La variation lexicale en français : les cas de réseaux sociaux recourant essentiellement à un vocabulaire anglais Auteur(s) : Martin, Elodie Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Association YES YOU CAN Formations CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "La variation linguistique" : journée d'étude, le 27 avril 2018. Université des Antilles Description : Élodie Martin, Professeure à l'Université des Antilles, met au coeur de son intervention la relation entre l'anglais et le français. Pour ce faire, elle présente un plan d'exposé grâce auquel elle développe d'abord la notion de lexicalisation et son lien étroit avec la variation lexicale. Puis, elle analyse le vocabulaire relatif aux réseaux sociaux et établit une classification des différents types d'emprunts que l'on doit audit vocabulaire. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V18148 V18148 | Partager |
Congreso internacional de americanistas Auteur(s) : International Congress of Américanists, 1895 Éditeur(s) : Agencia tip. de F. Diaz de Leon Agencia tip. de F. Diaz de Leon ( México ) Résumé : Altamirano, F. Historia natural aplicada de los antiguos mexicanos.--Sánchez, J. Importancia de la historia natural en el estudio de la historia antigua y de la arqueología americanas.--Álvarez y Guerrero, L.G. Estudio filológico comparativo entre los idiomas náhuatl y huaxteco.--Martínez Gracida, M. Minería y su industria; páginas de la obra inédita "Los Indios oaxaqueños y sus monumentos arqueológicos."--Adam, L. Esquisse grammaticale et vocabulaire de la langue guaraouno.--Grasserie, R. de la. Langue auca; vocabulaire, fragments de grammaire, textes, inédits. America America 002819024 22578332 ANU7549 07025128 | Partager |
La perception des aléas naturels aux Petites Antilles par les Amérindiens Kalinagos Auteur(s) : Lalubie, Guillaume Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Association Ouacabou Conseil général de la Martinique Musée Départemental d'Archéologie Précolombienne et de la Préhistoire Université des Antilles et de la Guyane. Faculté des lettres et sciences humaine Extrait de : 24e congrès international de l'Association internationale d'archéologie de la Caraïbe, du 24 au 29 juillet 2011. Université des Antilles et de la Guyane" Description : Guillaume Lalubie nous présente une étude intéressante sur le vocabulaire des Amérindiens Kalinagos. Ce vocabulaire nous est parvenu grâce aux ouvrages de chroniqueurs du 17e siècle, dont le Révérend Père Raymond Breton avec son dictionnaire « Caraïbe-François » de 1665. Cette communication nous fait ressortir la perception des Amérindiens avec les aléas naturels (cyclones, tremblements de terre), les sciences naturelles et leurs comportements avec la nature. Siècle(s) traité(s) : 17 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V12075 V12075 | Partager Voir aussi Amérindiens Archéologie Langue Histoire Mode de vie Environnement Kalinagos Vocabulaire ; Télécharger |
Les guyanais regardent les guyanais : débat Auteur(s) : Ureña Rib, Pedro Auteurs secondaires : Bernabé, Jean Bertin-Elisabeth, Cécile Cruz, José Manuel Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de recherches interdisciplinaires en lettres, langues, arts et sciences humaines CRILLASH : Centre de recherches interdisciplinaires en lettres, langues, arts et sciences humaines Résumé : Recensement puis pondération du vocabulaire utilisé par un groupe constitué pour l’occasion autour des notions comme "qu’est ce qu’un guyanais, un surinamiens, un martiniquais…". Ce lexique ainsi décortiqué servira par la suite de base pour de future interprétations. Guyane Française 21 Droits : Document protégé par le droit d'auteur fichiers:HASHd41fe0a541ab7c6bb96586 | Partager |
Les guyanais regardent les guyanais : débat ; Les guyanais regardent les guyanais : débat ; Les guyanais regardent les guyanais : débat Auteur(s) : Ureña Rib, Pedro Ureña Rib, Pedro Ureña Rib, Pedro Auteurs secondaires : Bernabé, Jean Bertin-Elisabeth, Cécile Cruz, José Manuel Bernabé, Jean Bertin-Elisabeth, Cécile Cruz, José Manuel Bernabé, Jean Bertin-Elisabeth, Cécile Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Regards croisés dans la Caraïbe", le 5 mars 2010. Université des Antilles et de la Guyane Résumé : "Recensement puis pondération du vocabulaire utilisé par un groupe constitué pour l'occasion autour des notions comme "qu'est-ce qu'un guyanais, un surinamien, un martiniquais ?". Ce lexique ainsi décortiqué servira par la suite de base pour de futures interprétations." "Recensement puis pondération du vocabulaire utilisé par un groupe constitué pour l'occasion autour des notions comme "qu'est-ce qu'un guyanais, un surinamien, un martiniquais ?". Ce lexique ainsi décortiqué servira par la suite de base pour de futures interprétations." Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Provenance : Université des Antilles et de la Guyane. Service commun de la documentation Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/HASHd41fe0a541ab7c6bb96586 HASHd41fe0a541ab7c6bb96586 HASHd41fe0a541ab7c6bb96586 HASHd41fe0a541ab7c6bb96586 | Partager Voir aussi Analyse textuelle Analyse textuelle Analyse textuelle Guyane Française Guyane Française Guyane Française Télécharger |
Mémoires des descendants des esclaves de l'Amazonie brésilienne : exemple des Quilombos Auteur(s) : Silva da Costa, Marcilene Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : APHGG : Association des Professeurs d'Histoire-Géographie de Guyane SAAHG : Société des Amis des Archives de l'Histoire de la Guyane Extrait de : "La Guyane au temps de l'esclavage : discours, pratiques et représentations, XVIIe-XIXe siècle" : colloque international, du 16 au 19 novembre 2010. Université des Antilles et de la Guyane Description : Suite à l'abolition, il s'impose au Brésil une politique de blanchiment comme projet national pour faire disparaitre la couleur noire propre à l'esclavage. Cette idéologie opère encore dans le vocabulaire brésilien avec la présence d'un forme de discrimination cachée. Ainsi malgré la constitution d'une unité nationale, la démocratie raciale s'impose de manière informelle. Dernièrement en raison de mouvement de lutte, il y a eu une prise de conscience de la part de l'état avec la mise en place de loi tentant de rétablir une égalité raciale. Elles promulguent la mise en place de quota mais aussi a permis à la communauté Quilombos d'obtenir une procédure de légalisation d'occupation des terres. Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V11065 V11065 | Partager |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel L'exemple plurilingue de la Guyane. Le primaire ; : Volume I Auteur(s) : Ailincai, Rodica Crouzier, Marie-Françoise Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Marie-Françoise CROUZIER arrive à un moment important de la vie du système éducatif, en particulier dans le domaine de la formation des enseignants. Les missions dévolues aux personnels enseignants de Guyane sont, comme sur le reste du territoire national, multiples et variées mais de plus, s'inscrivent dans un contexte territorial d'une certaine complexité. Le caractère exceptionnel de ce contexte d'enseignement mérite d'être souligné. La réalité sociologique, culturelle et linguistique dans laquelle bon nombre d'enseignants de cette académie sont amenés à exercer est à la fois source de défi et facteur d'enrichissement professionnel. Il est vrai que dans un tel contexte nos enseignants rencontrent des difficultés récurrentes dans la mise en œuvre de leurs apprentissages et dès lors peuvent se sentir en situation d'échec. Il apparaît donc important qu'une aide pertinente puisse leur être apportée à travers des éléments de réponse adaptés à la situation. Ainsi un tel ouvrage est de nature à aider bon nombre d'entre eux, aussi bien ceux en formation initiale que ceux déjà en poste. Quant aux étudiants en formation à l'université et qui aspirent à exercer ce noble métier, ils peuvent y trouver une source de réflexion et de données pertinente. Cet ouvrage apporte des éclairages intéressants sur beaucoup de questionnements qui ont ja- lonné et jalonnent encore la vie quotidienne de notre institution. Le questionnement sur un enseignement en contexte guyanais est important et il faut prendre la précaution de pas d'aborder cette question sous la simple forme d'une cartographie socio-culturelle et linguis- tique. Il s'agit bien de s'approprier toutes les données propres à cette société guyanaise pluri- lingue et multiculturelle, validée entre autre par une démarche scientifique, afin de pouvoir les intégrer dans des démarches d'apprentissages réfléchies au centre desquelles on place l'enfant-apprenant. Les formateurs ont apporté une contribution significative à la rédaction de cet ouvrage, c'est un moment important à travers lequel ils font partager à d'autres collègues leur expérience et leur réflexion sur une démarche de formation d'enseignants en Guyane. Une pluralité d'activités est décrite avec bien souvent une approche de la pluridisciplinarité qui semble tel- lement nécessaire mais qui a si souvent du mal à se mettre concrètement en place au sein des établissements. Je les encourage à continuer ce type de productions car elles ne peuvent qu'être bénéfiques aux collègues qui sont souvent faces à leur quotidien et n'ont pas ou peu de temps pour appro- fondir la réflexion sur leur pratique. Le système éducatif en Guyane a besoin de données et d'approches complémentaires pour l'amélioration de la formation des enseignants et ceci au profit des élèves de l'académie. La rédaction de cet ouvrage me semble être par ailleurs un signe fort de la maturité acquise dans la professionnalité de l'équipe pédagogique de l'IUFM. Que tous les auteurs de cet ouvrage soient remerciés pour leurs contributions et plus particu- lièrement Rodica et Marie-Françoise pour leur implication dans la direction de ce premier ouvrage. Antoine PRIMEROSE, Directeur de l'IUFM de la Guyane Enseigner en Guyane : comment faire, quand on commence ? Et comment tirer profit de l'expérience d'un professeur des écoles à Cayenne ou à Saint-Laurent-du-Maroni si l'on tra-vaille ailleurs ? La situation guyanaise L'Académie de la Guyane présente depuis longtemps des résultats qui la placent au dernier rang, DOM compris (Durand et Guyard, 1999). Même si ceux-ci se sont nettement améliorés au cours des dernières années comme le montre l'évolution des taux de réussite aux examens, ils restent insatisfaisants. La proportion de bacheliers d'une génération selon le lieu de rési-dence, toutes séries confondues, est encore loin de la moyenne nationale. À la session 2004, elle était de 33 ,1 % (61,6 % en France métropolitaine + DOM). Conjointement, le nombre de sorties sans qualification du système scolaire s'avère préoccupant. En 2004, au niveau V , il était de 36 % (25 % en France métropolitaine + DOM) ; au niveau V bis et IV de 21 % (7% en France métropolitaine + DOM). Ces chiffres indiquent l'insuffisance de formation d'une partie de la population, à corréler avec le taux de chômage (22,7 % contre 9,6 en France mé-tropolitaine + DOM en 2005). Plus que jamais, l'urgence est de faire acquérir au minimum à chaque élève un " socle commun de connaissances et de compétences " pour que chacun puisse exercer son rôle de citoyen dans le monde du XXIe siècle et poursuivre sa formation tout au long de la vie. L'enjeu est politique, démocratique mais aussi économique : les retom-bées de l'amélioration générale des qualifications d'une population en matière de développe-ment d'un territoire ne sont plus à démontrer. Les réformes récentes du système éducatif fran-çais tracent une voie générale pour y parvenir. Cependant, les particularités locales du dépar-tement de la Guyane, qui peuvent constituer intrinsèquement des obstacles à la réussite de certains élèves , méritent d'être étudiées avec attention. Quelques aspects territoriaux sont à préciser. Le pourcentage de communes n'ayant pas d'écoles est très bas (4,5 %), comparati-vement à ce qui peut être observé ailleurs (France métropolitaine + DOM : 32,2 %). Dans un espace globalement peu peuplé (2 habitants au km2 en moyenne), les écoles sont donc disper-sées et, en raison de la difficulté fréquente des déplacements, souvent isolées les unes des au-tres . Elles ont aussi pour caractéristique de constituer des groupes scolaires plus importants en moyenne que dans d'autres départements. Selon les données ministérielles de 2004 , le pourcentage d'écoles de plus de huit classes est de 58, 4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles de 3 classes et moins : 14,4 % (44,9 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles à classe unique : 6,4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM). Or, la taille d'un groupe scolaire n'est pas sans influence sur la vie qui s'y développe. Plus le nombre de clas-ses est élevé, moins la structure favorise les relations individualisées et personnalisantes. Au delà des aspects sociogéographiques, la situation plurilingue et pluriculturelle présente un caractère exceptionnel. Multiforme, elle s'inscrit entre deux pôles (Goury, 2002 ; Goury, Launey, Lescure et Puren, 2005) : un pôle où les élèves d'une classe partagent une même culture et langue maternelle, situation typique des sites isolés de l'intérieur du pays (Bushi-nenge et amérindiens sur les fleuves Maroni et Oyapock), et un pôle linguistiquement et cultu-rellement hétérogène, situation rencontrée plutôt sur le littoral, dans les sites urbains. De nombreuses publications portent déjà sur la situation sociolinguistique guyanaise , et un cer-tain nombre d'entre elles sur la relation que l'école entretient avec ce plurilinguisme . Elles mettent toutes en évidence la spécificité du contexte guyanais de ce point de vue : " On dénombre plus d'une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids - numérique, économique, symbolique, etc. - plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, [...] une vingtaine est parlée par des groupes de locuteurs - 'natifs' ou non - représentant plus de 1 % de la population " Léglise (2007, p. 39). Ainsi, parmi les langues parlées par plus de 1 % de la population, distingue-t-on selon cet auteur : - six langues amérindiennes parlées par un peu moins de 5 % de la population ; - cinq langues créoles à base française ; le créole guyanais serait la langue première (L1) d'un tiers de la population, il est langue véhiculaire d'une partie du territoire ; le créole haïtien se-rait parlé par 10 % ou 20 % de la population , les créoles martiniquais et guadeloupéen se-raient parlés par environ 5 % de la population et le créole saint-lucien) ; - quatre créoles à base anglaise avec trois variétés de nenge(e) (aluku, ndyuka, pamaka, parlés par plus d'un tiers de la population) et le sranan tongo (utilisé essentiellement comme véhicu-laire) ; - un créole à base anglaise partiellement relexifié en portugais, le saramaka ; - cinq variétés de langues européennes : outre le français, le portugais du Brésil (5% à 10%), l'anglais du Guyana (2% environ), le néerlandais et l'espagnol ; - trois langues originaires d'Asie (le hmong et des langues de Chine du Sud, le hakka et le can-tonais). Une bonne partie de cette " non-francophonie ", parfois non scolarisée, se définit non seule-ment par son caractère étranger (28 % d'élèves sont issus de l'immigration) mais aussi large-ment par son caractère autochtone (de nombreux élèves sont nés français et alloglottes). Les caractéristiques professionnelles du personnel enseignant représentent également une donnée non négligeable à prendre en compte. Les enseignants du premier degré sont nettement plus jeunes que dans d'autres départements, et la tendance s'accentue au fil des ans. Par exemple, en 2003 les professeurs de plus de 50 ans représentaient 11,4 % de la cohorte. En 2005 ils ne sont plus que 10,6 %, alors qu'en métropole le taux est de 21,6 % du corps. Le nombre de non-titulaires, qui décroît nettement (en 2003 17,6 % ; en 2005 11,6 %) est cependant plus de quatre fois supérieur à celui de la France métropolitaine plus DOM (2,5 %). À cette inexpé-rience s'ajoute une formation institutionnelle très " nationale ", peu ou pas assez en prise avec les réalités locales. La très insuffisante préparation des professeurs, majoritairement métropo-litains, à enseigner dans un contexte marqué par une très forte proportion d'élèves alloglottes (Puren 2005, Alby et Launey, 2007) et souvent par d'importantes difficultés matérielles liées à la dispersion des écoles, pourrait être un facteur explicatif du taux d'échec scolaire en Guyane. Par conséquent, l'enseignement dans cette Académie constitue un terrain de recher-che d'une importance majeure. Nombre de recherches universitaires ont déjà été conduites. Celles concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représen-tations que le sujet se construit autour de l'école. Ces représentations chez l'enfant "primo-arrivant" qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias. En référence à un modèle écologique et culturel du développement proposé par Ogbu (1981), il est possible de considérer qu'elles jouent un rôle sur la manière dont les familles et les enfants vont investir les activités scolaires. Ces conceptions préliminaires et implicites colorent aussi largement les attitudes spontanées des professionnels qui découvrent le département ou qui entrent dans le métier. Le domaine éducatif restant largement à explo-rer, de nouvelles voies ont fait l'objet de recherches fondamentales, recherches appliquées et activités pratiques ayant fait leur preuve. Notre ouvrage Enseigner en contexte guyanais ne va pas de soi. Ce sera notre première partie. Le dé-paysement, en termes géographique et culturel, peut être source d'inquiétudes ou de déstabili-sation. Être nommé dans une école des fleuves, par exemple, est une expérience qui, pour être bien vécue et pour éviter le choc de l'inconnu, nécessite informations et adaptation prospecti-ve. Que faut-il savoir et à quoi faut-il se préparer ? Rejoindre un poste caractérisé par l'enseignement bilingue français/créole peut tout autant désorienter. La connaissance des ca-ractéristiques socioculturelles et sociolinguistiques d'un lieu, la familiarisation avec des pro-jets et organisations spécifiques qui en découlent font partie de l'équipement professionnel des impétrants. Mais la centration sur une commune, une école ou une classe ne suffit pas. Le contexte culturel au sens large, riche et parfois très éloigné des références européennes, gagne à être appréhendé par différentes entrées. L'étude de l'" oraliture " et son utilisation réflé-chie en classe, souvent considérées comme une approche incontournable, méritent d'être questionnées. Quels en sont les bénéfices pour les élèves ? Faut-il privilégier l'utilisation du conte en dehors des constructions pédagogiques traditionnelles ou au contraire la rattacher aux pratiques d'écriture ? À quelles conditions la mise en valeur du patrimoine local, oral, peut-elle jeter des passerelles entres les modes de pensées des cultures d'origine et ceux de la culture scolaire en langue française ? Une voie d'exploitation de la culture environnante peut aussi passer par les visites de musées ou par diverses expositions. L'enjeu est de faire de l'élève un visiteur acteur, de le mettre en situation d'apprentissage hors de l'enceinte de la classe et de modifier la place de l'adulte, enseignant ou accompagnateur, à ses côtés. N'est-ce pas là actualiser une démarche préconisée depuis longtemps par de célèbres pédagogues tel Comenius ? Une autre exploration du contexte peut se centrer sur les espaces d'apprentissage informels, c'est-à-dire non encadrés par l'école. Les jeux en cour de récréation, la musique et la danse en pratiques locales sont autant d'objets et d'expériences métissées qui permettent de plonger dans la tradition orale et d'appréhender des modalités de transmissions déroutantes. Quelle est la place de l'individu face au groupe et vice-versa ? Quelles leçons en tirer pour le positionnement du maître et de l'élève, pour les nécessaires consensus à accepter en vue d'une plus grande efficacité de notre système éducatif ? Si les pratiques d'enseignement peuvent être améliorées par l'observation du contexte, l'introduction de supports particuliers - qui constitue notre deuxième partie - peut également favoriser la cohérence des pratiques éducatives tout en ouvrant à des valeurs universelles. Il s'agit de diversifier les activités d'apprentissage qui ont pour objectif le développement de compétences stratégiques susceptibles de neutraliser rapidement les lacunes engendrées par la spirale de l'échec. Plusieurs exemples nous en montrent le chemin. Les situations d'apprentissage collaboratif soutenu par ordinateur, et notamment les activités de débat argu-menté, sont-elles susceptibles de favoriser les interactions langagières entre élèves primo-arrivants ? Le scrabble, au-delà de la maîtrise du calcul mental et du vocabulaire en langue française, permet de conjuguer coopération et compétition. Peut-il devenir un outil privilégié de construction de la citoyenneté ? L'interrogation vaut aussi pour le jeu d'échecs. Celui-ci, plus complexe, s'il facilite la compréhension de base de concepts mathématiques et le raison-nement lors de situations problèmes, entraîne aussi l'acquisition de bien d'autres compétences transversales... L'apprentissage de la numération dès l'école maternelle, à partir de collec-tions de comptines numériques et d'activités de dénombrement, montre que la manipulation, la mise en action à la fois individuelle et négociée en groupe sont partie prenante de la cons-truction d'une identité singulière et multiple. Face à des élèves parfois difficiles ou apparemment différents, il convient de parfaire sa pra-tique enseignante. Ce point formera la troisième partie de notre ouvrage. L'indiscipline constitue la première hantise des débutants. Par delà les techniques voire les ficelles toujours très appréciées par leur pouvoir de réassurance, la question est de trouver les moyens d'installer profondément chez les élèves les valeurs de respect et de dignité humaine. Le pluri-linguisme n'est pas sans effrayer non plus. Or la langue inconnue de l'autre, loin d'être un obstacle, est un atout pour celui qui la maîtrise. Comment prendre en compte la compétence plurilingue existante ? Comment la développer chez les élèves ? Ce parti pris modifie le rap-port de l'enseignant à l'élève et au savoir, et vivifie par conséquent le désir d'apprendre et l'engagement dans les apprentissages. Le handicap et la méconnaissance dont il s'accompagne parfois suscite également des mouvements de recul. Quels en sont les méca-nismes ? Est-il possible d'accompagner efficacement les élèves handicapés ? Avec qui et de quelle façon ? Autant d'interrogations qui trouvent des réponses à travers les dispositifs exis-tants et le témoignage d'une expérience particulière. Favoriser l'interculturel, - dernière partie de notre ouvrage - met en lumière le principe vital à développer à brève échéance. Paradoxalement, dans de nombreuses enquêtes de terrain, la Guyane est présentée comme une société multiculturelle harmonieuse tout en étant composée de groupes socioculturels repliés sur eux-mêmes. Qu'en est-il réellement dans les écoles ? Quelle place les enseignants accordent-ils aux cultures et langues maternelles au sein de la classe ? Quelle pédagogie peut-on proposer pour lutter contre le racisme insidieux qui s'installe dans les classes ? La description des structures spécifiques pour élèves non franco-phones, CLIN et CRI, et l'analyse de la politique éducative contextualisée qui en découle il-lustrent autrement la nécessité d'une pédagogie spécifique. Enseigner dans un contexte pluri-culturel ne s'improvise pas. L'objectif n'est pas d'éradiquer préjugés et stéréotypes mais de construire une démarche permettant de prévenir les conflits. L'observation des interactions en situation d'hétérogénéité culturelle peut-elle mettre au jour des invariants ? Elle questionne l'éducation interculturelle qui, pour certains, semble être une perspective positive, voire la réponse à privilégier. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 halshs-00640248 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 | Partager |
Futur empoisonné, quels défis ? Quels remèdes ? Auteur(s) : Nicolas, Adolphe Auteurs secondaires : Géosciences Montpellier ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS) - Université de Montpellier (UM) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Éditeur(s) : HAL CCSD Belin Résumé : Réchauffement climatique, inflation de l'effet de serre, gaz carbonique : ces mots appartiennent désormais à notre vocabulaire courant. Mais sait-on qu'ils vont nous accompagner pendant encore des dizaines de milliers d'années ? Cette perspective d'un futur empoisonné est au coeur de ce nouvel ouvrage d'Adolphe Nicolas. Un véritable défi pour l'humanité, auquel viendra s'ajouter une crise pétrolière dont tout porte à croire qu'elle frappe à notre porte. Alors, quels remèdes ? Pourrait-on reclure dans les profondeurs de la Terre le gaz carbonique issu de notre usage immodéré des combustibles fossiles ? Les recherches à ce sujet sont actives et prometteuses. Mais cela ne nous dispense pas de nous préparer activement au sevrage de la drogue pétrole. Un sevrage qui s'annonce douloureux, mais permettra à l'homme de jeter, peut-être, les bases d'une société nouvelle, respectueuse de l'autre et de l'environnement. Plus soucieuse d'être que d'avoir. https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00408303 hal-00408303 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00408303 | Partager |
Le vocabulaire créole utilisé dans les pratiques sportives en Guadeloupe Auteur(s) : Anciaux, Frédéric Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience La présente recherche s’intéresse aux termes créoles utilisés dans le domaine des activités physiques et sportives en Guadeloupe. Ce vocabulaire est tiré de la littérature créole, de situations réelles de pratiques sportives et d’entretiens passés auprès d’entraîneurs, d’enseignants d’EPS et de sportifs antillais. Une traduction en français a été assignée à chacun des termes recensés par les participants eux-mêmes. Ce travail s’adresse à ceux qui souhaitent comprendre, connaître ou découvrir les mots créoles en rapport avec le sport en général et le corps en mouvement. Son ambition est de favoriser la communication et le partage d’expériences au sein des pratiques sportives en Guadeloupe, mais aussi l’identification d’un patrimoine culturel et linguistique dans le sport aux Antilles françaises. ISSN: 1762-598X hal-01609294 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01609294 | Partager |
Pratiques langagières et Pratiques sportives en situation de diglossie dans la Caraïbe Auteur(s) : Anciaux, Frédéric Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience Dans la Caraïbe, l’emploi de deux langues au statut inégal est courant dans les situations de communication, et de fait, la population est généralement bilingue français/créole. Dans ce contexte diglossique, le présent travail s’est intéressé aux usages et aux effets des langues au cours des pratiques physiques et sportives en Guadeloupe et en Haïti. Le problème soulevé concerne plus particulièrement l’emploi de la langue vernaculaire et de la langue officielle au sein des situations de communication en sport. Quelles sont les adaptations langagières et linguistiques de l’intervenant face aux spécificités des apprenants et des situations de communications rencontrées? Comment les langues sont-elles utilisées par les apprenants au sein des pratiques d’activités physiques et sportives ? Et quels sont les effets de leur utilisation sur les apprentissages moteurs d’enfants bilingues ? Cette étude de type exploratoire et ethnométhodologique s’est appuyée sur la théorie de l’action située (Durand, 1999). Nous avons relevé les pourcentages d’utilisation des langues par les intervenants et les apprenants au cours des pratiques physiques et sportives en Guadeloupe et en Haïti. Puis nous avons passé des entretiens avec des enseignants d’Éducation Physique et Sportive (EPS) et des entraîneurs sportifs en vue de décrire et de comprendre l’usage et les effets des langues dans leurs pratiques. L’ensemble des entretiens a été analysé à l’aide d’une méthode d’analyse du discours (Alin, 1996) et d’un logiciel informatique d’Analyse de Données Textuelles : Alceste (Reinert, 2001). Cette méthode a permis d’extraire de ces entretiens des types d’actes de discours, un vocabulaire spécifique, des structures signifiantes, ainsi que des mondes lexicaux. L’analyse des résultats montre que les pratiques langagières diffèrent en fonction du lieu (Guadeloupe vs Haïti) et du type de pratique (Ecole vs Club). Les enseignants d’EPS rationalisent leurs réponses, tandis que les entraîneurs font part des normes et des principes auxquels ils croient. La langue créole apparaît comme un moyen de communication réel, ponctuel et efficace au cours des pratiques physiques et sportives en Guadeloupe, tandis qu’en Haïti, il constitue le moyen privilégié de communication. Son emploi dépend principalement des caractéristiques des enfants et de la situation. Il permet de résoudre des problèmes de compréhension, de rétablir la discipline, de faire de l’humour, d’augmenter la motivation ou l’attention, d’exprimer des émotions ou des images. Chez les apprenants, le créole apparaît surtout lorsqu’il s’agit d’exprimer ses sentiments et ses émotions. A noter également que certains enfants traduisent en créole à leurs camarades créolophones les consignes données en français. Ainsi, la langue vernaculaire apparaît au côté de la langue officielle dans la relation éducative au cours des pratiques sportives dans la Caraïbe. En outre, les pratiques sportives s’avèrent également constituer un espace dans l’école où le français peut être appris par et avec le corps. En Haïti, plus particulièrement, l’EPS permet à certains enfants d’apprendre et d’entendre le français. En conclusion, cette recherche s’est intéressée à la genèse du sujet bilingue français/créole en situation de diglossie dans la Caraïbe, à travers ses pratiques sportives et ses expériences langagières. Elle vise à repérer les conditions sociolinguistiques favorables à l’apprentissage d’habiletés motrices afin de proposer des pistes de réflexion concernant l’enseignement de l’éducation physique et sportive en milieu diglossique. Elle propose également de concevoir l’EPS comme un espace particulier dans l’école où l’appropriation de la langue française peut s’effectuer avec et par le corps. Colloque international du CNRS UMR 7114, intitulé « Appropriation du français et construction de connaissances en situation diglossique », Université Paris X – Nanterre Paris, France hal-01613691 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01613691 | Partager |
Etude analytique des décors céramiques du site de la Gare Maritime, Basse-Terre, Guadeloupe Auteur(s) : Honoré, Sabrina Berard, Benoit Auteurs secondaires : Bureau d'Etude EVEHA (EVEHA) ; EVEHA Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Benoît Bérard et Catherine Losier Benoit Bérard Éditeur(s) : HAL CCSD Sidestone Press Résumé : International audience In 2006, an INRAP team led by T. Romon proceeded to search the Amerindian dump of the Gare Maritime in Basse-Terre. An important collection of ceramics there was discovered and then examined by Mr. Hildebrand. The results made possible to assign the occupation to subseries of old huecan and Cedrosan Saladoid.As part of a master’s degree research in archaeology, a study of sets of this pottery was considered a new approach. The latter, inspired by an analysis ofJ. Van Berg on the Rubanné ceramics, can be called structural. Indeed, the search for elementary motifs in this type of decoration, said abstract, can reconstruct it by studying how the motifs fit together. We can compare the motifs to a panel of vocabulary, which combine according to rules of "grammar" defined.This method thus relies on a precise statistical analysis that highlights thecombinatorial rules by inserting an additional factor: that of the various decorating techniques (etching, engraving, painting, modeling).These rules can be translated simply by notions of "presence / absence" or by incorporating a notion of frequency depending on the level of complexity of the decoration. This is the number of motifs creating the set. We call this the set of one or two motifs for simple associations or of four or five motifs for complex sets.The objective of this study is to express an early hypothesis, which would tend to reveal the existence or not of a specific hierarchy of elementary motifs depending on various factors such as complexity of the set or the technique used in both huecan and Cedrosan subseries. En 2006, un equipo del INRAP dirigido por T. Romon procedió a la excavación del vertedero amerindio de la Estación Marítima en Bsse-terre. Una importante colección de cerámica fue puesta allí al día y a continuación estudiada por el Sr. Hildebrand. Los resultados obtenidos permitieron de asignar esta ocupación a las subseries del Saladoïde huecan y cedrosan antiguos.En el marco de un curso de posgrado en arqueologia, se previo un estudio de los decorados de este conjunto de cerámica según un nuevo enfoque. Esta última, inspirada en un análisis realizado por J. Van Berg, en la cerámica Rubannée,se puede llamar estructural. En efecto, la búsqueda de los motivos elementales en este tipo de decorado, dicho abstracto, permiten reconstruirlo estudiando la forma en que los motivos se arreglan. Podemos comparar los motivos a un cuadro de vocabulario que se combina según normas “gramaticales” definidas.Este método se basa, pues en un análisis de estadística precisa que pone de relieve las reglas combinatorias mediante la inserción de un factor adicional: la delas diferentes técnicas de decoración (aguafuerte, grabado, pintura, modelado).Estas normas pueden traducirse simplemente en conceptos de “presencia/ausencia” o incorporando un concepto de frecuencia según el nivel de complejidad del decorado. Este último corresponde entre motivos que crean el decorado. Hablamos entonces de decorado a unos o dos motivos para las asociaciones simples o a cuatro o cinco motivos para los decorados complejos.El objetivo de este estudio es de emitir un principio de hipótesis que tendería a revelar la existencia, o no, de una jerarquía específica de los motivos elementales en función de los distintos factores, como la complejidad del decorado o la técnica utilizada, en las dos subseries huecan y cedrosan En 2006, une équipe de l'INRAP dirigée par T. Romon procéda à la fouille du dépotoir amérindien de la Gare Maritime à Basse-Terre. Une importante collection de céramique y fut mise au jour et ensuite étudiée par M. Hildebrand. Les résultats obtenus permirent d'attribuer cette occupation aux sous-séries du Saladoïde huecan et cedrosan ancien. Dans le cadre d'un master en archéologie, une étude des décors de cet ensemble céramique fut envisagée selon une nouvelle approche. Cette dernière, inspirée d'une analyse effectuée par J. Van Berg sur la céramique du Rubané, peut être qualifiée de structurale. En effet, la recherche des motifs élémentaires dans ce type de décor, dit abstrait, permet de le reconstruire en étudiant la façon dont les motifs s'agencent. Nous pouvons comparer les motifs à un panel de vocabulaire qui se combine selon des règles « grammaticales » définies.Cette méthode s'appuie ainsi sur une analyse statistique précise qui met en exergue les règles combinatoires en insérant un facteur supplémentaire : celui des différentes techniques de décoration (gravure, incision, peinture, modelage). Ces règles peuvent se traduire simplement par des notions de « présence / absence » ou bien en incorporant une notion de fréquence selon le niveau de complexité du décor. Ce dernier correspond au nombre de motifs créant le décor. Nous parlons alors de décor à un ou deux motifs pour les associations simples ou bien à quatre ou cinq motifs pour les décors complexes. L'objectif de cette étude est d'émettre un début d’hypothèse qui tendrait à révéler l'existence, ou non, d'une hiérarchie spécifique des motifs élémentaires en fonction des différents facteurs, comme la complexité du décor ou la technique utilisée, chez les deux sous-séries huecanes et cedrosanes. Archéologie Caraïbe Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess ISBN : 978-90-8890-291-8 halshs-01140826 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01140826 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01140826/document https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01140826/file/Honore%20%26%20Berard%202014%20-%20Etude%20analytique%20des%20decors%20ceramiques%20du%20site%20de%20la%20Gare%20Maritime.pdf | Partager |