derniers siècles, et cela afin d’appréhender les tendances à venir. Pour ce faire des carottages courts (moy. 75 cm) ont été réalisés selon 5 radiales côte-large réparties de St Benoit des Ondes (près de Cancale) à La Chapelle Ste Anne (à l’Ouest du Mt St Michel). Les carottes ont fait l’objet d’analyses variées (faciès, granulométrie, teneur en carbonate, XRF, Scopix, datations 14C...). Un échantillonnage de surface a également été réalisé afin de caractériser les assemblages faunistiques actuels (malacofaune, microfaune, vivant, mort). Parallèlement, des travaux spécifiques sont menés sur les barrières coquillières (stratigraphie THR, évolution contenu faunistique, processus d’édification..). Les enregistrements étudiés sur les carottes couvrent la sédimentation du dernier millénaire au moins. Ils mettent en évidence le passage entre un environnement de dépôt dominé par l’action des marées, à un environnement de plus haute énergie, sans doute dominé par l’action des houles (tempêtes ?). Ce changement majeur, visible sur quasiment toutes les carottes à une profondeur variant entre 30 et 50 cm, s’opère peu après 1000 ans cal. BP. (à confirmer). Il est attribué à un changement climatique d’échelle au moins régionale (Atlantique nord). La complexite de l’enregistrement sédimentaire au-dessus du passage tidal/houle met en évidence une variabilité de faciès sédimentaires à haute fréquence, probablement liée à une fluctuation du climat de houle (NAO, Petit Age Glaciaire), ainsi que dans la partie supérieure à des changements d’apports bioclastiques relatifs au développement des installations conchylicoles. 25e Réunion des Sciences de la Terre Caen, France hal-01413154 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01413154 | Partager |
L’engouement des communautés indigènes équatoriennes pour le tourisme, choix pertinent ou désillusion annoncée ? Auteur(s) : Schéou, Bernard Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Le 26 septembre 2007, lors d’un discours à l’Assemblée générale des Nations Unies, Rafael Correa, le président équatorien, critiqua la vision du développement sous-jacente aux Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Récusant la stratégie de libéralisation économique et les objectifs d’accroissement de la consommation qu’elle implique, son gouvernement s’est prononcé en faveur d’un « développement endogène, d’inclusion économique et de cohésion sociale et territoriale » afin de diminuer les inégalités pour permettre à tous de mener une vie décente et digne, ajoutant « notre vision du développement est très différente : nous entendons par développement le bien-être de tous, en paix et en harmonie avec la nature, et la prolongation infinie des cultures humaines. »Le tourisme, source majeure de devises étrangères en Équateur à côté du pétrole et des envois d’argent des migrants, peut-il contribuer à l’atteinte de cet objectif ? Comment ? Atteignant plus d’un million de visiteurs étrangers en 2008 (dont 24 % en provenance des États-Unis et 45 % de pays d’Amérique latine, les recettes du tourisme international ont représenté la même année, 754 millions de dollars. Considérant le tourisme comme une activité opportune, de plus en plus de communautés autochtones développent des projets touristiques. En 2009, la fédération plurinationale de tourisme communautaire d’Équateur regroupait 90 communautés membres alors même que toutes celles qui développent des projets de tourisme communautaire n’adhèrent pas à la fédération. Comment comprendre cet engouement pour le tourisme de la part des communautés autochtones ? Quelles sont leurs attentes ? Les projets permettent-ils d’y répondre ? Nous apporterons des éléments de réponse à ces questions à travers l’analyse de deux expériences de tourisme communautaire menées par des communautés quechuas dans les Andes et en Amazonie. In September 2007, during a speech to the General Assembly of the United Nations, Ecuadorian president Rafael Correa criticized the vision underlying the Millennium Development Goals (MDGs). Rejecting the strategy of economic liberalization and the increased consumption it implies, Correa stated that his government was in favour of "endogenous development, economic inclusion and social and territorial cohesion" to reduce inequalities and permit a decent standard of life for everyone, adding "our vision of development is very different: we believe in developing the welfare of all, in peace and harmony with nature, and the infinite extension of human cultures."Tourism is one of the largest form of foreign exchange in Ecuador beside oil and remittances from migrants. Can tourism contribute to achieving the goal defined by Correa? How? With more than one million foreign visitors in 2008 (including 24% from the United States and 45% from Latin American countries), international tourism contributed $745 millions to Ecuador’s economy in 2008. Acknowledging tourism as a timely activity, more and more indigenous communities are developing tourism projects. The multinational federation of community-based tourism in Ecuador includes 90 communities, even though all those who set up community tourism projects have not adhered to the federation’s requirements. How can we understand this surge in popularity for tourism from indigenous communities and what are their expectations? Do these projects result in adequate solutions? We will provide some answers through the analysis of two experiments conducted on community-based tourism by Kechua communities in the Andes and the Amazon rainforest. Équateur Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.6551 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/6551 | Partager |