A step toward the definition of ecological indicators of the impact of fishing on the fish assemblage of the Abore reef reserve (New Caledonia) Auteur(s) : Amand, Marion Pelletier, Dominique Ferrari, Jocelyne Kulbicki, Michel Éditeur(s) : EDP Sciences Résumé : Marine Protected Areas (MPA) are often contemplated as a tool for the sustainable management of exploited resources and ecosystem conservation. This paper proposes an approach to establish a statistical diagnostic of the effects of MPAs on fish assemblages, and define corresponding ecological indicators. This requires choosing relevant variables (abundance, diversity, demographic parameters..) and appropriate statistical methods. The study was based on data from the Abore reef Reserve in New Caledonia. Two sets of methods: 1-inferential linear models (ANOVA, GLM): 2- Partial Least Squares (PLS) methods of regression, were used to test the effects of this MPA. PLS enabled us to test simultaneously within a model, density, species richness, biomass and mean size variables of fish community to retain the most sensitive and relevant ones. Habitat variability was also taken into account in these models. Species were grouped according to several criteria: 1-feeding habit; 2- taxonomy; 3-mobility; 4-adult size; 5-demographic strategy. No significant effect of the opening of the Abore reef to fishing was found for mobility. Feeding habit was the only criterion for which the results from the inferential models and PLS showed a significant effect of reserve status for all variables. Species richness, density, and to a lesser extent mean size, were sensitive to the removal of reserve status. but not biomass. Results from ANOVA and PLS regression were consistent but the latter allows a more holistic approach as it integrates all variables within a single model. Les Aires Marines Protégées (AMP) sont de plus en plus considérées comme des mesures de gestion alternative permettant à la fois une gestion durable des ressources exploitées et la conservation des écosystèmes. Nous proposons une approche pour définir des indicateurs synthétiques et permettre un diagnostic statistique de l'effet des AMP sur les peuplements. Ce travail passe par le choix de variables pertinentes (abondance, richesse spécifique, paramètres démographiques, etc.) et de méthodes statistiques appropriées. Cette étude a été réalisée sur la réserve du récif Aboré en Nouvelle-Calédonie. Les données issues de deux campagnes scientifiques menées sur ce récif sont utilisées pour tester globalement l'effet des AMP grâce à des modèles linéaires inférentiels (ANOVA, GLM), et par des méthodes de régression PLS (Partial Least Squares). Ces dernières permettent de confronter dans un même modèle quatre variables (densité, richesse, biomasse et taille moyenne des poissons), afin de retenir les plus sensibles et les plus pertinentes pour l'évaluation de l'impact de la réserve. La variabilité de l'habitat est également prise en compte dans la modélisation. Les espèces sont regroupées selon plusieurs critères: 1- le régime alimentaire; 2- la taxonomie; 3- la mobilité; 4- des caractéristiques démographiques; 5- des caractéristiques de taille. Les espèces, quel que soit leur mobilité, n'apparaissent pas affectées par l'ouverture à la pêche du récif Aboré, qu'elles soient sédentaires ou très mobiles. Seul le critère trophique révèle un effet du changement de statut Réserve/Non Réserve pour toutes les variables, à la fois d'après les modèles inférentiels et les régressions PLS. Les résultats des modèles inférentiels et des régressions PLS montrent que la richesse spécifique et la densité sont les variables les plus sensibles à l'impact de l'ouverture à la pêche. La taille moyenne est également bien modélisée sur l'ensemble des résultats mais pas la biomasse. Les résultats d'ANOVA et de régression PLS sont cohérents mais la régression PLS permet d'intégrer toutes les variables dans un même modèle Aquatic Living Resources (0990-7440) (EDP Sciences), 2004-04 , Vol. 17 , N. 2 , P. 139-149 Droits : EDP Sciences, IFREMER, IRD 2004 http://archimer.ifremer.fr/doc/2004/publication-398.pdf DOI:10.1051/alr:2004022 http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/398/ | Partager Voir aussi New Caledonia PLS regression Ecological indicators Fishing impact Coral reef Fish Marine Protected Areas Télécharger |
Observer, évaluer et suivre la biodiversité sous marine des lagons : Intérêt des techniques vidéo rotatives en haute dé:nition. Où en est-on en Nouvelle-Calédonie ? Auteur(s) : Pelletier, Dominique Mallet, Delphine Roman, William Loubersac, Lionel Éditeur(s) : Neidine Editeurs Résumé : This article first draws up a balance sheet of all various implemented techniques to observe and monitor the shallow marine biodiversity. Then the article focuses on the techniques of the rotating high resolution submarine video and their implementation in New Caledonia on various sites and habitats under various management / protection policies such as Marines Protected Areas, strict marine reserves, registered sites on UNESCO world heritage or free access zones. An evaluation of these techniques and of their contributions is proposed in terms of transfer to other geographical zones, of practical feasibility in the technical, logistic and cost point of view as also are analyzed the perspectives offered by those technologies in terms of innovation, of support for the management or as communication tool on the health of the observed biodiversity. Cet article dresse tout d’abord un bilan des différentes techniques mises en oeuvre pour observer et suivre la biodiversité marine peu profonde. Ensuite l’article se focalise sur les techniques de la vidéo sous marine rotative de haute définition et leur mise en œuvre en Nouvelle-Calédonie sur différents sites et habitats soumis ou non à des règles de gestion/protection tels que des Aires Marines Protégées, des réserves intégrales ou des sites inscrits au patrimoine mondial. Une évaluation de ces techniques et de leur apports est proposée en termes de transfert à d’autres zones géographiques, de faisabilité pratique aux plans techniques, logistiques et de coût comme également sont analysées les perspectives en termes d’innovation, d’appui à la gestion ou encore d’outil de communication sur les états de la biodiversité observée. Tai Kona (2269-7535) (Neidine Editeurs), 2014-01 , N. 6 , P. 12-26 Droits : Tai Kona http://archimer.ifremer.fr/doc/00174/28506/26855.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00174/28506/ | Partager |
Les espaces naturels protégés en forêt amazonienne. des doctrines de gestion aux dispositifs : quelle efficacité pour la protection de l’environnement ? : étude comparative France (Guyane) / Brésil (Amapa) ; Protected areas in the Amazonian forest : from the doctrine to the management arrangement : what efficiency for the protection of the environment? : comparative study between France (Guyana) and Brazil (Amapá) Auteur(s) : Nicolle, Sandra Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Grenand, Françoise Leroy, Maya Résumé : Les espaces naturels protégés sont aujourd’hui à l‘échelle mondiale l’une des principales politiques publiques mises en œuvre pour faire face à la destruction des écosystèmes. Leur nombre a beaucoup augmenté ces dernières années et les modes d’action qu’ils recouvrent se sont considérablement diversifiés. Pour autant, les écosystèmes continuent à se dégrader, et l’efficacité de ces dispositifs est souvent remise en cause. Cette thèse vise à analyser les facteurs influant sur l’efficacité des espaces protégés pour la conservation d’écosystèmes amazoniens encore peu dégradés. Elle étudie pour cela la mise en œuvre de dispositifs relevant de doctrines de gestion de l’environnement différentes, basées sur (i) la limitation réglementaire maximale des activités humaines impactantes pour les écosystèmes, (ii) la gestion des ressources par des populations locales ou traditionnelles ou (iii) la mise en place d’une gestion forestière durable sur des terres publiques. Nous nous plaçons dans une posture comparative entre la Guyane (France) et l’Amapá (Brésil), territoires partageant une frontière commune, principalement matérialisée par le fleuve Oyapock. La comparaison internationale entre ces deux régions présentant une couverture exceptionnelle en espaces protégés, dans des conditions écologiques et géographiques relativement similaires, nous permet d’observer l’influence du contexte historique et sociopolitique sur les modes de prise en charge de la gestion de l’environnement par les aires protégées. Nous nous sommes basés sur une approche constructiviste, appuyée sur une production de données principalement qualitatives (entretiens semi-directifs, analyse de documents, observation participante…). Nous avons ainsi procédé à une déconstruction critique des dispositifs « aires protégées », permettant de mettre en lisibilité les enjeux environnementaux qu’ils portent, et d’analyser l’efficacité environnementale des stratégies mises en œuvre. Cette analyse s’est articulée autour d’une lecture à la fois diachronique et multiscalaire des processus de gestion.Nous montrons que la mise en place des espaces protégés de Guyane et d’Amapá a été portée par des coalitions d’acteurs structurées autour de doctrines de gestion, c’est à dire de conceptions partagées des conditions de mise en œuvre d’une « bonne gestion environnementale ». Les dispositifs créés ont hérité des ressources stratégiques d’action et de la légitimité de ces coalitions. Les coalitions porteuses de la création des espaces protégés en Amapá sont fortement articulées aux mouvements sociaux et environnementaux plus généraux de l’Amazonie brésilienne, notamment pour les revendications socio-environnementales émergeant à la sortie de la période dictatoriale. En Guyane française, les espaces naturels protégés sont principalement la résultante de compromis entre d’une part une volonté d’exemplarité de l’action de la France en Amazonie, et d’autre part une recherche de minimisation des conflits avec les acteurs politiques locaux. Nowadays, natural protected areas are one of the main public policies implemented at the international level in order to prevent the destruction of ecosystems. During the last decades, they became very numerous, and mobilized more and more diversified modes of action. However, natural ecosystems continue to deteriorate, and the effectiveness of protected areas is often questioned. The aim of this thesis was to analyse the factors influencing the effectiveness of protected areas in a context of Amazonian ecosystems that are still well preserved. We observed the implementation of environmental management arrangement (protected areas) that are based on various doctrines: (i) the strong limitation of all harmful human activities through legislation; (ii) the management of resources by local or traditional populations; and (iii) the implementation of sustainable forest management on public lands. We adopted a comparative approach between Guyana (France) and Amapá (Brazil), territories that share a common border, mainly identifiable by the Oyapock River. These two territories present quite similar ecological and geographical conditions, and both have an exceptional coverage of protected areas. Therefore this international comparison allowed us to observe the influence of the historical and socio-political context on the implementation of protected areas. We used a constructivist approach, mainly based on qualitative data (semi-structured interviews, document analysis, participant observation...). We effected a critical deconstruction of "protected areas" management arrangements in order to make their environmental objectives intelligible, and we analysed the environmental effectiveness of the strategies implemented. This analysis was based on a diachronic and multiscalar lecture of management processes. We show that the establishment of protected areas in Guiana and Amapá was led by coalitions of actors structured around management doctrines, i.e. shared conceptions of "good environmental management". Management arrangements created inherited the strategic resources of action and the legitimacy of these coalitions. In Amapá, coalitions were strongly articulated with wider social and environmental movements of the Brazilian Amazon, especially in the case of socio-environmental claims rising at the end of the dictatorship. In French Guiana, the natural protected areas are mainly the result of compromise between the French willingness to serve as an example in the Amazon region, and the minimisation of conflicts with local politicians. http://www.theses.fr/2014AGUY0744/document | Partager |
Rapport d'activité 2006 du Département Sciences et Techniques Halieutiques (Brest/Lorient) Auteur(s) : Talidec, Catherine | Partager |
Tourism and Biodiversity in Natura 2000 Sites. Case Study: Natura 2000 Valea Roșie (Red Valley) Site, Bihor County, Romania Auteur(s) : Ilieș, Dorina Camelia Herman, Grigore Ilieș, Alexandru Baias, Ștefan Dehoorne, Olivier Buhaș, Sorin Dumbravă, Răzvan Buhaș, Raluca Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : The paper focuses on investigation of the importance of nature and development of tourism in protected areas. Therefore, in this context a new challenge is emerging: the need to conserve and protect bio and geo diversity, as well as the economic valorisation of these areas based mainly on tourism and leisure. At EU level, Natura 2000 protected areas have developed, implemented and cultivated the need to practice sport and recreational activities in these areas both for spending leisure time and also as stress antidote. The recreational and sporting practices that can be undertaken within the ecological network Natura 2000 sites adapted to the specificity of each protected area, in close connection with the environmental conditions. For the preservation of the natural environment should develop and maintain a close collaboration with tourism and sports associations that organize such activities in those areas. La réflexion est centrée sur l’importance de la nature et des enjeux du développement de tourisme dans les aires protégées. Un nouveau défi émerge dans le contexte actuel où il s'agit de concilier le besoin de conserver et de protéger la géodiversité et la biodiversité avec la valorisation économique de ces espaces naturels investis par les pratiques touristiques et récréatives. Au niveau de l'Union européenne, les espaces protégés Natura 2000 ont mis en œuvre des programmes permettant de répondre à l’accueil des activités sportives et de loisirs dans ces zones, tant pour passer du temps libre que comme antidote au stress. Ces pratiques entreprises dans le réseau écologique Natura 2000 sites sont adaptés à la spécificité de chaque secteur protégé, en relation avec les conditions environnementales. Pour favoriser la conservation du cadre naturel, il est important de maintenir une étroite collaboration avec les associations touristiques et sportives qui organisent des activités dans ces zones. Bihor Roumanie Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.11262 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/11262 | Partager |
La lecture publique a l’épreuve du territoire, un défi pour la Guyane de demain ? Auteur(s) : Manga, Blaise Bitegue Dit Éditeur(s) : Université des Antilles et de la Guyane Résumé : Les mutations continues de l’environnement culturel des habitants de Guyane favorisent une prise de conscience des attentes des populations locales et de leur demande sociale en matière de lecture publique. Cela devrait à terme susciter l’émergence d’un public « avisé » malgré l’influence de la tradition orale. Par conséquent, face à la complexité du terrain sociologique, il est nécessaire de modifier les stratégies des acteurs et de les adapter aux réalités sociales et à la vie quotidienne des populations concernées. Pour atteindre ces objectifs, sur quelles représentations sociales peuvent reposer les interventions des acteurs ? Cette question trouvera sa réponse dans une perception objective de la réalité sociale des populations locales. The ongoing evolutions of the cultural environment of Guianese people promote awareness of the expectations of local people and their social demand for public reading. This should eventually lead to the emergence of a public informed despite the influence of oral tradition. Therefore, given the complexity of the sociological field, it is necessary to change the players' strategies and adapt to social realities and daily lives of the people concerned. What social representations should the performances of actors be based on in order to reach these objectives? The answer to that question will be found thanks to an objective look at the social reality of the local populations. urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.4460 http://etudescaribeennes.revues.org/4460 | Partager |
Dynamiques territoriales et revendications identitaires des amérindiens Wayapi et Teko de la commune de Camopi (Guyane française) ; Territorial dynamics and identity claims of the Wayãpi and Teko indigenous people of the municipality of Camopi (French Guiana) Auteur(s) : Tritsch, Isabelle Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Thibaut, Bernard Résumé : Les territoires amérindiens couvrent de vastes étendues de forêts tropicales et possèdent une forte valeur sociale et environnementale, soumis à des contraintes et opportunités variées, ils sont de nos jours le siège de nombreuses transformations territoriales. Ces transformations sont complexes et multiformes. Elles impliquent l’adoption de nouveaux modes de productions et de consommation, le réajustement des formes d’organisation sociale et des dynamiques de réaffirmation identitaireet territoriale. Or les liens entre tous ces processus sont encore mal compris et rendent délicate le compréhension des dynamiques d’adaptation des systèmes amérindiens de gestion des ressources communes.Cette thèse s’intéresse particulièrement aux dynamiques territoriales des amérindiens wayapi et teko de la commune de Camopi en Guyane française. Elle intègre des données sur l’occupation de sol obtenues par télédétection, des données socio-économiques et productives à l’échelle des ménages et des données qualitatives sur les processus identitaires, les réseaux de parente, les politiques de conservation et la gouvernance du territoire. Elle montre que malgré la sédentarisation de l’habitat autour des bourgs locaux, la croissance des revenus monétaires issus des emplois salariés et des aides sociales, combinées avec le maintien des réseaux de parente et d’entraide, permet une redynamisation des systèmes de mobilité et une diversification des territoires amérindiens. De plus, les politiques environnementales mises en place sur le territoire impliquent des processus de territorialisation et de revendication identitaires et motivent la construction collective d’un projet de développement local endogène. Une approche comparative avec la situation des amérindiens wayapi vivant au Brésil et évoluant dans un contexte socio-économique, institutionnel et environnemental bien différent montre des dynamiques similaires. Les amérindiens de ces deux pays adoptent des systèmes d’exploitation du territoire multi-locaux, leur permettant d’étendre leur occupation du territoire et s’inscrivant dans une dynamique de réaffirmation identitaire et territoriale. Ils articulent ainsi les espaces de la forêt et des bourgs. Cette forme d’exploitation multi-locale du territoire peut être interprétée comme une nouvelle forme de gouvernance environnementale, qui leur permet de contourner les difficultés et d’affirmer leur souveraineté sur le territoire. Indigenous territories comprise extensive areas of tropical forest and hold significant social and conservation value. Today, they are subject to various constraints and opportunities and face many territorial transformations. These transformations are complex and multifaceted. They involve the adoption of new production and consumption modes, the medications of forms of social organization and identity and territorial claims. However, the links between these on-going processes are still poorly understood, and make difficult to appreciate the adaptation dynamics of indigenous common natural resources management. This thesis is particularly concerned with the territorial dynamics of the wayapi and teko indigenous people of the municipality of Camopi in French Guyana. It integrates methods that include land use analysis using remotely sensed data, socio-economic and agricultural systems analysis at the household scale, and empirical analysis on the influence of identity claims, kinship networks, and conservation policies. It shows that despite the residential settlement around local towns, the growth of cash income from wage labour and welfare, associated with strong kinship networks, allows the revival of mobility and the diversification of indigenous territorialities. Environment policies implemented on the territory involve processes of identity and territorial claims and motivate the construction of a collective project of endogenous local development. A comparative approach with the situation of the Wayapi people living in Brazil, and evolving in a completely different institutional, socio-economic and environmental context shows similar dynamics. Indigenous people of these two sites adopt “multi-local” land use systems, allowing them to extend their territory occupation and taking part of a broader dynamic of territorial and identity affirmation. They articulate forest and local town environments. This multi-local land use sytem can be interpreted as a new form of environmental governance, which overcomes the difficulties access to natural resources around local towns and ensure their sovereignty over the territory. http://www.theses.fr/2013AGUY0608/document | Partager |
Tourisme et ressources naturelles Auteur(s) : Anfuso, Giorgio Augier, Dominique Avilés-Maldonado, Giselle Binet, Thomas Borot de Battisti, Adeline D. Den Haring, Sander Dehoorne, Olivier Ergin, Aysen Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Ce numéro de la Revue Études Caribéennes s’intéresse aux liens qui unissent et opposent l’activité touristique et les ressources naturelles, particulièrement dans les pays du Sud. Dans un contexte de médiatisation accrue des enjeux liés à la biodiversité et aux menaces qui pèsent sur elle, le tourisme – et particulièrement l’écotourisme – est souvent présenté comme un moyen de concilier la conservation et le développement. Les autorités locales, malgré l’existence d’un cadre réglementaire propre à l’environnement, ne disposent souvent pas de moyens suffisants (humains, matériels et financiers) pour gérer la croissance de la fréquentation des aires protégées et ses effets potentiels sur l’environnement naturel et humain. En réponse à cette problématique, les institutions financières internationales et les organismes associés proposent aux pays du Sud de trouver un équilibre entre une fréquentation de masse et une fréquentation de bas volume afin de développer « un tourisme de haute qualité ». Même si cela était possible, quels critères peuvent être utilisés pour « cesser » le développement d’un pôle ou d’une région touristique ? L’évolution géographique « naturelle » du tourisme – c’est-à-dire essentiellement basée sur la mise en tourisme de la nature et sur l’accessibilité de ces ressources – pose déjà des problèmes politiques et économiques importants. Les gouvernements (central, régional ou local) sont difficilement en mesure de réaliser un arbitrage de long terme dans ce contexte qui permettrait l’adéquation entre le développement touristique et la préservation des espaces naturels. La relation entre le tourisme et les ressources naturelles s’articule souvent autour de deux objectifs spécifiques, soient : développer un produit à moindre impact, mais aux dépenses élevées et viser un volume de visiteurs qui contribue aux profits économiques, mais qui amène le moins de dégradation écologique/sociale possible. Cette position résume à elle seule à la fois la complexité et les multiples paradoxes dans lesquels s’insère la mise en tourisme de la nature. Les dynamiques sociales et l’extension de l’appropriation privative des espaces naturels et agricoles posent la problématique des modes de gestion des ressources communes et de leur pérennité, particulièrement dans les pays du Sud. Dans ce contexte, les objectifs, les ressources et les stratégies des principaux acteurs concernés sont difficilement conciliables et le système de relation qu’il induit n’est pas nécessairement en phase avec les finalités poursuivies. This edition of Revue Etudes Caribéennes focuses on the links that unite and oppose tourism and natural resources, specifically in southern countries. In a context of increased media coverage of issues related to biodiversity (including threats to it), tourism – particularly ecotourism – is often presented as a mean to reconcile conservation and development. Local authorities, despite the existence of a specific environmental regulatory framework, often have insufficient resources (human, material, financial) to manage the increase of visits to protected areas, and the potential impact of these visits on natural and human environments. In response to this problem, international financial institutions and associated organizations offer to try to find a balance between mass attendance and low volume attendance in order to develop "high quality tourism" in southern countries. Even if this were possible, what criteria can be used to "stop" the development of a tourist site or region for environmental reasons? The “natural” geographic evolution of tourism – in other words, essentially based on the development of nature tourism and accessibility of these resources – already causes huge political and economic problems. Governments (central, regional or local) are hardly able to arbitrate over the long term in a context that would allow finding a balance between tourism development and preservation of natural areas. The relationship between tourism and natural resources often revolves around two specific objectives: to develop a product with less impact, but at high cost and a target volume of visitors that contributes to economic profits, but that causes the least ecological / social degradation possible. This position epitomizes both the complexity and the many paradoxes of nature tourism development. Social interactions and the expansion of private appropriation of natural and agricultural areas highlight the challenges of managing common resources and their sustainability, especially in the southern countries. In this context, development objectives, natural resources and the strategies of key stakeholders are difficult to reconcile, and the relationship between leading actors do not always correspond with these objectives. Esta edición de “Revue Études Caribéennes” se interesa a los lazos que unen y separan la actividad turística y los recursos naturales, particularmente en los países del sur. En un contexto de mediatización en alza sobre los objetivos ligados a la biodiversidad y a las amenazas que pesan sobre ella, el turismo – y particularmente el ecoturismo – está a menudo presentado como un medio de conciliar la conservación y el desarrollo. Las autoridades locales, pese a la existencia de un cuadro propio de reglamentación al medio ambiente, no disponen habitualmente de suficientes medios (humanos, materiales y financieros) para controlar el aumento de visitas en las áreas protegidas y sus efectos potenciales sobre el ambiente natural y humano. En respuesta a esta problemática, las instituciones financieras internacionales y los organismos asociados proponen a los países del sur encontrar un equilibrio entre la frecuentación de masas y una frecuentación de bajo volumen con el objetivo de desarrollar “un turismo de alta calidad”. Incluso si fuese posible, ¿qué criterios podrían ser utilizados para “cesar” el desarrollo de un centro o una región turística? La evolución geográfica “natural” del turismo – esencialmente basada en el desarrollo del turismo de la naturaleza y el acceso de sus recursos – crean problemas políticos y económicos enormes. Los gobiernos (central, regional o local) tienen dificultades para realizar un arbitraje a largo plazo en este contexto que permitiría la adecuación entre el desarrollo turístico y la preservación de los espacios naturales. La relación entre el turismo y los recursos naturales se articula a menudo alrededor de dos objetivos específicos, sean: desarrollar un producto con mínimo impacto, pero con gastos elevados y aspirar a un volumen de visitantes que contribuya a las ganancias económicas, pero que traiga la menor degradación ecológica/social posible. Esta posición resume la complejidad y las múltiples paradojas en las cuales se encaja la puesta del turismo en la naturaleza. Las dinámicas sociales y la extensión de la apropiación privativa de los espacios naturales y agrícolas plantean una problemática en los modos de gestión de los recursos comunes y de su perennidad, particularmente en los países del sur. En este contexto, los objetivos, los recursos y las estrategias de los principales actores concernidos son difícilmente conciliables y el sistema de relación que induce no es necesariamente en la misma fase con los objetivos perseguidos. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.7884 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/7884 | Partager |
Patrimoine marin caribéen et perspectives écotouristiques : vers un développement durable des petites îles ? Auteur(s) : Augier, Dominique Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : La mer des Caraïbes abrite une diversité de biotopes littoraux qui favorisent l’installation de trois écosystèmes - les récifs coralliens, les mangroves et les herbiers – riches et complexes. On y trouve également d’autres formations uniques tels les stromatolithes ou les trous bleus. Des conditions climatiques et océanographiques homogènes permettent à l’ensemble du bassin Caraïbe de constituer une unité sur les plans floristique et faunistique. Cette unité n’exclut pas une diversité biologique exceptionnelle avec notamment des espèces endémiques à la zone ; ce qui confère aux côtes des pays caribéens un intérêt écologique, paysager et scientifique certain. La reconnaissance sur le plan international et régional de l’importance de la Mer des Caraïbes mais aussi de sa fragilité a permis au milieu marin caribéen d’acquérir son statut de patrimoine naturel.En plus des services écosystémiques qu’elle rend (ressources halieutiques, protection des littoraux…), la Mer des Caraïbes constitue un atout indéniable dans le cadre du développement touristique de la zone aussi bien par le balnéaire que, plus récemment, par l’écotourisme. Ce dernier s’appuie généralement sur des aires marines protégées et doit permettre un développement durable des îles.A partir d’une étude de cas, le parc marin de Saba, l’objectif de cette étude est d’analyser les rapports entre patrimoine naturel marin et l’écotourisme, ainsi que les impacts économiques, sociaux et environnementaux de la mise en valeur de ces ressources. The Caribbean Sea is home to a diversity of coastal habitats that support the installation of three rich and complex ecosystems - coral reefs, mangroves and seagrasses -. There are also other unique formations such as stromatolites or blue holes. Oceanographic and climatic conditions allow homogeneous throughout the Caribbean basin to form a unit in terms of flora and fauna. This unit does not exclude an exceptional biological diversity, including species endemic to the area, which give the coasts of the Caribbean countries an ecological, landscape and some science. Recognition on the international and regional importance of the Caribbean Sea but also its fragile marine environment has allowed the Caribbean to gain its status as a natural heritage.In addition to the ecosystem services it render (fisheries, coastal protection ...), the Caribbean Sea is a definite asset in the development of tourism in the area by the seaside as well as, more recently, ecotourism. The latter is generally based on marine protected areas and should facilitate the sustainable development of islands.From a case study, the Saba Marine Park, the objective of this study is to analyze the relationship between natural heritage and marine ecotourism, as well as economic, social and environmental development of these resources. Saba Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.5487 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/5487 | Partager |
Etude de la complexité de la gestion des espaces publics à vocation de transport à Dakar (Sénégal) Auteur(s) : Wade, Cheikh Samba Tremblay, Rémy Ndiaye, El Hadji Mamadou Éditeur(s) : Université des Antilles et de la Guyane Résumé : L’organisation et de la gestion des espaces publics en milieu urbain est au centre des préoccupations de la puissance publique. Cet intérêt est lié dans les pays en développement aux nombreux dysfonctionnements recensés dans la ville. Ces difficultés entretenues par la démographie galopante, l’urbanisation informelle et à l’accroissement des activités industrielles, commerciales entre autres. A Dakar, la question de la mobilité urbaine est exacerbée par les puissants mouvements pendulaires entre la ville centrale et la périphérie amplifiés par les stationnements anarchiques et par l’inorganisation des modes de transports urbains.Le type d’espace public choisi pour cet article est une gare routière située au cœur du Plateau de Dakar : Petersen. Elle apparaît comme l’une des plus importantes gares routières du pays, surtout en termes de fréquentation avec plus de 50 000 personnes par jour. Le mode de gestion appliqué ici est la concession, une convention par laquelle la puissance publique confie la gestion de l’équipement à la SAGES une structure privée prenant en charge les intérêts parfois très contradictoires des différents acteurs. The organization and management of public spaces in urban areas is a central concern of public authorities. This interest is linked in developing countries with numerous shortcomings identified in the city. These difficulties sustained by massive population growth, urbanization informal, and increased industrial activities, commercial and others. In Dakar, the question of urban mobility is exacerbated by the significant commuting between the city center and the periphery that are amplified by the chaotic parking lots and the disorganization of urban transport modes.The type of public space chosen for this article is a bus station in the heart of the Plateau de Dakar: Petersen. It appears as one of the largest bus stations in the country, especially in terms of attendance with over 50,000 people per day.The management method applied here is the concession, an agreement by which the public entrusts the management of equipment at the SAGES, a private organization that supports some very conflicting interests of different actors. urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.4445 http://etudescaribeennes.revues.org/4445 | Partager |