La mémoire de l'esclavage toujours ? Bilan d'une décennie de travaux Auteur(s) : Cottias, Myriam Bourquin, Anastasie Mathurin-Brouard, Fabienne Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles et de la Guyane. Service commun de la documentation APHGG : Association des Professeurs d'Histoire-Géographie de Guyane Conseil Régional de la Guyane Extrait de : Journées de la Liberté, 167e anniversaire de l'abolition de l'esclavage en Guyane. "Luttes et résistances en héritage", le 5 juin 2015. Université de Guyane Description : Conférence de la Mme Myriam COTTIAS (Présidente du comité national pour la mémoire et l'Histoire de l'Esclavage) intitulée "La mémoire de l'esclavage toujours ? Bilan d'une décennie de travaux" dans le cadre du 167e anniversaire de l'abolition de l'esclavage en Guyane (Les journées de la Liberté). Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15264 V15264 | Partager |
Poétique et politique de l'altérité : colonialisme, esclavagisme, exotisme dans la littérature et les arts (XVIIe-XXIe siècles) : Introduction problématique Auteur(s) : Bénac-Giroux, Karine Poirson, Martial Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Poétique et politique de l'altérité : colonialisme, esclavagisme, exotisme dans la littérature et les arts (XVIIe-XXIe siècles)" : colloque international, le 12 mars 2015. Université des Antilles et de la Guyane Description : Karine Bénac-Giroux et Martial Poirson introduisent le colloque et présente la problématique autour de laquelle il prendra corps. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15132 V15132 | Partager |
Colloque Léon-Gontran Damas Discussion autour du thème de la session "Le penseur postcolonial" Auteur(s) : Malela, Buata Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles et de la Guyane Conseil Régional de la Guyane Extrait de : "Léon-Gontran Damas : poète, écrivain patrimonial et postcolonial. Quels héritiers, quels héritages au seuil du XXIème siècle ?" : colloque international, les 19 et 20 avril 2012. Université des Antilles et de la Guyane Description : Discussion suite à l'intervention de M. Malela où ce dernier se proposait d'examiner plus généralement comment la notion de cheminement peut être appréhendé par la production littéraire dans l'espace francophone - plus précisément parisien, permettrait de remettre en perspective Damas, grâce à une lecture comparative avec d'autres parcours d'auteurs de la même période. Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V13252 V13252 | Partager |
Poétique et politique de l'altérité : colonialisme, esclavagisme, exotisme dans la littérature et les arts (XVIIe-XXIe siècles) : Discussion 02 Auteur(s) : Cepitelli, Thomas Poirson, Martial Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Poétique et politique de l'altérité : colonialisme, esclavagisme, exotisme dans la littérature et les arts (XVIIe-XXIe siècles)" : colloque international, le 12 mars 2015. Université des Antilles et de la Guyane Description : Deuxième session de débat du colloque autour de l'exposition de l'altérité et des dispositifs spectaculaires. Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15138 V15138 | Partager |
Le penseur postcolonial : violence et cheminement vers la Guyane ou la méthode de Léon-Gontran Damas ? la postcolonialité de Léon-Gontran Damas Auteur(s) : Malela, Buata Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Conseil Régional de la Guyane Université des Antilles et de la Guyane Extrait de : "Léon-Gontran Damas : poète, écrivain patrimonial et postcolonial. Quels héritiers, quels héritages au seuil du XXIème siècle ?" : colloque international, les 19 et 20 avril 2012. Université des Antilles et de la Guyane Description : A partir de l'exemple de Léon-Gontran Damas, l'auteur se propose d'examiner plus généralement comment la notion de cheminement peut être appréhendé par la production littéraire dans l'espace francophone - plus précisément parisien, permettrait de remettre en perspective Damas, grâce à une lecture comparative avec d'autres parcours d'auteurs de la même période. Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V13241 V13241 | Partager |
La littérature antillo-guyanaise et le défi de l'exotisme. Conférence Auteur(s) : Pépin, Ernest Auteurs secondaires : Belrose, Maurice Létang, Gerry Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles et de la Guyane. Faculté des lettres et sciences humaine CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Description : Monsieur Ernest Pépin nous propose une thématique sur la littérature antillo-guyanaise et le défi de l'exotisme. Qu'est-ce qui se cache derrière le mot "exotisme" ? Un exotisme imprégné dans les récits des voyageurs, des conteurs et des chroniqueurs. L'exotisme à travers le rêve, le paysage, le "Beau" et l'ailleurs. Les relations entre l'exotisme et le colonialisme. Siècle(s) traité(s) : 17 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V11087 V11087 | Partager Voir aussi Utopie Insularité Exotisme Littérature antillo-guyanaise ; Martinique Guadeloupe Guyane Française Télécharger |
Représentations et usages du territoire, exemple du dialogue entre héritage culturel marron et politique patrimoniale européenne : le cas des abattis Kotika, commune de Papaïchton, Guyane (1999-2009) Auteur(s) : Baronne, Egle Sarge, Kristen Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Patrimonialisation et développement dans la Caraïbe et les Amériques" : colloque international, du 2 au 4 mars 2011. Université des Antilles et de la Guyane Description : Les abattis Kotika sur la commune de Papaïchton en Guyane sont un haut lieu de mémoire de la population Alouko ou Boni sur le Haut maroni. Les intervenants vont décortiquer le fonctionnement de ce site à partir de documentations administratives et de leurs connaissances du terrain. En effet, la décision de préservation et de conservation est révélateur d'une superposition de motivation politique tant locale qu'internationale. Ainsi, un site patrimonial est un site artistique, historique, scientifique ou légendaire et même dernièrement il a été ajouté le caractère pittoresque avec l'intérêt paysager. Seulement ce sont des critères occidentaux, comment procéder alors à l'adéquation de la conservation et celle de la vie locale ? Pourquoi les populations s'investissent si peu dans ce processus de patrimonialisation ? Est-ce une nouvelle forme de colonialisme administratif ? Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V12044 V12044 | Partager Voir aussi Identité culturelle Patrimoine culturel Culture Art Aloukou Abatti Boni Guyane Française Guyane Française|Papaïchton ; Télécharger |
Le penseur postcolonial : 'sur une carte postale', Léon Gontran Damas et la fracture coloniale Auteur(s) : Gyssels, Kathleen Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles et de la Guyane Conseil Régional de la Guyane Extrait de : "Léon-Gontran Damas : poète, écrivain patrimonial et postcolonial. Quels héritiers, quels héritages au seuil du XXIème siècle ?" : colloque international, les 19 et 20 avril 2012. Université des Antilles et de la Guyane Description : L'intervenante essaie de sortir Damas du carcan francophone dans lequel on voulait l'enfermer, entre Césaire et Shengor, pour le remettre dans sa dimension de passeur, de transgresseur de frontière; de fracture linguistique, au sein de la diaspora du monde noir francophone. Ainsi, ce penseur post-colonial, se révèle être précurseur en avance sur ses contemporains à bien des égards. Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V13249 V13249 | Partager |
Exile and colonialism in Jamaica Kincaid's fiction ; Exil et colonialisme dans l'oeuvre de Jamaica Kincaid Auteur(s) : Frédéric, Lefrançois Auteurs secondaires : Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience Exile and colonialism play an essential part in Jamaica Kincaid's novels. This antagonism is best expressed in Kincaid's early fiction through conflictual mother-daughter relationships. My paper aims to show that such aspects are connected facets of the identity nexus which informs the body politics of contemporary female Caribbean writers. L'exil et le colonialisme jouent un rôle essentiel dans les romans de Jamaica Kincaid. Cet antagonisme trouve sa meilleure expression dans les premiers écrits fictionnels de Kincaid à travers des relations conflictuelle entre mère et fille. La présente étude vise à montrer que de tels aspects représentent des facettes interdépendantes du problème identitaire qui marque de son empreinte la questionnement sur le corps chez les écrivains féminins contemporains de la Caraïbe. "Etat de l'art", Congrès de l'Association Française d'Etudes Américaines Toulouse, France Droits : http://hal.archives-ouvertes.fr/licences/copyright/ hal-01420756 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01420756 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01420756/document https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01420756/file/Exil%20et%20colonialisme%20dans%20l%27oeuvre%20de%20Jamaica%20Kincaid.pdf | Partager |
Rastafari: Alternative Religion and Resistance against “White” Christianity Auteur(s) : Kroubo Dagnini, Jérémie Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Since the early sixteenth century, the history of Jamaica has been associated successively with slavery, Christian Evangelization, colonialism and neocolonialism, which gave rise to numerous revolutions, riots and various other forms of social unrest. Black Jamaicans have always lived in a constant state of resistance, a mentality that gave birth, in the early thirties, to a Jamaican religion called Rastafari. Besides studying the roots and symbolism of Rastafari, my paper is aimed at defining the Rasta movement as a religion born as a legitimate response to oppression and Christian Evangelization. In other words, my work examines Rastafari as a Pan-African and Afrocentric version of “White” Christianity. Depuis le début du seizième siècle, l’histoire de la Jamaïque a successivement été associée à l’esclavage, l’évangélisation, la colonisation et le néo-colonialisme, ce qui a engendré de nombreuses révolutions, émeutes et autres formes d’agitation sociale. Les Jamaïcains noirs ont toujours vécu dans un état de résistance, une mentalité qui a donné naissance, au début des années 1930, à une religion jamaïcaine appelée rastafari. Le but de cet article n’est pas seulement d’étudier les origines et le symbolisme de rastafari, mais également de définir le mouvement rasta comme une religion née en réponse légitime à l’oppression et l’évangélisation. En d’autres termes, cette étude analyse rastafari comme une version panafricaine et afrocentrique du christianisme « blanc ». Afrique Jamaïque Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.3665 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/3665 | Partager |
Britain’s Black Debt : Reparations for Caribbean Slavery and Native Genocide d’Hilary Beckles, une réécriture de l’Histoire pour une transformation sociale réparatrice Auteur(s) : Solbiac, Rodolphe Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Britain’s Black Debt : Reparations for Caribbean Slavery and Native Genocide, (La dette noire de la Grande-Bretagne, des réparations pour l’esclavage dans la Caraïbe et le génocide des peuples autochtones) publié en 2013 par le Professeur Hilary Beckles aux presses de l’Université des West Indies présente une approche de l’histoire du colonialisme anglais, de la traite et de l’esclavagisation de l’Africain du point de vue des dommages qu’ils ont causés aux peuples africains et autochtones car... Afrique Caraïbes Royaume-Uni Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/7637 | Partager Voir aussi |
Pétanque in Pondicherry: postcolonial negotiation of national and cultural identities in global context ; La pétanque à Pondichéry : Négociation postcoloniale des identités nationales et culturelles en contexte mondialisé Auteur(s) : Ruffié, Sébastien Ferez, Sylvain Marcellini, Anne Auteurs secondaires : Adaptations au Climat Tropical, Exercice et Santé (ACTES) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Santé, Education et Situations de Handicap (SantESiH) ; Université de Montpellier (UM) Éditeur(s) : HAL CCSD L'Harmattan Résumé : International audience The pétanque is used here as a field to interrogate two aspects. Firstly, in a global context, how a cultural practice is modified. In Pondicherry, south of India, how this physical activity, which appeared after the French colonization, is integrated in indianization process? Secondly, that practice show us the links and exchanges that took part between French national of Tamil-Indian origin and Tamils-Indians people? One of the main questions is to understand how the postcolonial context influences their relations? Through the analysis of semi-directives interviews and the observation of the game pétanque for two years, this work shows how this activity represents a syncretism space in which cultural exchanges are realized. The pétanque appears as spaces where the different individuals with their cultural background are engaged in a symbolic compete. This global situation does not produce uniformity but cultural hybridization. Taking place in specific postcolonial context, the practice of pétanque allows expressing different socio-cultural identities between individuals of French and Indian nationality. La pétanque est ici utilisée comme un terrain d’étude pour interroger deux aspects. D’une part, dans un contexte mondialisé, la manière dont se transforme une pratique culturellement située. Dans le contexte indien de Pondichéry, de quelle façon cette pratique « sportive » parvenue après la colonisation, mais par l’intermédiaire de celle-ci, se trouve-t-elle prise dans un processus d’indigénisation ? D’autre part, quels rapports s’établissent entre les individus qui la pratiquent, à la fois Français d’origine tamoule et Indiens tamouls ? Surtout, comment le contexte postcolonial dans lequel s’inscrivent leurs identités et leurs pratiques pèse-t-il sur ces rapports ? À partir de l’analyse d’interviews semi-directifs d’acteurs et de l’observation de la pratique de la pétanque à Pondichéry durant deux années, cet article montre comment cette activité représente un espace syncrétique dans lequel se formalisent des échanges culturels. La pétanque apparaît ainsi comme un espace de mise en concurrence symbolique des individus représentant des espaces nationaux culturellement différents. Loin de produire des formes d’uniformité, la mondialisation produit ici des hybridations culturelles. Inscrite dans un contexte postcolonial spécifique, la pétanque donne lieu à l’expression de registres socioculturels divers dans les échanges entre individus de nationalité française et indienne. ISSN: 1165-0354 hal-01681876 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01681876 | Partager |
Transplantation et hybridation transculturelle dans la poésie d’Olive Senior Auteur(s) : Moïse, Myriam Auteurs secondaires : Centre de Recherche sur les Pouvoirs Locaux dans la Caraibe (CRPLC) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Éditeur(s) : HAL CCSD Paris : Avancées cinématographiques Résumé : International audience ISSN: 0985-1402 hal-01571930 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01571930 DOI : 10.4000 | Partager |
Aux origines du mouvement syndical guadeloupéen (1889-1912) Auteur(s) : Sainton, Jean-Pierre Auteurs secondaires : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine- Géographie, Développement, Environnement de la Caraïbe [EA 929] (AIHP-GEODE) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Nous publions ici le texte d'une communication faite par Jean-Pierre Sainton, historien, le 16 janvier 1993, dans le cadre d'un séminaire organisé par l'UGTG (Union Générale des Travailleurs de la Guadeloupe) sur le thème « Histoire du mouvement ouvrier et du syndicalisme en Guadeloupe ». Le mouvement syndical en Guadeloupe n'apparaît qu'à la fin du 19ème siècle dans le cadre d'une société libérée des rapports sociaux esclavagistes qui avaient caractérisé la formation sociale guadeloupéenne deux siècles durant. Pourtant ce mouvement syndical va très rapidement, en l'espace d'une dizaine d'années, couvrir le pays noir, ouvrier et prolétarien, (pour reprendre l'expression de Légitimus) d'organisations collectives du monde du travail, un développement somme toute en phase avec le mouvement mondial de structuration d'organisations ouvrières, qui en Europe, en Amérique et dans le reste du monde verront l'éclosion du syndicalisme ouvrier. De ce point de vue le mouvement syndical de Guadeloupe était loin d'être en retard. Il sera même pour une colonie essentiellement agricole, particulièrement précoce et dynamique si l'on le compare à nombre de pays apparemment plus évolués, où les rapports capitalistes et les luttes ouvrières s'inscrivaient depuis un certain temps déjà dans la réalité sociale. Là, n'est pas le seul caractère original du mouvement syndical de la Guadeloupe. Cette précocité et ce dynamisme s'expliquent pour une grande part par la forte volonté associative des descendants d'esclaves, à une génération près, qui dans le cadre de la société post-esclavagiste chercheront et trouveront des formes spécifiques d'organisation pour, à la fois, mieux résister à la misère et par-achever le mouvement d'émancipation entamé en 1848 par l'abolition de l'esclavage. 141 Aux sources du mouvement syndical Trois facteurs nous semblent conditionner et expliquer [apparition et les caractères propres du mouvement syndical en Guadeloupe ; C ' est d ' une part l'impératif besoin d ' organisation de la niasse (les travailleurs, plus exactement des « petits » dans le cadre d'une société achevant sa mutation économique et sociale. C'est aussi la vivacité et la persistance des traditions des confréries nègres, héritées de la période esclavagiste comme source d'inspiration culturelle et seule expérience concrète de formes tolérées de regroupement collectif. C'est enfin, de façon plus précise, la loi de 1884 rendant possible et légale l'apparition des syndicats et l'influence concomitante du mouvement associatif venu d'Europe. Considérons de façon plus détaillée, ces trois facteurs. Les années 1860 vont marquer le tournant technologique de l'économie sucrière ; l'échec des tentatives de modernisation de l'habitation-sucrerie a favorisé l'accélération du mouvement de centralisation de la production sucrière et la constitution d'usines centrales. Ce mouvement de concentration est favorisé par la baisse des prix du sucre à partir de 1873, conséquence de la surproduction sur le marché en Europe et sur le marché français. Malgré l'ouverture du marché américain aux sucres bruts guadeloupéens qui prolonge de quelques années la survie du système de l'habitation, ce système traditionnel asphyxié financièrement, incapable de se moderniser et d'être concurrentiel en maintenant ses cadres traditionnels, ne survit pas à la grande crise sucrière de surproduction qui commence en 1884. Dès 1895, on note que le sucre brut d'habitation n'est plus côté sur la place de Pointe à Pitre. Le sucre brut d'habitation traditionnelle ne sera plus guère produit qu'à Marie-Galante. En Guadeloupe et en Grande-Terre, les dernières habitations-sucreries qui avaient résisté au premier mouvement de concentration foncière de la période post-esclavagiste finissent par être absorbées à leur tour ou se transforment en distilleries. La mort de l'habitation-sucrerie, coeur, symbole et raison d'être du système signifiait par là-même, dès cette époque, la mort du système colonial d'exploitation tel qu'il avait fonctionné deux siècles durant. Dès cette époque également, on peut noter que le colonialisme français, occupé à la conquête coloniale et à la mise en valeur de vastes espaces qu'il s'octroie en Afrique en Asie, ne semble plus être en mesure de proposer une politique coloniale de substitution suivie et cohérente pour une colonie par ailleurs largement intégrée à son propre système politique. Le nouveau paysage économique de la fin du 19"' e siècle se st r ucture donc en quatre espaces différenciés ; 142 L Etudes guadeloupéennes Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess hal-01613970 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01613970 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01613970/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01613970/file/Aux%20origines%20du%20mouvement%20syndical%20guadeloup%C3%A9en%20%281889-1912%29.pdf | Partager |
Une intervention psychosociologique dans le contexte de la Martinique : le rôle clef du dispositif Auteur(s) : Lamic, Nicolas Auteurs secondaires : Université des Antilles (Pôle Martinique) ; Université des Antilles (UA) Éditeur(s) : HAL CCSD Erès Résumé : International audience This article tries to show how any action of change in Martinique and Guadelupian enterprises collides in resistances provoked by the racial structures and cleavages profoundly anchored in the culture, inherited from colonialism and slavery. They condition within the enterprise the identities, the hierarchical relationships, the modes of division of labour and individual and collective behaviours. In this difficult situation, the consultant is questioned in his personal and professional identity. To be able to maintain nevertheless the position of third party, he should lean on values and convictions of ethical order, but also on robust theoretical bases (theory of the intervention, analyses of the Martiniquian society and its history). Cet article cherche à montrer comment toute action de changement dans des entreprises martiniquaises et guadeloupéennes se heurte aux résistances provoquées par les structures et les clivages de nature raciale profondément ancrés dans la culture antillaise, hérités du colonialisme et de l’esclavage, qui conditionnent dans l’entreprise les identités, les rapports hiérarchiques, les modes de division du travail, et les conduites individuelles et collectives. Dans cette situation difficile, le consultant est mis en question dans son identité personnelle et professionnelle. Afin de pouvoir maintenir néanmoins la position de tiers requise par la démarche d’intervention psychosociologique, il doit s’appuyer sur des valeurs et des convictions d’ordre éthique, mais aussi sur de solides bases théoriques (théorie de l’intervention, analyses de la société martiniquaise et de son histoire). ISSN: 1951-9532 Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess hal-01664274 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01664274 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01664274/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01664274/file/Nicolas%20Lamic%20Nouvelle%20Revue%20de%20Psychosociologie.pdf DOI : 10.3917/nrp.003.0181 | Partager |
1914-2014, un siècle d’anthropophagie féminine dans l’art brésilien : pertinence et actualité ? ; 1914-2014, a century of female anthropophagy in brazilian art : relevance and topicality ? Auteur(s) : Hugues, Henri Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Berthet, Dominique Résumé : Au début du vingtième siècle, une rupture radicale et fondatrice de modernité artistique eut lieu au Brésil. Cette modernité se démarque de celle d’Europe par la prise de conscience des distances géographiques, culturelles et politiques vis à vis de l’Europe et surtout de l’ancienne puissance coloniale, le Portugal, par la recherche de son identité à travers la multiplicité des métissages du Nouveau Monde, ses mythes et son histoire réelle décolonisée. L’avant-garde brésilienne émerge autour de 1928, à travers les Manifestes anthropophages d’Oswald de Andrade (1890-1954) qui est donc le fondateur des anthropophagies, que l’on peut définir comme un indianisme à rebours. Le ″mauvais sauvage″ exerce sa critique contre les impostures du monde. « La ″Descente anthropophagique″ n’est pas une révolution littéraire, ni sociale, ni politique, ni religieuse. Elle est tout cela à la fois ! Sa loi est simple : Ne m’intéresse que ce qui n’est pas à moi ! Loi de l’homme, loi de l’anthropophagie ! » . Elle prescrit donc la dévoration des modèles importés et leur digestion dans l’hybridation au nom de l’identité brésilienne, par déplacement de concepts freudiens : « L’anthropophagie c’est la transformation permanente du Tabou (manger de l’homme) en Totem (de l’identité brésilienne) ! » . Ici l’influence notable de la psychanalyse et de l’anthropologie est à resituer : le déplacement du tabou anthropophage demeure une transgression symbolique, une métaphore, mais la référence anthropophagique ne concerne pas que la période précolombienne, car elle se réactualise. Nous nous proposons d’étudier ce phénomène à travers quatre questions : 1°- Quelles relations existent entre l’anthropophagie, l’histoire, l’esthétique et l’idéologie ? 2°- Quelle est la place des femmes artistes brésiliennes dans l’émergence de ce mouvement, compte tenu de leur présence décisive dès l’origine ?3°- Compte tenu de la résurgence rhizomique de l’anthropophagie dans la 2e moitié du XXe siècle, y compris jusqu’à aujourd’hui, quelle est la place des femmes artistes dans ce phénomène ? Y a-t-il continuité avec l’époque fondatrice ?4°- Etant donné ce qui précède, peut-on déduire qu’il existe un courant spécifiquement féminin dans l’anthropophagie d’hier et d’aujourd’hui ? Quelle est son importance réelle ? Quelles sont ses relations et postures par rapport à la postmodernité et à la mondialisation de l’art contemporain ? At the beginning of the twentieth century, in Brazil, a radical artistic rupture took place, which marked the beginning of a new era. The resulting modernity differed from its European counterpart by the awareness of geographical, cultural and political distances that alienated Brazil from Europe and more specifically from its former colonial owner, Portugal. Brazilian modernity sought to define its identity through important basic elements that constitute the stuff that the New World is made of: cross-breeding, mythology and post-colonialism. The Brazilian avant-garde emerged around 1928 with the publication of The Anthropophagy Manifesto by Oswald de Andrade (1890-1954), who is thus the founder of the Anthropophagy, that we can define as a backward step into a reinvented form of ″Amerindianness″. The ″bad savage″ voices his criticism against impostures of the world. « Anthropophagy art is not a literary revolution, nor is it a social plea, nor a political pamphlet, nor a religious tract. It is all these things at the same time. Its law is simple: everything that is not me is of interest to me. The law of men is the law of Anthropophagy ». It thus prescribes eating up imported models and digesting them through the process of hybridization in the name of Brazilian identity. By displacing Freudian concepts, «Anthropophagy is the permanent transformation of the Taboo (man-eating) into a Totem (Brazilian identity) ». The permeating influences of psychoanalysis and anthropology need to be put in perspective: the displacement of the anthropophagous taboo remains a symbolic act of transgression, a metaphor, but the anthropophagic reference does not concern the pre-Columbian period, because it is updated. We propose to study this phenomenon through four questions: 1°- What are the relations between Anthropophagy, history, esthetics and ideology? 2°- What is the place of women Brazilian artists in the emergence of this movement, taking into account their decisive presence right from the start? 3°- Taking into account the resurgence of Anthropophagy from the second half of the 20th century onwards, what is the place of women artists in this phenomenon? Are they pursuing the same interests as the founders of the movement?4°- Can we deduce that there exists a specifically female genre within the anthropophagic movement of yesterday and of today? If so, what is its relevance? Where does it stand with respect to the contemporary concepts of post-modernity and globalization in the present-day art world? http://www.theses.fr/2014AGUY0766/document | Partager |
Intractable Social-Economic Problems of Martinique Auteur(s) : Wong, Alfred Gomes, Roxanne Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : There is substantial social unrest underlying the prevailing neocolonial political and societal structure in Martinique. It is burdened with chronic high rate of unemployment rate and continuing rising cost of imported food and other basic necessities of life. Banana is the foremost plantation crop grown in Martinique. There is also an ecological disaster arising from the widespread use of carcinogenic chlordecone for controlling banana pests for more than 3 decades. Although this practice had stopped in 2003, the recalcitrant pesticide remained largely in the soil. The challenge to create meaningful new jobs under these social-economic and environmental constraints is thus formidable. C’est sous le prisme de la structure politique et sociale néocoloniale qu’il convient d’appréhender l'importante agitation sociale de la Martinique. L’île est marquée par un taux élevé et dépend d’importations alimentaires et autres dont les prix ne cessent d’augmenter. La banane, culture de plantation qui a structuré les logiques économiques de la Martinique, est à l’origine d’une catastrophe écologique en raison de l'utilisation généralisée de chlordécone cancérogène pour lutter contre les parasites pendant plus de trois décennies. Bien que cette pratique ait cessé en 2003, le pesticide récalcitrant est resté en grande partie dans le sol. Le défi est de créer de nouveaux emplois, intéressants, dans ce contexte marqué par de lourdes contraintes socio-économiques et environnementaux. Martinique Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.6073 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/6073 | Partager |