Modélisation spatiale des systèmes de productions multi-espèces aux Antilles Françaises Auteur(s) : Mantran, Murielle Auteurs secondaires : CEREGMIA ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : L’agriculture aux Antilles, depuis la période coloniale, est orientée vers quelques monocultures, de la canne à sucre à la banane en passant par le coton et le café (Lasserre, 1961). Aux côtés de cette agriculture exportatrice, les agrosystèmes multi-espèces sont aussi très anciens mais ont longtemps fonctionné de façon isolée et sur une base empirique notamment à travers les jardins familiaux ou "jardin créole" (Degras, 2005). De plus en plus, l'intérêt, voire la nécessité d'une diversification professionnelle de l'activité agricole aux Antilles est admise, reconnue voire soutenue compte tenu des impasses agronomiques, environnementales ou économiques L’insularité d’un territoire entraine de nombreux conflits d’usage dans la gestion du capital foncier. La nécessité de terres à bâtir dans un contexte d’augmentation de la population, la nécessité de protection de la forêt tropicale, des forêts marécageuses de mangroves et des zones à proximité des rivières amènent de nombreuses questions en matière d’aménagement et de gestion des territoires surtout lorsqu’ils sont exigus. L’agriculture est un secteur consommateur d’espace et ce pour l’ensemble des productions agricoles Aux Antilles, l’agriculture connaît de lourds héritages avec la prépondérance des cultures destinées à l’exportation et gourmandes en surfaces, la canne à sucre et la banane. La gestion des territoires mais aussi des pratiques agricoles sont très clairement remises en cause depuis la crise médiatique de la chlordécone en 2002 et les années suivantes par les successives interdictions prononcées par arrêtés préfectoraux depuis la crise sociale de 2009 décriant les cultures d’exportation pour leur caractère polluant et intensif et appelant à un retour aux productions locales plus respectueuses de l’environnement. Les systèmes productifs sont sans cesse en évolution. Ces changements sont le reflet des choix productifs effectués par les exploitants et par des pratiques agricoles mises en œuvre. L’analyse du système se fera de manière à identifier les spéculations initiales et leurs évolutions au cours de la dernière décennie. La diffusion spatiale de ces pratiques agricoles ne s’effectue pas linéairement car, dans les systèmes productifs, le phénomène est bien plus complexe dont la compréhension nécessite la prise en compte (i) des interactions entre les acteurs et (ii) de l’aspect temporel. L’émission d’un message informatif évolue dans le temps ainsi que les acteurs et leurs interactions sur le territoire. Même si les agriculteurs sont soumis à des facteurs exogènes communs à l’ensemble de leur exploitation, ils sont tout de même concernés par des influences provenant des réseaux au sein desquels ils sont insérés. Le processus classique de diffusion des pratiques agricoles est résumé par la courbe logistique (Hägerstrand, 1967). Sur le territoire, la situation d’adoption de pratiques n’est pas homogène. Pour une compréhension et une anticipation quant à l’évolution du territoire, l’ensemble des DOM antillais sera sujet à étude. Dans un premier temps, l’analyse des spéculations des systèmes multi-espèces à travers une analyse exploratoire des données permettra de mieux appréhender les dynamiques spatiales perceptibles sur le territoire et ce en fonction du type de production agricole. Pour modéliser la dynamique spatiale de diffusion des choix, il faudra envisager une combinaison de plusieurs approches géographiques pour une meilleure compréhension de la situation et ce en fonction de la complexité du système multi-espèces proposé au sein d’une même exploitation. Il s’agit par la géographie historique de s’intéresser aux changements survenus dans les modèles agricoles au cours du temps en d’étudier l'utilisation des terres agricoles au cours de la dernière décennie (approche diachronique) et la photographie du paysage agricole aux Antilles Françaises (approche synchronique). Ces deux approches synchroniques et diachroniques, révèlent respectivement les corrélations entre plusieurs éléments qui se trouvent dans un même lieu à une période donnée et met l'accent sur les processus de l'activité agricole qui sous-tendent les changements dans les modèles géographiques. La diffusion d’une pratique peut être analysée tout d’abord temporellement (Rogers, 1983) en estimant qu’il n’existe pas de différenciation spatiale dans le phénomène. Dans un deuxième temps, la considération de la dimension spatiale (Hägerstrand, 1967) dans l’étude de la diffusion devient primordiale pour l’étude de diffusion d’une pratique agricole dans des territoires diversifiés même s’ils sont insulaires et exigus. Les processus de diffusion spatiale sont perceptibles à différentes échelles spatiales (Aber, 1972) et il s’agit de déterminer les échelles d’études les plus pertinentes pour clarifier le phénomène : de l’échelle régionale à l’échelle locale (Morrill, 1970). La difficulté est de sélectionner la meilleure échelle pour établir un modèle de diffusion spatio-temporelle (Morrill, 1970). Il s’agira, dans la présente étude, d’opter pour une analyse en « time-geography » (Chardonnel, 2001) à savoir une analyse des réactions des individus dans le temps et l’espace : le comportement des agriculteurs face à leur pratique de 2000 à aujourd’hui et la diffusion spatio-temporelle de ces pratiques agricoles sur le territoire. L’objectif principal de la thèse est de comprendre et de modéliser les processus de diffusion spatiale des pratiques agricoles dans les systèmes productifs multi-espèces aux Antilles françaises. Il s’agira de retracer l’apparition des pratiques agricoles de la dernière décennie des agriculteurs n’ayant pas de mono-spéculation mais développant des systèmes productifs multi-espèces et touchant par conséquent différents secteurs agricoles (banane, canne, élevage, maraîchage…) et tout cela dans une même exploitation agricole. L’enjeu sera d'identifier les différents évènements significatifs survenus et subis par les différentes filières agricoles concernées et les producteurs, évènements marquants intervenus au cours de la période, tant climatiques, parasitaires, qu'organisationnels, structurels, réglementaires, marchands ou sociaux. Chaque agriculteur souhaite faire converger son système de production vers ses objectifs productifs en tenant compte des évolutions contextuelles d’exercice de son activité et ce, en fonction de l’offre technologique disponible dans la période correspondante. Il s’agira d’établir un modèle spatio-temporel de diffusion d’pratiques agricoles en tenant compte des facteurs moteurs et facteurs barrières à l’adoption et en donnant des poids différents aux différents facteurs d’influence. L’adoption de pratiques agricoles dépend de la situation géographique de l’exploitation, de la distance par rapport à l’innovateur : le principal déterminant spatial de l’adoption dans les filières de diversification, moins sujettes à un message technique unilatéral prodigué pour des filières très structurées, est l’effet de « mimétisme » (Girard, 1961). Cette adoption dépend également de l’interconnexion entre les différents acteurs de filière. Ce lien n’est peut-être pas nécessairement lié à la proximité géographique des individus mais à une proximité sociale résultant de l’appartenance à un ou plusieurs réseaux sociaux (Granovetter, 1983). L’accessibilité à l’information et la réaction de l’agriculteur face aux changements de pratiques dépend de son appartenance à un groupe social. Dans des filières très bien structurées (canne à sucre et banane), le message technique diffusé est homogène à toute la population et est influencé grandement par des facteurs exogènes à l’exploitant. La dimension spatiale et les réseaux sociaux sont des facteurs influençant les choix des exploitants et ce selon le type d’exploitations (monoculture ou multi-espèces). Actuellement, il semblerait que ce soit le type d’exploitation (taille et localisation) qui influence le choix de l’exploitation dans l’adoption d’innovation en milieu bananier (Mantran, 2011). A partir des techniques d’exploration des données, on pourra aboutir à la mise au point d’un modèle explicatif de la diffusion d’informations et ce probablement par type de production. Cette étude permettra une meilleure connaissance du territoire et de ses dynamiques spatiales agricoles. Doctoriales du CEREGMIA Cayenne, Guyane, France hal-01458425 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01458425 PRODINRA : 384817 | Partager |
Estimation de la biomasse en forêt tropicale humide : propagation des incertitudes dans la modélisation de la distribution spatiale de la biomasse en Guyane Française ; Biomass estimation in neotropical forests : uncertainty propagation and spatial modelling with applications in French Guiana Auteur(s) : Molto, Quentin Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Hérault, Bruno Rossi, Vivien Blanc, Lilian Résumé : Les forêts tropicales contiennent dans leur biomasse aérienne un stock de carbone important à l’échelle de la planète. Mesurer ce stock et comprendre son fonctionnement permet de mieux saisir les enjeux liés à sa protection, sa destruction ou sa modification, ainsi que son rôle dans le cycle du carbone et les mécanismes climatiques globaux. Dans le cadre des problématiques économiques et écologiques liés au climat, les forêts sont progressivement prises en compte dans les programmes internationaux de mesures visant à réduire l’impact anthropique sur le climat (Protocole de Kyoto, 1998 ; Accord de Copenhague, 2009). L’intégration des forêts dans les mécanismes financiers liés au marché du carbone est clairement envisagée dans les années à venir (marché de carbone « d’origine forestière »).L’estimation de la biomasse aérienne d’une parcelle de forêt inventoriée nécessite l’utilisation successive de plusieurs modèles. Dans ces parcelles, le diamètre et l’espèce de chaque arbre sont renseignés. Ensuite, ces parcelles sont utilisées comme références pour l’extrapolation spatiale des valeurs de biomasse. Cette extrapolation repose souvent sur le traitement de signaux aériens (avions, satellites). Il est aussi possible d’utiliser covariables environnementales (climat, géologie, …).L’incertitude associée à l’estimation de la biomasse d’une région est le résultat de toutes les incertitudes associées à ces différents processus. Les connaissances actuelles ne nous permettent pas de quantifier cette incertitude. L’objectif de la thèse est de développer une méthodologie d’estimation de la biomasse qui permette la propagation des incertitudes ainsi que l’identification des sources de cette incertitude.Modèle de hauteur : Nous proposons un nouveau modèle de hauteur pour les forêts tropicales. Les paramètres de ce modèle ont un sens écologique et peuvent être prédits par des variables décrivant le peuplement sur lequel il est appliqué. Nous avons utilisé les données des projets Amalin et Bridge et sélectionné 42 parcelles réparties en Guyane dans lesquelles le diamètre et la hauteur de chaque arbre ont été mesurés.Modèle de densité de bois : Un modèle à été conçu pour associer à chaque espèce une distribution de densité de bois et non une valeur fixe. Nous avons utilisé les données du projet Bridge dans lequel la densité de bois a été mesurée sur 2504 arbres représentant 466 espèces.Modèle de biomasse: Nous avons montré par une analyse de sensibilité que les incertitudes des prédictions de hauteur et de densité de bois n’avaient qu’une part négligeable dans l’incertitude des prédictions de biomasse. L’amélioration de la précision de ces modèles n’est donc pas une priorité. En revanche, le modèle de hauteur peut être une source de biais.Modélisation spatiale : Les modèles développés ont été appliqués à différents réseaux de parcelles couvrant bien la zone littorale guyanaise : inventaires papetiers de l’ONF, réseau Guyafor, projet Amalin… Les prédictions de biomasse de ces parcelles sont utilisées dans un modèle spatiale. Nous produisons ainsi une carte de biomasse guyanaise associée à une carte de l’incertitude de cette estimation. Tropical forest yield and important part of the aerial vegetation carbon stock on earth. Measuring and understanding this stock distribution is crucial for the management of the tropical forests facing the actual environmental challenges (REDD+, carbon market).Aerial Biomass estimation of forest census plots requires few models depending on the precision of the inventory: diameter models, height models, wood density models. Spatial extrapolation between census plots relies on aerial data (satellite measurements, images) or ground-based data (geology, altitude).The uncertainty of the estimation of a region’s biomass is the result of the uncertainty brought by all these models. The aim of the thesis is to develop models and methods to estimate the biomass of a region while propagating the uncertainties. This is applied to the neo-tropical forest of French Guiana (South America, Guianas Plateau). http://www.theses.fr/2012AGUY0567/document | Partager |
L’Agdal dans la dynamique des systèmes agraires des arganeraies des Haha (Haut-Atlas Occidental, Maroc) Auteur(s) : Faouzi, Hassan Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Partout au Maghreb, les modes de gestion « traditionnels » et les institutions coutumières ont été fortement désorganisés au cours du xxe siècle. Dans le Haut Atlas marocain cependant, les institutions locales intervenant dans la gestion des ressources naturelles communes (eau, forêts, parcours) se maintiennent aujourd’hui encore, protégées par un isolement relatif et une histoire particulière. L’agdal, mise en défens « traditionnelle » des milieux forestiers et pastoraux, est une pratique de gestion emblématique de la montagne berbère. Everywhere in the Maghreb, both “traditional” management styles and customary institutions were deeply disorganized in the 20th century. In the Moroccan High Atlas, however, the local institutions managing the common natural resources (water, forests, and ranges) still play a rather important role today, protected by their relative isolation and specific history. The agdal, a “traditional” technique of deferred grazing in forest and pastoral environments, is a typical management practice of the Berber mountain. Maroc Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.5569 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/5569 | Partager |
Le développement environnemental, une valorisation du patrimoine pour nos enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants Auteur(s) : Maneschy, Maria Cristina Silva Moreira, Edma Hébette, Jean Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Cet article se réfère à ce que certains auteurs nomment, au Brésil, «nouveaux territoires» qui, depuis les débats lors de la Constituante fédérale de 1988, ont pris place, totalement ou partiellement, dans les circonscriptions tels qu’un État, une Commune, un District. Ce texte aborde deux types de réserves de conservation environnementale: une « réserve extractiviste » conquise par des populations rurales riveraines au confluent des fleuves Xingu et Amazone; et une « réserve marine» de populations rurales côtières – les deux à l’État du Pará. Au Brésil comme en Europe, ces initiatives ont visé un meilleur mode de vie et le développement des populations locales et, éventuellement, par surplus, régionales ou nationales. Au Brésil, ces objectifs ont été liés au droit à l’usage collectif des forêts, des bois, des cours d’eau et des mangroves. À des degrés différents, ces territoires sont issus de luttes pour la défense des ressources qui étaient la source de la subsistance de leurs habitants, de leur mode de vie et culture, en un mot, leur patrimoine – contre la pénétration d’« étrangers » venus d’ailleurs en dépit de la loi et de la légitimité: entreprises du bois, de grands élevages et de pêche. Ce texte cherche à confronter, au niveau de l’analyse sociologique, des intérêts de groupes, des acteurs, des stratégies des uns et des autres et de leurs perspectives pour les actuelles et futures générations. This article refers to what some writers call, in Brazil, "new territories". Since the debates during the Federal Constitution elaboration, in 1988, they have been implemented, wholly or partly, within the jurisdiction of a state, a municipality, or a district. This paper addresses two types of environmental conservation reserves: an "extractive reserve" conquered by rural people at the confluence of the rivers Xingu and Amazon; and a "marine reserve" of rural populations on the northern coast of Brazil - both in the federal state of Pará. In Brazil as in Europe, these initiatives aim at better living standards and collective development of local populations. In Brazil, these have been linked to the respect of their collective rights to use the forests, wood, water streams and mangroves. To varying degrees, these territories result from struggles in defense of natural resources that were source of livelihood, lifestyle and culture of the inhabitants, in short, their heritage – against the invasion of "foreigners", timber companies, large farms and fishers. This text contrasts, through sociological analysis, the interest groups, the stakeholders, the challenges and their development prospects vis-à-vis the present and future generations. Brésil Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.8854 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/8854 | Partager |
Études génétiques menées en Amazonie : une collaboration entre la Guyane française et le Brésil Auteur(s) : Degen, Bernd Kanashiro, Milton Caron, Henri Kremer, Antoine Thompson, Ian Auteurs secondaires : Ecologie des forêts de Guyane (ECOFOG) ; Ecole Nationale du Génie Rural, des Eaux et des Forêts (ENGREF) - Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Amazonia Oriental ; Empresa Brasileira de Pesquisa Agropecuária UMR INRA / Univ. Bordeaux 1 : Biodiversité, Gènes et Ecosystèmes ; Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) Éditeur(s) : HAL CCSD Ecole nationale du génie rural Résumé : La conservation des ressources génétiques forestières garantit le maintien d'une diversité élevée, donc l'adaptation des espèces forestières tropicales aux conditions écologiques actuelles et futures. Elle nécessite d'élaborer des stratégies appropriées à l'aménagement des forêts et, pour cela, d'appréhender tout d'abord le niveau et la structure de la diversité génétique, de comprendre et prévoir ensuite sa dynamique. C'est dans cet esprit qu'une collaboration a été entreprise entre la Guyane française et le Brésil, malgré les différences existant entre les deux systèmes de gestion. À partir de résultats sur les parcelles expérimentales de Paracou (Guyane) et Tapajós (Brésil), un ensemble intégré d'outils a été élaboré, allant d'une base de données et d'utilitaires cartographiques jusqu'à un modèle de simulation de la dynamique des structures génétiques et à un logiciel de gestion. ISSN: 0035-2829 hal-01032246 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01032246 | Partager |
Impact de l'anthropisation sur le fonctionnement microbien des sols : cas des sites miniers désactivés en forêt tropicale humide guyanaise Auteur(s) : Petitjean, Caroline Auteurs secondaires : Ecologie des forêts de Guyane (ECOFOG) ; Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) - Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - AgroParisTech - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Université Paris Est Créteil Val de Marne (Paris 12) Anne-Marie Domenach Jean-Christophe Roggy Stéphane Guittet Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Diffusion du document : INRA Antilles-Guyane, UMR ECOFOG, F97387 Kourou, Guyane (France) Diplôme : Master Recherche il s'agit d'un type de produit dont les métadonnées ne correspondent pas aux métadonnées attendues dans les autres types de produit : DISSERTATION Worldwide, there is concern regarding the declining quality of ecosystems, their rehabilitation, and their protection. In particular, the recognition that soil is a finite resource has spurred efforts to manage and restore it. In French Guiana, gold mining is a serious social and ecological problem, including the threats it poses to soil quality. The principal goal of this study was to establish a qualitative baseline of impacts of gold mining on soil microbial activity at five previously mined sites. We measured the potential rates of respiration and denitrification in disturbed soils, and compared theses rates with those of soils from adjacent forests, which served as un-disturbed references. Microbial activity, used as a bio-indicator, demonstrated the importance of soil rehabilitation, and the type of soil rehabilitation. We also found that visual observations of plant regeneration were insufficient to infer the rate of microbial activity. These bio-indicators can indicate soil quality, and help to formulate hypotheses about its developmnent. Bio-indicators can be used to obtain reliable indications about the quality of soil and contribute to decision-making in the management and restoration of this valuable resource. Notre étude s'inscrit dans un contexte mondial de préoccupations environnementales, centrées notamment sur l'évaluation de la qualité des écosystèmes, la mise en place de leur réhabilitation et de leur sauvegarde. En particulier, la prise de conscience que le sol ne constitue pas une ressource inépuisable s'est accompagnée de la nécessité de gérer, voire de restaurer cette ressource. L'étude s'intègre également dans un contexte guyanais où l'exploitation aurifère constitue un problème écologique et sociétal majeur. Notre travail a pour but principal de dresser un bilan qualitatif des impacts de l'exploitation aurifère sur le fonctionnement microbien des sols de cinq sites miniers. Pour cela, nous avons effectué les mesures des activités potentielles de deux fonctions microbiennes, la respiration et la dénitrification, sur les sols des sites perturbés. Nous avons comparé ces valeurs d'activités microbiennes avec celles obtenues pour les sols de forêts naturelles (adjacentes à ces sites) que nous avons considérées comme la référence à atteindre (témoin). Les fonctions microbiennes, utilisées comme bio-indicateurs, ont mis en évidence l'importance de la réhabilitation et du type de réhabilitation sur la reprise du fonctionnement du sol. Nous avons constaté que l'observation de visu de la végétation ne suffit pas à évaluer de façon certaine la reprise de ce fonctionnement. Ces bio-indicateurs sont aptes à traduire l'état d'un sol perturbé et émettre des hypothèses quant à son évolution. Ainsi, les bio-indicateurs peuvent être utilisés afin d'obtenir des indications solides sur la qualité des sols et aider à la prise de décision en matière de gestion et de restauration de cette ressource. https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01189544 hal-01189544 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01189544 PRODINRA : 46710 | Partager |
Epidémiologie du paludisme et environnement : étude de deux communautés amérindiennes de l'est et de l'ouest guyanais ; Epidemiology of malaria and environment : study of two Amerindian populations in Eastern and Western French Guiana Auteur(s) : Stéfani, Aurélia Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Carme, Bernard Fotsing, Jean-Marie Résumé : Notre étude s’est proposée d’analyser l’incidence du paludisme et son évolution dans le temps et dans l’espace, ainsi que de rechercher les facteurs de risque d’accès palustres chez les enfants d’un village du Moyen-Oyapock (Camopi), peuplé d’Amérindiens wayampi et émerillon, d’une part, et d’un village du Haut-Maroni (Antecume Pata), peuplé d’Amérindiens wayana, d’autre part. L’approche a été multiple avec, pour chacun des deux sites d’étude :- Une analyse de survie (modèle de Cox) à partir des accès palustres confirmés biologiquement dans une cohorte d’enfants de moins de sept ans régulièrement suivis, ainsi qu’un questionnaire de type Connaissances, Attitudes et Pratiques (CAP), puis les caractéristiques des habitats et la description de leur environnement immédiat.- Une analyse spatiale avec une classification de l’occupation du sol à partir d’images satellites SPOT 5, l’extraction de variables environnementales d’intérêt, l’étude de leur effet sur la transmission du paludisme et la mise au point d’une méthode objective de sélection d’un rayon d’observation autour des habitations pour la caractérisation de l’environnement.- Une étude de séries temporelles (ARIMA) afin de déterminer l’effet des évènements climatiques et hydrologiques sur le paludisme, aux niveaux local et plus global (El Niño).Les taux d’incidence d’accès palustres sur la période 2001-2009 se sont révélés particulièrement élevés chez les jeunes enfants, notamment à Camopi avec une moyenne de 773‰ par année. Une diminution brutale de l’incidence a eue lieu en 2007 sur le Haut-Maroni et ce phénomène est observé à Camopi depuis 2010. Une prémunition se développe assez rapidement au cours de la vie (2-3 ans), surtout contre les reviviscences à Plasmodium vivax. Les facteurs environnementaux se sont avérés être les plus nombreux et les plus fortement liés à l’incidence palustre. En effet, le dégagement des alentours du carbet de toute végétation et une certaine distance de celui-ci à la forêt sont des facteurs protecteurs. La composante géographique est également apparue essentielle à Camopi avec une incidence qui variait selon le fleuve d’habitation et en fonction de la distance au hameau principal. Les facteurs météorologiques locaux (température et niveau du fleuve) se sont également révélés être liés à l’incidence du paludisme à court terme (0-3 mois). Par ailleurs, nos résultats ont permis d’émettre un certain nombre d’hypothèses quant à la transmission et au(x) vecteur(s) local(ux), et notamment de suggérer la participation d’un vecteur autre qu’An. darlingi dans la transmission du paludisme à Camopi. Nous avons également prouvé par ce travail que la télédétection et les systèmes d’information géographique sont très prometteurs pour la prise en compte de la dimension spatiale et environnementale dans l’étude des maladies transmissibles, notamment dans les zones d’accès difficile de Guyane. The aim of our study was to analyze the incidence of malaria in children and its evolution through time and space, as well as to search for risk factors in a village in Mid-Oyapock (Camopi), populated by Amerindians Wayampi and Emerillon, on the one hand, and a village in Upper-Maroni (Antecume Pata), populated by Amerindians Wayana, on the other hand. The approach was multiple with, for both study sites:- A survival analysis (Cox modelling) completed out of biologically confirmed malaria attacks in a cohort of children under seven, as well as a Knowledge, Attitudes, Practices and Behavior (KAPB) questionnaire, and also the characteristics of the houses and the description of their immediate environment.- A spatial analysis with a land cover classification from SPOT 5 satellite images, the extraction of environmental variables, the study of their effect on malaria transmission and the development of an objective method for picking the proper observation horizon around houses in order to characterize the environment.- A time series study (ARIMA) to determine the effect of climatic and hydrological events on malaria at local and global (El Niño) scales.The incidence rates of malaria attacks during the period 2001-2009 were particularly high among young children, especially in Camopi with an average of 773‰ by year. A sharp decline in incidence occurred in 2007 on the Upper Maroni and this phenomenon has been observed in Camopi since 2010. An acquired immunity develops quite rapidly during the life (2-3 years old), especially against P. vivax relapses. Environmental factors were found to be the most strongly associated with malaria incidence. Indeed, living in a hut cleared from the surrounding vegetation and at a larger distance from the forest are protective factors. The geographic component also appeared essential in Camopi with an incidence which varied with the river of living and with the distance from the main hamlet. The local meteorological factors (temperature and river level) also proved to be linked to malaria incidence in the short term (0-3 months). Moreover, our results have allowed issuing a number of assumptions about the transmission and the local vector(s), in particular to suggest the involvement of another vector than An. darlingi in the malaria transmission in Camopi. We also proved by this work that remote sensing and geographic information systems hold great promise for the inclusion of the spatial and environmental dimensions in the study of transmitted diseases, especially in areas of difficult access in French Guiana. http://www.theses.fr/2011AGUY0448/document | Partager |