Résumé

Le thème de cet atelier trouve son origine dans les propos de Magda Adjasie : dans son atelier de Paramaribo, cette styliste saamaka crée depuis une quinzaine d'années des pangi dont elle retrouve de (mauvaises) copies sur les marchés du Guyana et de Sainte-Lucie. De son côté, le Musée des cultures guyanaises souhaiterait nouer des relations avec des artistes et artisans vivant en Guyane, auxquels il serait régulièrement passé commande de pièces « originales » proposées à la vente dans sa boutique du 54 rue Madame Payé, à Cayenne. Mais que recouvrent ces notions d'originalité et d'authenticité, souvent rattachées à la « tradition », concept complexe et ambigu qui renvoie trop vite à des expressions immuables, répétitives ? Quelles sont les conséquences du passage d'un art « pour soi » à un art destiné à la vente, à un marché débordant les frontières de son groupe culturel ? Le processus de reconnaissance de l'art tembe en Guyane pourra nous aider à mieux comprendre les enjeux, les écueils, et à tenter de formuler des réponses adaptées au contexte local, débordant le cadre strict de la législation (OMPI).

Informations

Organisation Museu paraense Emílio Goeldi (Belém, Brésil), Saint-Laurent-du-Maroni, 17 septembre 2011
Langue
Ndjuka, Français, Néerlandais, flamand
Type
Vidéo - Colloque & conférence
Base