Martiniquaise portant une coiffe et des bijoux traditionnels (source : Manioc). Domaine public

Les bijoux créoles

Antilles françaises

XVIIIe-XXe siècle

Les premiers bijoux d’orfèvres seraient d'origine européenne, et auraient d’abord été portés par les femmes des propriétaires-planteurs et d’officiers. Certains esclavisés auraient bénéficié d’une formation auprès d’artisans-orfèvres, combinant ainsi leur savoir-faire riche, hérité d’Afrique, à celui des Européens.

Le bijou créole défie les lois somptuaires qui visaient à maintenir un fossé entre les classes de la société coloniale. Alors que certaines privilégiées (das, matadors, favorites) jouissaient du droit exceptionnel à la parure, d’autres femmes en portaient occasionnellement et y mettaient leurs économies, l’utilisant comme épargne qui pourrait servir à la libération d’un proche ou l'acquisition d’un bien.

Une forte demande de bijoux venaient des femmes de couleur, désireuses de marquer leur réussite sociale et la générosité de leur amant. Créatives, elles commandaient des pièces inspirées de la faune et la flore locales. La codification du port des bijoux créoles par évènements, âge ou costume se fait après la période esclavagiste. Au fil du temps, les bijoux créoles se sont transmis entre les membres d’une même famille, cela leur conférant une valeur émotionnelle au-delà de leur valeur matérielle.

Date de publication : 09 septembre 2024
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