Les ressorts de l’essor de la société civile en Guadeloupe Auteur(s) : Vairac, Murielle Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Les effets de la crise du capitalisme se sont traduits en Guadeloupe en janvier 2009 par un mouvement social sans précédent, dirigé par un collectif qui a suscité l’adhésion en raison de son expression du malaise social et de la gestion des revendications adressées au gouvernement. Ce mouvement social est innovant en Guadeloupe en raison de la pluralité des acteurs et de la nature de ses revendications. C’est donc sur son sens qu’il convient de s’interroger. Une société civile s’est réveillée créant de nouveaux espaces de débat. Capitalism’s crisis effects resulted in social movement unprecedented led by a group that mobilized in the style of expressing unrest and managing demands that were sent to French government. This social movement is new in Guadeloupe because of variety actions and type of demands. It’s therefore necessary to consider its meaning: a civil society woke up creating new spaces for debate. Guadeloupe Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.4898 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/4898 | Partager |
Decolonization and social change in the French West Indies (1946-1961) ; Décolonisation et changement social aux Antilles françaises. De l'assimilation à la "Départementalisation" ; socio-histoire d'une construction paradoxale (1946-1961) Auteur(s) : Lavenaire, Maël, Auteurs secondaires : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine- Géographie, Développement, Environnement de la Caraïbe [EA 929] (AIHP-GEODE) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Université des Antilles Jean-Pierre SAINTON Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : The social change which takes place in the French West Indies after the Second World War ensues from a historical interactive process. It occurs between 1946 and 1961, within the frame of the new dynamic fostered in the aftermath of the war. Here we refer to the new political status of Department, the outbreak of social conflicts during the process of decolonization, the public policies and the planning of “the economic and social development” of the overseas departments. The dynamic also includes the population growth with the birth of a new generation- from the sociological point of view. The aforementioned interaction instils the new type of society emerging in the French West Indies since the 1960’s, without drastically changing their colonial social structure. This transformation named “Departmentalization” seems paradoxical because it will generate “modern” social frustrations, while maintaining existing frustrations that stemmed from the plantation society. This process led to the transition from a slave society to a consumer society. It allows us to understand the persistence of a latent social unrest in these departments, in spite of the overall significant improvement of the living conditions during the early twentieth century. La transformation sociale des Antilles françaises qui se produit après la Seconde Guerre mondiale résulte d’un processus interactif historique. Celui-ci se produit entre 1946 et 1961 autour des nouvelles dynamiques de l’après-guerre. Il s’agit du statut départemental, de la décolonisation avec l’explosion des conflits sociaux, de la politique publique de « développement économique et social » avec la planification dans les départements d’outre-mer, et de l’accroissement démographique avec l’apparition d’une nouvelle génération « sociologique ». C’est précisément cette interaction qui est à l’origine du nouveau type de société qui émerge aux Antilles à partir des années 1960 sans pour autant que leur structure sociale coloniale ne soit bouleversée. Cette construction qui prend le nom commun de « Départementalisation » est paradoxale car elle va générer des frustrations sociales « modernes », tout en maintenant des frustrations anciennes issues de la société de plantation. En induisant ainsi le passage d’un monde d’ « habitation » à un monde de consommation, cette construction permet de comprendre un peu mieux, le maintien, au début du XXIe siècle, d’un malaise social latent dans ces départements en dépit d’une amélioration sensible et générale des conditions de vie. https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01675708 Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess tel-01675708 https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01675708 https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01675708/document https://hal.archives-ouvertes.fr/tel-01675708/file/D%C3%A9colonisation%20et%20changement%20social%20aux%20Antilles%20fran%C3%A7aises%20%281946-1961%29%20-%20Ma%C3%ABl%20LAVENAIRE%202017.pdf | Partager Voir aussi French West Indies, Overseas departments, Plantation societies in America Twentieth century, Post- war period – 1946-1961 Social political and cultural history – Public policies – Social movements Antilles françaises, Départements d’outre-mer, Amérique des plantations XXe siècle , Après-guerre – 1946-1961, Histoire sociale politique et culturelle – Action publique – Mouvements sociaux [SHS.HIST] Humanities and Social Sciences/History [SHS.SOCIO] Humanities and Social Sciences/Sociology |
Rastafari: Alternative Religion and Resistance against “White” Christianity Auteur(s) : Kroubo Dagnini, Jérémie Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Since the early sixteenth century, the history of Jamaica has been associated successively with slavery, Christian Evangelization, colonialism and neocolonialism, which gave rise to numerous revolutions, riots and various other forms of social unrest. Black Jamaicans have always lived in a constant state of resistance, a mentality that gave birth, in the early thirties, to a Jamaican religion called Rastafari. Besides studying the roots and symbolism of Rastafari, my paper is aimed at defining the Rasta movement as a religion born as a legitimate response to oppression and Christian Evangelization. In other words, my work examines Rastafari as a Pan-African and Afrocentric version of “White” Christianity. Depuis le début du seizième siècle, l’histoire de la Jamaïque a successivement été associée à l’esclavage, l’évangélisation, la colonisation et le néo-colonialisme, ce qui a engendré de nombreuses révolutions, émeutes et autres formes d’agitation sociale. Les Jamaïcains noirs ont toujours vécu dans un état de résistance, une mentalité qui a donné naissance, au début des années 1930, à une religion jamaïcaine appelée rastafari. Le but de cet article n’est pas seulement d’étudier les origines et le symbolisme de rastafari, mais également de définir le mouvement rasta comme une religion née en réponse légitime à l’oppression et l’évangélisation. En d’autres termes, cette étude analyse rastafari comme une version panafricaine et afrocentrique du christianisme « blanc ». Afrique Jamaïque Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.3665 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/3665 | Partager |
Intractable Social-Economic Problems of Martinique Auteur(s) : Wong, Alfred Gomes, Roxanne Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : There is substantial social unrest underlying the prevailing neocolonial political and societal structure in Martinique. It is burdened with chronic high rate of unemployment rate and continuing rising cost of imported food and other basic necessities of life. Banana is the foremost plantation crop grown in Martinique. There is also an ecological disaster arising from the widespread use of carcinogenic chlordecone for controlling banana pests for more than 3 decades. Although this practice had stopped in 2003, the recalcitrant pesticide remained largely in the soil. The challenge to create meaningful new jobs under these social-economic and environmental constraints is thus formidable. C’est sous le prisme de la structure politique et sociale néocoloniale qu’il convient d’appréhender l'importante agitation sociale de la Martinique. L’île est marquée par un taux élevé et dépend d’importations alimentaires et autres dont les prix ne cessent d’augmenter. La banane, culture de plantation qui a structuré les logiques économiques de la Martinique, est à l’origine d’une catastrophe écologique en raison de l'utilisation généralisée de chlordécone cancérogène pour lutter contre les parasites pendant plus de trois décennies. Bien que cette pratique ait cessé en 2003, le pesticide récalcitrant est resté en grande partie dans le sol. Le défi est de créer de nouveaux emplois, intéressants, dans ce contexte marqué par de lourdes contraintes socio-économiques et environnementaux. Martinique Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.6073 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/6073 | Partager |
Entre violence, sexualité et luttes sociales : le destin paradoxal du dancehall ; Violence, sexuality and social struggles, : the paradoxical destiny of dancehall music Auteur(s) : Marie-Magdeleine, Loïc Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Elbaz, Gilbert Résumé : Ce travail analyse le dancehall, dernière forme en date de la musique jamaïcaine, à travers les questions de violence et de sexualité. Cette musique rencontre des difficultés sur le plan local et international non seulement à cause des thématiques abordées mais aussi par la manière dont elles sont traitées. Ainsi, le traitement de la violence à travers le gun talk, ces textes faisant l’apologie des armes à feu, entraîne des critiques, on leur reproche d’être des incitations à la violence physique, psychologique, au désordre social et on juge leur influence négative. Par ailleurs, l’approche très explicite et très crue de la sexualité entraîne également des critiques du fait de la teneur misogyne et homophobe de certaines chansons.Par conséquent, cette étude du dancehall explique les raisons pour lesquelles le contexte particulier de la Jamaïque a conduit à ce genre de propos. Puis, elle démontre que les textes incriminés pour homophobie ou misogynie renferment une codification de la sexualité qui va au-delà de l’orientation sexuelle et de l’opposition hétérosexualité/homosexualité, pour ériger un modèle valorisant et valorisé en termes de pratiques sexuelles (le coït pénis/vagin). Pour répondre à ces questions, cette analyse s’appuie sur une série d’outils offrant une vision cohérente de cette musique : les travaux précédents sur le dancehall, les traductions d’un large éventail de chansons, l’utilisation de l’Internet qui permet de suivre les derniers déroulements de ce phénomène culturel en constante évolution et enfin les entretiens et les enquêtes menés sur le terrain. Completely different to play a part in the social unrest that this country is facing. The second part of the thesis focuses on the issues of violence and sexuality in dancehall music. It shows how politics and religion have a strong influence on the population and offer some legitimacy to the lyrics which lead to the controversies surrounding dancehall music. On the one hand, religion is the cornerstone of this society (although Jamaicans have integrated some principles and do not pay much attention to others) and determines what should be endorsed or rejected. On the other hand, the politicians apply some sort of physical and psychological violence to maintain their leading position. In addition, these politicians rely on the contempt for homosexuality to create cohesion within a society that is deeply characterized by divisions and tensions of all kinds. In the Jamaican context that is deeply influenced by patriarchal values, the individuals of the lower social strata (especially males) who experience difficulties to obtain a valorizing social status can turn to violence and criminal activities, and will hang to heterosexuality and “moral” sexual practices as vehicles to restored self-esteem (this vision of sexuality is one of the only valorizing aspects of masculinity that any individual can rely on regardless of their social status). Consequently, these sexual archetypes are expressed through the lyrics of dancehall music and are promoted by the artists of dancehall, self-proclaimed spokesperson for the Jamaican population. The third part addresses the issue of the perception of dancehall music on the international level through the issue of sexuality and homosexuality. This part shows that even though the language used by the artists can be hardly understood, some lyrics leave the listeners with different way of interpreting the message, especially when it comes to threatening some people physically or psychologically on the ground of sexual orientations and practices. These songs which express strong criticism towards some individuals have triggered vehement reactions from sexual minority groups. Different campaigns on the international level have forced the artists to tone down their lyrics. These campaigns show how the music is also utilized by these gay groups to fight against discrimination. Because of or thanks to the media attention that Jamaican music enjoys, the homosexuals are able to expose to the public opinion the physical and psychological violence they are experiencing in Jamaica. In addition, the close geographic, cultural and economic relationship between Jamaica and the USA shows, on the one hand, how homosexuality is perceived on the island as an imposed foreign value and on the other hand, how this Caribbean country is labeled as a homophobic nation. And finally, the influence of Jamaica on the international level allows us to analyze dancehall music in the French Caribbean islands. This chapter shows how these local artists can use the Jamaican codes and adapt them to their own reality when they correspond with the values of their own society. http://www.theses.fr/2013AGUY0728/document | Partager |
Alternative Agricultural Cropping Options for Chlordecone-Polluted Martinique Auteur(s) : Wong, Alfred Ribero, Christine Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : La Martinique est actuellement en proie un taux de chômage chronique élevé et une augmentation constante du coût de la nourriture et des autres produits essentiels. La catastrophe écologique s’ajoute à ce problème sociétal avec la contamination par la chlordécone d'environ un tiers de la surface de la terre et les eaux environnantes de cette île. La chlordécone est extrêmement toxique et récalcitrante, son utilisation fut interdite aux Etats-Unis dès 1979 mais elle fut utilisée continuellement jusqu'en 1993. L’agriculture alternative est un moyen pratique pour atténuer le malaise social profond résultant d’un taux de chômage chroniquement élevé et d’une dépendance totale envers les couteuses importations alimentaires de la France métropolitaine. L'un des objectifs de base de cette approche serait de ne pas utiliser de produits chimiques. La culture de certaines plantes solanacées comestibles, comme le poivron, semble être possible dans cet environnement avec l’installation de serres semi-ouvertes, dans lesquelles la lumière naturelle, les précipitations et les températures chaudes toute l'année sont abondantes. Dans cette perspective, l'empreinte carbone de telles productions réalisées en Martinique pourraient être livrées au Royaume-Uni avec une empreinte carbone sensiblement inférieure à celle de poivrons cultivés dans des serres chauffées autonomes d’Europe. Martinique is currently beset by, among other things, chronic high unemployment rate and steadily rising cost of food and other life essentials. Overlaying this societal problem is the continuing ecological disaster of chlordecone contamination of about 1/3 of the land surface, and surrounding waters. Chlordecone is extremely toxic and recalcitrant; its use was banned in the USA in 1979, but it was used continually until 1993. Alternative agriculture is a practicable means to alleviate the deep social unrest arising from chronically high unemployment rate and near total dependency on costly food imports from metropolitan France. One of the basics aims of this approach would be the zero use of synthetic chemicals for pest-and weed-control for all crops. Cropping of certain edible Solanaceae fruits, viz, bell pepper, appears to be feasible under a semi-open greenhouse environment, in which natural sunlight, rainfall and warm year-round temperatures would be deployed maximally. The carbon footprint of this prospective Martinique produce delivered to the UK might be substantially lower than that of bell peppers grown in stand-alone heated greenhouses in mainland Europe. Martinique Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.6710 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/6710 | Partager |