Evaluation et comparaison de deux modes de production contrastés pratiqués en zone tropicale : la conduite à l’auge vs la conduite au pâturage Auteur(s) : Agastin, Aurélie Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Marianne-Pépin, Thérèse Boval, Maryline Résumé : Le pâturage, principal mode d’alimentation en zone tropicale, est souvent dévalorisé car il est associé à des performances animales jugées insuffisantes, et peut avoir des effets néfastes sur l’environnement. Même si l’alimentation à l’auge permet de meilleures productions, ce mode de conduite présente également des inconvénients, en termes d’investissements, de rentabilité économique, d’impact des rejets sur l’environnement et de qualité des produits. Une intensification de la conduite au pâturage semble donc une voie d’avenir, mais nécessite une meilleure connaissance de ce mode de conduite et de ses conséquences sur l’alimentation et les performances des animaux. Il apparait également nécessaire de comparer l’élevage au pâturage et à l’auge sur des critères homogènes, en dissociant les composantes de ces modes de conduite.L’objectif de la thèse est d’évaluer et de comparer la conduite au pâturage et la conduite hors sol, en tenant compte également de la distribution ou non de concentré, sur l’alimentation, la croissance, les caractéristiques d’abattage et la consommation d’eau. Dans un premier temps, nous avons étudié au cours d’une expérimentation, les effets de ces deux modes de conduite sur la croissance, les caractéristiques d’abattage et de carcasse de taurillons Créoles abattus à deux âges (précoce vs tardif). Les taurillons à l’auge avaient une croissance plus rapide, des poids de carcasse plus élevés, ainsi que des carcasses plus grasses. Nous avons observé qu’abattre plus tardivement au pâturage (17 et 21 mois vs 14 et 17 mois à l’auge), permettait d’atteindre des poids finaux similaires à ceux obtenus à l’auge et des carcasses de meilleure qualité, plus riche en muscle. Nous avons expliqué la majorité de nos résultats par les effets combinés des modes de conduite et de l’alimentation et avons voulu étudier leurs effets respectifs. Dans un second temps, l’étude des effets du mode de conduite a été faite dans un premier temps, par le biais d’une méta-analyse. Les performances des animaux à l’auge étaient meilleures qu’au pâturage, mais ces effets dépendaient de la stratégie de complémentation. De cette méta-analyse est également apparu le manque d’études auge vs pâturage sur l’alimentation et à ration égale. Afin d’étudier les effets respectifs du mode de conduite et de la stratégie de complémentation, un dispositif analytique avec des taurillons élevés à l’auge et au pâturage complémentés ou non avec du concentré a été mis en place. Dans un premier temps, une étude méthodologique menée grâce à ce dispositif nous a permis d’identifier que la SPIR permettait la meilleure estimation de la dMO, l’OMI et la MODI au pâturage. Les résultats de l’étude analytique ont montré que les animaux au pâturage utilisaient mieux leur alimentation pour leur croît que ceux à l’auge et la stratégie de complémentation influençait davantage ces variables que le mode de conduite. Avec une stratégie de complémentation appropriée, les animaux au pâturage peuvent atteindre des performances similaires à celles obtenues à l’auge. Grazing, main way of feeding ruminants in the tropics, is often undervalued because it is associated with animal performance deemed insufficient, and may have adverse effects on the environment. Even if stall feeding allows better production, this way of feeding has drawbacks in terms of investment, profitability, impact of emissions on the environment and product quality. Intensification of grazing seems a way forward, but requires a better understanding of this way of feeding and its impact on feeding and animal performance. It also appears necessary to compare grazing and stalls feeding on homogeneous criteria, separating the components of these modes of management.The aim of the thesis is to evaluate and compare stalls and pasture feeding environment, taking into account also the distribution or not of concentrate on feeding, growth, slaughter characteristics and water consumption. At first , we studied in an experiment , the effects of these two feeding systems on growth, slaughter and carcass characteristics of Creoles bulls slaughtered at two ages (early vs. late ). Bulls fed in trough grew faster, had greater carcass weight and fatter carcasses. We observed that a later slaughter of grazing animals (17 and 21 months vs. 14 and 17 months in stalls), allowed to reach final weights similar to those obtained in stalls and carcasses richer in muscle. We explained most of our results by the combined effects of feeding environment and complementation strategy and wanted to study their effects. In a second step, the study of the effects of feeding environment was made in first instance, through a meta-analysis. Stalls fed animals had greater performances than pasture fed ones, but these effects depended on complementation strategy. This meta-analysis also highlighted the lack of knowledge on intake and digestibility at pasture, which is a limitation on attempts to compare with measurements carried out in trough-fed animals. To investigate the relative effects of feeding environment and complementation strategy, we conceived an analytical trial with Creole bulls reared in stalls and at pasture, supplemented or not with concentrate. First of all, this analytical trial was the support of a methodological study, which identified that the NIRS method allows the best estimate of the OMD, OMI and DOMI at pasture. The analytical trial showed that grazing animals had better feed efficiency feed for their growth than stall fed ones and complementation strategy influenced more these variables than feeding environment. With an appropriate strategy for complementation, grazing animals can achieve similar performance to those obtained at the trough. http://www.theses.fr/2013AGUY0675/document | Partager |
Effect of dietary protein level on growth and energy utilization by Litopenaeus stylirostris under laboratory conditions Auteur(s) : Gauquelin, F Cuzon, Gerard Gaxiola, G Rosas, C Arena, L Bureau, D Cochard, Jean-claude Éditeur(s) : Elsevier Résumé : A study was conducted using a bioenergetics approach to generate information on energy requirement and feed utilization of Litopenaeus stylirostris. Animals (initial mean weight 21 +/- 1 g were fed ad libitum six experimental diets, ranging from 25 to 58% crude protein (CP), for 50 days. Weight gain increased from 21 to 30 g with increasing dietary protein level. Survival rates averaged 80%. Basal metabolism (HeE) and heat increment of feeding (HiE) were monitored using respirometry. HeE was on average I U shrimp(-1) day(-1) or 47 U kg live weight(-1) day (22 kJ/kg(0.8). d(-1)), slightly more than what is observed in fish. HiE averaged 0.2 W/sbrimp(-1) day(-1) or 10 W kg live weight(-1) day(-1) (4 kJ/kg(0.8) d(-1)). It represented 3 1 % and 12% digestible energy intake (DET) for shrimp fed on 58% CP and 25% CP diet respectively. Non-fecal (UE + ZE) energy calculated on the basis of N-ammonia excretion averaged 0.2 jig N-ammonia/g dry wt./ mn or 25 J live shrimp(-1) day(-1) in fasting stage and increased to 40 J in post-prandial stage. Ammonia production increased with increasing dietary crude protein (CP). The O:N ratio indicated that protein was increasingly used as an energy substrate as CP increased. The information was used to construct an energy budget for shrimp fed a protypical 40% CP diet. Gross energy intake (IE) was estimated at 6.5 W live shrimp(-1) day(-1); digestible energy intake (DEI) at 5, urinary and branchial excretion (UE +ZE) at 1.2, total heat production (HE) at 3.2; recovered energy (RE) at 0.6 (or 11% DEI). L. stylirostris adults issued from domesticated strain appeared to be more efficiently utilizing (i.e. converting into carcass energy) protein than carbohydrates. This preliminary energy budget can be used to construct theoretical feed requirement and waste outputs model for L. stylirostris. (C) 2007 Published by Elsevier B.V. Aquaculture (0044-8486) (Elsevier), 2007-10 , Vol. 271 , N. 1-4 , P. 439-448 Droits : 2007 Published by Elsevier B.V. http://archimer.ifremer.fr/doc/2007/publication-6263.pdf DOI:10.1016/j.aquaculture.2006.05.062 http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/6263/ | Partager |
La race bovine Salers : un atout pour le développement de son territoire d'origine par son identité forte et des produits qualifiés Auteur(s) : Agabriel, Jacques Faure, Bruno Lebreton, François Xavier Lherm, Michel Micol, Didier Garcia-Launay, Florence Pradel, Philippe Angeon, Valérie Auteurs secondaires : Unité Mixte de Recherches sur les Herbivores (UMRH 1213 Herbivores) ; Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - AgroSup Dijon - Institut National Supérieur des Sciences Agronomiques, de l'Alimentation et de l'Environnement - VetAgro Sup Groupe Salers Évolution Chambre d’Agriculture du Cantal (CA 15) UE 1296 Unité Expérimentale des Monts d'Auvergne ; Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - Physiologie Animale et Systèmes d'Elevage (PHASE) - Unité Expérimentale des Monts d'Auvergne (UEMA) Centre de Recherche en Economie, Gestion, Modélisation et Informatique Appliquée (CEREGMIA) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) AgroParisTech Éditeur(s) : HAL CCSD EDP Sciences Résumé : No matter which production system is considered (5% milk farms, 95% meatfarms), the Salers breed of cattle carries a strong image. Our work aims at showing that the development of the main territory in which the breed is found may rely on specific and identified products afforded by the breed. Multidisciplinary research (animal science, economics, food quality) and different methods (surveys, follow-up, and experimentation) were implemented. The experiments focused on the control of various types of production (milk, carcasses) and on a detailed description of the products (meat, cheese), given the attributes and the special behaviour of the animals. A before-weaning feeding approach favouring milk and forage later proves more efficient for finishing the young Salers male (15 months). The meat from these young bulls is clear, classified as mid-range quality, and can be sold in supermarkets. Parallel observations were made on farms and specific protein markers of juiciness were identified. Milk from Salers cows differs from that of Holstein especially in the nature of the fatty acids. Calf suckling before milking reinforces the differences. Cheeses made with raw milk from the breed differ in their textures and flavours. The cow must however be milked with her calf and the level of labour required impedes economic valorisation of the breed. Consumer surveys have confirmed the strong image of the breed that has a good potential for commercial development. Willingness to pay for identified products, however, is stronger for cheese (up to 30%) than for meat (up to 10%). Recognized qualities of products identified as issued from Salers cattle and originality in production systems can bring significant gains to various local actors, which can be considered as territorial rents. La race bovine Salers bénéficie d’une image forte et reconnue, indépendante du système de production, laitier pour 5 % des élevages, ou allaitant pour 95 %. Pour autant le développement du « berceau de la race » peut-il s’appuyer sur les combinaisons de productions spécifiques et identifiées qu’autorise cette race ? Des recherches multidisciplinaires (zootechnie, économie, qualité des aliments) et des méthodes d’investigation variées (enquêtes, suivis, expérimentation) ont été mises en œuvre pour répondre à cette question. Les expérimentations ont porté sur la maîtrise des itinéraires de production (lait, carcasses) et la connaissance fine des produits (fromages, viandes), compte tenu des aptitudes et du comportement de la race. Une conduite alimentaire privilégiant le lait et les fourrages avant sevrage est ainsi plus efficace pour la production d’un jeune bovin Salers (15 mois). La viande de ces taurillons est claire, classée en gamme intermédiaire, mais peut se valoriser en grande et moyenne distribution. Le lait des vaches Salers diffère de celui des vaches Holstein surtout par la nature de ses acides gras. La tétée d’amorçage du veau spécifique de la race et difficile à supprimer, renforce les différences de composition. Les fromages fabriqués avec ce lait traité à l’état cru diffèrent par leurs textures et arômes. Une filière laitière pérenne pourrait bien valoriser ces différences mais la pénibilité de la traite faite obligatoirement en présence du veau reste un obstacle. Des enquêtes auprès de consommateurs ont confirmé la forte image de la race vectrice de valorisation économique. Leur consentement à payer pour des produits identifiés est cependant plus fort pour le fromage (jusqu’à 30 %) que pour la viande (jusqu’à 10 %). Les qualités reconnues des produits identifiés comme issus de vaches Salers et l’originalité des systèmes de production peuvent apporter des plus-values significatives aux divers acteurs locaux, ce qui peut correspondre à une forme de rente territoriale. ISSN: 1166-7699 hal-00992549 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00992549 DOI : 10.1684/agr.2014.0687 PRODINRA : 259206 | Partager |