La problématique du développement durable dans les Petites Antilles (quelques enseignements généraux) Auteur(s) : Joseph, Philippe Auteurs secondaires : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine- Géographie, Développement, Environnement de la Caraïbe [EA 929] (AIHP-GEODE) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Juin 2003 Dans le contexte actuel de mondialisation, de changement climatique et de forte anthropisation de la biosphère, les Petites Antilles s'érigent en monde marginal ou encore en anti-monde. Fracturées du point de vue politique, économique, linguistique et à certains égards culturel, ces territoires insulaires du Bassin caraïbe recèlent de richesses environnementales (physiques, écosystèmiques et paysagères). Comme partout ailleurs dans le monde humanisé, la survie de ces sociétés implique le rétablissement des grands équilibres écologiques consubstantiels à une articulation efficiente entre le naturel, l'urbain et l'agricole. Compte tenu de la pression démographique, variable d'une île à l'autre, la pérennité des écosystèmes en covariance avec un développement économique profitant au plus grand nombre ne peut se concevoir à l'échelle insulaire. Il semble judicieux d'imaginer un développement à l'échelle de l'archipel basé sur la complémentarité, puisque au sein de chaque composante les diverses ressources biologiques terrestres et marines sont insuffisantes pour assurer une autosuffisance en termes de produits de premières nécessités et d'énergie. Le développement des Petites Antilles s'il doit être durable et prendre comme ossature les directives de Rio (Brésil, 1992) et de Johannesburg (Afrique du Sud, 2002), il devra s'inscrire dans une gestion administrative, scientifique, technique et agricole commune dans le cadre d'une Caraïbe fonctionnellement unifiée. A l'unité floristique, faunistique et biocénotique doivent correspondre des stratégies et donc des politiques, similaires mais diversifiées, d'utilisation des ressources abiotiques (énergie éolienne, hydroélectrique et photovoltaïque) et biotiques (écosystèmes terrestres et marins, flore, faune, sols). Malheureusement dans le présent, la compartimentation économique et politique de la Caraïbe rend ces propos profondément utopiques. Néanmoins dans le futur la survie des peuples des Petites Antilles, impliquera un développement durable signifié par des rapports équilibrés entre hommes et milieux. ––––– In the nowadays context of "globalization", climatic variation and great anthropization of the biosphere, the Lesser Antilles appear as a marginal world. In a political point of view, those islands offer a greatly distinct and fractured image. The same fact can also be observed in an economic, linguistic and, in a certain measure, cultural perspective. Despite of such a statement, those territories of the Caribbean basin keep economic and landscape resources whom survival depends on the re-establishment of the great ecologic structures implying a productive articulation between the natural, the urban and the agricultural. It seems pertinent to imagine a development on the level of the archipelago based upon complementarity since each constituent presents a limited number of earth and marine biologic reserves which do not guarantee an autosubsistance in energy and first nessecity productivity. A lasting development of the Lesser Antilles supposes a necessary and commun administrative, scientific, technical and agricultural management within the setting of a Caribbean functionally unified. Facing the biocenotic unity, a useful strategy, based on a similar and diversified organization in the exploitation of biophisic resources, must be erected. Such statements could be considered as utopic, regarding the situation of politic and economic division in the Caribbean nowadays. However, in the future, the survival of those insular societies will imply a lasting development lying upon an efficient relationship between Man and environment. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00003054 Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess halshs-00003054 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00003054 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00003054/document https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00003054/file/Devpt-durable_JOSEPH-PHILIPPE.pdf | Partager |
Tourisme et socio-économie dans les espaces ruraux au Cameroun : entre survivances culturelles et mutations Auteur(s) : Jacques, Yomb Tagne Robert, Tefe Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Dans un monde essentiellement mouvant et dynamique et dont les stratégies de développement sont tout aussi diverses, le monde rural ne reste pas à la traine. Les espaces ruraux qui sont par essence des lieux de survivances culturelles ont de la peine à construire des stratégies de développement par des replis identitaires dans un contexte de mondialisation et marqué particulièrement par une indigence notoire. Dans ce contexte, le tourisme qui demeure une situation de rente pour les ruraux est influencé par de profondes dynamiques exogènes. L’objectif de ce travail est donc d’évaluer le lien social entre les acteurs inscrits dans le développement du tourisme en milieu rural. La problématique est soutenue par les interrogations suivantes : comment résister aux conduites modernes des touristes en milieu rural dans un contexte de mondialisation ? Les modes de vie des touristes en milieu rural sont-ils autant compatibles avec ceux des locaux ? Comment les touristes influencent-ils les modes de vie des acteurs ruraux au point d’en provoquer des innovations socio-économiques ? Le cadre théorique est essentiellement axé sur la théorie du lien social axé sur la finalité de l’échange. La méthode est qualitative, car il est question dans cette étude de ressortir les interactions entre les acteurs en présence dans la problématique du tourisme. Les résultats montrent que : a) le tourisme en milieu rural est une source de rente pour les locaux, b) il y a une innovation dans la gestion des temps traditionnelles, c) les sources de revenus ne sont plus seulement issues de la production agricoles, mais aussi des services, d) les modes de vie des ruraux sont profondément modifiés par les dynamiques portées par les touristes. In a changing world whose development strategies are diverse, the rural world is not left behind. Rural areas that essentially represent cultural resilience sites are challenged in building development strategies in a globalized world characterized by notorious poverty. In this context tourism, which remains an economic rent for rural, is influenced by exogenous conditions. This paper aims to analyze the social bond between the players enrolled in the development of rural tourism. The analytic process is supported by the following questions: How to resist the modern behaviour of rural tourists in a globalization context? Are the lifestyles of rural tourists compatible with locals? How do tourists influence the lifestyle of rural stakeholders to the point of causing socio-economic innovations? The theoretical framework focuses mainly on the theory of social ties focusing on the purpose of exchange. The method is qualitative, as this study highlights the interactions between the stakeholders. The results show that: a) Rural tourism is a source of income for locals; b) there is an innovation in managing traditional time; c) sources of income are not only from agricultural production but also from services; d) rural lifestyles are profoundly changed by the dynamic brought by tourists. Cameroun Kribi Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.8820 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/8820 | Partager |
Tourisme et lutte contre la pauvreté, l’expérience du sud andin rural au Pérou Auteur(s) : Arellano, Alexandra Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Tout en étant une des régions les plus pauvres du Pérou, le sud andin est la destination touristique nationale par excellence où se trouve le sanctuaire archéologique de Machu Picchu, un des sites du patrimoine mondial les plus prisés au monde. Le boom du développement touristique des années 1990 à rapidement transformé la région de Cuzco en une destination écotouristique et de tourisme culturel. Cette étude présente le développement du tourisme dans la région en général, ainsi que les effets sur quelques communautés spécifiques s’étant intégrées au système touristique international grâce au développement du chemin de l’inca, une randonnée de quatre jours servant de porte d’entrée à Machu Picchu. Les hommes des communautés paysannes des hauts plateaux andins avoisinant Ollantaytambo ont été sollicités pour transporter l’équipement nécessaire au service des randonneurs étrangers. Ces habitants représentaient une main d’œuvre accessible, abordable, voire exploitable, capable physiquement de transporter des poids lourds en haute altitude. Aujourd’hui, la Fédération des Porteurs Daniel Estrada est composée de 6200 porteurs provenant de différentes communautés de la vallée. Essentiellement quechuas, ces communautés rurales marginalisés survivent sur des terres arides ; leur niveau d’éducation ne dépasse souvent pas le primaire ; les villages ne disposent pas d’eau potable, de services d’égouts, d’électricité, de téléphone, d’accès à des services de santé ; les habitations sont faites d’adobe. Étant donné la vulnérabilité de ces populations, l’intégration à un système offrant de nouvelles possibilités de revenus s’avérait souhaitable, malgré les conditions d’emploi déplorables. While one of the poorest regions of Peru, the Andean south is a national tourist destination and the site of the archaeological sanctuary and one of the most popular sites in the world, Machu Picchu. The boom of tourism development in the 1990s quickly transformed the Cuzco region to an ecotourism and cultural tourism destination. This paper presents the development of tourism in the region in general, as well as the effects for some communities as they are integrated into the international tourism system through the development of the Inca Trail, a four-day hike which leads to Machu Picchu. Men in the peasant communities in the Andean highlands surrounding Ollantaytambo are asked to carry the equipment needed by foreign hikers during the ascent. These people represent an available and affordable workforce, physically capable of carrying heavy weight at high altitudes. Today, the Daniel Estrada Federation of Carriers is composed of 6200 carriers from different communities in the valley. Mainly Quechua, these marginalized rural populations survive in an arid environment; their education often does not exceed the primary level; the villages lack drinking water, sewage services, electricity, telephones, and access to health services; and the houses are made of adobe. Given the vulnerability of these populations, the integration of a system offering new revenue opportunities proved desirable, in spite of the deplorable employment conditions. Pérou Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.6550 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/6550 | Partager |
L’intégration du secteur privé dans l’exploitation écotouristique des parcs nationaux colombiens. L’exemple du Parc amazonien Amacayacu Auteur(s) : Sierra Jiménez, Mara Puyo, Jean-Yves Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Le marché de services écotouristiques se dévoile aujourd'hui comme un des principaux défis de gestion dans certains territoires protégés. Le parc amazonien Amacayacu, en Amazonie colombienne, appartient à l’un de ces territoires où le besoin d’amélioration des infrastructures de gestion et des services écotouristiques devient indispensable pour garantir la continuité de ce territoire protégé et la survie économique des groupes humains locaux. Pour cela, depuis 2005, le dispositif mis en place par le gouvernement colombien a consisté à donner en concession la gestion des services écotouristiques de ce parc au secteur privé. En premier lieu, cette recherche cherche à identifier, à tous les niveaux scalaires (local, régional, national), les étapes et les dispositifs mis en place dans ce processus de concession. En second lieu, il s’agira de mettre en évidence les impacts de ce nouveau modèle de cogestion territoriale sur les patrimoines naturels et culturels ainsi que sur les populations amérindiennes qui habitent le territoire. Enfin, nous questionnerons l’efficacité du dispositif de concession du parc Amacayacu et de ses zones de confluence, en nous attachant plus particulièrement à l’étude de la communauté Ticuna de Mocagua. The market of ecotourism services comes to light as one of the main challenges of management in certain protected territories today. The Amazonian park Amacayacu, in Colombian Amazonia, belongs to one of these territories where the need of improvement of the infrastructures of management and the ecotourism services becomes indispensable to guarantee the continuity of management of this protected territory and the economic survival of the local human groups. For that purpose, since 2005, the device set up by the Colombian government consisted in giving in concession the management of the ecotourism services of this park to the private sector. First of all, this research tries to identify, at every level (local, regional, national), the stages and the devices set up in this process of concession. Secondly, it will be a question of bringing to light the impacts of this new model of territorial joint management on the natural and cultural heritages as well as on the Amerindian populations which live in the territory. Finally, we shall question the efficiency of the device of concession of the management of the park Amacayacu and its zones of confluence, by attaching us more particularly to the study of the community Ticuna de Mocagua. Colombie Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.5414 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/5414 | Partager |
Les filles d’Hannah Arendt, les « sœurs de solitude » dans l’arène politique antillaise Auteur(s) : Belaise, Max Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : La représentation que les femmes ont d’elles-mêmes et du monde va indéniablement conditionner leurs engagements dans la République des mâles. Or dans l’échelle de ses objectifs, la femme antillaise ne fait pas de son engagement militant une priorité. Certes, le contexte culturel dans lequel elle évolue n’est pas étranger à cette posture qu’elle adopte. Cependant, de façon paradoxale, elle se distingue par ses capacités d’entreprendre et de réussir dans le monde des affaires. Sans doute une longue tradition de débrouillardise pour la survie de sa progéniture et d’elle-même, en d’autres termes pour l’oikonomia, constituerait la matrice d’une telle compétence économique. The view that women have of themselves and of the world undoubtedly conditions their commitments to the “Republic of males”. In its list of priorities, the Caribbean woman does not exhibit a militant commitment to sex equality. Certainly, the cultural context in which women live does not encourage this stance. Nevertheless, paradoxically, Caribbean women are able to succeed and prosper in the business world. Perhaps a long tradition of resourcefulness for the survival of her offspring and of herself, in other words for the oikonomia, constitutes the basis for such an economic competence. Introduction Caraïbes Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.478 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/478 | Partager |