Bals parés-masqués et carnaval en Guyane. Les masques sonores dans le carnaval guyanais : pour une humanité partagée Auteur(s) : Anakesa Kululuka, Apollinaire Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université de Guyane Extrait de : "Bals masqués de Guyane et d'ailleurs. Identités et imaginaires carnavalesques en question" : colloque international, les 26 et 27 janvier 2017. Université de Guyane Description : La musique est art et expression de vie, par le son codifié, elle se matérialise en tant que pratique, s'inscrivant dans un champ artistique et socioculturel soutenu par un circuit communicatif,tout autant spécifique. La musique a toujours permis aux hommes, de tout temps en tout lieu, de se réapproprier entre autre leur existence, leur dignité d'homme et avec elle, leur humanité. Dans le domaine carnavalesque, par le jeu musical approprié, se réalise la subtilité du détour et de l'artifice à travers les masques sonores. La musique cimente des moments intimes aussi bien que collectif, mêlant ici et là divertissement et ritualisation de la vie. Dans le carnaval guyanais, elle paraît tel un miroir social, une fabrique d'une esthétique collective au cours de laquelle sont érigés en valeur première, le sens de la beauté, de partage, de singularité, de collectivité, mais aussi le sens de l'humanité. Le masque personnage par l'exultation des corps et des gestuels, venant de tout part à travers le monde, en passant par le masque sonore avec des rythmes plein d'entrain et de sens avec des harmonies et des cadences musicales riches en couleur, en consonance. Le carnaval de Guyane fait jouir de toute sorte d'affinité qui célèbre le partage, par le goût du fruit que comporte son art, son rituel, et ses musiques dont s'exalte cette présence humaine transculturelle sur la terre Eldorado. Les masque sonores font retrouver tout le monde : retrouvaille d'une grande symbolique. Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V17163 V17163 | Partager |
Festival Contes et musique dans la cité, 11ème édition. Auteur(s) : Kovalesky, Anne L'océan, Jean Rivas, Caroline Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles. Service commun de la documentation Extrait de : Les rencontres culturelles de la BU 2017-2018. Université des Antilles Description : Le festival, fidèle à ses promesses d'échange et d'ouverture sur le monde, accueille pour sa 11ème édition Anne Kovalesky, Jean l'Océan et Caroline Rivas. Originaire de la région lyonnaise, A. Kovalesky déploie volontiers son sens du récit pour raconter l'itinéraire qui l'a porté : "Dans une « vie d'avant » j'étais infirmière ; au service de la vie, au service des gens. Aujourd'hui, Conteuse, je suis toujours au service de la vie, au service des gens. Le conte est un art de la relation. J'ai autant de bonheur à raconter dans un théâtre, une bibliothèque, au pied d'un arbre, dans une classe, une église, au pied d'un lit d'hôpital... Le conte apporte un supplément d'inattendu, de curiosité. Il permet de découvrir que ce que l'on sait de source sûre est déjà dans les contes." Pour sa part, J. L'Océan, né et élevé en Martinique, fut dans une vie lointaine artisan-taxi. Les routes de l'imaginaire, déjà, puisqu'il a ainsi " recueilli dans son habitacle itinérant un océan de confidences, prêté ses oreilles aux anonymes et saisi nombre de portraits." Sur le terrain artistique, il s'est d'abord formé au théâtre, où il a notamment adapté "Chemin d'école", de Patrick Chamoiseau. Un voisinage poétique et littéraire de choix pour ce conteur qui "puise son inspiration dans le métissage des races et transmet des histoires porteuses de valeurs universelles." Enfin c'est à Caroline Rivas, artiste franco-colombienne, qui "chante, joue du piano et de l'accordéon et se promène des chansons françaises, métissées, aux reprises latinos et au répertoire musette" que reviendra d'accompagner la soirée en musique Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V17202 V17202 | Partager |
Mode narratif et genre littéraire de La Malgeste des mornes de Jean Bernabé Auteur(s) : Scheel, Charles Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Tracées de Jean Bernabé" : colloque international, du 25 au 27 octobre 2017. Université des Antilles Description : La Malgeste des mornes est le troisième des quatre ouvrages estampillés « romans » publiés par Jean Bernabé entre 2002 et 2008. C'est aussi le dernier volume de ce qui se présente manifestement comme une trilogie, puisqu'il partage bien des traits avec les deux premiers, Le Bailleur d'étincelle et Partage des ancêtres : un même narrateur, Joël Barthélemy, qui se propose de raconter successivement la vie des membres d'un petit groupe d'amis, soudé par des origines communes dans une île des Antilles, leur formation universitaire à Toulouse, et des engagements politiques autour de la créolité et de valeurs syndicalistes et écologistes. Ces romans, rédigés dans une langue très riche - baroque à plus d'un titre - n'ont connu de succès ni critique ni commercial. On essaiera de comprendre pourquoi, en démêlant l'écheveau de la construction particulièrement complexe (notamment en termes de posture narrative) du volume final de la trilogie. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V17241 V17241 | Partager |
Insulaires ou les cris/l'écrit à rebours Auteur(s) : Bertin-Elisabeth, Cécile Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Mélanges Caraïbes Extrait de : "Croisée-Hommage à Georges Eleuthère Mauvois", le 24 février 2017. Université des Antilles Description : Professeure des Universités en études hispanophones, Cécile Bertin-Elisabeth interroge l'écriture de Georges Eleuthère Mauvois et pose les questions suivantes dans sa présentation : Quels sont les engagements de Georges Mauvois ? Quelle serait l'originalité de la politique Mauvoisiene ? Elle explique à travers son intervention que la pensée dé coloniale de Georges Mauvois transcrit l'humain dans l'ordinaire à diverses échelles contre des héritages subvertis, contre la déshumanisation d'une modernité qui décentre l'homme de ses vraies valeurs. Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V17018 V17018 | Partager |
Réseaux et identités sociales en Martinique : pistes pour une exploitation des sources biographiques du XVIIIe siècle à travers le système Fichoz Auteur(s) : Pierre-Louis, Jessica Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : AIHP-GEODE : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine/Géographie- Développement Environnement de la Caraïbe Extrait de : "Verticalité et horizontalité de la relation : sources et pistes pour une histoire des réseaux personnels aux Antilles" : journée d'étude, le 8 décembre 2016. Université des Antilles Description : Jessica Pierre-Louis est Docteure en histoire moderne, chercheure-associée au laboratoire AIHP-GEODE EA 929. En abordant le sujet du Réseaux et Identités elle explique que, dans la Martinique d'Ancien Régime, aucune procédure légale ne permet le passage du statut juridique de Libre de couleur à celui de Blanc; pourtant, des transgressions de catégories ont eu lieu et les processus qui les ont permises restent à comprendre. L'exploitation des données contenues dans les registres paroissiaux et des actes notariés dans le système Fichoz ouvre des perspectives nouvelles pour analyser les réseaux mis en valeur ou abandonnés dans ces processus. Siècle(s) traité(s) : 17 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V17006 V17006 | Partager |
Contenu et impact des clips vidéos de musique Auteur(s) : Gadet, Steve Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Criminalité, éducation et sécurité" : journée d'étude, le 28 mars 2014. Université des Antilles et de la Guyane Description : Steve Gadet fait d'abord un point sur l'actuelle importance de la musique urbaine et de la place qu'elle occupe dans les sociétés en véhiculant des valeurs positives comme plus discutables. Sa communication s'articule autour de l'historique de la musique rap et ses dérivés. Il sera également question du rôle de l'artiste après une projection d'images et de clips vidéos. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V14147 V14147 | Partager |
"Un jour à la fois" de Steve Gadet Auteur(s) : Gadet, Steve Odent-Allet, Patrick Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles et de la Guyane Extrait de : Les rencontres culturelles de la BU 2013-2014. Université des Antilles et de la Guyane Description : A travers les interrogations énoncées par Patrick Odent-Allet, Steve Gadet revient sur le titre de son ouvrage, explique le passage du recueil de nouvelles au roman, ainsi que les grandes thématiques de son livre. Il sera question de la possible valeur autobiographique sous-jacente du roman, en portant intérêt à l'environnement professionnel du personnage principal, mais également en s'arrêtant sur la relation aux milieux difficiles. Steve Gadet abordera l'identité ainsi que la fragilité de la condition masculine, mais aussi le rapport à la famille. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V14071 V14071 | Partager |
Etat et sociétés en Outre-mer. Synthèse générale Auteur(s) : Daniel, Justin Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRPLC : Centre de Recherche sur les Pouvoirs Locaux dans la Caraïbe Extrait de : "Etat et sociétés en Outre-mer" : colloque, les 27 et 28 novembre 2014. Université des Antilles et de la Guyane Description : Dans le cadre du colloque "Etat et sociétés en Outre-mer", Justin Daniel (Science politique, CRPLC -UAG) propose une ultime réflexion, ni synthèse des travaux -compte-tenu de leur richesse- ni la conclusion. Il construit son intervention autour de quelques constats destinés à nourrir la réflexion à venir. Il insiste notamment sur la complexité des réalités ultra-marines et la difficulté de les catégoriser. Il souligne également la diversité des situations couplées à un jeu subtil des acteurs à différentes échelles mise en valeur par les différentes approches comparatives. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16020 V16020 | Partager |
La Guyane fut-elle un jour prospère ? Idéologie et propagande coloniale au XIXe siècle Auteur(s) : Lamaison, Denis Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : APHGG : Association des Professeurs d'Histoire-Géographie de Guyane SAAHG : Société des Amis des Archives de l'Histoire de la Guyane Extrait de : "La Guyane au temps de l'esclavage : discours, pratiques et représentations, XVIIe-XIXe siècle" : colloque international, du 16 au 19 novembre 2010. Université des Antilles et de la Guyane Description : Après une présentation de la colonie guyanaise au début du XIXe siècle, il est abordé la période prospère des années 1830. Suite à la chute du cours du roucou, de la girofle et du coton, il ne reste comme production agricole à forte valeur ajoutée que le sucre. En quelques années, la superficie sucrière est triplée, les habitations sont équipées de machine à vapeur... La balance commerciale devient alors pour la première et unique fois positive. Pour autant l'économie coloniale et esclavagiste ne fût pas prospère mais il fallait justifier la colonisation, rendre viable l'expansionnisme territorial. Siècle(s) traité(s) : 19 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V11062 V11062 | Partager |
Arguments pour une évaluation de la valeur sociale des langues : le cas de l'arabe au Maroc et en France ; Arguments pour une évaluation de la valeur sociale des langues : le cas de l'arabe au Maroc et en France Auteur(s) : Troadec, Bertrand Troadec, Bertrand Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "L'évaluation en langues étrangères à l'école et/ou à l'université. Pour une démarche qualité : entre tensions, ruptures et continuités" : journée d'étude, le 27 mai 2015. Université des Antilles et de la Guyane Description : "Cette discussion inscrit la recherche interculturelle et la psychologie (inter)culturelle et leur « objet » : « interculturel ». Dans un contexte historique et culturel particulier, toute recherche et toute clinique interculturelle devraient être fondées d'une part, sur la valorisation de la différence culturelle (nécessaire au processus de construction identitaire, individuel et collectif) associée à la valorisation des échanges et du métissage culturel, et d'autres part, par le respect des différences culturelles et de la pluralité des cultures, associé à une hiérarchisation qualitative des productions culturelles afin d'en préférer les meilleures. Appliqués au domaine particulier du développement des connaissances chez l'enfant, ce développement se produit dans un contexte écologique, historique et socioculturel spécifique, qui en contraint les étapes, le contenu et la forme Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15194 V15194 V15194 | Partager |
Joseph Zobel et Euzhan Palcy : deux architectes du rêve et des arts caribéens ; Joseph Zobel et Euzhan Palcy : deux architectes du rêve et des arts caribéens Auteur(s) : Chali, Jean-Georges Chali, Jean-Georges Auteurs secondaires : Bertin-Elisabeth, Cécile Bertin-Elisabeth, Cécile Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : GREAL : Groupe de Recherches en Esthétiques, Arts et Littératures GREAL : Groupe de Recherches en Esthétiques, Arts et Littératures Extrait de : "L'oeuvre de Joseph Zobel : portées, héritages et modernité" : colloque international, du 14 au 16 octobre 2015. Université des Antilles Description : Jean-Georges CHALI, MCF-HDR, Université des Antilles, considère Zobel comme un archéologue de la pensée, de la langue, de la culture créole. La main de l'écrivain rétablit les choses et elle en fait jaillir l'essence du monde. C'est le Moi qui se met debout, le mot volant au secours de la dignité enracinant l'être dans un réel nouveau qu'il fait désormais sien en dépit des attentes néfastes du maître. Le maître est désemparé car pour la première fois le poète va asperger l'avant-scène du monde de sa sève poétique. Dès lors, s'établit sous la plume de Zobel un rapport différent qui ne relève plus ni de l'asservissement, ni de la propriété individuelle. Il crée déjà l'idée de la langue rebelle et de l'érection volcanique du sujet pour écrire sur les tablettes de basalte le nouveau code de l'émancipation et du discours laminaire, forgeant la conscience collective. La puissance des mots qui se dessinent sous les doigts du sculpteur zobélien expose au-devant de ce monde égoïste et prêt à tout dominer, de nouvelles valeurs, un sens philosophique de la vie que plus rien ne peut contredire et que nul ne peut nier. La force du mot jaillit du morne et la terre aride s'offre à Diab'-la pour donner à Philomène l'envie d'exister. C'est la magie du mot zobélien qui déconstruit l'ancien, le dégradé, le cloaque, pour reconstruire au nom de la volonté et de un espace sain, un monde de liberté et un homme d'épanouissement. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15350 V15350 V15350 | Partager Voir aussi Oeuvre Littérature antillaise Sève poétique Oeuvre Littérature antillaise Sève poétique ; Martinique Martinique ; Télécharger |
Présentation d'ECCEA Auteur(s) : Sutty, Lesley Grandmaison, Madeleine de Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : BREACH WWF : Fonds mondial pour la nature. Section (France) DYNECAR : Dynamique des Ecosystèmes Caraïbes et biologie des espèces inféodées WWF : World wild fund for nature Extrait de : "Sur la route des baleines" : colloque, le 14 avril 2011. Université des Antilles et de la Guyane Description : Madame Lesly Sutty nous présente l'objectif de l'ECCEA : la Coalition de la Caraïbe de l'Est pour l'Environnement (Eastern Caribbean Coalition for Environmental Awareness). Cette association a pour but d'assurer la diffusion des connaissances nécessaires à la sensibilisation de l'environnement en vue de conserver, protéger et de rétablir l'écosystème terrestre et de regrouper les organisations qui assurent la sauvegarde et la mise en valeur du patrimoine naturel de la Caraïbe de l'Est. Madame De Grandmaison nous présente un rapide historique sur la création d'un sanctuaire baleinier dans les eaux de la Caraïbe. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V11039 V11039 | Partager |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel L'exemple plurilingue de la Guyane. Le primaire ; : Volume I Auteur(s) : Ailincai, Rodica Crouzier, Marie-Françoise Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Marie-Françoise CROUZIER arrive à un moment important de la vie du système éducatif, en particulier dans le domaine de la formation des enseignants. Les missions dévolues aux personnels enseignants de Guyane sont, comme sur le reste du territoire national, multiples et variées mais de plus, s'inscrivent dans un contexte territorial d'une certaine complexité. Le caractère exceptionnel de ce contexte d'enseignement mérite d'être souligné. La réalité sociologique, culturelle et linguistique dans laquelle bon nombre d'enseignants de cette académie sont amenés à exercer est à la fois source de défi et facteur d'enrichissement professionnel. Il est vrai que dans un tel contexte nos enseignants rencontrent des difficultés récurrentes dans la mise en œuvre de leurs apprentissages et dès lors peuvent se sentir en situation d'échec. Il apparaît donc important qu'une aide pertinente puisse leur être apportée à travers des éléments de réponse adaptés à la situation. Ainsi un tel ouvrage est de nature à aider bon nombre d'entre eux, aussi bien ceux en formation initiale que ceux déjà en poste. Quant aux étudiants en formation à l'université et qui aspirent à exercer ce noble métier, ils peuvent y trouver une source de réflexion et de données pertinente. Cet ouvrage apporte des éclairages intéressants sur beaucoup de questionnements qui ont ja- lonné et jalonnent encore la vie quotidienne de notre institution. Le questionnement sur un enseignement en contexte guyanais est important et il faut prendre la précaution de pas d'aborder cette question sous la simple forme d'une cartographie socio-culturelle et linguis- tique. Il s'agit bien de s'approprier toutes les données propres à cette société guyanaise pluri- lingue et multiculturelle, validée entre autre par une démarche scientifique, afin de pouvoir les intégrer dans des démarches d'apprentissages réfléchies au centre desquelles on place l'enfant-apprenant. Les formateurs ont apporté une contribution significative à la rédaction de cet ouvrage, c'est un moment important à travers lequel ils font partager à d'autres collègues leur expérience et leur réflexion sur une démarche de formation d'enseignants en Guyane. Une pluralité d'activités est décrite avec bien souvent une approche de la pluridisciplinarité qui semble tel- lement nécessaire mais qui a si souvent du mal à se mettre concrètement en place au sein des établissements. Je les encourage à continuer ce type de productions car elles ne peuvent qu'être bénéfiques aux collègues qui sont souvent faces à leur quotidien et n'ont pas ou peu de temps pour appro- fondir la réflexion sur leur pratique. Le système éducatif en Guyane a besoin de données et d'approches complémentaires pour l'amélioration de la formation des enseignants et ceci au profit des élèves de l'académie. La rédaction de cet ouvrage me semble être par ailleurs un signe fort de la maturité acquise dans la professionnalité de l'équipe pédagogique de l'IUFM. Que tous les auteurs de cet ouvrage soient remerciés pour leurs contributions et plus particu- lièrement Rodica et Marie-Françoise pour leur implication dans la direction de ce premier ouvrage. Antoine PRIMEROSE, Directeur de l'IUFM de la Guyane Enseigner en Guyane : comment faire, quand on commence ? Et comment tirer profit de l'expérience d'un professeur des écoles à Cayenne ou à Saint-Laurent-du-Maroni si l'on tra-vaille ailleurs ? La situation guyanaise L'Académie de la Guyane présente depuis longtemps des résultats qui la placent au dernier rang, DOM compris (Durand et Guyard, 1999). Même si ceux-ci se sont nettement améliorés au cours des dernières années comme le montre l'évolution des taux de réussite aux examens, ils restent insatisfaisants. La proportion de bacheliers d'une génération selon le lieu de rési-dence, toutes séries confondues, est encore loin de la moyenne nationale. À la session 2004, elle était de 33 ,1 % (61,6 % en France métropolitaine + DOM). Conjointement, le nombre de sorties sans qualification du système scolaire s'avère préoccupant. En 2004, au niveau V , il était de 36 % (25 % en France métropolitaine + DOM) ; au niveau V bis et IV de 21 % (7% en France métropolitaine + DOM). Ces chiffres indiquent l'insuffisance de formation d'une partie de la population, à corréler avec le taux de chômage (22,7 % contre 9,6 en France mé-tropolitaine + DOM en 2005). Plus que jamais, l'urgence est de faire acquérir au minimum à chaque élève un " socle commun de connaissances et de compétences " pour que chacun puisse exercer son rôle de citoyen dans le monde du XXIe siècle et poursuivre sa formation tout au long de la vie. L'enjeu est politique, démocratique mais aussi économique : les retom-bées de l'amélioration générale des qualifications d'une population en matière de développe-ment d'un territoire ne sont plus à démontrer. Les réformes récentes du système éducatif fran-çais tracent une voie générale pour y parvenir. Cependant, les particularités locales du dépar-tement de la Guyane, qui peuvent constituer intrinsèquement des obstacles à la réussite de certains élèves , méritent d'être étudiées avec attention. Quelques aspects territoriaux sont à préciser. Le pourcentage de communes n'ayant pas d'écoles est très bas (4,5 %), comparati-vement à ce qui peut être observé ailleurs (France métropolitaine + DOM : 32,2 %). Dans un espace globalement peu peuplé (2 habitants au km2 en moyenne), les écoles sont donc disper-sées et, en raison de la difficulté fréquente des déplacements, souvent isolées les unes des au-tres . Elles ont aussi pour caractéristique de constituer des groupes scolaires plus importants en moyenne que dans d'autres départements. Selon les données ministérielles de 2004 , le pourcentage d'écoles de plus de huit classes est de 58, 4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles de 3 classes et moins : 14,4 % (44,9 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles à classe unique : 6,4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM). Or, la taille d'un groupe scolaire n'est pas sans influence sur la vie qui s'y développe. Plus le nombre de clas-ses est élevé, moins la structure favorise les relations individualisées et personnalisantes. Au delà des aspects sociogéographiques, la situation plurilingue et pluriculturelle présente un caractère exceptionnel. Multiforme, elle s'inscrit entre deux pôles (Goury, 2002 ; Goury, Launey, Lescure et Puren, 2005) : un pôle où les élèves d'une classe partagent une même culture et langue maternelle, situation typique des sites isolés de l'intérieur du pays (Bushi-nenge et amérindiens sur les fleuves Maroni et Oyapock), et un pôle linguistiquement et cultu-rellement hétérogène, situation rencontrée plutôt sur le littoral, dans les sites urbains. De nombreuses publications portent déjà sur la situation sociolinguistique guyanaise , et un cer-tain nombre d'entre elles sur la relation que l'école entretient avec ce plurilinguisme . Elles mettent toutes en évidence la spécificité du contexte guyanais de ce point de vue : " On dénombre plus d'une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids - numérique, économique, symbolique, etc. - plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, [...] une vingtaine est parlée par des groupes de locuteurs - 'natifs' ou non - représentant plus de 1 % de la population " Léglise (2007, p. 39). Ainsi, parmi les langues parlées par plus de 1 % de la population, distingue-t-on selon cet auteur : - six langues amérindiennes parlées par un peu moins de 5 % de la population ; - cinq langues créoles à base française ; le créole guyanais serait la langue première (L1) d'un tiers de la population, il est langue véhiculaire d'une partie du territoire ; le créole haïtien se-rait parlé par 10 % ou 20 % de la population , les créoles martiniquais et guadeloupéen se-raient parlés par environ 5 % de la population et le créole saint-lucien) ; - quatre créoles à base anglaise avec trois variétés de nenge(e) (aluku, ndyuka, pamaka, parlés par plus d'un tiers de la population) et le sranan tongo (utilisé essentiellement comme véhicu-laire) ; - un créole à base anglaise partiellement relexifié en portugais, le saramaka ; - cinq variétés de langues européennes : outre le français, le portugais du Brésil (5% à 10%), l'anglais du Guyana (2% environ), le néerlandais et l'espagnol ; - trois langues originaires d'Asie (le hmong et des langues de Chine du Sud, le hakka et le can-tonais). Une bonne partie de cette " non-francophonie ", parfois non scolarisée, se définit non seule-ment par son caractère étranger (28 % d'élèves sont issus de l'immigration) mais aussi large-ment par son caractère autochtone (de nombreux élèves sont nés français et alloglottes). Les caractéristiques professionnelles du personnel enseignant représentent également une donnée non négligeable à prendre en compte. Les enseignants du premier degré sont nettement plus jeunes que dans d'autres départements, et la tendance s'accentue au fil des ans. Par exemple, en 2003 les professeurs de plus de 50 ans représentaient 11,4 % de la cohorte. En 2005 ils ne sont plus que 10,6 %, alors qu'en métropole le taux est de 21,6 % du corps. Le nombre de non-titulaires, qui décroît nettement (en 2003 17,6 % ; en 2005 11,6 %) est cependant plus de quatre fois supérieur à celui de la France métropolitaine plus DOM (2,5 %). À cette inexpé-rience s'ajoute une formation institutionnelle très " nationale ", peu ou pas assez en prise avec les réalités locales. La très insuffisante préparation des professeurs, majoritairement métropo-litains, à enseigner dans un contexte marqué par une très forte proportion d'élèves alloglottes (Puren 2005, Alby et Launey, 2007) et souvent par d'importantes difficultés matérielles liées à la dispersion des écoles, pourrait être un facteur explicatif du taux d'échec scolaire en Guyane. Par conséquent, l'enseignement dans cette Académie constitue un terrain de recher-che d'une importance majeure. Nombre de recherches universitaires ont déjà été conduites. Celles concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représen-tations que le sujet se construit autour de l'école. Ces représentations chez l'enfant "primo-arrivant" qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias. En référence à un modèle écologique et culturel du développement proposé par Ogbu (1981), il est possible de considérer qu'elles jouent un rôle sur la manière dont les familles et les enfants vont investir les activités scolaires. Ces conceptions préliminaires et implicites colorent aussi largement les attitudes spontanées des professionnels qui découvrent le département ou qui entrent dans le métier. Le domaine éducatif restant largement à explo-rer, de nouvelles voies ont fait l'objet de recherches fondamentales, recherches appliquées et activités pratiques ayant fait leur preuve. Notre ouvrage Enseigner en contexte guyanais ne va pas de soi. Ce sera notre première partie. Le dé-paysement, en termes géographique et culturel, peut être source d'inquiétudes ou de déstabili-sation. Être nommé dans une école des fleuves, par exemple, est une expérience qui, pour être bien vécue et pour éviter le choc de l'inconnu, nécessite informations et adaptation prospecti-ve. Que faut-il savoir et à quoi faut-il se préparer ? Rejoindre un poste caractérisé par l'enseignement bilingue français/créole peut tout autant désorienter. La connaissance des ca-ractéristiques socioculturelles et sociolinguistiques d'un lieu, la familiarisation avec des pro-jets et organisations spécifiques qui en découlent font partie de l'équipement professionnel des impétrants. Mais la centration sur une commune, une école ou une classe ne suffit pas. Le contexte culturel au sens large, riche et parfois très éloigné des références européennes, gagne à être appréhendé par différentes entrées. L'étude de l'" oraliture " et son utilisation réflé-chie en classe, souvent considérées comme une approche incontournable, méritent d'être questionnées. Quels en sont les bénéfices pour les élèves ? Faut-il privilégier l'utilisation du conte en dehors des constructions pédagogiques traditionnelles ou au contraire la rattacher aux pratiques d'écriture ? À quelles conditions la mise en valeur du patrimoine local, oral, peut-elle jeter des passerelles entres les modes de pensées des cultures d'origine et ceux de la culture scolaire en langue française ? Une voie d'exploitation de la culture environnante peut aussi passer par les visites de musées ou par diverses expositions. L'enjeu est de faire de l'élève un visiteur acteur, de le mettre en situation d'apprentissage hors de l'enceinte de la classe et de modifier la place de l'adulte, enseignant ou accompagnateur, à ses côtés. N'est-ce pas là actualiser une démarche préconisée depuis longtemps par de célèbres pédagogues tel Comenius ? Une autre exploration du contexte peut se centrer sur les espaces d'apprentissage informels, c'est-à-dire non encadrés par l'école. Les jeux en cour de récréation, la musique et la danse en pratiques locales sont autant d'objets et d'expériences métissées qui permettent de plonger dans la tradition orale et d'appréhender des modalités de transmissions déroutantes. Quelle est la place de l'individu face au groupe et vice-versa ? Quelles leçons en tirer pour le positionnement du maître et de l'élève, pour les nécessaires consensus à accepter en vue d'une plus grande efficacité de notre système éducatif ? Si les pratiques d'enseignement peuvent être améliorées par l'observation du contexte, l'introduction de supports particuliers - qui constitue notre deuxième partie - peut également favoriser la cohérence des pratiques éducatives tout en ouvrant à des valeurs universelles. Il s'agit de diversifier les activités d'apprentissage qui ont pour objectif le développement de compétences stratégiques susceptibles de neutraliser rapidement les lacunes engendrées par la spirale de l'échec. Plusieurs exemples nous en montrent le chemin. Les situations d'apprentissage collaboratif soutenu par ordinateur, et notamment les activités de débat argu-menté, sont-elles susceptibles de favoriser les interactions langagières entre élèves primo-arrivants ? Le scrabble, au-delà de la maîtrise du calcul mental et du vocabulaire en langue française, permet de conjuguer coopération et compétition. Peut-il devenir un outil privilégié de construction de la citoyenneté ? L'interrogation vaut aussi pour le jeu d'échecs. Celui-ci, plus complexe, s'il facilite la compréhension de base de concepts mathématiques et le raison-nement lors de situations problèmes, entraîne aussi l'acquisition de bien d'autres compétences transversales... L'apprentissage de la numération dès l'école maternelle, à partir de collec-tions de comptines numériques et d'activités de dénombrement, montre que la manipulation, la mise en action à la fois individuelle et négociée en groupe sont partie prenante de la cons-truction d'une identité singulière et multiple. Face à des élèves parfois difficiles ou apparemment différents, il convient de parfaire sa pra-tique enseignante. Ce point formera la troisième partie de notre ouvrage. L'indiscipline constitue la première hantise des débutants. Par delà les techniques voire les ficelles toujours très appréciées par leur pouvoir de réassurance, la question est de trouver les moyens d'installer profondément chez les élèves les valeurs de respect et de dignité humaine. Le pluri-linguisme n'est pas sans effrayer non plus. Or la langue inconnue de l'autre, loin d'être un obstacle, est un atout pour celui qui la maîtrise. Comment prendre en compte la compétence plurilingue existante ? Comment la développer chez les élèves ? Ce parti pris modifie le rap-port de l'enseignant à l'élève et au savoir, et vivifie par conséquent le désir d'apprendre et l'engagement dans les apprentissages. Le handicap et la méconnaissance dont il s'accompagne parfois suscite également des mouvements de recul. Quels en sont les méca-nismes ? Est-il possible d'accompagner efficacement les élèves handicapés ? Avec qui et de quelle façon ? Autant d'interrogations qui trouvent des réponses à travers les dispositifs exis-tants et le témoignage d'une expérience particulière. Favoriser l'interculturel, - dernière partie de notre ouvrage - met en lumière le principe vital à développer à brève échéance. Paradoxalement, dans de nombreuses enquêtes de terrain, la Guyane est présentée comme une société multiculturelle harmonieuse tout en étant composée de groupes socioculturels repliés sur eux-mêmes. Qu'en est-il réellement dans les écoles ? Quelle place les enseignants accordent-ils aux cultures et langues maternelles au sein de la classe ? Quelle pédagogie peut-on proposer pour lutter contre le racisme insidieux qui s'installe dans les classes ? La description des structures spécifiques pour élèves non franco-phones, CLIN et CRI, et l'analyse de la politique éducative contextualisée qui en découle il-lustrent autrement la nécessité d'une pédagogie spécifique. Enseigner dans un contexte pluri-culturel ne s'improvise pas. L'objectif n'est pas d'éradiquer préjugés et stéréotypes mais de construire une démarche permettant de prévenir les conflits. L'observation des interactions en situation d'hétérogénéité culturelle peut-elle mettre au jour des invariants ? Elle questionne l'éducation interculturelle qui, pour certains, semble être une perspective positive, voire la réponse à privilégier. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 halshs-00640248 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 | Partager |
Effets de l'exploitation par la pêche sur la dynamique de diversité des peuplements de poissons démersaux : analyse comparée du rôle des interactions entre espèces dans le golfe de Gascogne et dans le golfe du Lion Auteur(s) : Blanchard, Fabian Éditeur(s) : Université Bretagne Ouest Résumé : This work deals with the fishing effects on the diversity dynamics of demersal fish communities, focusing on the biotic interactions. Multispecies indices are used in order to characterize the demersal fish community dynamics of the Bay of Biscay and of the Gulf of Lions. These are the diversity indices, the temporal variability of the total biomass and of the slope of the number size spectra and the slope of the species-area curves (spatial segregation). The yearly bottom trawl surveys EVHOE, CHALIST and MEDITS, carried out in these two areas since 1983 by IFREMER for the stocks assessment provide the data. The differences between areas are related to a fishing index (mean value of the annual landings of demersal fish per surface area). Other areas are included in the analysis when the index values are available from the published literature (North Sea, Scotian Shelf, Kenya, French Guyana). It is argued from the diversity indices analysis that the Gulf of Lions community is more diverse and less disturbed than the Bay of Biscay one. This result is not consistent with a fishing effect but with biogeography. The total biomass variability and the slope variability of size spectra are higher in the most harvested areas than in the least ones. On the contrary, the species-area slope is the lowest in the most harvested areas. Theoretically, biotic interactions decrease the total biomass variability and the spectra slope variability because of compensations and increase the species area slope because of competitive exclusion. It is concluded that harvesting alters biotic interactions and favour local coexistence by decreasing competitive exclusion. The species diversity maintenance depends on competitive exclusion. Hence, biodiversity is threatened not only by a direct fishing effect but also by a dynamics alteration. Ce mémoire aborde le problème de l'impact de l'exploitation par la pêche sur la dynamique de diversité des peuplements de poissons démersaux. Les effets de la pêche sur le rôle des interactions biotiques entre espèces dans la dynamique des peuplements sont plus particulièrement analysés à l'aide de descripteurs multispécifiques. Les descripteurs utilisés sont les indices de diversité, la variabilité temporelle de la biomasse totale et de la pente multispécifique du spectre de poids et la pente des droites d'accumulation d'espèces mesurant la ségrégation spatiale. Les valeurs de ces indices sont calculées à partir des données de campagnes annuelles de chalutage de fond EVHOE, CHALIST et MEDITS, menées par l'IFREMER depuis 1983 pour l'évaluation des ressources halieutiques dans le golfe de Gascogne et dans le golfe du Lion. Les différences de caractéristiques de dynamique entre les deux peuplements révélées par ces descripteurs sont mises en relation avec un indice d'exploitation (valeur moyenne des débarquements annuels, divisée par la surface du plateau de la région concernée). D'autres régions ont été intégrées dans cette analyse lorsque les valeurs des indicateurs étaient disponibles dans la littérature (Mer du Nord, plateau de Nouvelle-Ecosse, Kenya et Guyane Française). Les indices de diversité utilisés permettent de mettre en évidence que le peuplement du golfe du Lion est plus diversifié et moins soumis à perturbations que celui du golfe de Gascogne. Ces caractéristiques semblent dues à l'histoire biogéographique de ces deux régions et non à un effet de la pêche. La variabilité de la biomasse totale et celle de la pente du spectre multispécifique augmentent depuis les régions les moins exploitées vers les plus exploitées. A l'inverse, la ségrégation spatiale diminue. En théorie, les interactions entre espèces diminuent la variabilité temporelle de la biomasse totale et de la pente du spectre multispécifique, à cause de compensations entre espèces, et augmentent la ségrégation spatiale par exclusion compétitive. L'interprétation donnée des résultats obtenus est ainsi une altération des interactions entre les espèces par l'exploitation. En prélevant de la biomasse, l'exploitation augmente la disponibilité des ressources pour les individus non pêchés. En conséquence, l'exclusion compétitive diminue et la coexistence locale des individus est facilitée. A long terme, la diversité est donc menacée, non seulement par raréfaction des espèces prélevées par l'exploitation mais aussi parce que les interactions sont altérées et que le maintien de la diversité en dépend pour partie. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/2000/these-6670.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/6670/ | Partager Voir aussi gulf of Lions bay of Biscay medits chalist evhoe fishing effect diversity demersal fish golfe du Lion golge de Gascogne Télécharger |
La mer et l'océan porteurs d'éthique Auteur(s) : Loubersac, Lionel Éditeur(s) : Neidine Editeurs Résumé : This article has for objective to put forward the ethical values of the sea and the ocean. After a reminder(abs of the marine origin of life on earth and what the human always carries in him tracks of this origin, we underline several characteristics: the regulation of the climate by the ocean, the specificities of part of the animal kingdom which unlike other did not conquer the terrestrial domain, the fact that marine biological material was at the origin of numerous Nobel prizes, finally which the sea holds number of biological, mineral, energy resources etc. which will be the resources of tomorrow. The following part is dedicated to the human values which the sea inculcates to those who frequent her. We offer a list of some current expressions of the French language the origin of which is marine or maritime. We discuss then about prosperous nations, sometimes small ones, which knew how to put forward the values of the sea and benefit from it for their influence. We talk about the symbols pulled by the sea, in particular the shells and their value, which various civilizations and peoples have known to adopt. We end on the New Caledonian case and on the opportunities and the assets which can be, considering its marine and maritime values as an island Pacific country. Cet article a pour objectif de mettre en avant les valeurs éthiques de la mer et de l’océan. Après un rappel de l’origine marine de la vie sur terre et du fait que l’homme porte toujours en lui des traces de cette origine, on souligne plusieurs caractéristiques : la régulation du climat par l’océan, les spécificités de certains embranchements du règne animal qui à la différence d’autres n’ont pas conquis le domaine terrestre, le fait que matériel biologique marin a été à l’origine de nombreux prix Nobel, enfin que la mer recèle nombre de ressources biologiques, minérales, énergétiques etc… qui seront les ressources de demain. La partie suivante est consacrée aux valeurs humaines que la mer inculque à ceux qui la fréquentent. On offre une liste d’expressions courantes de la langue française dont l’origine est marine ou maritime. On discute ensuite des nations florissantes, parfois petites, qui ont su mettre en avant les valeurs de la mer et en tirer profit pour leur rayonnement. On disserte sur les symboles tirés de la mer et notamment des coquillages et de leur valeur que différentes civilisations et peuples ont su adopter. On conclue sur le cas calédonien et sur les opportunités et atouts qui peuvent être les siens de considérer ses valeurs marines et maritimes en tant que pays insulaire du Pacifique. Tai Kona (2269-7535) (Neidine Editeurs), 2014-07 , N. 9 , P. 28-43 Droits : Tai Kona http://archimer.ifremer.fr/doc/00203/31393/29782.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00203/31393/ | Partager |
Présentation de l'AVAP de Saint Laurent du Maroni Auteur(s) : Baillon, Sophie Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : INRAP : Institut National de Recherches Archéologiques Préventives AIHP-GEODE : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine/Géographie- Développement Environnement de la Caraïbe Extrait de : "La valorisation du patrimoine urbain dans les territoires antillais et guyanais" : journées d'étude, du 12 au 14 octobre 2016. Université des Antilles Description : Saint-Laurent du Maroni, ville de l'Ouest Guyanais, est connue pour être la ville où est implanté le camp de la transportation, ville construite « par et pour les bagnards ». Mais le Bagne est loin d'être le seul élément fondamental de la ville. La constitution géométrique du plan du « village », l'organisation de ses îlots et de ses parcelles font de Saint-Laurent du Maroni une ville exceptionnelle, un cas unique. Labellisée « ville et pays d'Art et d'histoire » en 2007, St-Laurent du Maroni a décidé de se doter d'une Aire de Valorisation de l'Architecture et du Patrimoine (AVAP) en 2012, afin de conserver, mettre en valeur et transmettre aux générations futures les éléments fondamentaux et identitaires de son centre historique. Le CAUE de Guyane propose la présentation de l'AVAP de la ville de St-Laurent du Maroni. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16278 V16278 | Partager |
Atipa, roman guyanais : ouverture des journées d'étude Auteur(s) : Chalco-Lefay, Rolande Contout, Auxence Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Collectivité Territoriale de Guyane Association Rakaba Musée des Cultures Guyanaises (Cayenne) Université de Guyane Extrait de : "Atipa, roman guyanais" : journée d'étude, le 1er décembre 2017. Collectivité territoriale de Guyane Description : Présentation générale des journées d'études par Mme Chalcot-Lefay et M. Contout. Remerciement de la présidente du Service culturelle de la Collectivité Territoriale de Guyane. 17 janvier 1885 Athénodore Météran "dit Alfred Parépou" a écrit pour ces compatriotes guyanais : "A pou zote oune so mo fait Atipa" 132 ans après , le président de la collectivité territoriale Rodolphe Alexandre, souhaite que le roman soit partagé sur tout le territoire. Monsieur Auxence Contout est mis à l'honneur avec l'exemplaire du premier roman "Atipa" qu'il a acquis en 1959. Il l'a approfondi et étudier et s'est posé quelques questions - Quel a été le circuit commercial d'"Atipa", le circuit de distribution a été certainement très exigu. Il y avait de la polémique politique dans ce livre. Celui qui l'a écrit a caché son nom, il risquait gros. - Quelle était le goût du public pour un roman guyanais tel "Atipa" sans traduction. - Comment les classes moyennes guyanaises voyaient l'importance de la langue créole en 1885. Le guyanais à l'époque inévitablement a intériorisé les valeurs de l'idéologie, idéologie coloniale. Le guyanais ne se rendra pas compte, que dans "Atipa", roman créole, il y a eu une pression en pensée, de l'identité Guyanaise. Siècle(s) traité(s) : 19 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V18021 V18021 | Partager |
Voix verte de Jean Bernabé. Contre une décréolisation en pays créolophone : de la TPE (très petite entreprise) au laboratoire et à la fabrique du créole Auteur(s) : Fontes, Robert Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Tracées de Jean Bernabé" : colloque international, du 25 au 27 octobre 2017. Université des Antilles Description : Robert Fontes, propose un témoignage du travail réalisé par Jean Bernabé au cours des nombreuses années qu'il a passé avec lui. Lycée Carnot de Pointe-à-Pitre / Centre Universitaire des Antilles et de la Guyane. 1975. Des étudiants (martiniquais, guyanais, haïtiens, guadeloupéens) participent aux cours de linguistique d'un jeune professeur agrégé de grammaire. Il s'appelle Jean Bernabé. Une Unité de Valeur intéresse bon nombre d'entre eux : « linguistique créole ». C'est la première fois que le créole est enseigné à l'université Antilles-Guyane. C'est le début d'une formidable aventure. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V17232 V17232 | Partager |
Perceptions et pratiques territoriales des littoraux de la Caraïbe Auteur(s) : Desse, Michel Auteurs secondaires : Migrations internationales, espaces et sociétés (MIGRINTER UMR 7301) ; Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) - Université de Poitiers Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine- Géographie, Développement, Environnement de la Caraïbe [EA 929] (AIHP-GEODE) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Université des Antilles Résumé : International audience Le territoire est une aire appropriée, investie par une communauté ou une société qui y vit, chaque île se décompose donc en une série de territoires qui se jouxtent et se superposent suivant les fonctionnalités qu’ils représentent. On peut identifier des territoires de vie, de production, de découverte et de loisirs. Ces derniers sont multiples en fonction des pratiques sportives, des groupes qui les exercent, de la symbolique qui l’accompagne. L’espace de vie du pêcheur se compose des lieux du quotidien : sa maison, le quartier, la plage, la zone de pêche plus ou moins étendue en fonction de la région. Les valeurs psychologiques qu’il projette sur la mer sont nombreuses et fondent en partie ses connaissances empiriques, sa représentation mentale du fond, des biocénoses marines et la réponse technique qu’il apporte. Les espaces vécus des individus comprennent les espaces de vie (lieux fréquentés par l’individu), l’espace social (composé des interrelations sociales spatialisées) et les valeurs psychologiques qui y sont projetées et perçues (Frémont A, 1984). La constitution multiethnique des sociétés insulaires et créoles accroît la variété des espaces vécus. Ces derniers constituent des métastructures spatiales qui englobent les différents territoires de l’individus (Di Méo G, 1991) qu’il est nécessaire d’appréhender afin de comprendre en partie le fonctionnement des dynamiques littorales. Les territoires littoraux sont appropriés par des communautés qui y vivent, y travaillent et y pratiquent des loisirs. Les sociétés littorales traditionnelles sont faciles à identifier : elles comprennent les pêcheurs, les marins de commerce, les professions induites aux activités maritimes. Leur niveau d’appropriation de l’espace littoral est cependant très divers entre le pêcheur à pied qui capture les crabes en mangrove et celui qui effectue des sorties de plusieurs jours en mer. Si le territoire du premier est restreint, les phénomènes de territorialisation peuvent être forts dans les deux cas. Les habitants du littoral sont plus nombreux et leur rapport à la mer reste difficile à appréhender. Les rivages permettent la survie pour les paysans haïtiens fuyant les mornes de l’intérieur, la mer apporte un complément d’activité, un espace libre pour s’y installer. Cependant dans la majorité des îles de la Caraïbe, les littoraux accueillent de nouvelles populations attirées par la beauté des paysages marins, par de nouveaux modes d’existence où les loisirs nautiques donnent sens à la vie. Vivre au bord de la mer et bénéficier de la vue océane devient signe d’une promotion sociale, et aussi de spéculation foncière et économique. D’autre exercent par choix, de nouveaux métiers maritimes, moniteurs de plongée, skippers de voiliers …Les touristes enfin constituent des populations littorales éphémères mais en renouvellement constant. Leur rapport à la mer est très divers et peut-être très intime pour certains d’entre eux, passionnés de voile, de surf ou de plongée. Ils créent aussi des territoires particuliers.Le territoire induit aussi l’identification de la société à un lieu qu’il charge d’une histoire et d’un patrimoine communs et d’une idéologie particulière. Ces éléments fondent en partie le sentiment d’identité collective (Di Méo G, 2000).Ainsi dans une société qui se tertiairise, la mer, espace mythique, se charge de multiples valeurs symboliques : la liberté, la pureté, le plaisir. Le surfeur, comme le pêcheur deviennent emblèmes de ces valeurs alors que leur nombre est réduit aux Antilles. Dans ces îles rurales, ce sont les pêcheurs pourtant peu nombreux qui incarnent en partie la tradition des métiers d’autrefois : les courses de bateaux de travail (gommiers, yoles, keelboat) se développent et sont appréciées dans toute la Caraïbe. ISSN: 1779-0980 hal-01174359 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01174359 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01174359/document https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01174359/file/etudescaribeennes-583-3-perception-et-pratiques-territoriales-des-littoraux-de-la-caraibe.pdf DOI : 10.4000/etudescaribeennes.583 | Partager |
Valeur économique totale des récifs coralliens, mangroves et herbiers de la Martinique Auteur(s) : Failler, Pierre Pètre, Élise Maréchal, Jean-Philippe Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : La Martinique possède 55 km2 de récifs coralliens, 50 d’herbiers et 20 de mangroves. Ces trois écosystèmes produisent des biens et services dont la valeur est estimée à quelque 250 millions d’euros par an. Près de 60 % de cette valeur est issue des usages directs liés aux activités récréatives (plongée, excursion, récréation balnéaire) induites pour l’essentiel par le tourisme et celles liées à la pêche (professionnelle et de plaisancière). Les services écosystémiques (assimilés aux usages indirects) tels que la protection des côtes, l’absorption/séquestration de carbone, la production de biomasse de poissons et l’épuration de l’eau sont conséquents puisque leur valeur annuelle s’élève à 94 millions € soit 38 % de la valeur totale. La valeur de ce qui a trait au non-usage des récifs, herbiers et mangroves (lié à la volonté de transmettre un patrimoine écologique pour l’essentiel ou encore à la satisfaction de savoir que les récifs sont en bon état) se traduit par une création de valeur de l’ordre de 10 millions €/an. Les herbiers et les mangroves contribuent le plus (par km2) à la création de valeur (respectivement 2,16 millions €/km2, 1,87 million €/km2 contre 1,78 million €/km2 pour les récifs). Ils doivent donc bénéficier de mesures de protection et surtout de valorisation au même titre que les récifs coralliens qui font déjà l’objet d’une attention particulière. Martinique possesses 55 km2 of coral reefs, 50 of sea grass and 20 of mangroves. These three ecosystems produce services for a value estimated at 250 millions € per year. About 60% of this value originates from directs uses such as recreational activities (diving, excursions, beach activities, etc.) induce by tourism and fishery. Ecosystem services (indirect uses) such as coastal protection, carbon sequestration, biomass production and water purification are significant since their sum value reaches annually 94 millions € (38% of the total economic value). Non-use value links to the improvement of the health of coastal ecosystem is estimated to 10 millions € per year. At the ecosystem level, sea grass and mangrove contribute the more (per km2) to the wealth creation (respectively 2,16 millions €/km2, 1,87 million €/km2 against 1,78 million €/km2 for the reefs). They need therefore to benefit from protection and management measures in the same magnitude than the reefs already received. Martinique Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.4410 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/4410 | Partager |