Tourisme et lutte contre la pauvreté : les premiers enseignements de l’expérience de l’île de la Dominique (Petites Antilles) Auteur(s) : Murat, Christelle Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : L’île caribéenne de la Dominique est une destination touristique émergente. Ce petit Etat, indépendant depuis 1978, situé entre les territoires français de la Guadeloupe et de la Martinique, entend développer un positionnement touristique original pour percer sur un marché régional prospère mais extrêmement concurrentiel.Le pays, relativement isolé, compte parmi les plus pauvres de la région et n’a pas suscité l’intérêt des investisseurs internationaux et sa charge de population est restée relativement stable depuis son indépendance (de l’ordre de 80 000 habitants en 2005 pour une superficie de 750 km²) en raison d’une émigration constante. C’est dans ce contexte que l’Etat dominiquais a construit sa stratégie touristique qui se fonde sur la mise en valeur de la singularité de ses ressources naturelles et humaines dans le cadre d’une planification territoriale qui vise à lutter contre la pauvreté. The Caribbean island of Dominica is an emerging tourist destination. This small state, independent since 1978, located between the French territories of Guadeloupe and Martinique, intends to develop an original tourist strategy to break into a prosperous but highly competitive regional market.The country is relatively isolated and is among the poorest in the region. Dominica has not succeeded in attracting international investment, and its population has remained relatively stable since independence (about 80 000 people residing in an area of 750 km ² as of 2005) as a result of constant migration. It is in this context that the state of Dominica has constructed a tourism strategy based on the unique value of its natural and human resources in the context of spatial planning, which aims to fight against poverty. Dominique Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.6530 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/6530 | Partager |
Tourisme et pauvreté dans les petites îles indépendantes en développement : l’exemple de Sainte-Lucie (Petites Antilles) Auteur(s) : Augier, Dominique Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : L’objectif de cette étude est d’analyser les impacts et les limites d’une expérience de lutte contre la pauvreté par le tourisme au travers d’une étude de cas dans le village d’Anse-la-Raye, à Sainte-Lucie.Depuis son indépendance en 1979, Sainte-Lucie a tenté de diversifier la structure économique héritée de son passé colonial, en développant notamment des sources alternatives de recettes. Au début, il y a eu un certain succès avec l'industrie de confection et le tourisme qui ont émergé comme des activités viables en dehors de l'agriculture d'exportation.À la fin des années 1980, le pays avait même atteint un taux de croissance qui aurait été considéré comme raisonnable. Sainte-Lucie a d’ailleurs été l’île ayant connu la plus grande croissance économique des Etats du CARICOM. L’exportation de la banane a contribué pour beaucoup à ces résultats, et les nouveaux secteurs ont permis la création d’emplois ainsi que des revenus et des recettes d'exportation supplémentaires.Mais comme tous les Petits Etats Insulaires en Développement (PEID), Sainte-Lucie est caractérisée par sa vulnérabilité économique face aux catastrophes naturelles et crises extérieures. Ainsi, deux des secteurs principaux de son économie se sont affaiblis ces dernières années (l’agriculture et l’industrie), avec pour résultat principal une aggravation de la pauvreté à Sainte-Lucie malgré les bons résultats du secteur touristique devenu le pilier principal de l’économie de l’île.Dans ce contexte de faible croissance économique, le gouvernement et les partenaires sociaux se sont rassemblés pour identifier les politiques susceptibles d’accélérer la croissance économique de Sainte-Lucie. Ainsi, trois axes principaux ont été retenus : l’augmentation de la production locale, la réduction du crime et la réduction de la pauvreté. Dans ce dernier cadre, le gouvernement a lancé plusieurs stratégies de lutte contre la pauvreté notamment l’aide au développement d’activités touristiques.L’étude s’intéresse plus particulièrement au village d’Anse-la-Raye et à une expérience de tourisme pro-pauvre qui y a été développé en 2000 : l’Anse-la-Raye Seafood Friday, une sorte de festival qui permet aux visiteurs de déguster les produits de la mer tous les vendredis. Ce festival a-t-il eu réellement des répercussions sur la population pauvre de la communauté d’Anse-la-Raye ? Est-il viable? Quel est son devenir? The objective of this study is to analyse the impacts and limitations of attempts to combat poverty using tourism through a case study in the village of Anse-la-Raye, in St. Lucia.Since its independence in 1979, St. Lucia has attempted to diversify the economic structure it inherited from its colonial past, in particular developing alternative sources of revenue. Initially there was some success with the clothing industry and tourism, which emerged as viable business activities outside of agricultural exports.At the end of the 1980s, the country had reached a growth which was considered reasonable. Of all the states of CARICOM, St. Lucia has moreover experienced the greatest economic growth. Banana exports have contributed significantly to these results, and new sectors have led to the creation of jobs and income to supplement export income.But like all Small Island Developing States (SIDS), St. Lucia is characterized by vulnerability to natural disasters and external economic shocks. Two major sectors of the economy have weakened in recent years (agriculture and industry), resulting in an increase in poverty in St. Lucia despite favourable outcomes in the tourism sector, which became the primary pillar of the island.In the context of low economic growth the government and social partners gathered together to identify policies and accelerate economic growth in St. Lucia. Three main themes were identified: Increasing local production; reducing crime and reducing poverty. In this context, the government launched several strategies to combat poverty including assistance for the development of tourism.The study focuses on the village of Anse-la-Raye and the experiences of pro-poor tourism that was developed in 2000: Anse-la-Raye Seafood Friday, a kind of festival that allows visitors to taste the seafood on Fridays. Has this festival really had an impact on the poor of the community of Anse-la-Raye? Is it viable? And what is its future? Sainte-Lucie Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.6525 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/6525 | Partager |
Population differentiation or species formation across the Indian and the Pacific Oceans? An example from the brooding marine hydrozoan Macrorhynchia phoenicea Auteur(s) : Postaire, Bautisse Gelin, Pauline Bruggemann, J. Henrich Pratlong, Marine Magalon, Hélène Auteurs secondaires : Ecologie marine tropicale dans les Océans Pacifique et Indien (ENTROPIE [Réunion]) ; Institut de Recherche pour le Développement (IRD) - Université de la Réunion (UR) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Laboratoire d'Excellence CORAIL (LabEX CORAIL) ; Institut de Recherche pour le Développement (IRD) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - École des hautes études en sciences sociales (EHESS) - École pratique des hautes études (EPHE) - Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer (IFREMER) - Université de la Réunion (UR) - Université de la Polynésie Française (UPF) - Université de Nouvelle Calédonie - Institut d'écologie et environnement Institut de Mathématiques de Marseille (I2M) ; Aix Marseille Université (AMU) - Ecole Centrale de Marseille (ECM) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Éditeur(s) : HAL CCSD Wiley Open Access Résumé : International audience Assessing population connectivity is necessary to construct effective marine protected areas. This connectivity depends, among other parameters, inherently on species dispersal capacities. Isolation by distance (IBD) is one of the main modes of differentiation in marine species, above all in species presenting low dispersal abilities. This study reports the genetic structuring in the tropical hydrozoan Macrorhynchia phoenicea (sensu Postaire et al., 2016a), a brooding species, from 30 sampling sites in the Western Indian Ocean and the Tropical Southwestern Pacific, using 15 microsatellite loci. At the local scale, genet dispersal relied on asexual propagation at short distance, which was not found at larger scales. Considering one representative per clone, significant positive F-IS values (from -0.327*** to 0.411***) were found within almost all sites. Gene flow was extremely low at all spatial scales, among sites within islands (<10km distance) and among islands (100 to >11,000km distance), with significant pairwise F-ST values (from 0.035*** to 0.645***). A general pattern of IBD was found at the Indo-Pacific scale, but also within ecoregions in the Western Indian Ocean province. Clustering and network analyses identified each island as a potential independent population, while analysis of molecular variance indicated that population genetic differentiation was significant at small (within island) and intermediate (among islands within province) spatial scales. As shown by this species, a brooding life cycle might be corollary of the high population differentiation found in some coastal marine species, thwarting regular dispersal at distances more than a few kilometers and probably leading to high cryptic diversity, each island housing independent evolutionary lineages. ISSN: 2045-7758 hal-01681593 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01681593 DOI : 10.1002/ece3.3236 | Partager |
Le statut politique des petits territoires insulaires à vocation touristique a-t-il une influence sur leur performance économique et sociale ? Approche comparative Auteur(s) : Dupont, Louis Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Le paradigme du développement dans les Petites Économies Insulaires se définit par divers facteurs. Parmi ces derniers figurent entre autres, le statut politique et le niveau de développement touristique atteint par ces territoires. Cette étude, en croisant diverses analyses a pour but d’évaluer et de comparer empiriquement à l’aide de vingt-cinq indicateurs socio-économiques et démographiques, l’influence de différentes variables et plus particulièrement de celle relative au statut politique sur la performance économique et sociale de deux groupes de territoires, l’un composé de seize petits espaces insulaires de la Caraïbe et du Pacifique, politiquement dépendants et l’autre, de dix-neuf îles des mêmes régions qui ont accédé à la souveraineté. D’une part, les résultats montrent que : comme variable explicative, le statut politique associé à d’autres facteurs intervient pour les deux tiers dans la performance économique et sociale de ces îles. D’autre part, ils indiquent que les territoires insulaires politiquement dépendants sont économiquement plus prospères, socialement plus avancés, et démographiquement d’une plus grande maturité que ceux ayant acquis leur souveraineté. Toutefois, ces résultats ne doivent en aucun cas être interprétés comme des arguments contre la décolonisation, qui demeure une démarche moralement et universellement soutenable. Enfin, ils montrent également que les îles dépendantes qui bénéficient d’une large autonomie politique affichent en moyenne des résultats économiques et sociaux bien meilleurs que celles qui restent politiquement et centralement très liées à leur métropole, cas notamment de la Guadeloupe et de la Martinique pour lesquelles, en guise d’illustration nous proposons dans le cadre de leur probable évolution statutaire, un modèle de gouvernance qui, au plan politique soit le mieux adapté aux caractéristiques socio-économiques et culturelles de ces deux départements-régions. L’intérêt d’une telle étude réside dans le fait qu’elle fournit à travers données et analyse empirique, des logiques et des facteurs explicatifs nécessaires à la compréhension et à l’adoption de réformes politiques adéquates pour des territoires insulaires confrontés actuellement à des choix de gouvernance politique comme la Guadeloupe et la Martinique. The development of small island economies depends on different variables, among them, the political status and tourism development. The purpose of the present study is to empirically isolate those determinants, particularly political status variable in order to investigate its influence on development process. Its point of departure is to compare 16 dependent with 19 independent islands in the Caribbean and Pacific across 25 socio-economic and demographic indicators. First, results indicate that political status is associated with two-thirds of the variation in development across the island sample. Second, dependent islands are much more affluent, socially advanced and demographically mature than their independent counterparts. However, those results should not be interpreted as arguments against decolonization, which is considered morally and broadly speaking sustainable. Third, there is some evidence that dependent islands with a high level of political autonomy are more affluent than status quo counterparts such as Guadeloupe and Martinique. This is why we are proposing for illustrative purposes a political governance model for the future of the two French Overseas Departments. The advantage of this study is to offer by data and empirical analysis, useful explanations in order to understand and adopt political reforms for islands which would have to choose a political governance model. Guadeloupe Martinique Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.4690 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/4690 | Partager |