Catalogue descriptif des poissons vénéneux du banc de Saint Barthelemy (Antilles françaises) Auteur(s) : Morice, Jean Éditeur(s) : ISTPM Résumé : The Caribean Sea ichthyofauna, like that of all tropical and subtropical seas, contains venomous fishes some of which can cause certain forms of ichthyosarcotoxism.The first people to notice, at their expense, the existence of these dangerous animals in the waters of the West Indies were the conquistadores who settled in Haïti and Cuba after Christopher COLOMBUS. As these men were not well provided by fresh supplies from their far away home-as related by many chroniclers-they had to live on local food resources. Originally, terrestrial fauna, in these islands, was very lacking as far as big mammals go, and birds bigger than a pigeon were rare. As a consequence, Spanish sailors and soldiers ate mostly seafood, fish, crustaceans and molluscs that abounded in the clear waters of the Caribean shores. (The introduction of European mammals: bovines, ovines, caprines and porcines, but also poultry, only happened many years later-cattle raising only developed when the conquistadores were well settled and land had been divided-initial protid production was not sufficient to cover the Spaniards' needs.... La faune ichthyologique de la Mer des Antilles, comme celle de toutes les mers des regions tropicales et subtropicales, contient des poissons vénéneux, causes de certaines formes d'ichthyosarcotoxisme. Les premiers qui s'aperçurent, à leurs dépens, de l'existence de ces animaux dangereux dans les eaux des Indes occidentales furent les conquistadores qui s'installèrent en Haïti et à Cuba après les découvertes de Christophe COLOMB et de ses lieutenants. Ces hommes, souvent fort mal ravitaillés par leur trop lointaine métropole -tous les chroniqueurs de l'époque en font foi -furent obligés d'utiliser les ressources alimentaires locales. Comme à l'origine, la faune terrestre des îles était très pauvre en grands mammifères et que les oiseaux plus volumineux qu'un ramier étaient rares, les soldats et les marins espagnols consommèrent surtout les fruits de la mer : poissons, crustacés et mollusques qui abondaient dans les eaux claires des rivages antillais. (L'introduction des mammifères européens: bovins, ovins, caprins et porcins, comme des oiseaux de basse-cour, fut relativement tardive; l'élevage ne se développa que lorsque les conquérants de l'Eldorado furent installés et que la terre fut partagée; la production initiale de protides était très nettement insuffisante pour couvrir les besoins des Espagnols.) L'un des animaux les plus faciles à capturer était -et l'est encore -le-« burgo », Linona pica L., gros gastéropode de la famille des Trochidés qu'il suffisait de récolter à la main sur les récifs coralliens ou les rochers qui bordaient les plages; l'abondance de la distribution de ce gros bigorneau est encore telle à l'heure actuelle qu'il forme une ressource permanente appréciée; dans certaines petites îles très mal ravitaillées: Los Hermanos et La Blanquilla dans les Antilles vénézuéliennes; Saint-Barthélémy, La Désirade, dans les Antilles françaises, etc., où le « burgo » constitue une partie importante de la ration alimentaire. Il arrivait à Cuba, que sa consommation soit la cause d'accidents gastro-intestinaux et neuraux qui furent groupés par les Espagnols sous le nom de "ciguatera", le mollusque lui-même étant appelé "cigua", (II faut noter que les « burgos » récoltés sur certains îlots et récifs de la côte méridionale de Saint-Barthélemy sont la cause de troubles analogues à ceux qui furent décrits par les chroniqueurs des XVe et XVIe siècles) Le vocable s'est étendu ensuite, dans le langage populaire, aux troubles digestifs et aux troubles neuraux ressentis après l'ingestion de différentes espèces de poissons vénéneux, espèces qui se révélèrent malheureusement relativement nombreuses dans les eaux des Grandes Antilles, Le auteurs anciens, repris par COUTIÈRE dans sa thèse (1899) décrivent également des cas d'intoxications graves depuis le début de l'occupation des Petites Antilles par les Européens, intoxications attribuées pour la plupart aux barracudas, aux balistes, aux murènes, à certains clupes, aux carangues comme à un certain nombre d'espèces de « poissons rouges ». Les naturalistes modernes, d'ARCISZ (1950) à RANDALL (1958), donnent la liste scientifique des espèces incriminables dans la Mer des Antilles. Il n'existe actuellement aucun manuel en langue française permettant la détermination des poissons marins et des espèces dulçaquicoles des Petites Antilles, Le naturaliste est obligé, pour identifier les poissons, de recourir à des ouvrages américains ou hollandais, ou encore à des monographies toutes rédigées en langue anglaise. Ces livres, à de très rares exceptions près, sont anciens et difficiles à trouver en librairie étant presque tous épuisés ou rares. La publication que nous présentons ici n'a pas la prétention de pallier l'inexistence de documents en langue française sur l'ensemble de la faune ichthyologique antillaise; elle n'a pour but que de fournir au personnel chargé du contrôle du conditionnement et des marchés, aux armateurs à la pêche désireux de se renseigner sur les possibilités locales, comme à quelques esprits curieux, une documentation suffisante et illustrée, pour permettre une identification sûre et rapide des espèces dangereuses. Cette étude est née d'un besoin précis : les pêcheurs des Antilles françaises, maintenant guidés par une assistance technique qui reprend élémentairement les bases de la profession, se sont heurtés très rapidement au fait suivant : il était nécessaire de créer un conditionnement des produits de la pêche car quelques espèces de poissons commerciaux, saines dans certaines régions, sont vénéneuses dans d'autres, géographiquement toutes voisines, et doivent être éliminées du marché. Pour cela il fallait établir avec précision quelles espèces pouvaient être dangereuses, et donner aux pêcheurs, aux marchands et au public l'image exacte des formes incriminables. Si une espèce donnée peut contenir des individus vénéneux, tous les individus de cette espèce ne sont pas dangereux et des spécimens de la même espèce incriminables en un point ne le seront pas dans d'autres lieux de pêche. POEY (1866) a écrit: « ... il n'y a pas un poisson suspect sur dix mille... » Cela est sans doute vrai si l'on envisage le stock constitué par une espèce, mais ne l'est plus si l'on considère les concentrations géographiques. A travers l'expérience que nous avons acquise à Saint-Barthélemy, nous pouvons affirmer avec certitude que les poissons vénéneux sont bien groupés en isolats cernés par des frontières géographiques précises. De plus il apparaît très nettement que les poissons âgés, donc ayant atteint un certain poids, sont seuls responsables des accidents ciguatériques les plus graves. Le fait que l'ichthyologiste cubain POEY, 1866, ait imposé l'interdiction des poissons pesant plus de trois livres dans les espèces suspectes sur le marché de La Havane est très significatif. Un fait statistique observé à Saint-Barthélemy vient corroborer les notions précédemment énoncées. Un certain nombre de canots de pêche à la ligne à main, travaillant à l'accore méridional du banc de Saint-Martin, capturait surtout des « oreilles noires » (Lufianus buccanella (c. et V.), 1828) et des « vivaneaux » (L. vivanus (c. et V.), 1828) ; le poids des poissons vidés acceptés par le service de contrôle de la coopérative des pêcheurs de Gustavia avait été fixé à 1 500 g; des poissons de poids bien supérieurs à ce plafond ayant été acceptés par le conditionnement en janvier et février 1963, toute une série d'intoxications graves de type ciguatérique se produisit à Basse-Terre et à Pointe-à-Pitre de La Guadeloupe, lieux principaux de consommation du poisson capturé sur le banc de Saint-Martin. Le poids des poissons vidés exportables ayant été ramené à 1 500 g. les intoxications cessèrent. Il reste à étudier l'étiologie de la «ciguatera », forme la plus commune d'ichthyosarcotoxisme notée aux Antilles. L'accumulation des observations et des notes prises à propos des cas observés à Saint-Barthélemy, à La Guadeloupe, comme à La Martinique (1950) ainsi que les dissections effectuées sur les poissons capturés par les pêcheurs de Saint-Barthélemy nous permettront peut-être de conclure bientôt à ce sujet. Enfin. il faudra trouver le test biochimique simple et précis permettant de déterminer rapidement si un poisson considéré comme « redouteux» est vénéneux ou non. (Les poissons incriminables sont désignés sous le nom de poissons «redouteux» dans le patois de Saint-Barthélemy; la « ciguatera » est nommée « mal poisson ».) Les appellations vernaculaires créoles des espèces vénéneuses ont été établies à partir des notes prises depuis 1950. Cette liste est loin d'être exhaustive car il n'y a pas de domaine plus ingrat que la synonymie vernaculaire. Les appellations américaines, britanniques et hollandaises ont été prises dans les ouvrages publiés d'une part par le Fish and Wildlife Service (laboratoire de Biologie marine de Miami), et d'autre part par la Commission des Caraïbes. Kent House, à La Trinidad. 1959. relayée ensuite par le Secrétariat central de l'Organisation des Caraïbes, 1961. Hato Rey. Porto-Rico. Enfin. nous avons pu établir l'équivalence vernaculaire des noms de poissons utilisés à Saint-Barthélemy et à Saint-Martin grâce à l'aimable collaboration du Dr PETIT, chef de l'hôpital de Marigot à Saint-Martin. Les bases de la systématique que nous avons utilisées, pour replacer les espèces décrites dans un cadre cohérent. sont celles qui sont exposées par BERTIN et ARAMBOURG (1958) dans le troisième fascicule du tome treize du Traité de Zoologie publié sous la direction du Pr P. GRASSÉ: nous y avons fait de larges emprunts. (OCR non contrôlé) Revue des Travaux de l'Institut des Pêches Maritimes (0035-2276) (ISTPM), 1965-03 , Vol. 29 , N. 1 , P. 1-130 Droits : Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/1965/publication-4004.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/4004/ | Partager |
Peches experimentales des crustaces profonds dans les eaux de la martinique ( pandalidae, nephropidae ). Prospections, rendements et biologie des especes. Auteur(s) : Paulmier, Gerard Gervain, Paul Résumé : The principal objective of the work carried out in the deep waters adjoining the island shelf around Martinique between July 1991 and april 1992 was to establish an initial inventory of potentially exploitable deep benthic resources.The cylindrical lobster pot used during fishing experiments allowed the catch of a varied carcinological marine organisms of which six species at least have economic interest : 5 species of shrimp all belonging to the sub-order of Caridea of the Pandalidae family : Plesionika edwardsi, P. (macropoda) polyacanthomerus, P.laevis, Heterocarpus ensifer and H.laevigatus, and one species of prawn of the Nephropidae family : Eunephrops cadenasi. The yields, compared to those of commercial fishermen, were medium or good for Plesionika edwardsi and P. (macropoda) polyacanthomerus between depths of 200 - 300 metres ; for Plesionika laevis and Eunephrops cadenasi in the vicinity 500 metres ; for Heterocarpus laevigatus below 700 metres. The species Heterocarpus ensifer , of which the vertical distribution is very spread out from 170 to 600 metres, seems divided into two populations which provide good yields about 300 metres and below of 450 mètres. Data on the environment and the biology of the species where also established, especially on growth and breeding. For example growth of the pandalids is relatively rapid and their life cycle rather short, between three and four or five years according to the species. At least 2 principal egg-laying seasons occur in the annual cycle. Information is given on the isopoda of the family of Cirolanidae, Bathynomus giganteus, which could eventually, under certain conditions, become of interest to the fishermen. Les pêches expérimentales effectuées dans les eaux profondes circum-martiniquaises,attenantes au plateau insulaire, entre juillet 1991 et avril 1992, avaient pour principal objectif d'établir un premier inventaire des ressources benthiques profondes potentiellement exploitables. Le casier cylindrique , a permis la capture d'une faune carcinologique variée dont 6 espèces au-moins ont présenté un intérêt économique : 5 espèces de crevettes appartenant toutes à l'infra-ordre des Caridea, famille des Pandalidae, Plesionika edwardsi, P. (macropoda) polyacanthomerus, P.laevis, Heterocarpus ensifer et H.laevigatus, et une espèce de langoustine, famille des Nephropidae: Eunephrops cadenasi. Les rendements, comparés à ceux des professionnels, sont moyens ou bons pour Plesionika edwardsi et P.(macropoda) polyacanthomerus entre 200 et 300 mètres de profondeur; pour Plesionika laevis et Eunephrops cadenasi autour de 500 mètres ; pour Heterocarpus laevigatus en-dessous de 700 mètres. L'espèce Heterocarpus ensifer dont la distribution verticale est très étendue, de 170 à 600 mètres, semble divisée en 2 populations pour lesquelles de bons rendements peuvent être obtenus vers 300 mètres et en-dessous de 450 mètres. Des données sur l'environnement et la biologie des espèces ont également été acquises, notamment sur la croissance et la reproduction. Ainsi la croissance des pandalides est relativement rapide et leur longévité plutôt courte, entre 3 et 4 ou 5 années selon les espèces. Au moins deux pontes principales interviennent sur un cycle annuel. Des informations sont données sur l'isopode de la famille des Cirolanidae, Bathynomus giganteus, qui pourrait éventuellement, sous certaines conditions, présenter un intérêt pour les pêcheurs. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/1994/rapport-1540.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/1540/ | Partager |
Approche empirique de la pecherie d'espadon (Xiphias gladius) dans l'ocean Indien et modelisation des deplacements des poissons dans le paysage oceanique tropical Auteur(s) : Guyomard, David Éditeur(s) : Ecole Nationale Supérieure Agronomique de Rennes Résumé : Long-line fishing has been growing on the island of La Réunion since the beginning of the 1990s. The target species is the swordfish (Xiphias gladius), fished mainly in the tropical waters surrounding the island between longitudes 45 degree E and 60 degree E, and latitudes 17 degree S and 27 degree S. From 1998 to 2000, a finalised research programme enabled the collection of precise data concerning the lines' positions and the parameters of the fishing efforts: 3,602 nettings were thus informed by the catches (in numbers of individuals caught) and 12 descriptive variables of the effort. In parallel with this collection effort, satellite maps that described the ocean's landscape of this region of the Indian Ocean exploited by La Réunion's fisheries were made available to sailors and scientists. Extractions from these environmental variables were made at the fishing lines' positions, which allowed us to propose 20 variables describing the environmental conditions of swordfish catches applied to the nettings. In an early part of this study, after a descriptive analysis and a first selection of the variables, we used several GAM (Generalised Additive Models) to model the respective effects of effort and environmental variables on the variability of swordfish catches. We thus highlighted the predominance of factors linked to fishermen (fishing effort) on oceanographic factors in the explanation of this variability. Following these results, a summary on the biology and ecology of the swordfish was proposed in order to draw up hypotheses on the characteristics of this species' population in the Indian Ocean. The aspects linked to the individual behaviour and movements of the population were particularly highlighted. In a latter part of this study and in order to complete the empirical approach by an exploratory constructivist approach, we proposed a modelling tool in order to simulate the possible movements of individuals within the oceanic landscape described by the available satellite maps. After reading in the literature about the various forms of modelling the movements of the large pelagics, we developed an original computer modelling architecture of the multi-agent type that made it possible to manipulate in a dynamic way the satellite maps (and derived products), the individual movements of "animats" whose behaviours were based on this environmental information, and agents that clarify the process of long-line fishing in a geographical way. The computer model that was implemented (MUFINS, for MUlti-Fish INdian ocean Simulator) was next used by calibrating the behaviour of the animats on the real data originally from the analysis of commercial catches proposed in the first part, using robust techniques based on fuzzy logic. The results of the simulations were compared, on the one hand, with the large-scale hypotheses of movement proposed in the first part, and, on the other hand, to swordfish catches both real and corrected for the effect of the fishing effort modelled by the GAM models. Even if the results of these simulations in this study do not allow for proposing convincing interpretations of the underlying processes, the MUFINS tool showed its ability to address questions associated with the swordfish's behaviour in the tropical oceanic landscape and to the effects of scale transfers between the individual level and the collective level. We now envisage its use in a more operational framework, as an interface for dialogue between fishermen and scientists with a goal of sustainable management of the resource. La peche palangriere s'est developpee a l'ile de La Reunion depuis le debut des annees 1990. L'espece cible est l'espadon (Xiphias gladius), principalement exploite dans les eaux tropicales autour de l'ile entre les longitudes 45 degree E et 60 degree E, et les latitudes 17 degree S et 27 degree S. De 1998 a 2000, un programme de recherche finalisee a permis de collecter des informations precises concernant les positions des lignes et les parametres de l'effort de peche : 3602 filages sont ainsi renseignes par les captures (en nombre d'individus captures) et 12 variables descriptives de l'effort. En parallele de cet effort de collecte, des cartes satellitales ont pu etre mises a la disposition des marins et des scientifiques, decrivant le paysage oceanique de cette region de l'ocean Indien exploitee par la pecherie reunionnaise. Des extractions de ces variables environnementales ont ete effectuees aux positions des lignes de peche, nous permettant de proposer 20 variables descriptives des conditions environnementales de captures d'espadon appliquees aux filages. Dans une premiere partie de ce travail, apres une analyse descriptive et une premiere selection des variables, on a modelise par plusieurs modeles GAM (Generalized Additive Models) les effets respectifs des variables d'effort et des variables environnementales sur la variabilite des captures d'espadon. On a ainsi mis en evidence la predominance des facteurs lies aux pecheurs (effort de peche) sur les facteurs oceanographiques dans le caractere explicatif de cette variabilite. A la suite de ces resultats, une synthese sur la biologie et l'ecologie de l'espadon a ete proposee afin de degager des hypotheses sur les caracteristiques de la population de cette espece dans l'ocean Indien. Les aspects lies au comportement individuel et aux deplacements de la population ont ete particulierement mis en evidence. Dans une deuxieme partie de ce travail et afin de completer l'approche empirique par une approche constructiviste exploratoire, nous avons propose un outil de modelisation afin de simuler les deplacements possibles d'individus au sein du paysage oceanique decrit par les cartes satellitales disponibles. Apres avoir passe en revue dans la litterature les differentes formes de modelisation des deplacements des grands, pelagiques, nous avons developpe une architecture originale de modelisation informatique de type multi-agents permettant de manipuler de maniere dynamique les cartes satellitales (et les produits derives), les mouvements individuels < d'animats >, dont les comportements sont bases sur cette information environnementale, et des agents qui explicitent le processus de capture palangriere de maniere geographique. Le modele informatique ainsi implemente (MUFINS, pour MUlti-Fish INdian ocean Simulator) a ensuite ete utilise en calibrant les comportements des animats sur les donnees reelles issues de l'analyse des captures commerciales proposee en premiere partie, a partir de techniques robustes basee sur la logique floue. Les resultats des simulations ont ete confrontes d'une part aux hypotheses de deplacement a grande echelle proposees en premiere partie, et d'autre part aux captures d'espadon reelles et corrigees de l'effet de l'effort de peche modelise par les modeles GAM. Meme si les resultats de simulations presentes dans ce travail ne permettent pas de proposer d'interpretations convaincantes des processus sous-jacents, l'outil MUFINS a demontre son aptitude a aborder les questions liees au comportement de l'espadon dans le paysage oceanique tropical et aux effets des transferts d'echelle entre le niveau individuel et le niveau collectif. On envisage desormais son utilisation dans un cadre plus operationnel, comme interface de dialogue entre les pecheurs et les scientifiques a des fins de gestion durable de la ressource. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/2005/these-2592.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/2592/ | Partager |
Evaluación de las características paisajísticas mediante la lógica matemática en la zona central de la costa Caribe Colombiana Auteur(s) : Rangel-Buitrago, Nelson Gracia C, Adriana Anfuso, Giorgio Ergin, Aysen Williams, Allan Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : El Caribe colombiano ha experimentado un acelerado proceso de urbanización y desarrollo turístico en los últimos 50 años. Solo en una ciudad como Cartagena de Indias (la ciudad turística por excelencia de Colombia), datos referidos al periodo noviembre 2009 – enero 2015, mostraron un incremento en la llegada de turistas cercano al 20%. Después de un gran número de encuestas realizadas alrededor del mundo, se encontró que los parámetros en que se basan los turistas a la hora de preferir una playa son: i) la seguridad, ii) el paisaje, iii) calidad del agua, iv) basuras, v) instalaciones. El paisaje es uno de los recursos costeros y por lo tanto su evaluación es una herramienta importante para los gestores y planificadores del litoral a la hora de la realización de planes de conservación, protección, desarrollo y manejo. Este trabajo se basa en la evaluación del valor paisajístico de las playas que constituyen la base de la economía de muchas ciudades costeras en el mundo y en especial de la zona central de litoral Caribe colombiano. Un problema importante en la evaluación del paisaje es la incapacidad de algunas metodologías de reflejar correctamente las percepciones de la gente, debido al alto peso que tienen algunos aspectos subjetivos (p. ej. altura de una geoforma).En este trabajo se presenta la evaluación del paisaje realizada para la zona central de Caribe colombiano (37 playas de los departamentos de Sucre, Bolívar y Atlántico) utilizando la lógica matemática y matrices ponderadas (fuzzy logic mathematics - parameter weighting matrices) las cuales permiten disminuir la subjetividad y cuantificar con exactitud la incertidumbre. Para la evaluación se utilizó una lista de chequeo que está conformada por 26 parámetros, 18 físicos (acantilados, playas, plataformas rocosas, dunas, características de los valles, forma del relieve, mareas, paisaje costero, color del agua y restos de vegetación), y 8 antropogénicos (ruido, basura, descarga de aguas residuales, grado de modificación y de construcción del medio, tipos de acceso, línea del horizonte y estructuras antrópicas). Los parámetros fueron calificados en una escala de 1 a 5 (presencia/ausencia o poca/alta calidad) y, con el fin de cuantificar la incertidumbre y excesos derivados de la subjetividad que pudo haber tenido la evaluación de los parámetros, se utilizó la lógica difusa (fuzzy logic). A la par, un sistema de matrices, se empleó para asignar valores de peso de acuerdo a las preferencias y prioridades de los usuarios. Como resultado de estos análisis lógico-estadísticos se obtuvo un valor (D) el cual resume la evaluación del paisaje en 5 clases que van desde la CLASE 1 (zona litoral sumamente atractiva) hasta la CLASE 5 (playas urbanas muy poco atractivas). De los 37 sectores estudiados, ninguno puede ser considerado como una zona litoral sumamente atractiva, mientras que 15 corresponden a zonas litorales urbanas poco atractivas, el resto de las playas (22) se ubicó entre las clases 2, 3 y 4. Los resultados obtenidos son útiles para los gestores costeros en la medida que, aunque no es posible mejorar los aspectos naturales de la clasificación, si es posible mejorar muchos de los parámetros antropogenicos y, de esta forma, hacer que una playa mejore su clasificación y sea paisajísticamente más atractiva. In the past few years, the Colombian Caribbean coast has experienced rapid tourism development which has not been accompanied with a similar increase in urbanization facilities. For example, the city of Cartagena de Indias (the most famous tourist destination of Colombia), data related to November 2009 – January 2015 period, showed an increase of 20% in tourist arrivals. A large number of surveys developed in Europe found that the most critical parameters for tourists, when they choose a beach, are: i) security, ii) scenery, iii) water quality, iv) litter, v) facilities. Scenery is one of the most significant coastal resources. Therefore, its evaluation is a valuable tool for coastal managers when developing conservation and protection plans. This proposal provides coastal scenery assessment of 37 beaches along the North Colombian Caribbean littoral by analysing 26 physical and human factors. Results were weighted (not all parameters have equal weight) and subjected to fuzzy logic mathematics in order to reduce recorder judgment subjectivity. The sites were categorised into five classes; Class 1 locations had top grade scenery; Class 5 poor scenery. Of the 37 sectors studied, currently none can be considered as an extremely attractive coastal area (class1), while 15 were unattractive urban coastal areas (class 5), the rest of the beaches (22) placed in classes 2, 3 and 4. Classification of analysed sites depends on the geological setting and degree of human occupation. The technique opens new perspectives for analysis of the potential for coastal tourism development in natural areas and scenic quality improvement of current tourist developed areas. Concerning coastal management issues, emphasis should be given to the upgrading of human parameters eliminating litter and sewage evidence, vegetation debris and enhancing beach nourishment works. This proposal can help in moving some locations from their present status to a higher one. Caraïbes Colombie Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.9326 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/9326 | Partager |