Du "Réalisme merveilleux" de Jacques S.Alexis aux polars vaudou de Gary Victor : entre résurgences et transformations Auteur(s) : Loup, Valentine Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Réel merveilleux, réalisme merveilleux, réalisme magique et baroque (III)" : journée d'étude, le 7 mai 2015. Université des Antilles et de la Guyane Description : L'influence du concept du réalisme merveilleux élaboré par Jacques Stéphen Alexis est considérable, tant sur les écrivains que dans la recherche universitaire. Les études académiques actuelles mentionnent fréquemment l'écrivain Gary Victor parmi les héritiers du réalisme merveilleux haïtien. Depuis quelques années, celui-ci est considéré comme l'un des auteurs les plus prolifiques et les plus lus en Haïti. Dans son importante production littéraire figure un cycle de romans policiers qui comportent le péritexte intriguant de «polar vaudou». Cette communication vise à proposer une lecture de ces textes au regard du concept élaboré par Jacques Stéphen Alexis tel que nous le comprenons. Envisagé comme un courant artistique cherchant à restituer la vision haïtienne du monde, le réalisme merveilleux de Jaques Stéphen Alexis s'inscrit également dans une perspective engagée. En littérature, Alexis appelle au renouvellement des genres dans une optique haïtienne afin de guider « le peuple » dans ses luttes. D'une part, je montrerai comment les oeuvres de Gary Victor ? en particulier Les cloches de la Brésilienne (2006), Saison de porcs (2009) et Soro (2011) ? illustrent parfaitement ce remaniement des modèles littéraires et se doublent d'une dimension critique. Oscillant entre respect des codes, réadaptations au contexte haïtien, renversements du genre policier et intégration d'autres formes de discours (en particulier celui de la lodyans), les polars de Victor s'en prennent aux stéréotypes littéraires, tant indigénistes qu'occidentaux. D'autre part, je tenterai de circonscrire le versant « vaudou » de ces textes, à l'aide du concept de réalisme grotesque approfondi par Rémi Astruc. Dès lors, nous verrons apparaître, derrière le masque du polar, toute la puissance symbolique du mythe, non plus traditionnel mais résolument moderne et propre à Gary Victor. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15203 V15203 | Partager |
Le Vénézuela et le réel merveilleux dans los pasos perdidos et la consagracion de la primavera d'Alejo Carpentier Auteur(s) : Belrose, Maurice Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Réel merveilleux, réalisme merveilleux, réalisme magique et baroque (II)" : journée d'étude, le 16 mai 2014. Université des Antilles et de la Guyane Description : Maurice Belrose insiste sur le fait que "le réalisme merveilleux et le réalisme magique" sont un seul et même courant littéraire. Il l'explique en retraçant son origine et en précisant qu'il est issu d'un mouvement commencé dès 1930. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V14152 V14152 | Partager |
L'écriture de Chamoiseau et le mode narratif du réalisme merveilleux Auteur(s) : Scheel, Charles Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Réel merveilleux, réalisme merveilleux et baroque (I) : des notions propres aux cultures caribéennes créoles, distinctes d'un "magical realism" dorénavant galvaudé dans une "world literature" ?, le 16 mai 2013. Université des Antilles et de la Guyane Description : Charles W. Scheel aborde sa relation au concept de réalisme merveilleux. Il apporte par la suite quelques précisions sur les notions de réalisme merveilleux et réalisme magique en tant que modes narratifs, à travers la présentation du travail de quelques auteurs sur le sujet. "Chez Chamoiseau, le réalisme merveilleux en tant que mode narratif correspond à la corrélation entre le style baroque de son écriture, avec un baroque de la construction du livre sur le plan de sa structure narrative et même de sa mise en page dans certains cas." Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V13204 V13204 | Partager |
Coopérer pour enseigner les Lettres : Une expérience de lecture autour de Montaigne Auteur(s) : PEREZ, Valérie Auteurs secondaires : École supérieure du professorat et de l'éducation - Guadeloupe (ESPE Guadeloupe) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Communication n°514 -Atelier 4 : Université International audience Jacques Rancière affirme dans Le maître ignorant qu'un maître explicateur est plus nuisible que nécessaire pour comprendre les oeuvres littéraires. Ce que tout être humain produit ou crée, en littérature comme dans les arts, tout autre être humain peut le comprendre. Comment dès lors concevoir l'enseignement de la littérature ? Élèves et étudiants manquent souvent d'autonomie et d'initiatives personnelles. Ne voyant dans la littérature qu'un objet d'études et d'évaluation, ils ne songent guère à ce que les auteurs ont à leur dire, et, face à leurs difficultés de compréhension, ils attendent parfois trop passivement l'aide de l'enseignant sans songer qu'ils pourraient développer, de façon autonome, des stratégies de lecture. À partir des propositions de Rancière, il est possible de déplacer l'explication du côté de la coopération en restaurant la méthode de l'égalité. L'égalité dont parle Rancière implique la parité entre enseignants et enseignés. En conséquence, elle doit être visible dans les dispositifs d'enseignements. C'est donc en amont du cours que nous situerons la coopération dans les enseignements littéraires. In Le maître ignorant, Jacques Rancière says that explaining and commenting on texts to students is rather harmful than helpful. Every opus created by a human being can be understood by another human being. So, how can we conceive literature teaching ? One can notice that many students are not enough autonomous, and they haven't ownership over their own learning. Some of them only see literature as an object of study or as a way to succeed their exams. They don't think about what the author has to tell them. When they don't understand a text, many of them wait passively the teacher's explanation. Starting from Rancière's proposals and equality method, it is possible to think differently our way to teach literature, and to Coopérer Paris, France Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess hal-01240279 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01240279 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01240279/document https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01240279/file/Val%C3%A9rie%20P%C3%A9rez%20Com%20514%20atelier%20universit%C3%A9.pdf | Partager |
Lo realismo maravilloso et El realismo magico : Deux dénominations distinctes d'un même courant littéraire ou deux courants littéraires différents Auteur(s) : Belrose, Maurice Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Réel merveilleux, réalisme merveilleux et baroque (I) : des notions propres aux cultures caribéennes créoles, distinctes d'un "magical realism" dorénavant galvaudé dans une "world literature" ?, le 16 mai 2013. Université des Antilles et de la Guyane Description : Maurice Belrose donne la parole au cours de son intervention à différents auteurs pour chacun des concepts avant d'effectuer une étude comparative de deux d'entre eux. Une analyse qui démontrera les similitudes existant dans la vision du monde américain. Qu'il s'agisse de réalisme magique ou de réel merveilleux, il y a une même vision du continent américain. Ce qui distingue ces courants, c'est l'écriture. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V13203 V13203 | Partager |
1914-2014, un siècle d’anthropophagie féminine dans l’art brésilien : pertinence et actualité ? ; 1914-2014, a century of female anthropophagy in brazilian art : relevance and topicality ? Auteur(s) : Hugues, Henri Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Berthet, Dominique Résumé : Au début du vingtième siècle, une rupture radicale et fondatrice de modernité artistique eut lieu au Brésil. Cette modernité se démarque de celle d’Europe par la prise de conscience des distances géographiques, culturelles et politiques vis à vis de l’Europe et surtout de l’ancienne puissance coloniale, le Portugal, par la recherche de son identité à travers la multiplicité des métissages du Nouveau Monde, ses mythes et son histoire réelle décolonisée. L’avant-garde brésilienne émerge autour de 1928, à travers les Manifestes anthropophages d’Oswald de Andrade (1890-1954) qui est donc le fondateur des anthropophagies, que l’on peut définir comme un indianisme à rebours. Le ″mauvais sauvage″ exerce sa critique contre les impostures du monde. « La ″Descente anthropophagique″ n’est pas une révolution littéraire, ni sociale, ni politique, ni religieuse. Elle est tout cela à la fois ! Sa loi est simple : Ne m’intéresse que ce qui n’est pas à moi ! Loi de l’homme, loi de l’anthropophagie ! » . Elle prescrit donc la dévoration des modèles importés et leur digestion dans l’hybridation au nom de l’identité brésilienne, par déplacement de concepts freudiens : « L’anthropophagie c’est la transformation permanente du Tabou (manger de l’homme) en Totem (de l’identité brésilienne) ! » . Ici l’influence notable de la psychanalyse et de l’anthropologie est à resituer : le déplacement du tabou anthropophage demeure une transgression symbolique, une métaphore, mais la référence anthropophagique ne concerne pas que la période précolombienne, car elle se réactualise. Nous nous proposons d’étudier ce phénomène à travers quatre questions : 1°- Quelles relations existent entre l’anthropophagie, l’histoire, l’esthétique et l’idéologie ? 2°- Quelle est la place des femmes artistes brésiliennes dans l’émergence de ce mouvement, compte tenu de leur présence décisive dès l’origine ?3°- Compte tenu de la résurgence rhizomique de l’anthropophagie dans la 2e moitié du XXe siècle, y compris jusqu’à aujourd’hui, quelle est la place des femmes artistes dans ce phénomène ? Y a-t-il continuité avec l’époque fondatrice ?4°- Etant donné ce qui précède, peut-on déduire qu’il existe un courant spécifiquement féminin dans l’anthropophagie d’hier et d’aujourd’hui ? Quelle est son importance réelle ? Quelles sont ses relations et postures par rapport à la postmodernité et à la mondialisation de l’art contemporain ? At the beginning of the twentieth century, in Brazil, a radical artistic rupture took place, which marked the beginning of a new era. The resulting modernity differed from its European counterpart by the awareness of geographical, cultural and political distances that alienated Brazil from Europe and more specifically from its former colonial owner, Portugal. Brazilian modernity sought to define its identity through important basic elements that constitute the stuff that the New World is made of: cross-breeding, mythology and post-colonialism. The Brazilian avant-garde emerged around 1928 with the publication of The Anthropophagy Manifesto by Oswald de Andrade (1890-1954), who is thus the founder of the Anthropophagy, that we can define as a backward step into a reinvented form of ″Amerindianness″. The ″bad savage″ voices his criticism against impostures of the world. « Anthropophagy art is not a literary revolution, nor is it a social plea, nor a political pamphlet, nor a religious tract. It is all these things at the same time. Its law is simple: everything that is not me is of interest to me. The law of men is the law of Anthropophagy ». It thus prescribes eating up imported models and digesting them through the process of hybridization in the name of Brazilian identity. By displacing Freudian concepts, «Anthropophagy is the permanent transformation of the Taboo (man-eating) into a Totem (Brazilian identity) ». The permeating influences of psychoanalysis and anthropology need to be put in perspective: the displacement of the anthropophagous taboo remains a symbolic act of transgression, a metaphor, but the anthropophagic reference does not concern the pre-Columbian period, because it is updated. We propose to study this phenomenon through four questions: 1°- What are the relations between Anthropophagy, history, esthetics and ideology? 2°- What is the place of women Brazilian artists in the emergence of this movement, taking into account their decisive presence right from the start? 3°- Taking into account the resurgence of Anthropophagy from the second half of the 20th century onwards, what is the place of women artists in this phenomenon? Are they pursuing the same interests as the founders of the movement?4°- Can we deduce that there exists a specifically female genre within the anthropophagic movement of yesterday and of today? If so, what is its relevance? Where does it stand with respect to the contemporary concepts of post-modernity and globalization in the present-day art world? http://www.theses.fr/2014AGUY0766/document | Partager |