Gametogenic cycle and reproductive effort of the tropical blacklip pearl oyster, Pinctada margaritifera (Bivalvia : Pteriidae), cultivated in Takapoto atoll (French Polynesia) Auteur(s) : Pouvreau, Stephane Gangnery, Aline Tiapari, Jerome Lagarde, Franck Garnier, Matthieu Bodoy, Alain Éditeur(s) : Elsevier Résumé : The gametogenic cycle and the reproductive effort of the blacklip pearl oyster, Pinctada margaritifera, cultivated in Takapoto lagoon were studied for a 1-year period (March 1997-April 1998) by bimonthly observations of gonadal sections, dry tissue weights and gonadal index in a population of pearl oyster composed of three age-groups. pearl oysters attained sexual maturity in the end of their first year (height approximate to 40 mm), implying that P. margaritifera is a late-maturing species in comparison with other Pteriidae. This species was also confirmed to be a marked protandrous successive hermaphrodite in culture, with 100 % of males at first maturity and 75 % in older pearl oyster (height > 120 mm). The general pattern of gametogenic activity, fairly synchronous in both sexes, was comparable with that of other tropical bivalves: reproduction occurs continuously throughout the year with a maximal activity during the warm season (November-May). No resting period was observed. Quantitative growth data showed that P. margaritifera exhibits an annual synchronised polymodal spawning pattern, with two spawning peaks in age-group I (height approximate to 70 mm) and five in age-groups II (height approximate to 100 mm) and III (height approximate to 120 mm). Spawning was sometimes incomplete, nevertheless a clear relationship between gamete production (P-R, g) and size (height H, mm) was obtained: P-R = 5.26 x 10(-7) H-2.91 (R-2 = 0.99, p < 0.05). Estimation of P-R was used to calculate the annual reproductive effort in P. margaritifera. Reproductive effort (%) was similar to those calculated for temperate species and showed a progressive increase with the age of pearl oyster, from 7 % in age-group I to 38 % in age-group III. This study showed that, in a fairly stable tropical environment such as the Takapoto lagoon, P. margaritifera is a multiple spawner, which uses an opportunistic reproductive strategy, allowing investment all year around, of any surplus energy into gamete production. Surplus energy is ensured by the high pumping rates developed by this non-symbiotic bivalve to succeed in low seston conditions. (C) 2000 Ifremer/Cnrs/Inra/Ird/Cemagref/Editions scientifiques et medicales Elsevier SAS. Le cycle et l'effort de reproduction de l'huître perlière à lèvres noires, Pinctada margaritifera, cultivée dans le lagon de Takapoto, ont été étudiés sur une période annuelle (de mars 1997 à avril 1998), par un suivi bimensuel des stades de maturation et des indices gonadiques, sur une population en élevage composée de trois groupes d'âge (1, 2 et 3 ans). Cette étude a confirmé que P. margaritifera est une espèce qui se reproduit tardivement par rapport aux autres Ptériidés (elle atteint sa maturité sexuelle à la fin de sa première année, pour une hauteur approximative de 40 mm). Par ailleurs, elle présente, en élevage, une protandrie marquée (100 % de mâles à première maturité, 75 % pour des huîtres âgées de trois ans). Le schéma général de sa gamétogenèse, relativement synchrone dans les deux sexes, est comparable à celui des autres bivalves tropicaux : la reproduction est quasiment continue (aucune période de repos sexuel) avec une activité accrue en saison chaude (de novembre à mai). L'analyse des variations du poids de la gonade suggère l'existence de deux pics d'émission de gamètes chez les huîtres de un an et cinq pics chez les huîtres de 2 et 3 ans (cycle de reproduction de type polymodal). Bien que ces émissions de gamètes soient parfois incomplètes, une relation entre la production de gamètes (PR, en g) et la taille de l'huître perlière (hauteur, H, en mm) a été établie : PR = 5,26 x 10-7 H2,91 (R2 = 0,99, p < 0,05). Ces résultats ont permis de calculer l'effort de reproduction de P. margaritifera à Takapoto et sur un bilan annuel : il augmente avec l'âge de l'huître perlière de 7 % pour le groupe d'âge I à 38% pour le groupe d'âge III. Ces valeurs annuelles sont similaires à celles calculées chez les bivalves de milieux tempérés. Cette étude a donc montré que, dans un environnement tropical assez stable tel que celui du lagon de Takapoto, P. margaritifera présente une reproduction continue, avec plusieurs pics d'émission de gamètes par an. Cette stratégie « opportuniste » permet l'investissement, de tout surplus d'énergie en production de gamètes, tout au long de l'année. Malgré la faible concentration du milieu en nourriture, ces surplus d'énergie sont assurés par les fortes capacités de filtration développées par cette espèce tropicale non-symbiotique. Aquatic Living Resources (0990-7440) (Elsevier), 2000 , Vol. 13 , N. 1 , P. 37-48 Droits : 2000 Ifremer/Cnrs/Inra/Ird/Cemagref/Éditions scientifiques et médicales Elsevier SAS http://archimer.ifremer.fr/doc/2000/publication-1391.pdf DOI:10.1016/S0990-7440(00)00135-2 http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/1391/ | Partager |
Les apports organiques et leur transformation en milieu abyssal à l'interface eau-sédiment dans l'Océan Atlantique tropical Auteur(s) : Khripounoff, Alexis Rowe, Gilbert T Éditeur(s) : Gauthier-Villars Résumé : Five particle traps were deployed at depths of 4 400 to 4 900 rn at two stations on the Demerara abyssal plain and one station on the Cape Verde abyssal plain (tropical Atlantic). At the same time, an intensive sampling of superficial sediments was carried out using a 0,25 m2 box corer. The total particle flux varied from 372 to 87,7 mg dry weightfm2/day. The average concentration of organic carbon was 40 mg/g of material collected. ln the surface sediment this was only 4 mg/g. A direct relationship existed between the intensity of the flux of organic matter and the richness of the organic matter of the deposited sediment. According to our calculations, more than 90% of the organic matter arriving at the bottom is consumed by the abyssal benthos and only 1% is lost to permanent sediment deposits. For 100 calories consumed by the benthos, 99 are utilized by the infauna and flora, 0, 7 by the holothurian egafauna and 0,3 by near-bottom fisches. The biochemical composition of the particles is characterized at ali stations by a predominance of "humic" material in the total organic matter (more than 55%). The part of the molecules unaltered form living material varied from on station to another: for the most oceanic station the protein dominated, composing 20% of the total energy. At the station onder the influence of the continent the lipid fraction grew and was almost equal to that of the protein. ln this case, the carbohydrate fraction was very weak (7% of the organic matter). Finally the preference of the animais which feed on the particles is principally for the most energetic (lipid) and the most easily hydrolysable (labile protein) molecules: the other molecules, such as the humic matter, are less preferred, although they still contribute to about half of the energy consumed by the abyssal benthic animais. Cinq pièges à particules ont été déployés à des profondeurs comprises entre 4400 et 4 900 rn sur deux stations dans la plaine abyssale de Demerara et une station dans la plaine abyssale du Cap Vert (Atlantique tropical). Dans le même temps, un échantillonnage intensif du sédiment superficiel a été réalisé à l'aide d'un carottier de 0,25 m2 d'ouverture. Le flux particulaire total mesuré varie de 372 mg de matière sèche/m2/jour à 87,7 mg/m2/g de matériel récolté. Dans les sédiments superficiels, elle n'est plus que d'environ 4 mg/g. Il existe une relation directe entre l'intensité du flux organique et la richesse en composés organiques du sédiment. D'après nos estimations, plus de 90% du matériel organique arrivant sur le fond sont consommés par les organismes benthiques abyssaux et seulement 1% est perdu dans la sédimentation permanente. Pour 100 calories consommées par le benthos, 99 le sont par la petite faune et la flore vivant dans le sédiment, 0, 7 calories sont utilisées par les holothuries (mégafaune) et 0,3 calories par les poissons. La composition biochimique des particules se caractérise, à toutes les stations, par la prédominance des composés organiques transformées néobiogéniques ( « humus ») dans la matière organique totale (plus de 55%). La part des molécules de la matière vivante varie d'une station à l'autre: à la station la plus océanique, les protéines dominent et composent 200/o de l'énergie totale des apports. Dans la station plus soumise aux influences continentales, la concentration en lipides augmente et peut égaler celle des protéines. Dans ce cas, le taux de glucides des particules est très faible (7% des apports organiques). Enfin, les préférences nutritionnelles des animaux qui s'alimentent sur ces particules se portent principalement sur les molécules les plus énergétiques (lipides) et les plus facilement hydrolysables (protéines labiles) : les autres molécules, comme les composés néobiogéniques sont moins recherchés bien qu'ils contribuent pour moitié à l'énergie consommée par les animaux benthiques abyssaux Oceanologica Acta (0399-1784) (Gauthier-Villars), 1985 , Vol. 8 , N. 3 , P. 293-301 Droits : Gauthier-Villars http://archimer.ifremer.fr/doc/00112/22318/19991.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00112/22318/ | Partager |