Genre, Stéréotypes et discrimination dans l'éducation Auteur(s) : Lefaucheur, Nadine Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ESPE de Martinique : Ecoles Supérieures du Professorat et de l'Education Extrait de : "Lutte contre les discriminations dans l'éducation" : journée d'étude, le 4 juin 2015. Université des Antilles et de la Guyane Description : En France, l'école ne discrimine plus officiellement les élèves selon leur sexe. Elle participe cependant à une reproduction "inconsciente" du régime de genre qui aboutit à la discrimination sociale et économique entre garçons et filles en termes d'orientation professionnelle et d'accès à l'emploi. Elle le fait par la place inégale accordée aux femmes et aux hommes dans les manuels scolaires (exemple des manuels d'histoire et de mathématiques). Elle le fait aussi par l'intermédiaire des stéréotypes de genre dont est porteur, souvent à son insu, le personnel enseignant ou éducatif (compétences et aptitudes à l'apprentissage supposées naturellement sexuées, comportements différents attendus des garçons et des filles). Il faut également s'interroger sur les réactions « genrées » à l'institution scolaire et sur la « fracture sexuée » entre la meilleure réussite scolaire des filles et le décrochage plus important des garçons et ses possibles raisons (représentations de la virilité et de la féminité, féminisation du corps enseignant, rôle contre-productif des sanctions, etc.). Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15230 V15230 | Partager |
Table ronde : Education et société Auteur(s) : Macabi, Marie-Hélène Marcin, Denis Auteurs secondaires : Picard, Jean-Pierre Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ESPE de la Guadeloupe : Ecole Supérieure du Professorat et de l'Education Extrait de : "Rencontre avec un pédagogue : Philippe Meirieu", le 14 avril 2016. ESPE Guadeloupe Description : La table ronde réunit mesdames Marie-Hélène Macabi (coordinatrice du « projet de réussite éducative », Ville de Point-à-Pitre) et Denise Marcin (formatrice à l'ESPE Guadeloupe, Université des Antilles), sous la modération de Jean-Pierre Picard (Président des Ceméa Guadeloupe). Elles expliquent le dispositif du projet de réussite éducative, ses champs d'application et soulignent les situations de difficultés rencontrées par les jeunes enseignants, notamment en matière d'absentéisme, de décrochage scolaire et d'exclusion. Elles insistent sur le partenariat entre les différents acteurs pour construire l'éducation des enfants ; autant de questions qui interpellent sur la formation des enseignants, de la théorie à la pratique. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16086 V16086 | Partager |
L'enseignement explicite en éducation prioritaire Auteur(s) : Guilmois, Céline Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ESPE de Martinique : Ecoles Supérieures du Professorat et de l'Education Extrait de : "Lutte contre les discriminations dans l'éducation" : journée d'étude, le 4 juin 2015. Université des Antilles et de la Guyane Description : Une première partie place le contexte de l'étude au carrefour de la refondation de l'éducation prioritaire et des recherches sur l'enseignement efficace. Elle présente son objectif à savoir : tester les effets de l'enseignement explicite en mathématiques auprès des élèves scolarisés en REP+ (réseaux d'éducation prioritaire renforcés). Les concepts d'élèves en difficulté, d'efficacité de l'école et la notion d'égalité des acquis sont abordés avant un focus sur la pédagogie explicite. Après la problématique, l'hypothèse est annoncée : si un enseignant utilise l'enseignement explicite pour apprendre la soustraction à des élèves de ce1 en REP+, alors les résultats sont meilleurs que s'il utilise une pédagogie usuelle. La deuxième partie, empirique, présente la méthode, les outils utilisés, la manière dont les données sont recueillies et les résultats obtenus. L'interprétation de ces derniers permet d'ouvrir sur la discussion et la conclusion. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15189 V15189 | Partager Voir aussi Education Réussite scolaire Enseignants Elèves Enseignement explicite Technique opératoire de la soustraction Martinique ; Télécharger |
Léo Elisabeth, pédagogue et inlassable animateur et président de la SHM Auteur(s) : Dorigny, Marcel Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles Extrait de : "Hommage au Professeur Léo Elisabeth" : conférence, le 25 mai 2018. Université des Antilles Description : Marcel Dorigny, Maître de conférences à l'Université Paris VIII Vincennes-Saint-Denis, parle du parcours de Léo Elisabeth en tant que Pédagogue. Après ses études au lycée Schoelcher, il a été élève en Khâgne à Bordeaux (alors académie de rattachement des Antilles françaises) ; après sa réussite à l'agrégation d'histoire, il a enseigné dans divers établissements en métropole, puis de retour en Martinique au lycée Schoelcher. Il fut ainsi, d'abord et surtout un pédagogue. Il fut un professeur exigeant de l'enseignement secondaire, qui était pour lui le coeur de la promotion intellectuelle et sociale des enfants de la Martinique. Puis, et c'est essentiel de le souligner, il fut Inspecteur pédagogique ; après avoir formé les élèves, il devint formateur des enseignants. Pour lui, la diffusion du savoir ne devait pas se limiter à « l'école », au sens le plus large du mot ; il fallait s'adresser à un public étendu et porter vers ceux qui avaient quitté le monde scolaire l'accès aux connaissances historiques acquises par les recherches universitaires les plus érudites. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V18179 V18179 | Partager |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel L'exemple plurilingue de la Guyane. Le primaire ; : Volume I Auteur(s) : Ailincai, Rodica Crouzier, Marie-Françoise Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Marie-Françoise CROUZIER arrive à un moment important de la vie du système éducatif, en particulier dans le domaine de la formation des enseignants. Les missions dévolues aux personnels enseignants de Guyane sont, comme sur le reste du territoire national, multiples et variées mais de plus, s'inscrivent dans un contexte territorial d'une certaine complexité. Le caractère exceptionnel de ce contexte d'enseignement mérite d'être souligné. La réalité sociologique, culturelle et linguistique dans laquelle bon nombre d'enseignants de cette académie sont amenés à exercer est à la fois source de défi et facteur d'enrichissement professionnel. Il est vrai que dans un tel contexte nos enseignants rencontrent des difficultés récurrentes dans la mise en œuvre de leurs apprentissages et dès lors peuvent se sentir en situation d'échec. Il apparaît donc important qu'une aide pertinente puisse leur être apportée à travers des éléments de réponse adaptés à la situation. Ainsi un tel ouvrage est de nature à aider bon nombre d'entre eux, aussi bien ceux en formation initiale que ceux déjà en poste. Quant aux étudiants en formation à l'université et qui aspirent à exercer ce noble métier, ils peuvent y trouver une source de réflexion et de données pertinente. Cet ouvrage apporte des éclairages intéressants sur beaucoup de questionnements qui ont ja- lonné et jalonnent encore la vie quotidienne de notre institution. Le questionnement sur un enseignement en contexte guyanais est important et il faut prendre la précaution de pas d'aborder cette question sous la simple forme d'une cartographie socio-culturelle et linguis- tique. Il s'agit bien de s'approprier toutes les données propres à cette société guyanaise pluri- lingue et multiculturelle, validée entre autre par une démarche scientifique, afin de pouvoir les intégrer dans des démarches d'apprentissages réfléchies au centre desquelles on place l'enfant-apprenant. Les formateurs ont apporté une contribution significative à la rédaction de cet ouvrage, c'est un moment important à travers lequel ils font partager à d'autres collègues leur expérience et leur réflexion sur une démarche de formation d'enseignants en Guyane. Une pluralité d'activités est décrite avec bien souvent une approche de la pluridisciplinarité qui semble tel- lement nécessaire mais qui a si souvent du mal à se mettre concrètement en place au sein des établissements. Je les encourage à continuer ce type de productions car elles ne peuvent qu'être bénéfiques aux collègues qui sont souvent faces à leur quotidien et n'ont pas ou peu de temps pour appro- fondir la réflexion sur leur pratique. Le système éducatif en Guyane a besoin de données et d'approches complémentaires pour l'amélioration de la formation des enseignants et ceci au profit des élèves de l'académie. La rédaction de cet ouvrage me semble être par ailleurs un signe fort de la maturité acquise dans la professionnalité de l'équipe pédagogique de l'IUFM. Que tous les auteurs de cet ouvrage soient remerciés pour leurs contributions et plus particu- lièrement Rodica et Marie-Françoise pour leur implication dans la direction de ce premier ouvrage. Antoine PRIMEROSE, Directeur de l'IUFM de la Guyane Enseigner en Guyane : comment faire, quand on commence ? Et comment tirer profit de l'expérience d'un professeur des écoles à Cayenne ou à Saint-Laurent-du-Maroni si l'on tra-vaille ailleurs ? La situation guyanaise L'Académie de la Guyane présente depuis longtemps des résultats qui la placent au dernier rang, DOM compris (Durand et Guyard, 1999). Même si ceux-ci se sont nettement améliorés au cours des dernières années comme le montre l'évolution des taux de réussite aux examens, ils restent insatisfaisants. La proportion de bacheliers d'une génération selon le lieu de rési-dence, toutes séries confondues, est encore loin de la moyenne nationale. À la session 2004, elle était de 33 ,1 % (61,6 % en France métropolitaine + DOM). Conjointement, le nombre de sorties sans qualification du système scolaire s'avère préoccupant. En 2004, au niveau V , il était de 36 % (25 % en France métropolitaine + DOM) ; au niveau V bis et IV de 21 % (7% en France métropolitaine + DOM). Ces chiffres indiquent l'insuffisance de formation d'une partie de la population, à corréler avec le taux de chômage (22,7 % contre 9,6 en France mé-tropolitaine + DOM en 2005). Plus que jamais, l'urgence est de faire acquérir au minimum à chaque élève un " socle commun de connaissances et de compétences " pour que chacun puisse exercer son rôle de citoyen dans le monde du XXIe siècle et poursuivre sa formation tout au long de la vie. L'enjeu est politique, démocratique mais aussi économique : les retom-bées de l'amélioration générale des qualifications d'une population en matière de développe-ment d'un territoire ne sont plus à démontrer. Les réformes récentes du système éducatif fran-çais tracent une voie générale pour y parvenir. Cependant, les particularités locales du dépar-tement de la Guyane, qui peuvent constituer intrinsèquement des obstacles à la réussite de certains élèves , méritent d'être étudiées avec attention. Quelques aspects territoriaux sont à préciser. Le pourcentage de communes n'ayant pas d'écoles est très bas (4,5 %), comparati-vement à ce qui peut être observé ailleurs (France métropolitaine + DOM : 32,2 %). Dans un espace globalement peu peuplé (2 habitants au km2 en moyenne), les écoles sont donc disper-sées et, en raison de la difficulté fréquente des déplacements, souvent isolées les unes des au-tres . Elles ont aussi pour caractéristique de constituer des groupes scolaires plus importants en moyenne que dans d'autres départements. Selon les données ministérielles de 2004 , le pourcentage d'écoles de plus de huit classes est de 58, 4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles de 3 classes et moins : 14,4 % (44,9 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles à classe unique : 6,4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM). Or, la taille d'un groupe scolaire n'est pas sans influence sur la vie qui s'y développe. Plus le nombre de clas-ses est élevé, moins la structure favorise les relations individualisées et personnalisantes. Au delà des aspects sociogéographiques, la situation plurilingue et pluriculturelle présente un caractère exceptionnel. Multiforme, elle s'inscrit entre deux pôles (Goury, 2002 ; Goury, Launey, Lescure et Puren, 2005) : un pôle où les élèves d'une classe partagent une même culture et langue maternelle, situation typique des sites isolés de l'intérieur du pays (Bushi-nenge et amérindiens sur les fleuves Maroni et Oyapock), et un pôle linguistiquement et cultu-rellement hétérogène, situation rencontrée plutôt sur le littoral, dans les sites urbains. De nombreuses publications portent déjà sur la situation sociolinguistique guyanaise , et un cer-tain nombre d'entre elles sur la relation que l'école entretient avec ce plurilinguisme . Elles mettent toutes en évidence la spécificité du contexte guyanais de ce point de vue : " On dénombre plus d'une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids - numérique, économique, symbolique, etc. - plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, [...] une vingtaine est parlée par des groupes de locuteurs - 'natifs' ou non - représentant plus de 1 % de la population " Léglise (2007, p. 39). Ainsi, parmi les langues parlées par plus de 1 % de la population, distingue-t-on selon cet auteur : - six langues amérindiennes parlées par un peu moins de 5 % de la population ; - cinq langues créoles à base française ; le créole guyanais serait la langue première (L1) d'un tiers de la population, il est langue véhiculaire d'une partie du territoire ; le créole haïtien se-rait parlé par 10 % ou 20 % de la population , les créoles martiniquais et guadeloupéen se-raient parlés par environ 5 % de la population et le créole saint-lucien) ; - quatre créoles à base anglaise avec trois variétés de nenge(e) (aluku, ndyuka, pamaka, parlés par plus d'un tiers de la population) et le sranan tongo (utilisé essentiellement comme véhicu-laire) ; - un créole à base anglaise partiellement relexifié en portugais, le saramaka ; - cinq variétés de langues européennes : outre le français, le portugais du Brésil (5% à 10%), l'anglais du Guyana (2% environ), le néerlandais et l'espagnol ; - trois langues originaires d'Asie (le hmong et des langues de Chine du Sud, le hakka et le can-tonais). Une bonne partie de cette " non-francophonie ", parfois non scolarisée, se définit non seule-ment par son caractère étranger (28 % d'élèves sont issus de l'immigration) mais aussi large-ment par son caractère autochtone (de nombreux élèves sont nés français et alloglottes). Les caractéristiques professionnelles du personnel enseignant représentent également une donnée non négligeable à prendre en compte. Les enseignants du premier degré sont nettement plus jeunes que dans d'autres départements, et la tendance s'accentue au fil des ans. Par exemple, en 2003 les professeurs de plus de 50 ans représentaient 11,4 % de la cohorte. En 2005 ils ne sont plus que 10,6 %, alors qu'en métropole le taux est de 21,6 % du corps. Le nombre de non-titulaires, qui décroît nettement (en 2003 17,6 % ; en 2005 11,6 %) est cependant plus de quatre fois supérieur à celui de la France métropolitaine plus DOM (2,5 %). À cette inexpé-rience s'ajoute une formation institutionnelle très " nationale ", peu ou pas assez en prise avec les réalités locales. La très insuffisante préparation des professeurs, majoritairement métropo-litains, à enseigner dans un contexte marqué par une très forte proportion d'élèves alloglottes (Puren 2005, Alby et Launey, 2007) et souvent par d'importantes difficultés matérielles liées à la dispersion des écoles, pourrait être un facteur explicatif du taux d'échec scolaire en Guyane. Par conséquent, l'enseignement dans cette Académie constitue un terrain de recher-che d'une importance majeure. Nombre de recherches universitaires ont déjà été conduites. Celles concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représen-tations que le sujet se construit autour de l'école. Ces représentations chez l'enfant "primo-arrivant" qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias. En référence à un modèle écologique et culturel du développement proposé par Ogbu (1981), il est possible de considérer qu'elles jouent un rôle sur la manière dont les familles et les enfants vont investir les activités scolaires. Ces conceptions préliminaires et implicites colorent aussi largement les attitudes spontanées des professionnels qui découvrent le département ou qui entrent dans le métier. Le domaine éducatif restant largement à explo-rer, de nouvelles voies ont fait l'objet de recherches fondamentales, recherches appliquées et activités pratiques ayant fait leur preuve. Notre ouvrage Enseigner en contexte guyanais ne va pas de soi. Ce sera notre première partie. Le dé-paysement, en termes géographique et culturel, peut être source d'inquiétudes ou de déstabili-sation. Être nommé dans une école des fleuves, par exemple, est une expérience qui, pour être bien vécue et pour éviter le choc de l'inconnu, nécessite informations et adaptation prospecti-ve. Que faut-il savoir et à quoi faut-il se préparer ? Rejoindre un poste caractérisé par l'enseignement bilingue français/créole peut tout autant désorienter. La connaissance des ca-ractéristiques socioculturelles et sociolinguistiques d'un lieu, la familiarisation avec des pro-jets et organisations spécifiques qui en découlent font partie de l'équipement professionnel des impétrants. Mais la centration sur une commune, une école ou une classe ne suffit pas. Le contexte culturel au sens large, riche et parfois très éloigné des références européennes, gagne à être appréhendé par différentes entrées. L'étude de l'" oraliture " et son utilisation réflé-chie en classe, souvent considérées comme une approche incontournable, méritent d'être questionnées. Quels en sont les bénéfices pour les élèves ? Faut-il privilégier l'utilisation du conte en dehors des constructions pédagogiques traditionnelles ou au contraire la rattacher aux pratiques d'écriture ? À quelles conditions la mise en valeur du patrimoine local, oral, peut-elle jeter des passerelles entres les modes de pensées des cultures d'origine et ceux de la culture scolaire en langue française ? Une voie d'exploitation de la culture environnante peut aussi passer par les visites de musées ou par diverses expositions. L'enjeu est de faire de l'élève un visiteur acteur, de le mettre en situation d'apprentissage hors de l'enceinte de la classe et de modifier la place de l'adulte, enseignant ou accompagnateur, à ses côtés. N'est-ce pas là actualiser une démarche préconisée depuis longtemps par de célèbres pédagogues tel Comenius ? Une autre exploration du contexte peut se centrer sur les espaces d'apprentissage informels, c'est-à-dire non encadrés par l'école. Les jeux en cour de récréation, la musique et la danse en pratiques locales sont autant d'objets et d'expériences métissées qui permettent de plonger dans la tradition orale et d'appréhender des modalités de transmissions déroutantes. Quelle est la place de l'individu face au groupe et vice-versa ? Quelles leçons en tirer pour le positionnement du maître et de l'élève, pour les nécessaires consensus à accepter en vue d'une plus grande efficacité de notre système éducatif ? Si les pratiques d'enseignement peuvent être améliorées par l'observation du contexte, l'introduction de supports particuliers - qui constitue notre deuxième partie - peut également favoriser la cohérence des pratiques éducatives tout en ouvrant à des valeurs universelles. Il s'agit de diversifier les activités d'apprentissage qui ont pour objectif le développement de compétences stratégiques susceptibles de neutraliser rapidement les lacunes engendrées par la spirale de l'échec. Plusieurs exemples nous en montrent le chemin. Les situations d'apprentissage collaboratif soutenu par ordinateur, et notamment les activités de débat argu-menté, sont-elles susceptibles de favoriser les interactions langagières entre élèves primo-arrivants ? Le scrabble, au-delà de la maîtrise du calcul mental et du vocabulaire en langue française, permet de conjuguer coopération et compétition. Peut-il devenir un outil privilégié de construction de la citoyenneté ? L'interrogation vaut aussi pour le jeu d'échecs. Celui-ci, plus complexe, s'il facilite la compréhension de base de concepts mathématiques et le raison-nement lors de situations problèmes, entraîne aussi l'acquisition de bien d'autres compétences transversales... L'apprentissage de la numération dès l'école maternelle, à partir de collec-tions de comptines numériques et d'activités de dénombrement, montre que la manipulation, la mise en action à la fois individuelle et négociée en groupe sont partie prenante de la cons-truction d'une identité singulière et multiple. Face à des élèves parfois difficiles ou apparemment différents, il convient de parfaire sa pra-tique enseignante. Ce point formera la troisième partie de notre ouvrage. L'indiscipline constitue la première hantise des débutants. Par delà les techniques voire les ficelles toujours très appréciées par leur pouvoir de réassurance, la question est de trouver les moyens d'installer profondément chez les élèves les valeurs de respect et de dignité humaine. Le pluri-linguisme n'est pas sans effrayer non plus. Or la langue inconnue de l'autre, loin d'être un obstacle, est un atout pour celui qui la maîtrise. Comment prendre en compte la compétence plurilingue existante ? Comment la développer chez les élèves ? Ce parti pris modifie le rap-port de l'enseignant à l'élève et au savoir, et vivifie par conséquent le désir d'apprendre et l'engagement dans les apprentissages. Le handicap et la méconnaissance dont il s'accompagne parfois suscite également des mouvements de recul. Quels en sont les méca-nismes ? Est-il possible d'accompagner efficacement les élèves handicapés ? Avec qui et de quelle façon ? Autant d'interrogations qui trouvent des réponses à travers les dispositifs exis-tants et le témoignage d'une expérience particulière. Favoriser l'interculturel, - dernière partie de notre ouvrage - met en lumière le principe vital à développer à brève échéance. Paradoxalement, dans de nombreuses enquêtes de terrain, la Guyane est présentée comme une société multiculturelle harmonieuse tout en étant composée de groupes socioculturels repliés sur eux-mêmes. Qu'en est-il réellement dans les écoles ? Quelle place les enseignants accordent-ils aux cultures et langues maternelles au sein de la classe ? Quelle pédagogie peut-on proposer pour lutter contre le racisme insidieux qui s'installe dans les classes ? La description des structures spécifiques pour élèves non franco-phones, CLIN et CRI, et l'analyse de la politique éducative contextualisée qui en découle il-lustrent autrement la nécessité d'une pédagogie spécifique. Enseigner dans un contexte pluri-culturel ne s'improvise pas. L'objectif n'est pas d'éradiquer préjugés et stéréotypes mais de construire une démarche permettant de prévenir les conflits. L'observation des interactions en situation d'hétérogénéité culturelle peut-elle mettre au jour des invariants ? Elle questionne l'éducation interculturelle qui, pour certains, semble être une perspective positive, voire la réponse à privilégier. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 halshs-00640248 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 | Partager |
Efficacité et réussite scolaire avec la méthode éducative 3C (Concentration- Calme- Contrôle) Auteur(s) : Choux, Carole Tuin, Ketty Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ESPE de Martinique : Ecoles Supérieures du Professorat et de l'Education Extrait de : "L'efficacité en éducation et en formation : définitions, pratiques et innovations" : journée d'étude, le 18 avril 2018. ESPE Martinique Description : Carole Choux, Professeure d'EPS et Ketty TUIN, Formatrice ME3C abordent la ME3C, pratiquée depuis plusieurs années en milieu scolaire. Les résultats constatés sont probants tant sur le plan du comportement des enfants, de l'ambiance de classe, que sur le plan des résultats scolaires. Le projet de la préparation aux examens avec la ME3C a obtenu le Label CARDIE du Rectorat de la Martinique. La réussite scolaire d'un enfant dépend de ses capacités à se concentrer, mais aussi et surtout de sa motivation. Son état de bien-être, l'absence de stress ou de tensions émotionnelles sont une des conditions de sa réussite. La ME3C propose des exercices qui sont une véritable « boite à outils » permettant à l'enfant et l'adolescent d'être dans les conditions les meilleures pour l'apprentissage, mais aussi pour développer leurs capacités. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V18132 V18132 | Partager |
Vive la difficulté scolaire Auteur(s) : Croizet, Jean Claude Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ESPE de Martinique : Ecoles Supérieures du Professorat et de l'Education Extrait de : "Lutte contre les discriminations dans l'éducation" : journée d'étude, le 4 juin 2015. Université des Antilles et de la Guyane Description : Il est assez fréquent d'attribuer les difficultés scolaires exprimées par certains élèves à un déficit de compétence ou à un manque de motivation et les réussites à des compétences élevées ou des capacités supérieures. Cette conception de la réussite et de l'échec scolaires néglige pourtant une caractéristique fondamentale des comportements de performance scolaire, celle d'être contextualisée. Les travaux de cognition sociale ont établi que la performance intellectuelle est très sensible à son contexte de production et aux logiques sociales qui imprègnent les situations scolaires. Dans cette intervention, Jean-Claude Croizet présentera des recherches qui attestent l'effet puissant des situations de classe sur la performance des élèves et comment in fine la classe participe à la reproduction et à la légitimation des inégalités sociales. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15190 V15190 | Partager |
Apprendre à apprendre : comment favoriser la réussite de nos élèves Auteur(s) : Caliari, Peddy Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "L'apprentissage scolaire" : journée d'étude, le 11 mars 2015. Université des Antilles et de la Guyane Description : La réussite des élèves passe par la prise en compte de leurs centres d'intérêts et de leurs préoccupations. Ainsi, le sentiment d'autodétermination et le sentiment de compétence sont de puissants déclencheurs de la motivation; or, un élève motivé est un élève qui aura tendance à être plus attentif. Une fois que l'on a suscité l'intérêt, il importe également de s'attacher à diversifier les supports de communication en s'adaptant aux profils cognitifs de sa classe. En effet, certains élèves sont plus à l'aise avec les informations visuelles, verbales ou tactiles/kinesthésiques. Le fait de reformuler en sollicitant l'ensemble des canaux de traitement de l'information participe grandement à une meilleure compréhension et une meilleure mémorisation des enseignements. De manière générale, il importe de créer un climat de classe motivant et sécurisant. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15173 V15173 | Partager Voir aussi Elèves Troubles d'apprentissage Réussite scolaire L'attention dans l'apprentissage Echec scolaire Télécharger |
L’enseignement et l’apprentissage des connaissances et des compétences motrices utiles en sport collectif Auteur(s) : Gréhaigne, Jean-Francis Poggi, Marie-Paule Zerai, Zeineb Auteurs secondaires : Edition, Littératures, Langages, Informatique, Arts, Didactique, Discours - UFC (ELLIADD) ; Université de Franche-Comté (UFC) - Université Bourgogne Franche-Comté (UBFC) Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience Cet article prolonge le débat introduit dans l'article précédent de la rubrique « Innovations obsjectivées ». Il s'agit ici de discuter un certain nombre de thèmes autour de enseigner et apprendre afin que les apprentissages en sport collectif à l'école deviennent plus efficaces. A cet effet, nous allons examiner successivement comment les élèves apprennent, comment les professeurs enseignent et aussi comment enseigner pour que les élèves apprennent et retiennent. Dans une dernière partie, une discussion est menée autour de la question de l'égal accès de toutes et tous aux fondamentaux de la culture scolaire et sportive. Mots clés : sport collectif, connaissance, enseigner, apprendre, réussite Le développement des technologies et, en particulier, l'avènement de la société de l'information ont augmenté les possibilités d'accès des individus à l'information et au savoir. Mais, en même temps, tous ces phénomènes entraînent une modification des compétences à acquérir pour le travail ou les loisirs. La société du futur sera donc une société cognitive est-il souvent affirmé (Commission européenne, 1995) et c'est dans cette perspective que se place le rôle central de l'éducation et la formation. L'éducation physique et sportive a plus que jamais une place prépondérante à jouer dans une société où la sédentarité devient une menace. Aussi, dans cette deuxième partie, nous allons discuter un certain nombre de thèmes autour d'enseigner et apprendre afin que les apprentissages en sport collectif à l'école deviennent plus efficaces. A cet effet, nous allons examiner successivement comment les élèves apprennent, comment les professeurs enseignent et aussi comment enseigner pour que les élèves apprennent et retiennent. Enfin une discussion sera menée autour de la question de l'égal accès de toutes et tous aux fondamentaux de la culture scolaire et sportive. eJRIEPS hal-01620910 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01620910 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01620910/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01620910/file/7.%20eJR%2040%20Gr%C3%A9haigne%20et%20al.%202.pdf | Partager |
Patrimoine oral et école en Guyane Auteur(s) : Launey, Nicole Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Patrimonialisation et développement dans la Caraïbe et les Amériques" : colloque international, du 2 au 4 mars 2011. Université des Antilles et de la Guyane Description : En Guyane, la réussite scolaire passe par la langue et des méthodes éducatives propres. Pour cela, l'apprentissage par l'intermédiaire des contes, un récit structuré et construit qui développe chez l'enfant des aptitudes entre autres de raisonnement est une méthode que souhaite valorisé Mme Launey. Puis, un conteur présente en aluku le conte des cochons bois qui ensuite est traduit en français. les contes permettent de remotiver des élèves qui ne peuvent valoriser leur savoir à l'école et s'inscrit dans l'optique du vivre-ensemble, puisqu'il y a une réciprocité avec le public. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V12109 V12109 | Partager |
Pourquoi faut-il être efficace en éducation ? Auteur(s) : Bissonnette, Steve Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ESPE de Martinique : Ecoles Supérieures du Professorat et de l'Education Extrait de : "L'efficacité en éducation et en formation : définitions, pratiques et innovations" : journée d'étude, le 18 avril 2018. ESPE Martinique Description : Steve Bissonnette, Professeur au département d'éducation à l'Université TÉLUQ, explique qu'il est nécessaire de favoriser la réussite du plus grand nombre d'élèves, et en particulier, ceux pour qui l'école doit faire une différence, les élèves en difficulté et ceux qui ont accumulé du retard scolaire. Ces derniers sont les plus susceptibles de quitter l'école secondaire sans obtenir un diplôme d'études. Or, les recherches en éducation ont montré qu'il est possible d'identifier des méthodes d'enseignement efficaces auprès de cette clientèle. Toutefois, l'un des enjeux importants en éducation n'est pas tant l'identification des méthodes d'enseignement efficace, mais plutôt leur acceptation par ceux qui prônent des méthodes contraires. Voilà l'un des défis importants à relever en éducation qui sera abordé lors de cette communication. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V18125 V18125 | Partager |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel. L'exemple plurilingue de la Guyane. Le secondaire ; : Volume II Auteur(s) : Ailincai, Rodica Mehinto, Théophile Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Ecologie des forêts de Guyane (ECOFOG) ; Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) - Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - AgroParisTech - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Théophile MEHINTO, principalement structuré autour des problématiques du second degré en Guyane, arrive à point nommé dans un contexte de renouvellement en profondeur de l'enseignement en collège et en lycée. La mise en œuvre du socle commun de connaissances et de compétences instauré par la loi d'orientation sur l'Ecole de 2005, la rénovation de la voie professionnelle ainsi que la concrétisation à la rentrée 2010 de la réforme des lycées d'enseignement général et technologique avec la généralisation de l'accompagnement éducatif : ces évolutions conséquentes sont là pour démontrer la volonté d'adaptation du système éducatif français aux réalités d'aujourd'hui et de demain. Il s'agit de mieux prendre en compte le contexte dans lequel évolue l'élève, de l'accompagner de manière personnalisée dans son projet, d'analyser ses points forts et ses difficultés pour mieux construire avec lui un enseignement qui réponde à ses préoccupations. De même, se manifeste la volonté expresse de prendre en compte l'élève dans sa globalité, et de lui permettre de développer non seulement des savoirs scolaires identifiés en termes de disciplines, mais aussi des compétences larges, transversales, dont chaque enseignant doit se sentir redevable. Ce projet ambitieux prend, à l'évidence, tout son sens dans le cadre particulier de la Guyane. Cette région est, par excellence, une terre de projet et d'expérimentation. Forte de sa jeunesse et de son développement démographique, forte de sa diversité culturelle, véritable passerelle entre l'Europe et l'Amérique du Sud, la Guyane tourne résolument son regard vers l'avenir. Sa richesse se trouve dans les jeunes qui la constituent, et la question éducative est au centre de la problématique du développement de ce département. Aussi n'est-on pas étonné de lire le foisonnement d'activités pédagogiques innovantes qui se dégage de cet ouvrage, toutes destinées à concilier les exigences de l'acquisition des savoirs et l'ambition d'éveil culturel, de sensibilisation au monde moderne, de respect de la culture pa-trimoniale, et de développement de compétences variées chez nos élèves. La question de la maîtrise de la langue française, travaillée dans tous les champs de connaissance, à travers une diversité de projets est évidemment au centre des préoccupations, dans un contexte plurilinguistique que l'on connaît bien. La contribution de l'enseignement scientifique à ces objectifs est, à cet égard, exemplaire. Cet ouvrage s'honore également d'accueillir des contributions mettant en exergue les réussites développées sur d'autres territoires, dans un souci de mutualisation et de confrontation d'idées qui nourrira utilement la réflexion de tous. Les questions éducatives traitées dans cet ouvrage se posent de manière emblématique sur notre territoire, mais sont aussi le reflet de préoccupations universelles, dans un monde où les cultures sont amenées à se côtoyer et à tirer profit les unes des autres. Les professeurs, les éducateurs, l'encadrement et de façon générale tous ceux qui s'intéressent à l'éducation dans ce contexte, y trouveront à n'en pas douter de nombreuses sources d'inspiration et de réflexion. Florence ROBINE, Recteur de l'académie de la Guyane, Chancelier de l'Université. Ce volume dédié au second degré est la suite logique de l'ouvrage collectif précédemment publié " Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel, L'exemple plurilingue de la Guyane ", qui s'adressait aux professeurs des écoles. Le contexte multiculturel et plurilingue de la Guyane, spécificité de notre région et raison principale qui a animé cet ouvrage, se trouve largement abordé dans l'introduction du premier volume ainsi que dans la majorité des articles, notamment chez Gauthier et Ezelin, Alby, Hidair, Ailincai et Bernard, Gourg... S'organisant en quatre parties, ce deuxième volume part des expériences originales et qui ont fait leurs preuves dans le secondaire en Guyane pour arriver à des pistes de réflexion sur des problèmes d'actualité dans l'enseignement en passant par des témoignages sur des expériences venues d'ailleurs. La première partie de notre ouvrage, " Enseigner les sciences et les techniques en contexte multiculturel et plurilingue ", donne aux jeunes professeurs des sciences des exemples d'activités novatrices et des repères théoriques sur la contextualisation didactique en sciences expérimentales -cette condition étant primordiale pour une optimisation de l'enseignement des sciences en contextes didactiques particuliers. La réalisation des activités à caractère spectacu- laire, comme la fabrication et le lancement d'un ballon-sonde offre aux enseignants un support d'apprentissage, de savoirs et de méthodes qui, d'une part s'intègrent dans les programmes scolaires, tout en s'ouvrant aux partenariats et favorisant les projets transversaux et, d'autre part, sensibilise les élèves vivant dans des environnements isolés, parfois dépourvu d'électricité, aux sciences et la technologie. Le lecteur trouvera également des situations exemplaires d'enseignement de la physique-chimie à Mayotte, ou de SVT (sciences de la vie et de la terre) en Guadeloupe. Les dernières contributions de cette partie nous apportent des élé- ments de réponses à travers deux approches théoriques. " Comment les outils informatiques se sont installés dans le paysage scolaire français ? " " Comment s'articulent aujourd'hui pratiques privées et pratiques scolaires dans le domaine des TICE (les technologies de l'information et de la communication) et quel transfert possible des premières vers les secondes ? " " Qu'en est-il des sites isolés de la Guyane concernant l'accès des élèves aux TIC, que ce soit dans le cadre scolaire ou la sphère privée ? " Telles sont les questions auxquelles un des articles va tenter de répondre. L'article suivant s'attachera à répondre aux questions liées à l'enseignement des sciences expérimentales et de la technologie au collège : " Comment s'est construite l'histoire de l'enseignement des sciences expérimentales et de la technologie au collège ? " " Comment comprendre le sens des nouvelles orientations préconisées par le socle commun de connaissances et de compétences ? " " Quels sont les enjeux de la nouvelle structuration du curriculum notamment du pôle scientifique ? " La deuxième partie, " Enseigner le français et les langues en contexte multiculturel et plurilingue ", présente des activités de découverte et plaisir et dresse un tableau de la situation sociolinguistique en nous présentant des recherches originales dans le domaine. Le conte sous sa forme orale et vivante, est utilisé comme moyen de lutte contre l'échec scolaire, ou pour retrouver la confiance et l'estime de soi, ou encore pour instaurer la communication et le désir d'apprendre. L'article suivant présente quelques recherches qui font apparaître des facteurs qui influencent la compréhension et l'usage des expressions idiomatiques dans des contextes de communication et éducatifs au collège, dans un milieu pluriculturel et plurilingue. S'ensuit la présentation du contexte guyanais dans sa diversité linguistique et culturelle à travers deux textes qui nous proposent, d'une part un aperçu des résultats de la recherche dans le domaine du plurilinguisme scolaire dans le département, et d'autre part des pistes d'applications didactiques permettant de faire de ce plurilinguisme un atout pour l'école. Le dernier chapitre de cette partie présente une réflexion sur l'utilisation de l'alternance codique -de la langue maternelle et du français langue de scolarisation-, comme stratégie d'enseignement en contexte bi/plurilingue. La troisième partie de l'ouvrage invite les enseignants à "Diversifier les activités d'apprentissage " à travers la présentation d'activités inédites et transposables à d'autres disciplines. Des activités stimulantes, comme le scrabble, mobilisent des compétences disciplinaires en français, en mathématiques, ainsi que des compétences transversales, en véhiculant auprès des jeunes vivant dans le milieu multiculturel guyanais des valeurs de respect mutuel et d'humilité. Un témoignage sur une expérience inédite, la pratique du cinéma au lycée, présente un travail sur l'image, pour aider les élèves à surmonter leurs difficultés face à l'écrit. Mais qu'en est-il des élèves nouvellement arrivés, non francophones et parfois non scolarisés auparavant ? Des méthodes originales de travail en classe, comme le tutorat entre élèves et la médiation instrumentale, peuvent être mises en place dans toutes les disciplines et paraissent exercer une influence notable tant dans les processus d'apprentissage que dans la sociabilisation des élèves. Pour répondre à la question : " Quels outils et méthodes d'évaluation pour les élèves apparemment différents ? ", un modèle d'évaluation diagnostique pour les élèves entrant en seconde (élaboré et exploité dans un lycée de Mayotte), est présenté aux lecteurs, ainsi que la méthode et le traitement informatisé de ces données, pour permettre une reprise aisée dans d'autres contextes multiculturels et plurilingues. " Pour parfaire sa pratique enseignante ", les lecteurs trouveront dans la dernière partie de notre ouvrage, des contributions permettant des approches théoriques et des recherches d'actualité. A la question " Quel accompagnement éducatif pour optimiser et compléter les dispositifs destinés à favoriser la réussite de tous les élèves ? ", des éléments de réponse sont donnés à travers une présentation qui part des caractéristiques générales de l'accompagnement éducatif vers les activités adaptées aux réalités et spécificités territoriales guyanaises. Et pour continuer dans la sphère de l'approche théorique, la contribution suivante aborde la question de l'évaluation, mettant l'accent sur l'importance de la prise en compte de la diversité cultu- relle, donnée incontournable tant sur le plan méthodologique, qu'au niveau des connaissances et des compétences. La place accordée à la question de l'esclavage dans les programmes sco- laires est abordée à travers l'analyse des contributions de six éditeurs dans les manuels d'Histoire-Géographie de 1998 à 2006 et destinés aux classes de 4e. Pour finir, l'ouvrage présentera une recherche portant sur l'enjeu des phénomènes migratoires sur les identités dites plurielles, en partant de la notion d'insertion et d'intégration vers le " vivre ensemble ". https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640247 halshs-00640247 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640247 | Partager |
Communication dans le système éducatif martiniquais et exclusion sociale Auteur(s) : Cidalise-Montaise, Marie-Dominique Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Ollivier, Bruno Résumé : Échec scolaire, délinquance, violence, exclusion, sont les fléaux de notre société moderne.À la Martinique dans les années 1950 un certain nombre de dispositifs furent mis en place pour tenter d’enrayer sinon de réduire l’ampleur du phénomène. Une maison de l’enfance et des dispositifs sanitaires et sociaux sont mis en place. Aujourd’hui face aux élèves en difficulté il existe également des structures diverses qui sont les classes spécialisées, les classes d’adaptation, les structures psycho-pédagogiques diverses. Et dans les deux cas sous couvert d’aide à l’enfance d’accompagnement et d’aides multiples des populations d’enfants ont vécu et vivent la marginalisation, l’exclusion car la différence affichée par la prise en charge de ces enfants constitue une représentation négative à leur encontre.Au cœur de notre problématique il y a la conviction que les choses peuvent changer. Il ne s’agit pas de prendre les acteurs sociaux pour des démiurges, de faire comme si ils pouvaient métamorphoser le monde à volonté, mais de bien comprendre ce qui se joue dans les interactions entre acteurs. Car il existe des forces dynamiques en présence dans les interactions d’enseignement, d’éducation, et d’assistance, ce sont les représentations.L’individu est habité par son capital culturel, il le porte en lui incorporé, inscrit dans son être biologique, dans son cerveau et son système nerveux, dans son être biologique, dans l’ensemble du corps pour un certain nombre de schèmes de perceptions et d’action, le capital culturel est l’une des variétés la moins détachable de son propriétaire. Chacun détient un capital culturel en même temps qu’il est ce capital, il lui doit sa singularité, son identité et tout ce qui lui permet d’entrer en relation avec le monde, et avec les autres.Par un retour réflexif, l’individu peut prendre conscience de son capital culturel, de ses représentations, d’une partie de son habitus, L’image qui résulte de cette prise de conscience enrichit l’ensemble des représentations, donc le capital culturel lui-même. L’image du capital culturel dont on dispose participe de l’image de soi et donc d’un processus complexe de valorisation ou de dévalorisation de soi.L’image de soi, de ce qu’on sait de ce qu’on sait faire se heurte de toute façon à l’image que nous revoient les autres, chacun apprend dès l’enfance à être jugé par sa famille puis par ses enseignants et les autres élèves. Chacun se sent jugé sur ce qu’il fait, et indirectement sur ce qu’il est ou paraît être, sur ce qu’il sait ou paraît savoir. Nul être ne peut se protéger complètement des jugements d’autrui, mais il peut essayer de les infléchir à son avantage, en particulier lorsque les jugements favorables lui vaudraient l’amour, et la reconnaissance des autres.Tel est l’enjeu fondamental de la relation éducative qui permettrait à l’élève dit en difficulté de majorer son ambition par une plus haute estime de lui même, et d’entrer ainsi dans une pédagogie de la réussite.Hier, certains élèves étaient condamnés par un système à quitter l’institution scolaire très tôt. Le regard du maître, les représentations qu’il avait des enfants pauvres ne leur permettait pas d’aller au-delà de l’école primaire et très vite ils intégraient le monde du travail. Aujourd’hui malgré une scolarité obligatoire jusqu’à seize ans les représentations que l’on a d’un élève peuvent avoir également des incidences sur son destin scolaire et l’amener à l’exclusion. C’est ce que nous allons tenter d’expliquer grâce à une expérimentation menée sur le terrain avec les différents acteurs du champ éducatif et les outils mis à leur disposition.Regard, représentations, réussite, échec sont les différents axes d’une problématique sur le jugement prédéterminé de l’enseignant et ses conséquences sur le destin de certains individus. La mission essentielle d'un enseignant étant de tout mettre en œuvre pour faire réussir tous ses élèves. School failure, delinquency, violence, exclusion, are the scourge of modern society.In 1950s Martinique a number of devices were put in place to try and stop or at least reduce the magnitude of the phenomenon. Juvenile institutions, health and social systems were put in place. Nowadays additional options are available such as specialized classes and other special educational structures. These systems unfortunately have resulted in the further marginalization and exclusion of entire generations of children, putting them under a negative light, against the core principal of the very programs that were meant to help them. At the heart of the problem is the belief that things can change. Our goal is not to portray social actors as if they could change the world at will, but rather to try and understand the interaction between the different actors. There are dynamics at play within the educational interactions and available support systems, which lead to certain representations of some of the students. The individual is inhabited by its cultural back-ground or layer. It is part of the biological being, brain and nervous system, part of his or her entire body, interfering with a number of perception patterns and actions. The cultural layer of any individual is actually the least detachable of all layers. The individual gets his or her sense of uniqueness, identity and everything that allows him or her to interact with the world and others from this cultural layer.When getting into further analysis we notice that the individual can become aware of his or her cultural heritage, of his or her representations or habits. The self-image that results from this awareness makes for a richer representation of the cultural layer which can trigger either high or low self-esteem. Our idea of our image usually clashes with the image received from others. Each and every one of us has in some way or the other been judged by his or her respective family, by teachers or other students in the classroom. Everyone feels judged because of his or her own actions, his or her appearance, or what he or she appears to know. Nobody can fully protect him or her-self from judgements passed from third parties, and in some circumstances one might attempt to use these judgements to their advantages, especially when they could lead to more empathy or acknowledgement from a third party.This is the fundamental issue of the educational relationship that would, by allowing struggling students to increase their ambitions by the way of higher self-esteem, allow for better success.In the past, some students were condemned by the system and led to leave the school system early. The way the teacher would perceive the student and poorer children in general did not allow the said student to go beyond elementary school and he or she would very soon join the workforce. Nowadays, despite mandatory education through age sixteen, the representation we have of each student can still affect academic performance and lead to exclusion. This is what we will attempt to explain through an experiment conducted with the different actors in the education field and the tools at their disposal.Perception, performance, success, failure are the different axes of a problem that leads to the predetermined judgment of teachers and the consequences of said perception on the fate of some of the students, keeping in mind that an educator’s main task is to do everything in their power to pass all students. http://www.theses.fr/2015AGUY0850/document | Partager |
Curricula cachés et biais perceptifs en EPS Auteur(s) : Moniotte, Julien Poggi, Marie-Paule Auteurs secondaires : CAREF EA 4697 ; Université de Picardie Jules Verne (UPJV) - Centre Amienois de Recherche en Education et Formation Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Armand Colin Résumé : Cette version correspond au texte accepté avant la mise en forme finale (la version éditeur) de l'article publié dans le n°38 de la revue "carrefours de l'éducation". International audience Malgré leur meilleure réussite scolaire, les filles réussissent moins bien que les garçons en éducation physique et sportive (EPS). A partir de la sociologie des curricula, nous analysons les curricula réel et caché, ainsi que les représentations des enseignants d’EPS dans un lycée d’enseignement général fréquenté par une population favorisée. Notre étude est centrée sur une analyse thématique des appréciations portées par trois enseignants d’EPS sur les bulletins scolaires. Nos résultats montrent que le curriculum réel est plus proche de la culture des garçons. De plus, les bulletins scolaires véhiculent un curriculum caché affirmant la supériorité des garçons en EPS. Les représentations professorales sont affectées par des biais de perception selon le sexe des élèves. Ces dernières sont transmises au travers du curriculum caché. ISSN: 1262-3490 Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess hal-01425675 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01425675 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01425675/document https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01425675/file/Moniotte_Poggi_Curricula_Carrefours.pdf | Partager |
Les effets du sexe et de l'orientation de genre sur la réussite et le positionnement dans la hiérarchie au sein de plusieurs disciplines Auteur(s) : Moniotte, Julien Poggi, Marie-Paule Auteurs secondaires : CAREF EA 4697 ; Université de Picardie Jules Verne (UPJV) - Centre Amienois de Recherche en Education et Formation Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : Cet article étudie la distribution des moyennes générales annuelles et des moyennes annuelles en EPS, mathématiques, français, histoire-géographie et philosophie selon le sexe et l'orientation de genre de 499 lycéens et lycéennes. Ces derniers fréquentent un établissement obtenant de forts taux de réussite au baccalauréat général et se caractérisant par une population composée d'élèves provenant plutôt des classes favorisées que des milieux populaires. Nos résultats montrent que les élèves qui possèdent les traits "masculins", qu'ils soient garçons ou filles, réussissent globalement mieux que leurs camarades. Ainsi, les traits "masculins" seraient scolairement plus rentables dans cet établissement. https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01446074 hal-01446074 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01446074 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01446074/document https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01446074/file/Genre_discpilines_Moniotte_Poggi.pdf | Partager |