Evaluation du volume et cartographie des captures accessoires de la pêcherie de crevettes Pénéïdes en Guyane française Auteur(s) : Moguedet, Philippe Nerini, David Gueguen, F. Résumé : Depuis l'extension de la Zone Economique Exclusive française à 200 milles au large des côtes de la Guyane française (Amérique du sud), une flottille d'environ soixante dix chalutiers industriels battant pavillon français, exploite le stock de crevettes pénéïdes (Penaeus subtilis) présent dans ces eaux. Cette pêcherie est gérée par un système de T.A. C. 's fixé annuellement par la Communauté Européenne.
Comme dans de nombreuses autres pêcheries de ce type en eaux sub-tropicales ou équatoriales le taux des prises accessoires est élevé. L'objectif de cette étude a été d'évaluer et de cartographier le volume de ces captures accessoires. Cette analyse devait également permettre de caractériser le peuplement de l'écosystème du plateau guyanais, étude de la biodiversité et des associations, et d'estimer la variabilité de la répartition spatio-temporelle des principales espèces capturées en prises accessoires.
Les eaux chaudes de la Guyane sont fréquentées par cinq espèces de tortues marines, les tortues luth Dermochelys coriacea, olivâtre Lepidochelys olivacea, verte Chelonia mydas, imbriquée Eretmochelys imbricata, et caouanne Caretta caretta. En raison de la menace d'embargo américain sur les produits crevettiers guyanais, liée au fait que selon eux, aucune mesure de protection n'est appliquée pour limiter les prises accidentelles de ces tortues, une étude particulière visant à estimer le taux réel de leurs captures a également été menée.
Les captures accessoires de la pêcherie de crevettes pénéïdes du plateau continental de la Guyane française, ont représenté environ 99% des prises totales des crevettiers. Ces prises accessoires sont principalement constituées de poissons (96% des captures), et secondairement de quelques espèces de crustacés, de crevettes autres que Penaeus subtilis et de céphalopodes. Sur les 120 espèces de poissons inventoriées dans les captures, seule une dizaine d'entre elles contribue à près de 80% du total de la biomasse apparente estimée. Les autres sont apparues de manière épisodique avec des rendements faibles (inférieurs à 1 kg!30min). La majorité de ces espèces présente des tailles réduites. La variabilité spatiotemporelle de ces captures accessoires est peu marquée.
L'analyse des prises accessoires de tortues montre quant à elle, que seule une espèce, la tortue olivâtre (Lepidochelys olivacea), apparaît vulnérable aux chaluts des crevettiers. Les informations recueillies, que ce soit lors des campagnes scientifiques ou lors des enquêtes auprès des professionnels, sont trop succinctes pour être utilisées dans tout calcul d'inférence. La conclusion de cette étude est que les chalutiers industriels guyanais capturent des tortues en prises accessoires, mais que leur nombre total annuel, ainsi que leur variabilité dans le temps et l'espace sont pour l'instant impossible à déterminer.
Les résultats de l'étude d'impact des T.E.D. (ou Turtle Excluder Deviee) menée en bassin d'essais ont montré que ces engins n'ont pas d'impact sur le comportement général du chalut. La seule conséquence de leur utilisation réside dans leur risque de colmatage, et donc dans la baisse des rendements de crevettes, estimés à environ 10 %. Droits : 1994 Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/00073/18454/15992.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00073/18454/ | Partager |
La dynamique des pêches côtières du pays bigouden Auteur(s) : Charuau, Anatole Résumé : In the beginning, the coastal fleet of the Bigouden region fished by trawling and was completely focused on exploiting lobster and hake. It is a traditional business that expanded between the last war and the 70s, reaching its peak between 1975 and 1980.
The best image to give an idea of this fleet is that of a "bucket waterwheel" endlessly discharging its catch in the four ports of the Guilvinec district. Where there is a seafaring business in Guilvinec, Loctudy and Saint-Guénolé, there is a complementarity that is expressed in two ways:
- coastal fishing constitutes a very noticeable and regular supplement to production, since sales happen daily and only bad winter weather causes a relative decrease in the supplement. - coastal fishing gives a flattering image of the port based on the display of high-quality leading market products: daily live lobster, hake and angler.
In this study, we have above all tried to evaluate the situation of the Bigouden coastal system as an entity, while including in the same analysis the species, fleets and the exploitation of the resource. For the main species, a balance sheet is proposed. It covers the lobster, hake and angler separately. Lobster, because of its small amount of movement, can be considered as being an isolated stock, while fish belong to much more wide-ranging groups.
The lobster has gained from various increases in meshing that have been imposed since 1971, even if these have not always been strictly applied. One of the results of this management by means of meshing is a "depreciation" of the variations of daily yields around an average value of 100kg.
For the hake, the dominant trait is an increase in yields in the last few years in accordance with an improvement of the situation in the Gulf of Gascony due to a generalised decrease of effort and a modification of the exploitation profile since the appearance of boulters and straight nets. Whereas the situation for lobster fisheries, as regards the hake's marketable size, did not improve, since the demand for small hake still exists, we have nonetheless been witnessing for about ten years a slow diversification of the fleets' business activities, which is much more in line with sequential hake fisheries' logical outline of exploitation. When lobster yields decrease, one part of the fleet focuses on the fish at the edges of the lobster fisheries.
For the angler, we see rather similar phenomena and a significant increase in unloading of the two species by lobster fishermen due also to a widening of their fishing areas. On the lobster mudflats themselves, there is no notable change in exploitation in the historical records. All studies of coastal fishing always come up against the problem of acquiring statistical data and the Bigouden region is no exception to the rule.
To improve this situation, in 1987 and 1988 two items were chosen:
- a better awareness of the activity and of the areas frequented, by survey during unloading in Guilvinec and in Loctudy.
- a detailed description of the haul by species, by sampling, in Loctudy, on two-thirds of coastal sales, between December 1987 and November 1988.
For this reason, analysis of fleets by type is still cursory and covers only one year. The appearance of new trends towards fish can only be described qualitatively, since there is no historical record. The classification of boats was done by analysing data furnished by the auctions. This first assessment is not necessarily reliable, above all because of the auctions' inaccurate description of the hauls, a deficiency that we have tried to overcome by surveying in Loctudy.
In conclusion, we are witnessing in the Bigouden region, as in other entities, a rebalancing between traditional business activities and modern trends. Lobster fishing, almost exclusive before the 1980s, is tending to decrease for two main reasons:
- a generalised decrease in activity in the lobster fisheries due to non-renewal of coastal fish fleets,
- The transfer of part of the lobster fishermen's activities to fish, since the lobster and its accompanying catch no longer seemed able to insure the economic viability of new ships.
Other maritime districts resolved their lobster problem in a different way. The Lorient fishermen improved their yields by using more capable trawlers, the fishermen of Sable by exploiting the hake fish run to the fullest and limiting their lobster fishing to the best season. The Bigouden region is slowly turning to the second solution, as it renews its fleet.
A ses origines, la flottille côtière du pays bigouden péchant au chalut, est tout entière orientée vers l'exploitation de la langoustine et du merlu. Il s'agit d'une activité traditionnelle qui s' amplifie entre la dernière guerre et les années 70 pour atteindre son apogée entre 1975 et 1980. La meilleure image que l'on puisse donner de cette flottille est celle d'une "noria" débarquant inlassablement sa capture dans les quatre ports du quartier du Guilvinec. Là où existe une activité hauturière à Guilvinec, Loctudy et Saint-Guénolé, il y a une complémentarité qui s'exprime de deux manières : - la pêche côtière constitue un appoint très appréciable et régulier de production, puisque la vente est quotidienne et que seules les intempéries hivernales entraînent une baisse relative des apports. - la pêche côtière donne du port une image flatteuse basée sur la présentation de produits d'appel de grande qualité : langoustine vivante, merlu et baudroies quotidiens. Dans cette étude, nous avons surtout tenté de faire le point sur le système côtier bigouden en tant qu'entité, en englobant dans la même analyse des espèces, les flottilles et l'exploitation de la ressource. Pour les espèces principales, un bilan est proposé. Il couvre séparément la langoustine, le merlu et les baudroies. La langoustine, en raison de ses faibles déplacements, peut être considérée comme constituant un stock isolé, alors que les poissons appartiennent à des ensembles beaucoup plus vastes. La langoustine a beaucoup gagné des diverses augmentations de maillage qui ont été imposées depuis 1971, même si elles n'ont pas toujours été appliquées avec rigueur. Un des résultats de cette gestion par les maillages est un "amortissement" des variations des rendements journaliers autour d'une valeur moyenne de 100 kg. Pour le merlu, le trait dominant est une augmentation des rendements dans les dernières années en accord avec une amélioration de la situation dans le Golfe de Gascogne due à une baisse généralisée de l'effort et à une modification du profil d'exploitation depuis l'apparition des palangriers et des filets droits. Si la situation sur les pêcheries de langoustine, au regard de la taille marchande du merlu, ne s'est pas améliorée puisque la demande de petits merluchons existe toujours, on assiste par contre depuis une dizaine d'années à une diversification lente des activités des flottilles entrant beaucoup mieux dans le schéma logique d'exploitation des pêcheries séquentielles de merlu. Quand les rendements en langoustine baissent, une partie de la flottille s'oriente vers les poisson sur les marges des pêcheries de langoustine. Pour les baudroies on observe des phénomènes assez analogues et une augmentation importante des débarquements des deux espèces par les langoustiniers due également à un élargissement de leurs zones de pêche. Sur les vasières à langoustine elles-mêmes, il n'y a pas de modification notable de l'exploitation dans la série historique. Toute étude des pêches côtières se heurte toujours au problème d'acquisition des données statistiques et le pays bigouden n'échappe pas à la règle. Pour améliorer cette situation, en 1987 et 1988, deux points ont été retenus : - une meilleure connaissance de l'effort et des zones fréquentées, par enquête au moment des débarquements à Guilvinec et à Loctudy, - une description détaillée des apports par espèce, par échantillonnage, à Loctudy, sur les 2/3 des ventes côtières, entre décembre 1987 et novembre 1988. Pour cette raison, l'analyse de flottilles en types est encore sommaire et n'a porté que sur une année. L'apparition des tendances nouvelles vers le poisson ne peut être décrite que qualitativement puisque la série historique n'existe pas. La classification des bateaux a été faite par l'analyse des données fournies par les criées. Ce premier diagnostic ne présente pas toutes les garanties en raison surtout d'une description peu fidèle des apports par les criées, déficience que l'on a essayé de pallier en enquêtant à Loctudy. En conclusion, on assiste dans le pays bigouden comme dans d'autres entités à un rééquilibrage entre les activités traditionnelles et des orientations modernes. La pêche de langoustine, quasi exclusive avant les années 1980, tend à décroître pour deux raisons principales : - une baisse généralisée de l'effort sur les pêcheries de langoustine due au nonrenouvellement des flottilles de pêche côtière, - le report d'une partie de l'effort des langoustiniers vers les pêcheries de poissons, la langoustine et sa capture accessoire ne semblant plus pouvoir assurer la rentabilité économique des navires neufs. D'autres quartiers maritimes ont résolu de façon différente leur problème langoustine. Les Lorientais ont amélioré leurs rendements en adoptant des chaluts plus performants, les Sablais en exploitant à fond la séquence des pêcheries de merlu et en limitant leur intervention sur la langoustine à la saison la plus favorable. Le pays bigouden s'engage lentement dans la seconde solution, au rythme du renouvellement de sa flottille. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/1989/rapport-2202.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/2202/ | Partager Voir aussi France Brittany Data Fishing zone Fleet Trawling Commercial species Costal fisheries Finistere Bretagne Télécharger |
Les pêcheries mixtes de langoustine et de merlu du golfe de Gascogne. Description, préparation à une modélisation et à une simulation des procédures de gestion Auteur(s) : Charuau, Anatole Ifremer Résumé : 1 - Study's goals review The management of Norway Lobster and Hake fisheries can be considered as the most important issue in the Gascogne gulf. Calculation methods used to evaluate prediction variations under various efforts and mesh constraints all pinpoint to the crucial role narrow mesh fishing plays in Hakes' Northern stock status. The involvement of Gascogne gulf Norway Lobster fisheries regarding Hakes over exploitation seems over dimensioned when comparing the size of both of these stocks. Hake stocks spread from Northern Great Britain to Northern Spain, while Norway Lobster stocks are located in the Gascogne gulf's mud flats. The biological solution is well known and consists in globally increasing mesh nets to 80mm which would bring up Hakes yield to its most. It would be unreal to pretend all parties involved in Hake stocks will come to use them. For now, it is mostly an economical issue since many vessels continue on with an exploitation scheme dating from the 60's and fish on coastal mud flats which are the most exploited zones and where their catch is detrimental to juvenile class Hakes and Norway Lobsters. Considering our limited time, this study will cover bio- economical modelisation preparation. You will therefore find a description of fisheries and an exploitation assessment based on 1986's available data.
2 - Accomplished work
2. 1 Fishery description
Presenting the problems and preparing ulterior analyses was first and foremost. Norway Lobster vessels supposedly, according to evaluation models used, test immature Hakes in such a manner that all stock exploitation is jeopardized. Norway Lobster distribution is closely linked to the nature of the ocean floor since it can only build its habitat on fine sediment. Hakes' habitat is not as restrictive and is linked to food supply, especially euphausiid shrimps, so they can be found on sandy and sandy-sedimental floors. Norway Lobsters are sought by a fleet of 400 to 450 ships which characteristics widely vary according to their home port. On the northern part, fisheries are close to exploitation ports where Norway Lobsters and miscellaneous catch yield is sufficient to support an older fleet. On the southern part, the structure is diversified and flexibility usually rules, more modern vessels can easily switch their target on a seasonal or daily basis. Globally, Hakes' northern stocks are slightly on the rise. This rise is probably due to global mesh size increase, even if slight and a decrease on fishing effort where immature species are caught. Norway Lobster stocks unloading is stable or slightly lower and yields, as far as northern fishery are concerned, vary and oscillate between ±15 to ±20 % at about an average of 100 kg/day. Biological parameters used in the evaluations for each species are those used in CIEM and CEE work cells. Among those parameters, those describing growth are the greatest. For Hakes, an intermediary growth equation between males and females has been used. For Norway Lobsters, both sexes are treated separately. Simulations were carried out according to 3 types of data: Norway Lobster vessels fishing effort variations. Norway Lobster vessels mesh increase. Norway Lobster vessels fishing effort decrease or mesh increasing go along in the same direction for Hake and Norway Lobster stock production (chart A and B). Lastly, a brief study on results evaluation significance was done to modify: - the size of Hake rejects by Norway Lobster vessels. The range of sizes stays the same but the amount in each class varies according to the same percentage. - Norway Lobsters growth parameters, both values used (L» = 76 mm and k = 0.11 for males, L°° = 56 mm and k = 0.14 for females) representing the "high" hypothesis. In the first case, a 20% error rate for rejects evaluation with 60 mm mesh would only bring a 3% modification rate on global stock production. Those first results are contradicting usual evaluation conclusions and it will be necessary to recalculate by modifying the size class step. In the second case, to decrease L» and increase growth speed, in time production variations remain within usual inter annual fluctuations. In all figure cases, calculations confirming greater yield for in time production through hypothetical mesh size increase to 60 mm, are definitely well founded.
1 - Rappel des buts de l'étude La gestion des pêcheries de merlu et de langoustine peut être considérée comme le problème le plus important du Golfe de Gascogne. Les méthodes de calcul employées pour évaluer les variations de la production sous diverses contraintes d'effort et de maillage mettent toutes l'accent sur le rôle capital des pêcheries à petits maillages sur l'état du stock nord de merlu. Le niveau de responsabilité des pêcheries de langoustine du Golfe de Gascogne dans la surexploitation du merlu semble démesuré eu égard aux dimensions respectives des deux stocks. Le stock de merlu s'étend du Nord des Iles Britanniques au Nord de l'Espagne alors que le stock de langoustine est localisé aux vasièrés du Golfe de Gascogne. La solution biologique du problème est connue et tient à une augmentation généralisée des maillages à 80 mm qui amènerait le rendement du stock de merlu à son maximum. Il serait illusoire de prétendre que tous les acteurs opérant sur le stock de merlu arriveront jamais à l'utiliser. Pour le moment, le problème se pose essentiellement en termes économiques car beaucoup de navires poursuivent un schéma d'exploitation hérité des années 1960 et pèchent sur des vasièrés côtières qui sont les zones les plus exploitées et où ils effectuent leurs captures au détriment des jeunes classes d'âge de merlu et de langoustine. En raison des délais impartis, cette étude constitue la préparation à une modélisation bioéconomique. On y trouvera donc une description des pêcheries et un bilan de l'exploitation sur les données disponibles en 1986. 2 - Travaux effectués 2 . 1 Description de la pêcherie Il s'agissait avant tout de poser les problèmes et de préparer les analyses ultérieures. Les langoustiniers sont présumés, d'après les modèles d'évaluation employés, effectuer sur les immatures de merlu des prélèvements tels qu'ils mettent en danger toute l'exploitation du stock. La distribution de la langoustine est très liée à la nature du fond car elle ne peut construire son terrier que sur des fonds de vase fine. Celle du merlu est beaucoup plus large et inféodée à la recherche de nourriture, crevettes euphausiacées en particulier, on le trouve donc sur les fonds sableux à sablo-vaseux. La langoustine est recherchée par une flottille de 400 à 450 bateaux dont les caractéristiques sont très variables suivant leur appartenance géographique. Au nord, la pêcherie est proche des ports exploitants et les rendements en langoustine et en prise accessoire sont suffisants pour faire vivre une flottille ancienne. Vers le sud, la structure est très diversifiée et la flexibilité est généralement la règle et les navires de construction récente peuvent changer de cible aisément de façon saisonnière ou au cours de la même journée de pêche. Globalement, les débarquements de merlu du stock nord sont en légère hausse. Ce redressement est dû probablement aux augmentations de maillage, même légères, généralisées et à une baisse de l'effort sur les pêcheries où s'effectuent des captures d'immatures. Les débarquements de langoustine sont stables ou en légère baisse et les rendements, au moins sur la pêcherie du nord, varient avec des oscillations de ±15 à ±20 % autour d'une moyenne de 100 kg/jour. Les paramètres biologiques utilisés pour chaque espèce dans les évaluations sont ceux en usage dans les groupes de travail du CIEM et de la CEE. Parmi ces paramètres, ceux décrivant la croissance sont les plus importants. Pour le merlu une équation de croissance intermédiaire entre mâles et femelles a été utilisée. Pour la langoustine les deux sexes sont traitées séparément. Les simulations ont porté sur trois types de données : Variations de l'effort des langoustiniers Augmentation du maillage des langoustiniers La diminution de l'effort des langoustiniers ou L'augmentation de maillage agisse très exactement dans le même sens sur la production des stocks de merlu et de langoustine. Enfin une étude succincte de la sensibilité des résultats des évaluations a été effectuée pour des modifications : - de la composition en taille des rejets de merlu par les langoustiniers. L'étendue des tailles reste la même mais le nombre dans chaque classe varie selon le même pourcentage. des paramètres de croissance de la langoustine, le couple de valeurs utilisées (L» = 76 mm et k = 0.11 pour les mâles, L°° = 56 mm et k = 0.14 pour les femelles) constituant l'hypothèse "haute" Dans le premier cas, une erreur de 20 % sur l'évaluation des rejets pour un cnaillage de 60 mm n'apporterait qu'une modification de 3 % dans la production globale du stock. Ces premiers résultats sont en contradiction avec les conclusions habituelles des évaluations et il sera nécessaire de reprendre les calculs en modifiant le pas des classes de taille. Dans le deuxième cas, pour une diminution de L» et une augmentation de la vitesse de croissance, les variations de la production à terme restent à l'intérieur des fluctuations interannuelles habituelles. Dans tous les cas de figure, les calculs confirmant l'augmentation de la production à terme dans l'hypothèse d'une augmentation de maillage à 60 mm sont d'une robustesse à toute épreuve. Droits : 1987 Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/1987/rapport-1763.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/1763/ | Partager |
La pêche du vivaneau rouge en Guyane. Un bilan de l'exploitation sous le régime vénézuélien, des techniques de capture à adapter et à développer Auteur(s) : Rivot, Etienne Charuau, Anatole Rose, Joel Achoun, Joseph Résumé : En Guyane française , le vivaneau rouge (Lutjanus purpureus) est capturé par 3 flottilles, les ligneurs vénézuéliens, les caseyeurs antillais et les chalutiers crevettiers guyanais. Pour les crevettiers, il s'agit d'une capture accessoire inévitable, mais qui ne semble pas sans conséquences, puisque, si l'on tient compte de l'effectif total de la flottille, c'est 1 million à 1.5 millions de juvéniles qui sont pêchés (et souvent rejetés à la mer) annuellement par les crevettiers. Pour les ligneurs vénézuéliens qui pêchent 1200 tonnes, les individus de petite taille sont devenus prépondérants dans leurs captures. Ainsi dans la gamme de taille 20-30cm (125-425 grammes), on est passé, entre 1990 et 1998, de 37 000 poissons débarqués (6% de la capture) à 616 500 poissons (56% de la capture). La taille moyenne du vivaneau rouge débarqué est passée de 45 à 35 cm et son poids moyen de 1600 grammes à 700 grammes. Pour les caseyeurs, seuls deux armements (un du Larivot, l'autre du Robert), nous ont fourni quelques renseignements sur les activités et les débarquements de leurs navires. Les premières observations montrent que la composition de leurs captures en vivaneaux rouges ressemble à celle des ligneurs avec une tendance vers les petites tailles. Cependant cette tendance n'est pas aussi systématique que veulent bien le dire les détracteurs de la nasse à poissons. Leurs débarquements sont composés en nombre, pour moitié, de "vivaneaux tête ronde" (Rhomboplites aurorubens). On notera également que les caseyeurs rentabilisent leurs captures accessoires de mérous sur le marché antillais, alors que les ligneurs les rapatrient vers le Venezuela. Il existe une troisième espèce de vivaneau, le vivaneau rayé, Lutjanus synagris, capturé surtout par les chalutiers. Droits : 2000 Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/00075/18614/16167.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00075/18614/ | Partager |
Compte-rendu de la campagne "Resubguy 5" (octobre 1994) sur le plateau continental de la Z.E.E. guyanaise Auteur(s) : Rose, Joel Achoun, Joseph Résumé : Depuis octobre 1992 une étude est conduite par le laboratoire "Ressources Halieutiques" de l'IFREMER Cayenne pour analyser les mécanismes de recrutement du stock de crevettes pénéïdes (Penaeus subtilis) du plateau guyanais. En effet, le cycle de cette espèce étant très court, ces mécanismes conditionnent directement les rendements de la flottille industrielle crevettière guyanaise. Les variabilités intra et inter annuelles du recrutement sont considérées comme très fortes, aussi une optimisation de la gestion de cette pêcherie passe par une meilleure compréhension de ces mécanismes et notamment de leurs facteurs de variation. Cette étude s'intègre dans un programme de coopération régionale entre l'IFREMER et le Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et des Pêches du Surinam financé par des fonds FEDER et du FIC. Elle est respectivement menée par l'IFREMER et le laboratoire du Département des pêches du Surinam dans leurs Zones Economiques Exclusives.
Ce programme prévoyait une série de huit campagnes en mer, précédées par une campagne commune de mise au point, qui devaient être conduites en parallèle par chacun des deux laboratoires français et surinamien sur les plateaux de Guyane (campagnes RESUBGUY) et du Surinam (campagnes RESUBSUR) afin d'analyser le phénomène de recrutement sur la plus large échelle possible d'observation (plateau guyano-surinamien). Deux campagnes annuelles ont été programmées pour chaque pays, en mai et en octobre, et ce sur deux années (1993 et 1994). Cette périodicité est fonction des résultats des travaux conduits par l'IFREMER et l'ORSTOM sur la phase pré-recrutée de Penaeus subtilis. Ceux-ci ont mis en évidence deux principales périodes annuelles distinctes de recrutement (avril-mai; septembre-octobre).
Les résultats présentés ici proviennent de la cinquième et dernière campagne de la série initiée par l'IFREMER en octobre 1992. La première campagne avait servi de mise au point pour notamment standardiser la méthodologie entre les équipes de l'IFREMER et celle du Département des pêches du Surinam.
L'étude ne s'est pas limitée à l'examen des seules captures de crevettes Penaeus subtilis, puisqu'elle a également inclue l'analyse de la composition des prises accessoires des crevettiers. Les "by-catches" considérées dans ce travail sont surtout représentées par la crevette "sea-bob", Xiphopenaeus kroyeri, ainsi que par les principales espèces de poissons dont certains d'intérêt commercial (ou ayant une forte probabilité de le devenir dans un futur proche). Enfin, une attention particulière a aussi été portée sur les captures accidentelles de tortues marines afin d'en estimer l'importance réelle. Droits : 1995 Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/00076/18749/16320.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00076/18749/ | Partager |
Compte-rendu de la campagne " Resubguy 3 " (octobre 1993) sur le plateau continental de la Z.E.E. guyanaise Auteur(s) : Gueguen, Frédéric Résumé : Depuis octobre 1992 une étude est conduite pour analyser les mécanismes de recrutement du stock de crevettes pénéïdes (Pelloeus subtilis) du plateau guyanais. En effet, le cycle de cette espèce étant très court, ces mécanismes conditionnent directement les rendements de la flottille industrielle crevettière guyanaise. Les variabilités intra et inter-annuelles du recrutement sont considérées comme très fortes, aussi une optimisation de la gestion de cette pêcherie passe par une meilleure compréhension de ces mécanismes et notamment de leurs facteurs de variation. Cette étude s'intègre dans un programme de coopération régionale entre l'IFREMER et le Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et des Pêches du Surinam financé par des fonds FEDER et du FIC, et elle est menée par l'IFREMER dans la Zone Economique française et le laboratoire du Département des pêches du Surinam sur le plateau de ce pays.
Ce programme prévoit une série de huit campagnes en mer qui seront conduites en parallèle par chacun des deux laboratoires Français et Surinamien sur les plateaux de Guyane (campagnes RESUBGUY) et du Surinam (campagnes RESUBSUR) afin d'analyser le phénomène de recrutement sur la plus large échelle possible d'observation (plateau guyano-surinamien). Deux campagnes annuelles ont été programmées pour chaque pays, en mai et en octobre. La périodicité de ces campagnes est fonction des résultats des travaux conduits par l'IFREMER et l'ORSTOM sur la phase pré-recrutée de Penaeus subtilis qui ont mis en évidence deux principales périodes annuelles distinctes de recrutement (avril-mai; septembre-octobre).
Cette campagne est la troisième de la série initiée en octobre 1992.
L'étude n'est pas limitée à l'examen des seules captures de crevettes Penaeus subtilis, puisqu'elle inclue également l'analyse de la composition des prises accessoires des crevettiers. Les "by-catches" considérées dans ce travail sont surtout représentées par la crevette "sea-bob", Xiphopenaeus kroyeri, ainsi que par les principales espèces de poissons d'intérêt commercial (ou ayant une forte probabilité de le devenir dans un futur proche). Enfin, une attention particulière a aussi été portée sur les captures accidentelles de tortues marines afin d'en estimer l'importance réelle. Droits : 1993 Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/00070/18148/15707.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00070/18148/ | Partager |
La pêcherie de crevettes tropicales de Guyane française. Problème des captures accessoires : estimation et implications Auteur(s) : Vendeville, Philippe Éditeur(s) : Institut National Polytechnique de Toulouse Résumé : La flottille crevettière qui exploite les stocks de Pénéidés du plateau continental de Guyane Française comptait en 1981 81 chalutiers, en majorité de nationalité étrangére, et avait débarqué l'équivallent de 5700 tonnes de crevettes entières pour l'année entière. Lors des opérations de pêche, d'autres organismes marins sont capturés en même temps que les crevettes par les chaluts. En majorité ce sont des poissons osseux. Trois campagnes de pêche expérimentale effectuées en 1981 ont permis d'estimer au moyen d'une technique d'échantillonnage stratifié, la biomasse accessible au chalut à crevettes. Il apparait que dans la zone du plateau continental exploitée par la flottille, les crevettes ne representent guère qu'entre 1/30 et 1/20 ème de la biomasse totale, en moyenne. D'autre part, les espéces de la faune associée sont nombreuses et les poissons capturés sont en majorité de petite taille. La part de la biomasse totale qui pourrait être commercialisée facilement, sans necessiter de transformation, ne dépasserait pas la moitié de la biomasse des crevettes. Partant de ces estimations, il a été possible d'évaluer le volume des captures totales pour l'année 1981 de l'ensemble de la flottille basée à Cayenne. Celui-ci représenterait prét de 71000 tonnes, c'est à dire que la pêche d'un kilo de crevette s'accompagnerait de celle de 11 à 12 kilos de poissons, en moyenne. Ces résultats ont conduit à s'interesser aux effets de la pêche crevettière sur les stocks de 7 espèces de la faune associée, prises comme exemple. Le modéle de Beverton et Holt utilisé ici a montré que pour certain d'entre eux des risques de surexploitation existaient. Ces divers constatations ont conduit à une discussion axée dans deux dirrections: - la première consiste à envisager la valorisation de cette ressource inutilisée : les diverses possibilitées sont passées en revue et sont discuttées; en particulier les implications sur l'organisation de la pêcherie sont abordées. - la seconde s'attache à réduire la collecte des captures accessoires dans le but de rationaliser l'exploitation de l'ensemble des ressources du plateau continental. Des mesures d'aménagement sont proposées; elles s'appuient sur la réglementation par zones d'interdiction saisonnière au chalutage à la crevette et le passage à un maillage réglementaire de 6Ornm. Enfin, il s'est révélé indispensable de developper la recherche dans certains domaines (biologie, technologie des engins de pêche, et économie) pour mettre au point un plan d'aménagement cohérent dans cette région. Droits : 1984 Institut National Polytechnique de Toulouse http://archimer.ifremer.fr/doc/00137/24796/22873.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00137/24796/ | Partager |
Compte-rendu de la campagne "Resubguy 2" (mai 1993) sur le plateau continental de la Z.E.E. guyanaise Auteur(s) : Gueguen, Frédéric Résumé : Le cycle biologique du priucipal stock de crevettes pénéïdes (Penaeus subtilis) exploité sur le plateau continental guyanais est court (18 mois environ). Les variabilités intra et inter annuelles de l'abondance des individus appartenant aux différentes composantes des premières phases du cycle (larves, post-larves, juvéniles) sont très fortes, ce phénomène étant exacerbé par le double changement de milieu au cours du cycle, passage d'un habitat en eau salée à celui en eau douce puis retour au précédent.
La pêcherie de la flottille crevettière guyanaise est ainsi basée sur un stock au renouvellement rapide et variable, aussi l'optimisation de sa gestion implique une meilleure compréhension des mécanismes de recrutement des crevettes et notamment de ses variabilités spatio-temporelles, intra et inter annuelles.
Ainsi, depuis octobre 1992 une étude est conduite pour analyser ce mécanisme de recrutement Elle s'intègre dans un programme de coopération régionale entre l'IFREMER et le Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et des Pêches du Surinam financé par des fonds FEDER et du FIC, et elle est menée par l'IFREMER dans la Zone Economique française et le laboratoire du Département des pêches du Surinam sur le plateau surinamien.
Ce programme prévoit une série de huit campagues en mer qui seront conduites en parallèle par chacun des deux laboratoires Français et Surinamien sur les plateaux de Guyane (campagues RESUBGUY) et du Surinam (campagnes RESUBSUR) afin d'analyser le phénomène de recrutement sur la plus large échelle possible d'observation (plateau guyano~urinaruien). Deux campagues annuelles ont été programmées pour chaque pays, en mai et en octobre. La périodicité de ces campagues est fonction des résultats des travaux conduits par l'IFREMER et l'ORSTOM sur la phase pré-recrutée de Penaeus subtilis qui ont mis en évidence deux principales périodes annuelles distinctes de recrutement (avril-mai; septembre-octobre).
Cette étude n'est pas limitée pas à l'examen des seules captures de crevettes Penaeus subtilis, puisqu'elle inclue également l'analyse de la composition des prises accessoires des crevettiers. Les "by-catches" considérées dans ce travail sont surtout représentées par la crevette "sea-bob", Xiphopenaeus kroyeri, ainsi que par les principales espèces de poissons d'intérêt commercial (ou ayant une forte probabilité de le devenir dans un futur proche). Enfin, une attention particulière a aussi été portée sur les captures accidentelles de tortues marines afin d'en estimer l'importance réelle. Droits : 1993 Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/00070/18155/15710.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00070/18155/ | Partager |
Validation du TED et essais d'une nouvelle grille sélective dans la pêcherie crevettière de Guyane2007 Auteur(s) : Meillat, Marc Morandeau, Fabien Achoun, Joseph Barthelemy, Patricia Résumé : This work is in line with the fishing technology section of the DUHAL (Durability of Halieutic activities) action. It aims to reduce the "side" catches associated with shrimp fishing in French Guyana. Shrimp trawling is indeed considered as one of the fishing activities which generates the most waste. The campaign carried out in November/December 2006 had lead to the following conclusions [...] Ce travail s'inscrit dans le volet technologie pêche de l'action DUHAL (DUrabilité des activités HALieutiques). Son objectif est de réduire sensiblement les captures accessoires associées à la pêche crevettière guyanaise. En effet, le chalutage crevettier est considéré comme une des activités de pêche professionnelle le plus génératrices de gaspillage. La campagne menée en novembre/décembre 2006 avait conduit aux conclusions suivantes : Fenêtre à mailles carrées de 100 mm Les dispositifs à mailles carrées de 100 mm à la jauge, placés sur le dessus de la rallonge, occasionnent des pertes très importantes en crevettes commerciales. Différentes raisons peuvent expliquer ce résultat : − L'emplacement de la fenêtre est sans doute trop près de la poche. Le périmètre de la poche est de 120 mailles de 45 mm à la jauge, or la dimension de la fenêtre est peut être trop importante par rapport à ce périmètre. − Un maillage réduit pourrait diminuer ces pertes. Les résultats sur les poissons de grande taille indiquent une capture plus importante avec le chalut sélectif. L'amélioration de la filtration du chalut imputable aux grandes mailles peut expliquer ce phénomène déjà rencontré dans d'autres pêcheries. Les résultats sur les rejets sont encourageants. Fenêtre à mailles carrées de 70 mm Le dispositif à mailles carrées de 70 mm à la jauge, placé sur le dessus du gorget, occasionne encore des pertes en crevettes non négligeables, bien que sérieusement réduites par rapport au dispositif à mailles de 100 mm. L'action sur les animaux de grande taille est faible. La réduction des captures accessoires (8%) est plus modeste qu'avec le dispositif précédent (23 et 30%). TED L'usage du TED conduit à une perte en crevettes encore importante (23%). Considérant les conditions de pêche guyanaises, on peut envisager d'ajouter à l'avant de la grille un voile concentrateur. Ce dernier permettra de canaliser les différents animaux sur le bas de la grille avant le tri et permettra sans doute de réduire les pertes en crevettes. L'action sur les animaux de grande taille est assez sensible, en particulier sur les raies. L'action sur les rejets est visible (25%) et va dans le sens de la réduction du « gaspillage » pour cette pêcherie.Suite à ces essais et aux travaux menés en juillet 2006, une nouvelle campagne d'essais a été programmée pour valider définitivement les résultats liés à l'usage d'un TED et pour tester un nouveau dispositif sélectif (grille Nordmore) associé à un BRD (Bycatch Reducing Device) particulier, le RES (Radial Escape Section). Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/2008/rapport-6683.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/6683/ | Partager Voir aussi Bycatch Reducing Device Radial Escape Section Duhal survey campaign shrimp Selectivity grille Nordmore mailles carrées BRD RES Télécharger |
Compte-rendu de la campagne "Resubguy 4" (mai 1994) sur le plateau continental de la Z.E.E. guyanaise Auteur(s) : Rose, Joel Résumé : Le cycle biologique du principal stock de crevettes pénéïdes (Penaeus subtilis) exploité sur le plateau continental guyanais est court (18 mois environ). Les variabilités intra et inter annuelles de l'abondance des individus appartenant aux différentes composantes des premières phases du cycle (larves, post-larves, juvéniles) sont considérées comme très fortes, ce phénomène étant exacerbé par le double changement de milieu au cours du cycle, passage d'un habitat en eau salée à celui en eau douce, puis retour au premier.
La pêcherie de la flottille crevettière guyanaise est ainsi basée sur un stock au renouvellement rapide et variable, aussi l'optimisation de sa gestion implique une meilleure compréhension des mécanismes de recrutement des crevettes et notamment leur facteurs de variation.
Ainsi, depuis octobre 1992 une étude est conduite pour analyser ces mécanismes de recrutement. Elle s'intègre dans un programme de coopération régionale entre l'IFREMER et le Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et des Pêches du Surinam financé par des fonds FEDER et du FIC, et elle est menée par l'IFREMER dans la Zone Economique Exclusive française et par le laboratoire du Département des pêches du Surinam sur le plateau surinamien.
Le programme prévoit une série de huit campagnes en mer qui seront conduites en parallèle par chacun des deux laboratoires Français et Surinarnien sur les plateaux de Guyane (campagnes RESUBGUY) et du Surinam (campagnes RESUBSUR) afin d'analyser le phénomène de recrutement sur la plus large échelle possible d'observation (plateau guyano-surinamien). Deux campagnes annuelles ont été programmées pour chaque pays, en mai et en octobre. La périodicité de ces campagnes est fonction des résultats des travaux conduits par l'IFREMER et l'ORSTOM sur la phase pré-recrutée de Penaeus subtilis qui ont mis en évidence deux principales périodes annuelles distinctes de recrutement (avril-mai; septembre-octobre).
Cette campagne est la quatrième de la série initiée en octobre 1992.
L'étude n'est pas limitée à l'examen des seules captures de crevettes Penaeus subtilis, puisqu'elle incluse également l'analyse de la composition des prises accessoires des crevettiers. Les "by-catches" considérées dans ce travail sont surtout représentées par la crevette "sea-bob", Xiphopenaeus kroyeri, ainsi que par les principales espèces de poissons d'intérêt commercial (ou ayant une forte probabilité de le devenir dans un futur proche). Enfin, une attention particulière a également été portée sur les captures accidentelles de tortues marines afin d’en estimer l’importance réelle. Droits : 1994 Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/00076/18750/16321.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00076/18750/ | Partager |