Renégocier l'appartenance : citoyenneté culturelle transnationale dans le roman "The Swinging Bridge" de Ramabai Espinet ; Renégocier l'appartenance : citoyenneté culturelle transnationale dans le roman "The Swinging Bridge" de Ramabai Espinet ; Renégocier l'appartenance : citoyenneté culturelle transnationale dans le roman "The Swinging Bridge" de Ramabai Espinet Auteur(s) : Solbiac, Rodolphe Solbiac, Rodolphe Solbiac, Rodolphe Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Citoyenneté culturelle et mémoire collective dans la Caraïbe et ses diasporas" : journée d'étude, le 18 avril 2013. Université des Antilles et de la Guyane Résumé : "Cette communication s'articule autour de la problématique suivante : Quelle relation peuvent entretenir un texte littéraire Caribéen diasporique avec la question de la citoyenneté culturelle ? Rodolphe Solbiac explique d'abord la citoyenneté culturelle en s'appuyant sur la définition de Renato Rosaldo. "La citoyenneté culturelle concerne les aspirations des personnes occupant une position sociale minorée quant à leur perception dans la société. Et elle se caractérise, elle se manifeste par des actions qui consistent à utiliser l'expression culturelle pour revendiquer aussi bien la reconnaissance que l'accès aux droits."" "Cette communication s'articule autour de la problématique suivante : Quelle relation peuvent entretenir un texte littéraire Caribéen diasporique avec la question de la citoyenneté culturelle ? Rodolphe Solbiac explique d'abord la citoyenneté culturelle en s'appuyant sur la définition de Renato Rosaldo. "La citoyenneté culturelle concerne les aspirations des personnes occupant une position sociale minorée quant à leur perception dans la société. Et elle se caractérise, elle se manifeste par des actions qui consistent à utiliser l'expression culturelle pour revendiquer aussi bien la reconnaissance que l'accès aux droits."" Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V13149 V13149 V13149 V13149 | Partager |
Crisis and the Carnivalesque in the Little Paris of the Caribbean Auteur(s) : Semeley, Lorelle Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ACH : Association of Caribbean Historians Extrait de : 46e colloque de l'Association des historiens de la Caraïbe, du 11 au 15 mai 2014. Description : Saint-Pierre, l'ancienne capitale culturelle de la Martinique, est surtout connue pour son carnaval du XIXe siècle et son éruption volcanique de 1902. Mais la région est également le site d'autres types de bouleversements dans le milieu des années 1820 et à la fin des années 1840 autour des questions de l'esclavage et son abolition. Cette étude met la question de l'émancipation dans un plus vaste débat sur la citoyenneté noire dans le monde atlantique français de l'époque de la révolution haïtienne à travers 1958 et la chute de la IVe République et de l'union française de la France et ses anciennes colonies. Siècle(s) traité(s) : 19 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V14273 V14273 | Partager Voir aussi Abolition de l'esclavage Esclavage Politique Citoyenneté Emancipation Martinique|Saint-Pierre ; Télécharger |
Y a-t-il quelque chose de politique dans la citoyenneté culturelle ? ; Y a-t-il quelque chose de politique dans la citoyenneté culturelle ? ; Y a-t-il quelque chose de politique dans la citoyenneté culturelle ? Auteur(s) : Larcher, Sylviane Larcher, Sylviane Larcher, Sylviane Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Citoyenneté culturelle et mémoire collective dans la Caraïbe et ses diasporas" : journée d'étude, le 18 avril 2013. Université des Antilles et de la Guyane Résumé : Cette communication tentera de montrer comment surgit la citoyenneté culturelle dans le champ des sciences sociales, du politique et de la théorie politique. En retraçant rapidement l'état de la recherche sur le sujet, Sylviane Larcher souligne la profusion des acceptions de la notion de citoyenneté. Elle se penche ensuite sur les confusions existant entre citoyenneté et nationalité. Un fait qu'elle présente comme peu effectif dans la langue anglaise. Dans le cas français, c'est le contexte colonial qui introduit la division entre les deux. Cette communication tentera de montrer comment surgit la citoyenneté culturelle dans le champ des sciences sociales, du politique et de la théorie politique. En retraçant rapidement l'état de la recherche sur le sujet, Sylviane Larcher souligne la profusion des acceptions de la notion de citoyenneté. Elle se penche ensuite sur les confusions existant entre citoyenneté et nationalité. Un fait qu'elle présente comme peu effectif dans la langue anglaise. Dans le cas français, c'est le contexte colonial qui introduit la division entre les deux. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V13145 V13145 V13145 V13145 | Partager Voir aussi Culture Citoyenneté Citoyenneté culturelle Nationalité Culture Citoyenneté Citoyenneté culturelle Nationalité Culture Citoyenneté Télécharger |
L'âme déconnectée : les conséquences de la colonisation européenne sur les Garifunas (Caraïbes-Noirs) d'aujourd'hui à St. Vincent et en Amérique centrale ; L'âme déconnectée : les conséquences de la colonisation européenne sur les Garifunas (Caraïbes-Noirs) d'aujourd'hui à St. Vincent et en Amérique centrale ; L'âme déconnectée : les conséquences de la colonisation européenne sur les Garifunas (Caraïbes-Noirs) d'aujourd'hui à St. Vincent et en Amérique centrale Auteur(s) : Ellis-Brown, Zoila Ellis-Brown, Zoila Ellis-Brown, Zoila Ellis-Brown, Zoila Ellis-Brown, Zoila Auteurs secondaires : Donatien, Patricia Donatien, Patricia Donatien, Patricia Donatien, Patricia Donatien, Patricia Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Citoyenneté culturelle et mémoire collective dans la Caraïbe et ses diasporas" : journée d'étude, le 18 avril 2013. Université des Antilles et de la Guyane Résumé : Patricia Donatien lit la communication proposée par Zoila Eliis-Brown. L'exposé commence par un panorama sur la colonisation vécue par les Caraïbes aux prises avec les colonisateurs français et anglais avant 1748 puis de 1763-1795, jusqu'à leur expulsion de St. Vincent en 1797. Le propos aborde ensuite la question des répercussions de cette expérience coloniale sur la société de Saint-Vincent, puis sur l'ensemble de la population autochtone de la Caraïbe. Après avoir traité de l'évolution de ces dernières années, l'accent est mis sur l'action de la fondation dédiée au patrimoine Garifuna et sur les perspectives de collaboration en vue de la promotion de la culture Garifuna dans la Caraïbe. Patricia Donatien lit la communication proposée par Zoila Eliis-Brown. L'exposé commence par un panorama sur la colonisation vécue par les Caraïbes aux prises avec les colonisateurs français et anglais avant 1748 puis de 1763-1795, jusqu'à leur expulsion de St. Vincent en 1797. Le propos aborde ensuite la question des répercussions de cette expérience coloniale sur la société de Saint-Vincent, puis sur l'ensemble de la population autochtone de la Caraïbe. Après avoir traité de l'évolution de ces dernières années, l'accent est mis sur l'action de la fondation dédiée au patrimoine Garifuna et sur les perspectives de collaboration en vue de la promotion de la culture Garifuna dans la Caraïbe. Patricia Donatien lit la communication proposée par Zoila Eliis-Brown. L'exposé commence par un panorama sur la colonisation vécue par les Caraïbes aux prises avec les colonisateurs français et anglais avant 1748 puis de 1763-1795, jusqu'à leur expulsion de St. Vincent en 1797. Le propos aborde ensuite la question des répercussions de cette expérience coloniale sur la société de Saint-Vincent, puis sur l'ensemble de la population autochtone de la Caraïbe. Après avoir traité de l'évolution de ces dernières années, l'accent est mis sur l'action de la fondation dédiée au patrimoine Garifuna et sur les perspectives de collaboration en vue de la promotion de la culture Garifuna dans la Caraïbe. Siècle(s) traité(s) : 18 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V13148 V13148 V13148 V13148 V13148 V13148 | Partager Voir aussi Colonisation Citoyenneté Diaspora Citoyenneté culturelle Culture Histoire Population autochtone Colonisation Citoyenneté Diaspora Saint-Vincent-et-les-Grenadines Saint-Vincent-et-les-Grenadines Saint-Vincent-et-les-Grenadines Saint-Vincent-et-les-Grenadines Saint-Vincent-et-les-Grenadines ; Télécharger |
"Britain's Black Debt" d'Hilary Beckles : la recherche caribéenne du XXIème siècle pour une transformation sociale réparatrice Auteur(s) : Solbiac, Rodolphe Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ADJC : Ansanm Doctorants Jeunes Chercheurs Extrait de : 1ère journée d'études scientifiques des jeunes doctorants. "S'engager dans la recherche, un atout pour la Caraïbe", le 15 avril 2015. Université des Antilles et de la Guyane Description : La réflexion entreprend de démontrer que Britain's Black Debt contribue et participe à un processus que l'on peut appeler « transformation sociale réparatrice. » Elle analyse le projet d'écriture de ce livre pour mettre en évidence les relations qu'il entretient avec les orientations prises par la recherche au sein de l'Université des West Indies, durant les décennies 2000 et 2010. . Elle met en exergue une collaboration entre cette université entre, d'une part, les actions de citoyenneté culturelle transnationale conduites par des organisations constituant le mouvement pour les réparations dans la Caraïbe, et d'autre part l'action politique à l'initiative de gouvernements ou d'une institution telle que la C.A.R.I.C.O.M en vue d'une transformation sociale de la Caraïbe des décennies à venir. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15169 V15169 | Partager |
La réflexivité et la recherche dans la danse : trouver une identité commune en enquêtant sur le Bèlè de Martinique Auteur(s) : Maddox, Camee Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRPLC : Centre de Recherche sur les Pouvoirs Locaux dans la Caraïbe Extrait de : "L'enquête de terrain en Martinique : quelles "spécificités ?" : journée d'étude doctorale, le 24 avril 2015. Université des Antilles et de la Guyane Description : La thèse de Camee Maddox porte sur les fonctions politiques, économiques, émotionnelles, spirituelles et éducatives de la pratique du bèlè en Martinique aujourd'hui et comment le bèlè est devenu une source importante de «citoyenneté culturelle» pour ses pratiquants. En employant les notions de «positionalité» et «auto-réflexivité», cette présentation examine les différentes façons dont son identité en tant que danseuse et une femme noire américaine a influencé le processus de son enquête sur le bèlè, à la fois méthodologique et analytique. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15221 V15221 | Partager |
La coopération décentralisée : un outil de la construction d'une identité caribéenne ; La coopération décentralisée : un outil de la construction d'une identité caribéenne ; La coopération décentralisée : un outil de la construction d'une identité caribéenne Auteur(s) : Ega, Jean-Luc Ega, Jean-Luc Ega, Jean-Luc Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Citoyenneté culturelle et mémoire collective dans la Caraïbe et ses diasporas" : journée d'étude, le 18 avril 2013. Université des Antilles et de la Guyane Résumé : Jean-Luc Ega insiste d'abord sur la définition de citoyenneté abordée à travers l'angle de la coopération. Il s'arrête ensuite sur l'évolution du concept de coopération. Ce qui lui permet de s'arrêter sur la notion de jumelage entre villes pratiqué en Europe. Aujourd'hui, il est question de coopération décentralisée ou d'action internationale des collectivités ou encore depuis la lettre de cadrage de L. Fabius, de diplomatie décentralisée. Il souligne le fait qu'au sein des départements d'outre-mer, la coopération décentralisée a pour but de contribuer au rayonnement de la France dans le monde ou de contribuer à la présence française dans le monde. Jean-Luc Ega insiste d'abord sur la définition de citoyenneté abordée à travers l'angle de la coopération. Il s'arrête ensuite sur l'évolution du concept de coopération. Ce qui lui permet de s'arrêter sur la notion de jumelage entre villes pratiqué en Europe. Aujourd'hui, il est question de coopération décentralisée ou d'action internationale des collectivités ou encore depuis la lettre de cadrage de L. Fabius, de diplomatie décentralisée. Il souligne le fait qu'au sein des départements d'outre-mer, la coopération décentralisée a pour but de contribuer au rayonnement de la France dans le monde ou de contribuer à la présence française dans le monde. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V13147 V13147 V13147 V13147 | Partager |
Culture et citoyenneté dans "The Wine of Astonishment" d'Earl Lovelace Auteur(s) : Roch, Alexandra Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Citoyenneté culturelle et mémoire collective dans la Caraïbe et ses diasporas" : journée d'étude, le 18 avril 2013. Université des Antilles et de la Guyane Description : Alexandra Roch introduit son intervention en présentant Earl Lovelace, ainsi que le lien existant entre la religion des "spiritual baptists" et la citoyenneté culturelle. Elle analyse dans un premier temps comment lovelace définit la résistance des "spiritual baptists", comme porteuse d'un projet social et culturel à Trinidad. Il sera ensuite question d'étudier comment la représentation des "spiritual baptists" par Lovelace permet à l'auteur de s'inscrire dans une dynamique de citoyenneté. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V13146 V13146 | Partager |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel L'exemple plurilingue de la Guyane. Le primaire ; : Volume I Auteur(s) : Ailincai, Rodica Crouzier, Marie-Françoise Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Marie-Françoise CROUZIER arrive à un moment important de la vie du système éducatif, en particulier dans le domaine de la formation des enseignants. Les missions dévolues aux personnels enseignants de Guyane sont, comme sur le reste du territoire national, multiples et variées mais de plus, s'inscrivent dans un contexte territorial d'une certaine complexité. Le caractère exceptionnel de ce contexte d'enseignement mérite d'être souligné. La réalité sociologique, culturelle et linguistique dans laquelle bon nombre d'enseignants de cette académie sont amenés à exercer est à la fois source de défi et facteur d'enrichissement professionnel. Il est vrai que dans un tel contexte nos enseignants rencontrent des difficultés récurrentes dans la mise en œuvre de leurs apprentissages et dès lors peuvent se sentir en situation d'échec. Il apparaît donc important qu'une aide pertinente puisse leur être apportée à travers des éléments de réponse adaptés à la situation. Ainsi un tel ouvrage est de nature à aider bon nombre d'entre eux, aussi bien ceux en formation initiale que ceux déjà en poste. Quant aux étudiants en formation à l'université et qui aspirent à exercer ce noble métier, ils peuvent y trouver une source de réflexion et de données pertinente. Cet ouvrage apporte des éclairages intéressants sur beaucoup de questionnements qui ont ja- lonné et jalonnent encore la vie quotidienne de notre institution. Le questionnement sur un enseignement en contexte guyanais est important et il faut prendre la précaution de pas d'aborder cette question sous la simple forme d'une cartographie socio-culturelle et linguis- tique. Il s'agit bien de s'approprier toutes les données propres à cette société guyanaise pluri- lingue et multiculturelle, validée entre autre par une démarche scientifique, afin de pouvoir les intégrer dans des démarches d'apprentissages réfléchies au centre desquelles on place l'enfant-apprenant. Les formateurs ont apporté une contribution significative à la rédaction de cet ouvrage, c'est un moment important à travers lequel ils font partager à d'autres collègues leur expérience et leur réflexion sur une démarche de formation d'enseignants en Guyane. Une pluralité d'activités est décrite avec bien souvent une approche de la pluridisciplinarité qui semble tel- lement nécessaire mais qui a si souvent du mal à se mettre concrètement en place au sein des établissements. Je les encourage à continuer ce type de productions car elles ne peuvent qu'être bénéfiques aux collègues qui sont souvent faces à leur quotidien et n'ont pas ou peu de temps pour appro- fondir la réflexion sur leur pratique. Le système éducatif en Guyane a besoin de données et d'approches complémentaires pour l'amélioration de la formation des enseignants et ceci au profit des élèves de l'académie. La rédaction de cet ouvrage me semble être par ailleurs un signe fort de la maturité acquise dans la professionnalité de l'équipe pédagogique de l'IUFM. Que tous les auteurs de cet ouvrage soient remerciés pour leurs contributions et plus particu- lièrement Rodica et Marie-Françoise pour leur implication dans la direction de ce premier ouvrage. Antoine PRIMEROSE, Directeur de l'IUFM de la Guyane Enseigner en Guyane : comment faire, quand on commence ? Et comment tirer profit de l'expérience d'un professeur des écoles à Cayenne ou à Saint-Laurent-du-Maroni si l'on tra-vaille ailleurs ? La situation guyanaise L'Académie de la Guyane présente depuis longtemps des résultats qui la placent au dernier rang, DOM compris (Durand et Guyard, 1999). Même si ceux-ci se sont nettement améliorés au cours des dernières années comme le montre l'évolution des taux de réussite aux examens, ils restent insatisfaisants. La proportion de bacheliers d'une génération selon le lieu de rési-dence, toutes séries confondues, est encore loin de la moyenne nationale. À la session 2004, elle était de 33 ,1 % (61,6 % en France métropolitaine + DOM). Conjointement, le nombre de sorties sans qualification du système scolaire s'avère préoccupant. En 2004, au niveau V , il était de 36 % (25 % en France métropolitaine + DOM) ; au niveau V bis et IV de 21 % (7% en France métropolitaine + DOM). Ces chiffres indiquent l'insuffisance de formation d'une partie de la population, à corréler avec le taux de chômage (22,7 % contre 9,6 en France mé-tropolitaine + DOM en 2005). Plus que jamais, l'urgence est de faire acquérir au minimum à chaque élève un " socle commun de connaissances et de compétences " pour que chacun puisse exercer son rôle de citoyen dans le monde du XXIe siècle et poursuivre sa formation tout au long de la vie. L'enjeu est politique, démocratique mais aussi économique : les retom-bées de l'amélioration générale des qualifications d'une population en matière de développe-ment d'un territoire ne sont plus à démontrer. Les réformes récentes du système éducatif fran-çais tracent une voie générale pour y parvenir. Cependant, les particularités locales du dépar-tement de la Guyane, qui peuvent constituer intrinsèquement des obstacles à la réussite de certains élèves , méritent d'être étudiées avec attention. Quelques aspects territoriaux sont à préciser. Le pourcentage de communes n'ayant pas d'écoles est très bas (4,5 %), comparati-vement à ce qui peut être observé ailleurs (France métropolitaine + DOM : 32,2 %). Dans un espace globalement peu peuplé (2 habitants au km2 en moyenne), les écoles sont donc disper-sées et, en raison de la difficulté fréquente des déplacements, souvent isolées les unes des au-tres . Elles ont aussi pour caractéristique de constituer des groupes scolaires plus importants en moyenne que dans d'autres départements. Selon les données ministérielles de 2004 , le pourcentage d'écoles de plus de huit classes est de 58, 4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles de 3 classes et moins : 14,4 % (44,9 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles à classe unique : 6,4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM). Or, la taille d'un groupe scolaire n'est pas sans influence sur la vie qui s'y développe. Plus le nombre de clas-ses est élevé, moins la structure favorise les relations individualisées et personnalisantes. Au delà des aspects sociogéographiques, la situation plurilingue et pluriculturelle présente un caractère exceptionnel. Multiforme, elle s'inscrit entre deux pôles (Goury, 2002 ; Goury, Launey, Lescure et Puren, 2005) : un pôle où les élèves d'une classe partagent une même culture et langue maternelle, situation typique des sites isolés de l'intérieur du pays (Bushi-nenge et amérindiens sur les fleuves Maroni et Oyapock), et un pôle linguistiquement et cultu-rellement hétérogène, situation rencontrée plutôt sur le littoral, dans les sites urbains. De nombreuses publications portent déjà sur la situation sociolinguistique guyanaise , et un cer-tain nombre d'entre elles sur la relation que l'école entretient avec ce plurilinguisme . Elles mettent toutes en évidence la spécificité du contexte guyanais de ce point de vue : " On dénombre plus d'une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids - numérique, économique, symbolique, etc. - plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, [...] une vingtaine est parlée par des groupes de locuteurs - 'natifs' ou non - représentant plus de 1 % de la population " Léglise (2007, p. 39). Ainsi, parmi les langues parlées par plus de 1 % de la population, distingue-t-on selon cet auteur : - six langues amérindiennes parlées par un peu moins de 5 % de la population ; - cinq langues créoles à base française ; le créole guyanais serait la langue première (L1) d'un tiers de la population, il est langue véhiculaire d'une partie du territoire ; le créole haïtien se-rait parlé par 10 % ou 20 % de la population , les créoles martiniquais et guadeloupéen se-raient parlés par environ 5 % de la population et le créole saint-lucien) ; - quatre créoles à base anglaise avec trois variétés de nenge(e) (aluku, ndyuka, pamaka, parlés par plus d'un tiers de la population) et le sranan tongo (utilisé essentiellement comme véhicu-laire) ; - un créole à base anglaise partiellement relexifié en portugais, le saramaka ; - cinq variétés de langues européennes : outre le français, le portugais du Brésil (5% à 10%), l'anglais du Guyana (2% environ), le néerlandais et l'espagnol ; - trois langues originaires d'Asie (le hmong et des langues de Chine du Sud, le hakka et le can-tonais). Une bonne partie de cette " non-francophonie ", parfois non scolarisée, se définit non seule-ment par son caractère étranger (28 % d'élèves sont issus de l'immigration) mais aussi large-ment par son caractère autochtone (de nombreux élèves sont nés français et alloglottes). Les caractéristiques professionnelles du personnel enseignant représentent également une donnée non négligeable à prendre en compte. Les enseignants du premier degré sont nettement plus jeunes que dans d'autres départements, et la tendance s'accentue au fil des ans. Par exemple, en 2003 les professeurs de plus de 50 ans représentaient 11,4 % de la cohorte. En 2005 ils ne sont plus que 10,6 %, alors qu'en métropole le taux est de 21,6 % du corps. Le nombre de non-titulaires, qui décroît nettement (en 2003 17,6 % ; en 2005 11,6 %) est cependant plus de quatre fois supérieur à celui de la France métropolitaine plus DOM (2,5 %). À cette inexpé-rience s'ajoute une formation institutionnelle très " nationale ", peu ou pas assez en prise avec les réalités locales. La très insuffisante préparation des professeurs, majoritairement métropo-litains, à enseigner dans un contexte marqué par une très forte proportion d'élèves alloglottes (Puren 2005, Alby et Launey, 2007) et souvent par d'importantes difficultés matérielles liées à la dispersion des écoles, pourrait être un facteur explicatif du taux d'échec scolaire en Guyane. Par conséquent, l'enseignement dans cette Académie constitue un terrain de recher-che d'une importance majeure. Nombre de recherches universitaires ont déjà été conduites. Celles concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représen-tations que le sujet se construit autour de l'école. Ces représentations chez l'enfant "primo-arrivant" qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias. En référence à un modèle écologique et culturel du développement proposé par Ogbu (1981), il est possible de considérer qu'elles jouent un rôle sur la manière dont les familles et les enfants vont investir les activités scolaires. Ces conceptions préliminaires et implicites colorent aussi largement les attitudes spontanées des professionnels qui découvrent le département ou qui entrent dans le métier. Le domaine éducatif restant largement à explo-rer, de nouvelles voies ont fait l'objet de recherches fondamentales, recherches appliquées et activités pratiques ayant fait leur preuve. Notre ouvrage Enseigner en contexte guyanais ne va pas de soi. Ce sera notre première partie. Le dé-paysement, en termes géographique et culturel, peut être source d'inquiétudes ou de déstabili-sation. Être nommé dans une école des fleuves, par exemple, est une expérience qui, pour être bien vécue et pour éviter le choc de l'inconnu, nécessite informations et adaptation prospecti-ve. Que faut-il savoir et à quoi faut-il se préparer ? Rejoindre un poste caractérisé par l'enseignement bilingue français/créole peut tout autant désorienter. La connaissance des ca-ractéristiques socioculturelles et sociolinguistiques d'un lieu, la familiarisation avec des pro-jets et organisations spécifiques qui en découlent font partie de l'équipement professionnel des impétrants. Mais la centration sur une commune, une école ou une classe ne suffit pas. Le contexte culturel au sens large, riche et parfois très éloigné des références européennes, gagne à être appréhendé par différentes entrées. L'étude de l'" oraliture " et son utilisation réflé-chie en classe, souvent considérées comme une approche incontournable, méritent d'être questionnées. Quels en sont les bénéfices pour les élèves ? Faut-il privilégier l'utilisation du conte en dehors des constructions pédagogiques traditionnelles ou au contraire la rattacher aux pratiques d'écriture ? À quelles conditions la mise en valeur du patrimoine local, oral, peut-elle jeter des passerelles entres les modes de pensées des cultures d'origine et ceux de la culture scolaire en langue française ? Une voie d'exploitation de la culture environnante peut aussi passer par les visites de musées ou par diverses expositions. L'enjeu est de faire de l'élève un visiteur acteur, de le mettre en situation d'apprentissage hors de l'enceinte de la classe et de modifier la place de l'adulte, enseignant ou accompagnateur, à ses côtés. N'est-ce pas là actualiser une démarche préconisée depuis longtemps par de célèbres pédagogues tel Comenius ? Une autre exploration du contexte peut se centrer sur les espaces d'apprentissage informels, c'est-à-dire non encadrés par l'école. Les jeux en cour de récréation, la musique et la danse en pratiques locales sont autant d'objets et d'expériences métissées qui permettent de plonger dans la tradition orale et d'appréhender des modalités de transmissions déroutantes. Quelle est la place de l'individu face au groupe et vice-versa ? Quelles leçons en tirer pour le positionnement du maître et de l'élève, pour les nécessaires consensus à accepter en vue d'une plus grande efficacité de notre système éducatif ? Si les pratiques d'enseignement peuvent être améliorées par l'observation du contexte, l'introduction de supports particuliers - qui constitue notre deuxième partie - peut également favoriser la cohérence des pratiques éducatives tout en ouvrant à des valeurs universelles. Il s'agit de diversifier les activités d'apprentissage qui ont pour objectif le développement de compétences stratégiques susceptibles de neutraliser rapidement les lacunes engendrées par la spirale de l'échec. Plusieurs exemples nous en montrent le chemin. Les situations d'apprentissage collaboratif soutenu par ordinateur, et notamment les activités de débat argu-menté, sont-elles susceptibles de favoriser les interactions langagières entre élèves primo-arrivants ? Le scrabble, au-delà de la maîtrise du calcul mental et du vocabulaire en langue française, permet de conjuguer coopération et compétition. Peut-il devenir un outil privilégié de construction de la citoyenneté ? L'interrogation vaut aussi pour le jeu d'échecs. Celui-ci, plus complexe, s'il facilite la compréhension de base de concepts mathématiques et le raison-nement lors de situations problèmes, entraîne aussi l'acquisition de bien d'autres compétences transversales... L'apprentissage de la numération dès l'école maternelle, à partir de collec-tions de comptines numériques et d'activités de dénombrement, montre que la manipulation, la mise en action à la fois individuelle et négociée en groupe sont partie prenante de la cons-truction d'une identité singulière et multiple. Face à des élèves parfois difficiles ou apparemment différents, il convient de parfaire sa pra-tique enseignante. Ce point formera la troisième partie de notre ouvrage. L'indiscipline constitue la première hantise des débutants. Par delà les techniques voire les ficelles toujours très appréciées par leur pouvoir de réassurance, la question est de trouver les moyens d'installer profondément chez les élèves les valeurs de respect et de dignité humaine. Le pluri-linguisme n'est pas sans effrayer non plus. Or la langue inconnue de l'autre, loin d'être un obstacle, est un atout pour celui qui la maîtrise. Comment prendre en compte la compétence plurilingue existante ? Comment la développer chez les élèves ? Ce parti pris modifie le rap-port de l'enseignant à l'élève et au savoir, et vivifie par conséquent le désir d'apprendre et l'engagement dans les apprentissages. Le handicap et la méconnaissance dont il s'accompagne parfois suscite également des mouvements de recul. Quels en sont les méca-nismes ? Est-il possible d'accompagner efficacement les élèves handicapés ? Avec qui et de quelle façon ? Autant d'interrogations qui trouvent des réponses à travers les dispositifs exis-tants et le témoignage d'une expérience particulière. Favoriser l'interculturel, - dernière partie de notre ouvrage - met en lumière le principe vital à développer à brève échéance. Paradoxalement, dans de nombreuses enquêtes de terrain, la Guyane est présentée comme une société multiculturelle harmonieuse tout en étant composée de groupes socioculturels repliés sur eux-mêmes. Qu'en est-il réellement dans les écoles ? Quelle place les enseignants accordent-ils aux cultures et langues maternelles au sein de la classe ? Quelle pédagogie peut-on proposer pour lutter contre le racisme insidieux qui s'installe dans les classes ? La description des structures spécifiques pour élèves non franco-phones, CLIN et CRI, et l'analyse de la politique éducative contextualisée qui en découle il-lustrent autrement la nécessité d'une pédagogie spécifique. Enseigner dans un contexte pluri-culturel ne s'improvise pas. L'objectif n'est pas d'éradiquer préjugés et stéréotypes mais de construire une démarche permettant de prévenir les conflits. L'observation des interactions en situation d'hétérogénéité culturelle peut-elle mettre au jour des invariants ? Elle questionne l'éducation interculturelle qui, pour certains, semble être une perspective positive, voire la réponse à privilégier. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 halshs-00640248 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 | Partager |
Citoyenneté culturelle dans la Caraïbe, aspects, pratiques et problématiques Auteur(s) : Solbiac, Rodolphe Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Citoyenneté culturelle et mémoire collective dans la Caraïbe et ses diasporas" : journée d'étude, le 18 avril 2013. Université des Antilles et de la Guyane Description : Rodolphe Solbiac définit la citoyenneté comme un "ensemble de pratiques économiques et culturelles qui définissent l'aptitude d'une personne à appartenir à une société et qui par conséquent détermine les conditions d'accès aux ressources pour les individus comme pour les groupes". Il insiste sur l'importance de la culture dans la définition de la citoyenneté à côté des deux autres domaines de ce concept que sont le politique et l'économique. Il souligne ensuite l'évolution de la notion ces dernières années vers l'apparition d'une forme de citoyenneté dite globale, post nationale ou encore transnationale. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V13144 V13144 | Partager |