La patrimonialisation musicale et les politiques culturelles ; La patrimonialisation musicale et les politiques culturelles ; La patrimonialisation musicale et les politiques culturelles Auteur(s) : Roda, Jessica Campos, Lucia Roda, Jessica Campos, Lucia Roda, Jessica Campos, Lucia Auteurs secondaires : Khatile, David Khatile, David Khatile, David Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : LEO : Laboratoire d'Ethnomusicologie et d'Organologie CIRIEF : Centre International de Recherches Interdisciplinaires en Ethnomusicologie de la France CIRCPLES : Centre Interdisciplinaire Récits, Cultures, Psychanalyse, Langues Et Sociétés CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Signature performancielle et construction identitaire" : journées d'étude, les 24 et 25 mai 2011. Université des Antilles et de la Guyane Résumé : Madame Jessica Roda nous présente une réflexion sur la reconnaissance de la performance musicale effectuée à un niveau international : l'UNESCO. Le 17 octobre 2003, lorganisation des nations Unies pour l'éducation, la science et la culture a adopté une convention pour la protection et la sauvegarde du patrimoine immatériel. Le patrimoine culturel immatériel est un facteur important du maintien de la diversité culturelle face à la mondialisation croissante. Comment concevoir et promouvoir une culture patrimoniale ? Qu'est-ce que cela implique pour notre musique et notre danse traditionnelle ? Un débat intéressant suivra cette intervention. Madame Jessica Roda nous présente une réflexion sur la reconnaissance de la performance musicale effectuée à un niveau international : l'UNESCO. Le 17 octobre 2003, lorganisation des nations Unies pour l'éducation, la science et la culture a adopté une convention pour la protection et la sauvegarde du patrimoine immatériel. Le patrimoine culturel immatériel est un facteur important du maintien de la diversité culturelle face à la mondialisation croissante. Comment concevoir et promouvoir une culture patrimoniale ? Qu'est-ce que cela implique pour notre musique et notre danse traditionnelle ? Un débat intéressant suivra cette intervention. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V12034 V12034 V12034 V12034 | Partager |
La danse a-t-elle une couleur ? Auteur(s) : Toudoire-Surlapierre, Frédérique Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : LC2S : Laboratoire Caribéen de Sciences Sociales Extrait de : "Discriminations genrées/raciales dans la danse, danse/théâtre, performance martiniquaises" : journées d'étude, les 30 et 31 mai 2017. Université des Antilles Description : Frédérique Toudoire-Surlapierre, professeure à l'Université de Haute-Alsace, interroge les discriminations raciales à travers sa présentation. Elle questionne ce que la couleur de peau permet d'observer concernant la danse antillaise ou martiniquaise. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V17125 V17125 | Partager |
Bals parés-masqués et carnaval en Guyane. La tradition du Randé boutché Auteur(s) : Pindard, Marie-Françoise Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université de Guyane Extrait de : "Bals masqués de Guyane et d'ailleurs. Identités et imaginaires carnavalesques en question" : colloque international, les 26 et 27 janvier 2017. Université de Guyane Description : Carnaval traditionnel. Tradition du Randé boutché : rendre l'invitation. Divers facettes du carnaval en Guyane. Entre l'attribution du "Randé boutché" au siècle dernier et le 21e siècle,le carnaval à pris de l'ampleur. En Guyane, ce carnaval se déroule sous plusieurs formes et se décline pratiquement toute la semaine pendant au moins les deux premiers mois de l'année. Il y a 20 ans le carnaval occupait deux axes : les bals parés masqués dans les dancing, le défilé de rue et le vidé le dimanche après midi. Depuis une vingtaine d'année le carnaval à pris de nouvelles formes : soirées carnavalesques sans déguisement en semaine, les parades dans de nombreuses communes de Guyane, les concours de costumes de carnaval, cours de danse de carnaval, soirée tololo ...etc Le "Randé boutché" dans la tradition, se déroulait en dehors des défilés de touloulou du dimanche après midi, dans la région du plateaux des savanes, la région du "gragé" cette région s'étend de Kourou à Iracoubo. Pour les soirée "gragé" à la campagne, les habitants n'hésitaient pas à faire des dizaines de kilomètre à pied pour se rendre au lieu de réjouissance. Durant la semaine les gens allaient dans leurs abattis et le weekend c'est l'organisation de soirées "gragé" et la tradition du "Randé boutché" Les bals "gragé" pendant le carnaval ont une importance particulière, parce qu'ils sont associés à la tradition du "Randé boutché". Cette tradition se déroule loin des soirées carnavalesques, mais dans l'esprit du carnaval autrement. La tradition du "Randé boutché" est avant tout, lien et cohésion sociale pour la réalisation d'un fait social total. A travers un regard anthropologique, cette tradition véhicule un certains nombre de valeur comme le savoir faire et le savoir vivre, qui reflète l'identité créole. Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V17162 V17162 | Partager |
Cérémonie des docteurs : promotion 2016/2017, le 21 avril 2018. Université des Antilles Auteur(s) : Berthet, Dominique Marcelin-François-Haugrin, Odile Janky, Eustase Vaillant, Jean Auteurs secondaires : Célestine, Laurette Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles Description : Interventions de plusieurs personnalités, dont le Président de l'Université, les représentantes de la ville de Schoelcher et de la CTM lors de la remise des diplômes doctoraux à l'Université des Antilles. Prestations musicales et de danse du duo RM2, du groupe de danse BAILO-ALEGRIA et du groupe C'FACIL. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V18122 V18122 | Partager |
Fort-de-France, Didier. gala de réception à la résidence préfectorale en l'honneur du personnage historique Jeanne d'Arc Auteur(s) : Lameynardie, Arlette Éditeur(s) : Musée départemental d'archéologie précolombienne et de préhistoire de la Martinique 2012.0.1.149 Fort-de-France Didier (Fort-de-France) Droits : Reproduction soumise à autorisation du Musée départemental d’archéologie précolombienne et de préhistoire de la Martinique http://www.patrimoines-martinique.org/ark:/35569/a0114236047398mR9tb | Partager |
Danse guerrière Année de publication : Extrait de : Manuel d'histoire d'Haïti (Page 26) Résumé : Portrait Siècle(s) traité(s) : 15 Droits : Domaine public Permalien : http://www.manioc.org/images/PAP110770036i2 PAP110770036i2 | Partager |
A base oral dos ladrones de Marabaixo : literatura e historia para uma identitade no Amapa Auteur(s) : Pantoja Caldas, Yurgel Barbosa Maciel, Kerllyo Veg da Cruz de Andrade, Estrela Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université de Guyane MINEA : Migrations, Interculturalité et Education en Amazonie Université Fédérale de l'Amapa Université Fédérale de Para Extrait de : "Littérature, patrimoine culturel et mémoire d'Amazonie" : colloque, les 14 et 15 novembre 2019. Université de Guyane Description : Yurgel Pantoja Caldas rend compte des travaux de son équipe de recherche consacrés au phénomène Marabaixo envisagé comme un fait social total. Cette manifestation culturelle amazonienne composée de musique et de danse symbolise en effet les origines africaines des cultures populaires de la région de l'Amapa. Siècle(s) traité(s) : 19 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V20002 V20002 | Partager |
Aux sources du danmyé : Le wolo et le ladja Auteur(s) : Dru, Pierre Année de publication : Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : Ce document est protégé par le droit d'auteur. Il ne peut en aucun cas être utilisé sans l'autorisation de l'auteur et des ayant droits Permalien : http://www.manioc.org/recherch/T15011 T15011 | Partager |
Léwoz a fanm : notion d'identité féminine/masculine dans le gwoka de Guadeloupe Auteur(s) : Cyrille, Dominique Auteurs secondaires : Charles-Dominique, Luc Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines CFQCU : Conseil Franco-Québécois de Coopération Universitaire CIRIEF : Centre International de Recherches Interdisciplinaires en Ethnomusicologie de la France CIRCPLES : Centre Interdisciplinaire Récits, Cultures, Psychanalyse, Langues Et Sociétés Extrait de : "Signature performancielle et construction identitaire" : journées d'étude, les 24 et 25 mai 2011. Université des Antilles et de la Guyane Description : Madame Dominique Cyrille nous propose une étude sur un évènement marquant de la tradition guadeloupéenne : le Léwoz. Le léwoz est une soirée culturelle, un rassemblement festif autour de la danse et du chant. Comment la femme est-elle représentée dans le Léwoz ? Son rôle et sa place dans le gwoka. Une réflexion poussée lors du premier "Léwoz a fanm" en Guadeloupe. Comment les hommes perçoivent-ils ce Léwoz a fanm ? Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V12016 V12016 | Partager |
Le Mayolè et les luttes "traditionnelles" des Antilles françaises à la fin du vingtième siècle, comme mémoire en action de l'esclavage et de la traite négrière Auteur(s) : Malo, Olivier Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ACH : Association of Caribbean Historians Extrait de : 46e colloque de l'Association des historiens de la Caraïbe, du 11 au 15 mai 2014. Description : Le mayolè peut être considéré comme une activité physique traditionnelle, "un sport vernaculaire" de Guadeloupe, entre danse et combat, hérité des temps de l'esclavage. Bien que cette activité soit depuis longtemps présente dans plusieurs zones de la Guadeloupe, les premiers sportifs ne l'intègre pas dans leurs activités. Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V14344 V14344 | Partager |
Duo-danse-Hommage à Jean-François Colombo. Cri de mes racines Auteur(s) : Boulange, Ina Antourel, Josiane Auteurs secondaires : Odent-Allet, Patrick Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles Extrait de : Les rencontres culturelles de la BU 2016-2017. Université des Antilles Description : "Cri de mes racines" (Work in Progress). Le duo-danse Josiane Antourel et Yna Boulangé revisite ce spectacle composé par Jean-François Colombo, et conçu à l'origine sous la forme d'un solo pour J. Antourel. Ce travail de création et de réadaptation, expliquent les artistes, "puise ses forces dans les gestes quotidiens et traditionnels de la Martinique". Ceux-ci se conjuguent ici avec "l'image d'Haïti, celle de son relief sinueux, qui renvoie le reflet de la morphologie de la femme caribéenne. Ce chant du corps en évoque les combats, les révoltes et les douleurs : porte-parole de l'île, elle tient « debout » en lutte contre elle-même. Une métaphore poétique pour rappeler un système social et politique hostile, celui de nos contrées... celui d'Haïti en particulier". Le duo Boulangé-Antourel prolonge et poursuit, à la manière d'un hommage, l'engagement artistique du chorégraphe martiniquais Jean-François Colombo, décédé en 1996. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V17012 V17012 | Partager |
Discriminations genrées/raciales dans la danse, danse/théâtre, performance martiniquaises. Discussions Auteur(s) : Guérédrat, Annabel Fabien, Marvin Troudart, Laurent Miredin, Jean-Hugues Bernard, Guillaume Bostic, DJ Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : LC2S : Laboratoire Caribéen de Sciences Sociales Extrait de : "Discriminations genrées/raciales dans la danse, danse/théâtre, performance martiniquaises" : journées d'étude, les 30 et 31 mai 2017. Université des Antilles Description : Discussion Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V17129 V17129 | Partager |
De l'authenticité touristique : danses, tourisme et revendications politiques chez les Peuls Wodaabe du Niger Auteur(s) : Lassibille, Mahalia Auteurs secondaires : Charles-Dominique, Luc Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CFQCU : Conseil Franco-Québécois de Coopération Universitaire CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines LEO : Laboratoire d'Ethnomusicologie et d'Organologie CIRCPLES : Centre Interdisciplinaire Récits, Cultures, Psychanalyse, Langues Et Sociétés Extrait de : "Signature performancielle et construction identitaire" : journées d'étude, les 24 et 25 mai 2011. Université des Antilles et de la Guyane Description : Madame Mahalia Lassibille nous présente son travail de recherche sur les Peuls Wodaabe du Niger. Peuple nomade du Niger, les Wodaabe sont connus pour leur danse traditionnelle, devenue aujourd'hui une véritable vitrine touristique et culturelle de leur pays. Les recherches de Madame Lassibille l'ont mené à étudier comment cette danse traditionnelle a été le moyen d'affirmer leur identité et de mener de nombreuses revendications politiques et économiques ? Une danse au coeur de l'affirmation et de la réaffirmation identitaire. Comment ces nouvelles pratiques culturelles et touristiques sont perçues par les ethnologues, les touristes et les Wodaabe ? Cette étude sera suivie d'un débat intéressant. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V12019 V12019 | Partager |
Schoelcher, la Batelière. exhibition : spectacle de danse et démonstration de force Auteur(s) : Lameynardie, Arlette Éditeur(s) : Musée départemental d'archéologie précolombienne et de préhistoire de la Martinique 2012.0.1.98 Schoelcher La Batelière (Schoeclher) Droits : Reproduction soumise à autorisation du Musée départemental d’archéologie précolombienne et de préhistoire de la Martinique http://www.patrimoines-martinique.org/ark:/35569/a011423604739HZ6HHb | Partager |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel L'exemple plurilingue de la Guyane. Le primaire ; : Volume I Auteur(s) : Ailincai, Rodica Crouzier, Marie-Françoise Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Marie-Françoise CROUZIER arrive à un moment important de la vie du système éducatif, en particulier dans le domaine de la formation des enseignants. Les missions dévolues aux personnels enseignants de Guyane sont, comme sur le reste du territoire national, multiples et variées mais de plus, s'inscrivent dans un contexte territorial d'une certaine complexité. Le caractère exceptionnel de ce contexte d'enseignement mérite d'être souligné. La réalité sociologique, culturelle et linguistique dans laquelle bon nombre d'enseignants de cette académie sont amenés à exercer est à la fois source de défi et facteur d'enrichissement professionnel. Il est vrai que dans un tel contexte nos enseignants rencontrent des difficultés récurrentes dans la mise en œuvre de leurs apprentissages et dès lors peuvent se sentir en situation d'échec. Il apparaît donc important qu'une aide pertinente puisse leur être apportée à travers des éléments de réponse adaptés à la situation. Ainsi un tel ouvrage est de nature à aider bon nombre d'entre eux, aussi bien ceux en formation initiale que ceux déjà en poste. Quant aux étudiants en formation à l'université et qui aspirent à exercer ce noble métier, ils peuvent y trouver une source de réflexion et de données pertinente. Cet ouvrage apporte des éclairages intéressants sur beaucoup de questionnements qui ont ja- lonné et jalonnent encore la vie quotidienne de notre institution. Le questionnement sur un enseignement en contexte guyanais est important et il faut prendre la précaution de pas d'aborder cette question sous la simple forme d'une cartographie socio-culturelle et linguis- tique. Il s'agit bien de s'approprier toutes les données propres à cette société guyanaise pluri- lingue et multiculturelle, validée entre autre par une démarche scientifique, afin de pouvoir les intégrer dans des démarches d'apprentissages réfléchies au centre desquelles on place l'enfant-apprenant. Les formateurs ont apporté une contribution significative à la rédaction de cet ouvrage, c'est un moment important à travers lequel ils font partager à d'autres collègues leur expérience et leur réflexion sur une démarche de formation d'enseignants en Guyane. Une pluralité d'activités est décrite avec bien souvent une approche de la pluridisciplinarité qui semble tel- lement nécessaire mais qui a si souvent du mal à se mettre concrètement en place au sein des établissements. Je les encourage à continuer ce type de productions car elles ne peuvent qu'être bénéfiques aux collègues qui sont souvent faces à leur quotidien et n'ont pas ou peu de temps pour appro- fondir la réflexion sur leur pratique. Le système éducatif en Guyane a besoin de données et d'approches complémentaires pour l'amélioration de la formation des enseignants et ceci au profit des élèves de l'académie. La rédaction de cet ouvrage me semble être par ailleurs un signe fort de la maturité acquise dans la professionnalité de l'équipe pédagogique de l'IUFM. Que tous les auteurs de cet ouvrage soient remerciés pour leurs contributions et plus particu- lièrement Rodica et Marie-Françoise pour leur implication dans la direction de ce premier ouvrage. Antoine PRIMEROSE, Directeur de l'IUFM de la Guyane Enseigner en Guyane : comment faire, quand on commence ? Et comment tirer profit de l'expérience d'un professeur des écoles à Cayenne ou à Saint-Laurent-du-Maroni si l'on tra-vaille ailleurs ? La situation guyanaise L'Académie de la Guyane présente depuis longtemps des résultats qui la placent au dernier rang, DOM compris (Durand et Guyard, 1999). Même si ceux-ci se sont nettement améliorés au cours des dernières années comme le montre l'évolution des taux de réussite aux examens, ils restent insatisfaisants. La proportion de bacheliers d'une génération selon le lieu de rési-dence, toutes séries confondues, est encore loin de la moyenne nationale. À la session 2004, elle était de 33 ,1 % (61,6 % en France métropolitaine + DOM). Conjointement, le nombre de sorties sans qualification du système scolaire s'avère préoccupant. En 2004, au niveau V , il était de 36 % (25 % en France métropolitaine + DOM) ; au niveau V bis et IV de 21 % (7% en France métropolitaine + DOM). Ces chiffres indiquent l'insuffisance de formation d'une partie de la population, à corréler avec le taux de chômage (22,7 % contre 9,6 en France mé-tropolitaine + DOM en 2005). Plus que jamais, l'urgence est de faire acquérir au minimum à chaque élève un " socle commun de connaissances et de compétences " pour que chacun puisse exercer son rôle de citoyen dans le monde du XXIe siècle et poursuivre sa formation tout au long de la vie. L'enjeu est politique, démocratique mais aussi économique : les retom-bées de l'amélioration générale des qualifications d'une population en matière de développe-ment d'un territoire ne sont plus à démontrer. Les réformes récentes du système éducatif fran-çais tracent une voie générale pour y parvenir. Cependant, les particularités locales du dépar-tement de la Guyane, qui peuvent constituer intrinsèquement des obstacles à la réussite de certains élèves , méritent d'être étudiées avec attention. Quelques aspects territoriaux sont à préciser. Le pourcentage de communes n'ayant pas d'écoles est très bas (4,5 %), comparati-vement à ce qui peut être observé ailleurs (France métropolitaine + DOM : 32,2 %). Dans un espace globalement peu peuplé (2 habitants au km2 en moyenne), les écoles sont donc disper-sées et, en raison de la difficulté fréquente des déplacements, souvent isolées les unes des au-tres . Elles ont aussi pour caractéristique de constituer des groupes scolaires plus importants en moyenne que dans d'autres départements. Selon les données ministérielles de 2004 , le pourcentage d'écoles de plus de huit classes est de 58, 4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles de 3 classes et moins : 14,4 % (44,9 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles à classe unique : 6,4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM). Or, la taille d'un groupe scolaire n'est pas sans influence sur la vie qui s'y développe. Plus le nombre de clas-ses est élevé, moins la structure favorise les relations individualisées et personnalisantes. Au delà des aspects sociogéographiques, la situation plurilingue et pluriculturelle présente un caractère exceptionnel. Multiforme, elle s'inscrit entre deux pôles (Goury, 2002 ; Goury, Launey, Lescure et Puren, 2005) : un pôle où les élèves d'une classe partagent une même culture et langue maternelle, situation typique des sites isolés de l'intérieur du pays (Bushi-nenge et amérindiens sur les fleuves Maroni et Oyapock), et un pôle linguistiquement et cultu-rellement hétérogène, situation rencontrée plutôt sur le littoral, dans les sites urbains. De nombreuses publications portent déjà sur la situation sociolinguistique guyanaise , et un cer-tain nombre d'entre elles sur la relation que l'école entretient avec ce plurilinguisme . Elles mettent toutes en évidence la spécificité du contexte guyanais de ce point de vue : " On dénombre plus d'une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids - numérique, économique, symbolique, etc. - plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, [...] une vingtaine est parlée par des groupes de locuteurs - 'natifs' ou non - représentant plus de 1 % de la population " Léglise (2007, p. 39). Ainsi, parmi les langues parlées par plus de 1 % de la population, distingue-t-on selon cet auteur : - six langues amérindiennes parlées par un peu moins de 5 % de la population ; - cinq langues créoles à base française ; le créole guyanais serait la langue première (L1) d'un tiers de la population, il est langue véhiculaire d'une partie du territoire ; le créole haïtien se-rait parlé par 10 % ou 20 % de la population , les créoles martiniquais et guadeloupéen se-raient parlés par environ 5 % de la population et le créole saint-lucien) ; - quatre créoles à base anglaise avec trois variétés de nenge(e) (aluku, ndyuka, pamaka, parlés par plus d'un tiers de la population) et le sranan tongo (utilisé essentiellement comme véhicu-laire) ; - un créole à base anglaise partiellement relexifié en portugais, le saramaka ; - cinq variétés de langues européennes : outre le français, le portugais du Brésil (5% à 10%), l'anglais du Guyana (2% environ), le néerlandais et l'espagnol ; - trois langues originaires d'Asie (le hmong et des langues de Chine du Sud, le hakka et le can-tonais). Une bonne partie de cette " non-francophonie ", parfois non scolarisée, se définit non seule-ment par son caractère étranger (28 % d'élèves sont issus de l'immigration) mais aussi large-ment par son caractère autochtone (de nombreux élèves sont nés français et alloglottes). Les caractéristiques professionnelles du personnel enseignant représentent également une donnée non négligeable à prendre en compte. Les enseignants du premier degré sont nettement plus jeunes que dans d'autres départements, et la tendance s'accentue au fil des ans. Par exemple, en 2003 les professeurs de plus de 50 ans représentaient 11,4 % de la cohorte. En 2005 ils ne sont plus que 10,6 %, alors qu'en métropole le taux est de 21,6 % du corps. Le nombre de non-titulaires, qui décroît nettement (en 2003 17,6 % ; en 2005 11,6 %) est cependant plus de quatre fois supérieur à celui de la France métropolitaine plus DOM (2,5 %). À cette inexpé-rience s'ajoute une formation institutionnelle très " nationale ", peu ou pas assez en prise avec les réalités locales. La très insuffisante préparation des professeurs, majoritairement métropo-litains, à enseigner dans un contexte marqué par une très forte proportion d'élèves alloglottes (Puren 2005, Alby et Launey, 2007) et souvent par d'importantes difficultés matérielles liées à la dispersion des écoles, pourrait être un facteur explicatif du taux d'échec scolaire en Guyane. Par conséquent, l'enseignement dans cette Académie constitue un terrain de recher-che d'une importance majeure. Nombre de recherches universitaires ont déjà été conduites. Celles concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représen-tations que le sujet se construit autour de l'école. Ces représentations chez l'enfant "primo-arrivant" qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias. En référence à un modèle écologique et culturel du développement proposé par Ogbu (1981), il est possible de considérer qu'elles jouent un rôle sur la manière dont les familles et les enfants vont investir les activités scolaires. Ces conceptions préliminaires et implicites colorent aussi largement les attitudes spontanées des professionnels qui découvrent le département ou qui entrent dans le métier. Le domaine éducatif restant largement à explo-rer, de nouvelles voies ont fait l'objet de recherches fondamentales, recherches appliquées et activités pratiques ayant fait leur preuve. Notre ouvrage Enseigner en contexte guyanais ne va pas de soi. Ce sera notre première partie. Le dé-paysement, en termes géographique et culturel, peut être source d'inquiétudes ou de déstabili-sation. Être nommé dans une école des fleuves, par exemple, est une expérience qui, pour être bien vécue et pour éviter le choc de l'inconnu, nécessite informations et adaptation prospecti-ve. Que faut-il savoir et à quoi faut-il se préparer ? Rejoindre un poste caractérisé par l'enseignement bilingue français/créole peut tout autant désorienter. La connaissance des ca-ractéristiques socioculturelles et sociolinguistiques d'un lieu, la familiarisation avec des pro-jets et organisations spécifiques qui en découlent font partie de l'équipement professionnel des impétrants. Mais la centration sur une commune, une école ou une classe ne suffit pas. Le contexte culturel au sens large, riche et parfois très éloigné des références européennes, gagne à être appréhendé par différentes entrées. L'étude de l'" oraliture " et son utilisation réflé-chie en classe, souvent considérées comme une approche incontournable, méritent d'être questionnées. Quels en sont les bénéfices pour les élèves ? Faut-il privilégier l'utilisation du conte en dehors des constructions pédagogiques traditionnelles ou au contraire la rattacher aux pratiques d'écriture ? À quelles conditions la mise en valeur du patrimoine local, oral, peut-elle jeter des passerelles entres les modes de pensées des cultures d'origine et ceux de la culture scolaire en langue française ? Une voie d'exploitation de la culture environnante peut aussi passer par les visites de musées ou par diverses expositions. L'enjeu est de faire de l'élève un visiteur acteur, de le mettre en situation d'apprentissage hors de l'enceinte de la classe et de modifier la place de l'adulte, enseignant ou accompagnateur, à ses côtés. N'est-ce pas là actualiser une démarche préconisée depuis longtemps par de célèbres pédagogues tel Comenius ? Une autre exploration du contexte peut se centrer sur les espaces d'apprentissage informels, c'est-à-dire non encadrés par l'école. Les jeux en cour de récréation, la musique et la danse en pratiques locales sont autant d'objets et d'expériences métissées qui permettent de plonger dans la tradition orale et d'appréhender des modalités de transmissions déroutantes. Quelle est la place de l'individu face au groupe et vice-versa ? Quelles leçons en tirer pour le positionnement du maître et de l'élève, pour les nécessaires consensus à accepter en vue d'une plus grande efficacité de notre système éducatif ? Si les pratiques d'enseignement peuvent être améliorées par l'observation du contexte, l'introduction de supports particuliers - qui constitue notre deuxième partie - peut également favoriser la cohérence des pratiques éducatives tout en ouvrant à des valeurs universelles. Il s'agit de diversifier les activités d'apprentissage qui ont pour objectif le développement de compétences stratégiques susceptibles de neutraliser rapidement les lacunes engendrées par la spirale de l'échec. Plusieurs exemples nous en montrent le chemin. Les situations d'apprentissage collaboratif soutenu par ordinateur, et notamment les activités de débat argu-menté, sont-elles susceptibles de favoriser les interactions langagières entre élèves primo-arrivants ? Le scrabble, au-delà de la maîtrise du calcul mental et du vocabulaire en langue française, permet de conjuguer coopération et compétition. Peut-il devenir un outil privilégié de construction de la citoyenneté ? L'interrogation vaut aussi pour le jeu d'échecs. Celui-ci, plus complexe, s'il facilite la compréhension de base de concepts mathématiques et le raison-nement lors de situations problèmes, entraîne aussi l'acquisition de bien d'autres compétences transversales... L'apprentissage de la numération dès l'école maternelle, à partir de collec-tions de comptines numériques et d'activités de dénombrement, montre que la manipulation, la mise en action à la fois individuelle et négociée en groupe sont partie prenante de la cons-truction d'une identité singulière et multiple. Face à des élèves parfois difficiles ou apparemment différents, il convient de parfaire sa pra-tique enseignante. Ce point formera la troisième partie de notre ouvrage. L'indiscipline constitue la première hantise des débutants. Par delà les techniques voire les ficelles toujours très appréciées par leur pouvoir de réassurance, la question est de trouver les moyens d'installer profondément chez les élèves les valeurs de respect et de dignité humaine. Le pluri-linguisme n'est pas sans effrayer non plus. Or la langue inconnue de l'autre, loin d'être un obstacle, est un atout pour celui qui la maîtrise. Comment prendre en compte la compétence plurilingue existante ? Comment la développer chez les élèves ? Ce parti pris modifie le rap-port de l'enseignant à l'élève et au savoir, et vivifie par conséquent le désir d'apprendre et l'engagement dans les apprentissages. Le handicap et la méconnaissance dont il s'accompagne parfois suscite également des mouvements de recul. Quels en sont les méca-nismes ? Est-il possible d'accompagner efficacement les élèves handicapés ? Avec qui et de quelle façon ? Autant d'interrogations qui trouvent des réponses à travers les dispositifs exis-tants et le témoignage d'une expérience particulière. Favoriser l'interculturel, - dernière partie de notre ouvrage - met en lumière le principe vital à développer à brève échéance. Paradoxalement, dans de nombreuses enquêtes de terrain, la Guyane est présentée comme une société multiculturelle harmonieuse tout en étant composée de groupes socioculturels repliés sur eux-mêmes. Qu'en est-il réellement dans les écoles ? Quelle place les enseignants accordent-ils aux cultures et langues maternelles au sein de la classe ? Quelle pédagogie peut-on proposer pour lutter contre le racisme insidieux qui s'installe dans les classes ? La description des structures spécifiques pour élèves non franco-phones, CLIN et CRI, et l'analyse de la politique éducative contextualisée qui en découle il-lustrent autrement la nécessité d'une pédagogie spécifique. Enseigner dans un contexte pluri-culturel ne s'improvise pas. L'objectif n'est pas d'éradiquer préjugés et stéréotypes mais de construire une démarche permettant de prévenir les conflits. L'observation des interactions en situation d'hétérogénéité culturelle peut-elle mettre au jour des invariants ? Elle questionne l'éducation interculturelle qui, pour certains, semble être une perspective positive, voire la réponse à privilégier. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 halshs-00640248 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 | Partager |
Regards sur l'histoire. Rencontre-débat avec l'historien Gérard Noiriel Auteur(s) : Milia-Marie-Luce, Monique Noiriel, Gérard Auteurs secondaires : Gradel, Alice Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles et de la Guyane. Service commun de la documentation Extrait de : Les rencontres culturelles de la BU 2011-2012. Université des Antilles et de la Guyane Description : L'historien Gérard Noiriel nous présente l'histoire peu connue du clown Chocolat, alias Rafael, jeune esclave cubain vendu à un marchand portugais. Valet de ferme, groom puis mineur à Bilbao, le jeune Rafael arrive à Paris en 1886 et devient un artiste de cirque. Au côté de Foottit, le clown blanc, il sera l'un des personnages populaires de la scène parisienne pendant 20 ans. Quelles sont les causes de son succès ? Et les raisons de son oubli ? Retrouvez l'histoire de Rafael dans l'ouvrage de Gérard Noiriel intitulé : "Chocolat clown nègre : l'histoire oubliée du premier artiste noir de la scène française", aux éditions Bayard. Siècle(s) traité(s) : 19 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V12198 V12198 | Partager Voir aussi Emigration Presse Colonialisme Esclavage Danse Discrimination Mémoire Couleur de peau Immigration Racisme ; Cuba France ; Télécharger |
Schoelcher, la Batelière. exhibition à l'hôtel Hilton : spectacle de danse traditionnelle tahitienne Auteur(s) : Lameynardie, Arlette Éditeur(s) : Musée départemental d'archéologie précolombienne et de préhistoire de la Martinique 2012.0.1.144 Schoelcher La Batelière (Schoeclher) Droits : Reproduction soumise à autorisation du Musée départemental d’archéologie précolombienne et de préhistoire de la Martinique http://www.patrimoines-martinique.org/ark:/35569/a011423604739A9qXjH | Partager |
[Illustrations de Recueil de vues des lieux principaux de la colonie françoise de Saint-Domingue] Auteur(s) : Ponce, Nicolas Éditeur(s) : Archives de la Martinique Résumé : Blanchisseuses, affranchis des colonies, danse de nègres, nègres jouant au bâton, place et fontaine Montarcher devant le gouvernement au Cap-François isle St-Domingue, fontaine d'Estaing au Cap-François isle St-Domingue, costumes des affranchies et des esclaves des colonies 15Fi88 Saint-Domingue Haiti Droits : Reproduction soumise à autorisation des Archives de la Martinique http://www.patrimoines-martinique.org/ark:/35569/a011470672738yq7ZWT | Partager |
Nègres et Négresses de la Martinique dansans la Chica Auteur(s) : LachausséeGrasset de Saint Sauveur Éditeur(s) : Archives de la Martinique 15Fi136 Martinique Droits : Reproduction soumise à autorisation des Archives de la Martinique http://www.patrimoines-martinique.org/ark:/35569/a011470672738ZyvvHd | Partager |