L' Atelier 45. Vidéos en ligne sur manioc.org
Quelques mots sur les artistes :
Raymond Honorien
Né à Paris d'un père guadeloupéen et d'une mère martiniquaise, Raymond Honorien est une figure peu connue de l'histoire artistique antillaise. Ses œuvres témoignent des années de guerre et d'après-guerre. Il a incarné la naissance d'une peinture novatrice en Martinique. En effet, c'est à lui qu'on doit la création du premier centre municipal des beaux-arts à Fort-de-France en 1966. Avec ce centre, il voulait élargir ses perspectives dans le monde de la peinture et terminer le cantonnement des clichés « romantiques et doudouistes » de la Martinique. Grâce à la rencontre d'autres artistes comme Joseph De la Nézière (peintre orientaliste français qui a séjourné aux Antilles) et Géo François, Raymond Honorien trouvera une véritable émulation et un grand épanouissement dans sa vie artistique.
C'est en quittant l'école des arts appliquées qu'il décide avec deux des ses amis, Germain Tiquant et Marcel Myrtille, d'établir un nouveau projet artistique celui « d'inventer une peinture à la mesure de leur ambition ». Ensemble, ils trouvent un local et mettent en commun : documentation, matériel, et étudient les peintres européens, et décident de peindre le plus souvent en plein air. Des sorties basées sur une peinture plus réaliste de la vie quotidienne : « Nous ne cherchions plus les beaux coins, et en cela nous rompions avec la période picturale passée [...] pour nous la peinture devait coller à l'image de la réalité non travestie ».
Marcel Mystille
Né à Fort-de-France en 1920, Marcel Mystille pratique la peinture en marge de son activité professionnelle. Le travail de Mystille se situe entre les travaux des impressionnistes et les productions des caribéens anglophones ou hispanophones. Son goût pour les paysages, les couleurs primaires, son attachement au bleu, au vert et à toutes leurs nuances.
Germain Tiquant
Né en 1920 en Martinique, le jeune Tiquant est issu d'une famille modeste de marin pêcheur. Élève brillant, il réussit en 1936 au concours d'entrée à l'enseignement technique. Par la suite, il intègre l'école des Arts appliqués en section céramique. Mais il ne suivra pas cette formation en son terme. Tiquant préfère opter pour la section bâtiment de l'enseignement technique et est diplômé en 1945. Son diplôme lui vaut d'être recruté par les Travaux Publics en qualité de chef du bureau d'études en juillet 1945. Il terminera en sa carrière comme ingénieur - chef à la mairie de Fort-de-France. Au sein de l'Atelier 45, le travail de Tiquant s'inscrit dans la retranscription du quotidien traditionnel de la population martiniquaise : les marchandes de fruits de pistaches... , les paysans, les ouvriers agricoles et d'autres scènes de vie (domino, combat de coq).
« La peinture me permet d'exprimer ma vision personnelle de la réalité. Je m'inspire des scènes, des lieux, des gens que l'on côtoie, que l'on a tendance à négliger, voire à ignorer. Le désir d'affirmer la réalité du quotidien me guide ».
Il cherche continuellement à transmettre une identité culturelle dans ses tableaux. Il se voit comme « un conteur de nos traditions ». Une authenticité qu'il veut transmettre sur chacune des ses toiles.
Découvrez l'intégralité du colloque sur l'Atelier 45 :
- Rendre hommage à l'Atelier 45, Rencontre, ouverture Jean-Marie Louise
- Autour de l'Atelier 45 Philippe Monjoly
- Raymond Honorien Jean Marie-Louise
- Atelier 45 : le tout-monde en devenir Suzanne Lamba
- Marcel Mystille ou le don de la discrétion Roger Parsemain
- L'Atelier 45 Éveil de la conscience noire Patricia Donatien-Yssa
- Marcel Mystille ou le don de la discrétion Sylvie Mesclien
- Tiquant, un peintre paradoxal ou le paradoxe Tiquant Sherge Keclard
- Regards croisés sur l'Atelier 45 et le Jamaican Art Movement Frédéric Le François
- L'Atelier 45 ou les prémices d'une défragmentation artistique en Martinique Catherine Kirchner-Blanchard.
Découvrez quelques peintures de Germain Tiquant et Marcel Mystille tiré du document réalisé par Catherine Kirchner-Blanchard lors de son intervention > Cliquez-ici. - Paysage et engagement dans les romans de Joseph Zobel et dans les œuvres des peintures de l'Atelier 45 Fernand Fortuné
- Influences du monde rural et de son mode de vie sur les arts en Martinique autour de l'année 1945 Isambert Duriveau
- Conclusions Frédéric Le François
- Échanges avec le public
Bonne découverte !