Les français au Mexique (XIXe-début XXe): entre identité mythologisante et réalité migratoire Auteur(s) : Garotin, Solène Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : ECMEA : Etudes Croisées des Mondes Européens et Américains CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Terres promises, représentations et imaginaires" : colloque, du 25 au 27 novembre 2015. Université des Antilles Description : Au milieu du XIXe siècle, les français du Mexique comptent environ 6000 âmes principalement installées en zones urbaines ; par leur nombre ils constituent le groupe européen le plus présent. En 1860, la communauté française cesse de se développer, à l'exception du Sonora situé au nord-est du Mexique, où beaucoup de français se dirigent après la découverte de l'or en Californie en 1848. La France n'a jamais été une nation de forte émigration et la présence française au Mexique représente un cas particulier du fait de la frontière du pays avec les États-Unis et sa proximité avec les Antilles françaises qui forment une zone de circulation des migrants français. Nous verrons que l'émigration française au Mexique se mesure en fonction de l'influence qu'elle a exercée dans la société d'accueil et s'appréhende à travers le mythe d'une terre promise mais pas donnée. En dépit des rapports de soumission et de force qui la déterminent, elle laisse toujours place à l'échange et la découverte d'une terre promise qui doit se mériter ou bien être abandonnée. Au-delà du profil sociologique des migrants qui, à leur façon, opèrent des changements dans la construction identitaire, économique et culturelle du pays, nous présenterons Arsène Montcouquiol, exemple d'une intégration réussie non sans difficultés, dans une colonie agricole de l'État de Veracruz. Siècle(s) traité(s) : 19 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16220 V16220 | Partager |
La fabrication patrimoniale de Teotihuacán : récit savant et projet pour le futur Auteur(s) : Anatole-Gabriel, Isabelle Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Afin de comprendre en quoi la patrimonialisation est susceptible de révéler un lien avec la notion politique et institutionnelle de développement, nous étudions les modalités savantes de fabrication du site de Teotihuacán, son insertion dans un récit national puis les formes de son internationalisation par le biais de son inscription, en 1987, sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Nous détaillons les liens entre l’archéologie nationale et l’anthropologie historique, ainsi que leur rapport à l’espace et aux territoires des cultures précolombiennes. Ainsi l' étude révèle que le lien historique avec le passé des populations précolombiennes mis au jour par la patrimonialisation du site a permis le rapprochement des deux composantes de l’identité mexicaine contemporaine, indienne et hispanique. Nous présentons ensuite, à partir de l’œuvre poétique d’Octavio Paz, les convergences entre le contenu historique et le contenu culturel dont les représentations du site sont porteuses. On montre ainsi que Teotihuacán a pris place dans un vaste territoire mental, culturel et mémoriel, servant à la constitution d’un projet pour le futur. To understand to what extent the heritage fabrication may reveal a link with the political and institutional notion of development, we study the learned modalities of making the site of Teotihuacán, its insertion in the national narrative then the forms of its internationalization by means of its registration, in 1987, on the UNESCO World Heritage List. We analyze the links between national archaeology and historic anthropology, as well as their relationship in the space and in the territories of the pre-Colombian cultures. The historical linkage between the contemporary Mexico with the past of the pre-Columbian populations revealed by the archaeological exploration of the site has made possible the reconciliation of both components of the contemporary Indian and Hispanic Mexican identity. From the Octavio Paz’s poetic work, we underline the convergences between the historic and the cultural contents whose representations carried by the site. We show that Teotihuacán took place in a wide mental, cultural and memory territory, being of use to the constitution of a project for future. Mexique Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.6953 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/6953 | Partager |
Les noirs à l’heure de l’indépendance jamaïcaine : histoire d’une majorité marginale Auteur(s) : Ceyrat, Antony Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : L’article s’intéresse à la construction de l’identité noire en Jamaïque lors de l’indépendance obtenue du Royaume-Uni en 1962. Dominée par les Euro-créoles, paupérisée et confrontée à une offre politique nationale inadaptée, la population africaine souffre de l’absence d’une identité noire institutionnalisée, diluée dans le « nationalisme multiracial créole ». Ce travail met en lumière l’importance de l’histoire et des problématiques de la mémoire dans le processus de construction des identités sociales et souligne le rôle central de la culture dans les luttes de pouvoir. The article deals with the status of a Black identity in Jamaica when it became independent from the United Kingdom in 1962. Dominated by the Euro-Creoles, pauperized and facing an inadequate political offer, the African population suffers from the lack of an institutionalized blackness, melted into “Creole multiracialism”. This study highlights the importance of history and memory issues in the process of building up social identities, and underlines the central role of culture in conflicts of power. Jamaïque Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.4083 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/4083 | Partager |
Evaluation of the potential of MODIS satellite data to predict vegetation phenology in different biomes: An investigation using ground-based NDVI measurements Auteur(s) : Hmimina, G. Dufrene, E. Pontailler, J. -Y Delpierre, N. Aubinet, M. Caquet, B. De Grandcourt, A. Burban, Benoît Auteurs secondaires : Ecologie Systématique et Evolution (ESE) ; Université Paris-Sud - Paris 11 (UP11) - AgroParisTech - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) AgroBio Tech GxABT ; Univ Liege Gembloux Agrobio Tech Ecologie des forêts de Guyane (ECOFOG) ; Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) - Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - AgroParisTech - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Sol Agro et hydrosystème Spatialisation (SAS) ; Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - AGROCAMPUS OUEST Ecologie et Ecophysiologie Forestières (EEF) ; Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - Université de Lorraine (UL) Ctr Ecol Fonct & Evolut ; Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Unité de recherches Écosystèmes forestiers : microbiologie, pathologie et biogéochimie ; Institut National de Recherche Agronomique GIP ECOFOR; F-ORE-T "Observatoires de Recherche en Environnement (ORE) sur le Fonctionnement des Losystemes Forestiers" ECOFOR; INSU; Ministere de l'Enseignement Superieur et de la Recherche Éditeur(s) : HAL CCSD Elsevier Résumé : Vegetation phenology is the study of the timing of seasonal events that are considered to be the result of adaptive responses to climate variations on short and long time scales. In the field of remote sensing of vegetation phenology, phenological metrics are derived from time series of optical data. For that purpose, considerable effort has been specifically focused on developing noise reduction and cloud-contaminated data removal techniques to improve the quality of remotely-sensed time series. Comparative studies between time series composed of satellite data acquired under clear and cloudy conditions and from radiometric data obtained with high accuracy from ground-based measurements constitute a direct and effective way to assess the operational use and limitations of remote sensing for predicting the main plant phenological events. In the present paper, we sought to explicitly evaluate the potential use of MODerate resolution Imaging Spectroradiometer (MODIS) remote sensing data for monitoring the seasonal dynamics of different types of vegetation cover that are representative of the major terrestrial biomes, including temperate deciduous forests, evergreen forests, African savannah, and crops. After cloud screening and filtering, we compared the temporal patterns and phenological metrics derived from in situ NDVI time series and from MODIS daily and 16-composite products. We also evaluated the effects of residual noise and the influence of data gaps in MODIS NDVI time series on the identification of the most relevant metrics for vegetation phenology monitoring. The results show that the inflexion points of a model fitted to a MODIS NDVI time series allow accurate estimates of the onset of greenness in the spring and the onset of yellowing in the autumn in deciduous forests (RMSE <= one week). Phenological metrics identical to those provided with the MODIS Global Vegetation Phenology product (MDC12Q2) are less robust to data gaps, and they can be subject to large biases of approximately two weeks or more during the autumn phenological transitions. In the evergreen forests, in situ NDVI time series describe the phenology with high fidelity despite small temporal changes in the canopy foliage. However, MODIS is unable to provide consistent phenological patterns. In crops and savannah, MODIS NDVI time series reproduce the general temporal patterns of phenology, but significant discrepancies appear between MODIS and ground-based NDVI time series during very localized periods of time depending on the weather conditions and spatial heterogeneity within the MODIS pixel. In the rainforest, the temporal pattern exhibited by a MODIS 16-day composite NDVI time series is more likely due to a pattern of noise in the NDVI data structure according to both rainy and dry seasons rather than to phenological changes. More investigations are needed, but in all cases, this result leads us to conclude that MODIS time series in tropical rainforests should be interpreted with great caution. (C) 2013 Elsevier Inc. All rights reserved. ISSN: 0034-4257 hal-01032407 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01032407 DOI : 10.1016/j.rse.2013.01.010 | Partager |
Mise en tourisme du patrimoine colombien : désappropriation, appropriation et réappropriation en territoires indigènes Auteur(s) : Guilland, Marie-Laure Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : A travers l'analyse comparée de deux sites archéologiques colombiens : Ciudad Perdida et San Agustín, il s’agit de faire ressortir les enjeux identitaires et territoriaux des processus de patrimonialisation et de mise en tourisme de ressources matérielles, naturelles et immatérielles du pays. En retraçant l'histoire patrimoniale de ces deux sites et leur émergence en tant que destinations touristiques il sera question de repérer les multiples acteurs impliqués dans ces processus : Etats, scientifiques, industrie touristique, populations et autorités locales et peuples indigènes. Cela permettra de comprendre que l'avenir touristique et patrimonial de ces sites engendre une série « d’épreuve de justifications » (Boltanski, Thévenot, 1991) au sein desquelles ces acteurs en tension mobilisent différentes valeurs et principes de justice afin de légitimer leurs positions. Dans cette étude, les logiques de désappropriation, d'appropriation et réappropriation territoriales seront particulièrement analysées afin d'expliquer comment la gestion patrimoniale et touristique des vestiges archéologiques apparaît comme un outil de revendication identitaire s'inscrivant autant dans les dynamiques juridiques des politiques multiculturelles colombiennes que dans l'épistémè postcoloniale de l'Amérique Latine en général. Through the comparative analysis of two archaeological sites in Colombia: Ciudad Perdida and San Agustín this study aims to reveal the identity and territory issues linked with the material, intangible and natural heritage and the development of tourism. The history of the acknowledgment of heritage and the analysis of the emergence of those sites as touristic destinations allow to identify all actors involved in both processes: State, scientists, touristic industry, local populations and authorities and native peoples. Through this first analysis it is possible to understand that those patrimonial and touristic processes generate a series of “tests of justifications” (Boltanski, Thévenot, 1991) in which several values and principles of justice are mobilised by the different actors in order to legitimate their stances. In this article the logic of disappropriation, appropriation and re-appropriation of territories is highlighted to explain how the touristic and patrimonial management of the archaeological sites appears as a tool of identity claims integrated both in the legal dynamics of Colombian multicultural policies and the postcolonial episteme of Latin America in general. A través un análisis comparativo sobre dos sitios arqueológicos de Colombia: Ciudad Perdida y San Agustín se propone poner en relieve las cuestiones de la identidad y del territorio a partir de los procesos de patrimonialización y de desarrollo turístico de los recursos materiales, intangibles y naturales del país. Al reconstituir la trayectoria patrimonial de los sitios y sus procesos de surgimiento como destino turístico es posible identificar los diversos actores involucrados en ambos procesos: Estado, científicos, industria turística, población y autoridades locales y pueblos indígenas. Eso permite entender que el futuro patrimonial y turístico de los sitios genera una serie de “pruebas de justificación” (Boltanski, Thévenot, 1991) en que los actores en tensión recurren a distintos valores y principios de justicia con el fin de legitimar sus posiciones. Este artículo subraya las lógicas de desapropiación, apropiación y de re-apropiación territoriales para explicar cómo la gestión patrimonial y turística de los vestigios arqueológicos se revela como una herramienta para las reivindicaciones identitarias que se integra tanto a las dinámicas jurídicas de las políticas multiculturales de Colombia como a la espísteme postcolonial de América latina en general. Colombie Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.5454 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/5454 | Partager |
Les flux migratoires et la dynamique de la construction identitaire dans l’espace caraïbe centraméricaine : le cas de la côte de la Mosquitia hondurienne Auteur(s) : Ileana Nuñez Almendarez, Karen Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Les constructions socio-historiques et identitaires qui eurent lieu en Amérique durant l’époque coloniale furent si diverses qu’il s’avère difficile –et surtout impropre- de projeter une vision unique sur des espaces qui furent réunis sous l’étendard d’un pays ou d’une nation. La côte de la Mosquitia centraméricaine est l’un de ces exemples qui montrent cette diversité de constructions. La côte de la Mosquitia s’est construite à travers les siècles colonisateurs, se nourrissant de contacts, d’alliances et d’apports étrangers divers qui firent d’elle un espace autonome avec une histoire propre. Une histoire qui se détacha de l’histoire coloniale espagnole pour se rapprocher de celle de l’espace caraïbe. The historic structures of socio-cultural identities that developed during the American colonial period were so vastly diverse that it would be difficult and inaccurate to project a homogenic view of regions that were integrated under the flag of a country or nation, the Central America Mosquito Coast illustrates that diversity. The Mosquitia as a historic entity experienced a process of construction which had as foundation partnerships and diverse contributions from foreign travelers. These contributions transformed the Mosquitia in a sovereign territory with its own historic heritage. This historic heritage distance itself from the colonial history to integrate the Caribbean history. Las construcciones históricas, de identidades sociales y culturales que se desarrollaron en América durante la época colonial fueron tan diversas que sería difícil – y sobre todo impropio- proyectar una imagen homogénea de espacios que fueron reunidos bajo la bandera de un país o de una nación. La costa de la Mosquitia es uno de esos ejemplos que ilustran esa diversidad de construcciones. La costa de la Mosquitia –como entidad histórica- se formó durante la época colonial a través de contactos, de alianzas y de influencias extranjeras diversas que la convirtieron en un espacio autónomo, con una historia propia. Una historia que se distanció de la historia colonial para integrarse a la historia caribeña. La Mosquitia Honduras Caraïbe Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.6053 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/6053 | Partager |
Entre protection et valorisation : le patrimoine saisi par le droit Auteur(s) : Breton, Jean-Marie Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : La mise en œuvre des politiques publiques du patrimoine et, plus largement, de l’environnement, se réalise par des instruments normatifs qui traduisent leur appréhension et leur saisie par le droit. Les différents outils institutionnels, conventionnels, législatifs et réglementaires contribuent dans une large mesure à la protection du patrimoine et de la biodiversité, au même titre que ceux qui se situent dans les domaines politique, économique et social. La protection concerne aussi bien le patrimoine naturel et la biodiversité que le patrimoine culturel et immatériel. La nature et le contenu des dispositifs de protection, qu’elle soit mise en œuvre aux niveaux national, régional ou international, procèdent de paramètres et se réfèrent à des objectifs divers mais convergents, parmi lesquelles les problématiques identitaire et patrimoniale occupent une place souvent déterminante. Elle doit en outre prendre en compte la spécificité des milieux comme des sociétés, et la relation des populations et des communautés à leur patrimoine, aussi bien reçu que construit. The implementation of heritage public policies and, more widely, environmental policies, are carried out through legal instruments, which reveal the impact of the law on them. These different institutional, legislative and regulatory tools deeply contribute to the protection of heritage and biodiversity, as they do in the political, economical and social fields. The protec-tion they offer concerns as well natural, cultural and intangible heritage. The nature and methods of the protection, at the national, regional or international levels, result from para-meters and refer to different but convergent objectives, among which identity and heritage dimensions often have a decisive place. Moreover this protection must consider the specific environmental and social backgrounds, and the relation of the populations and communities with their heritage, let it have been received or built. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.5374 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/5374 | Partager |
Sulfides and chalcophile elements in Roberts Victor eclogites: Unravelling a sulfide-rich metasomatic event Auteur(s) : GREAU, Yoann Alard, Olivier Griffin, William L. Huang, Jin-Xiang O'Reilly, Suzanne Y. Auteurs secondaires : Manteau et Interfaces ; Géosciences Montpellier ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS) - Université de Montpellier (UM) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Institut national des sciences de l'Univers (INSU - CNRS) - Université de Montpellier (UM) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Department of Earth and Planetary Sciences [Sydney] ; Macquarie University Institute of Geology and Geophysics [Beijing] (IGG) ; Chinese Academy of Sciences [Beijing] (CAS) Éditeur(s) : HAL CCSD Elsevier Résumé : International audience A suite of eclogite xenoliths from the Roberts Victor kimberlite (South Africa) is remarkable for its high abundances of base metal sulfides (BMS; up to 2 modal %). However, while sulfides are nearly ubiquitous in Type I eclogites (garnet > 0.07% Na2O), Type II eclogites (garnet < 0.07% Na2O) systematically lack sulfides. Two different sulfide assemblages are recognised within the Type I xenolith suite. Both populations are polyphase Cu-Ni-Fe sulfides, one characterised by the pyrrhotite (Po) + pentlandite (Pn) + chalcopyrite (Cp) assemblage and the other by the smythite/violarite (Smy/Vi) + (Ni)pyrite (Py) + Cp assemblage. The latter is the most abundant assemblage and reflects the supergene alteration of the "primary" Po + Pn + Cp assemblage. This process overprints the original composition of the sulfides by remobilising elements such as S, Fe, Ni, Se and Te. In the Type I eclogites, BMS occur as inclusions within silicates (garnet and clinopyroxene) and as interstitial grains. No chemical differences were observed between enclosed and interstitial sulfides. However, their relative abundances are correlated, indicating a similar origin. The Po + Pn + Cp assemblage is identical to eclogitic sulfides previously described in some Roberts Victor diamonds. Silicate-enclosed sulfides could appear to be early phases, but they are restricted to the outer parts of the silicate grains, suggesting a late incorporation during partial recrystallisation of silicate phases, induced by fluid-rock percolation-reaction during a metasomatic event. Positive whole-rock correlations between Se and (La/Sm)N⁎ and between Cu and ΣLREEN⁎ indicate a direct link between sulfide content and the enrichment of Mg + incompatible elements in the Type I eclogites, further supporting a metasomatic origin of the sulfide component. Similarly, a negative correlation between ΣLREEN⁎ and Cucpx implies that the metasomatic agent was at least partially composed of S-rich fluid (e.g. H2S, SO2) that reacted with the rock and leached Cu out of the silicates. The coupling between sulfides and LREE in the Type I eclogites, as well as the absence of sulfides and metasomatic features (e.g. unequilibrated grain boundaries, melt pockets, fluid inclusions, phlogopite) in the Type II eclogites, demonstrate that Type II eclogites did not undergo such a metasomatic event and therefore may represent the less-modified protoliths of Type I eclogites. ISSN: 0009-2541 hal-00903856 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00903856 DOI : 10.1016/j.chemgeo.2013.06.015 | Partager |
The political space in the French West Indies ; L'espace politique aux Antilles françaises Auteur(s) : Daniel, Justin Auteurs secondaires : LC2S - Laboratoire Caribéen de Sciences Sociales ; Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) - Université des Antilles (Pôle Martinique) ; Université des Antilles (UA) - Université des Antilles (UA) Éditeur(s) : HAL CCSD Presses Universitaires de France Résumé : International audience After a brief examination of the cleavages resulting from colonial subordination in the French West Indies, the paper analyzes the transition from identity claims to political claims and more especially two modalities of the process : the territorialization of partisan structures and the mobilization of local resources. Contradictions involved in the nationalist approach are also studied : attempts at superimposing cultural and political identities are thwarted by the insertion of social actors into a plurality of social and cultural spaces as well as by the multiplicity of allegiances and identification levels. Après avoir abordé la question des clivages nés de la subordination coloniale dans les Antilles françaises, l’article s’intéresse au passage des revendications identitaires au politique. L’accent est mis sur deux modalités de ce processus : la territorialisation des structures partisanes et la mobilisation des ressources locales. On s’intéresse aussi aux contradictions de la démarche nationaliste : les tentatives de superposition des identités culturelle et politique sont contrariées par l’insertion des acteurs sociaux dans une pluralité d’espaces sociaux et culturels, ainsi que par la multiplicité des allégeances et des niveaux d’identification qui en découlent. ISSN: 0046-2616 Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess hal-01675660 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01675660 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01675660/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01675660/file/L%27espace%20politique%20%2811-2001%29_HAL.pdf DOI : 10.3917/ethn.024.0589 | Partager |
« Je navigue dans deux temps » : errance spatiale et identitaire dans L’énigme du retour de Dany Laferrière Auteur(s) : Aline Helm, Yolande Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Le roman de Laferrière présente un récit qui tient plus de la mémoire, de l’imaginaire que de la « réalité » et ce, dans un « Tiers-espace », dans une situation d’« entre-pluralités ». Cette étude se fonde sur les composantes suivantes : le métissage culturel et la subjectivité, l’exil et le marronnage ainsi que le corps de la « mèr/e » comme « lieu » d’intersection des cultures. Nous aborderons aussi la question du style de l’auteur afin de démontrer la correspondance entre l’écriture et le signifié du texte-signifiant. Les représentations du départ, du retour et du détour ponctuent le récit dans une structure spatio-temporelle complexe, hybride et fluide. L’identité culturelle et métisse du narrateur projette une acceptation de l’autre dans sa différence à la fois banale et sublime. This literary analysis focuses on how the narrator of The Enigma of the Return navigates through various spaces (Canada and Haiti) and time in order to “relearn” and “relive” the memories of his childhood and the death of his father. The return and the détour function and are intertwined in a real and in a fiction world, and in the sacred present moment. The oceanic metaphors and the fragmented style also emphasize the narrator’s desire to accentuate the “contre idéologie” of writing. The narrator displays an original “cohabitation” with the notion of “exile”. The nomadism, the long return, and the many “détours” have a goal: to bring the father back to his native land through an enigmatic prose and rhythm… a long peregrination which allows peace and identity to merge: the cyclic end of the voyage is completed. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.11332 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/11332 | Partager |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel L'exemple plurilingue de la Guyane. Le primaire ; : Volume I Auteur(s) : Ailincai, Rodica Crouzier, Marie-Françoise Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Marie-Françoise CROUZIER arrive à un moment important de la vie du système éducatif, en particulier dans le domaine de la formation des enseignants. Les missions dévolues aux personnels enseignants de Guyane sont, comme sur le reste du territoire national, multiples et variées mais de plus, s'inscrivent dans un contexte territorial d'une certaine complexité. Le caractère exceptionnel de ce contexte d'enseignement mérite d'être souligné. La réalité sociologique, culturelle et linguistique dans laquelle bon nombre d'enseignants de cette académie sont amenés à exercer est à la fois source de défi et facteur d'enrichissement professionnel. Il est vrai que dans un tel contexte nos enseignants rencontrent des difficultés récurrentes dans la mise en œuvre de leurs apprentissages et dès lors peuvent se sentir en situation d'échec. Il apparaît donc important qu'une aide pertinente puisse leur être apportée à travers des éléments de réponse adaptés à la situation. Ainsi un tel ouvrage est de nature à aider bon nombre d'entre eux, aussi bien ceux en formation initiale que ceux déjà en poste. Quant aux étudiants en formation à l'université et qui aspirent à exercer ce noble métier, ils peuvent y trouver une source de réflexion et de données pertinente. Cet ouvrage apporte des éclairages intéressants sur beaucoup de questionnements qui ont ja- lonné et jalonnent encore la vie quotidienne de notre institution. Le questionnement sur un enseignement en contexte guyanais est important et il faut prendre la précaution de pas d'aborder cette question sous la simple forme d'une cartographie socio-culturelle et linguis- tique. Il s'agit bien de s'approprier toutes les données propres à cette société guyanaise pluri- lingue et multiculturelle, validée entre autre par une démarche scientifique, afin de pouvoir les intégrer dans des démarches d'apprentissages réfléchies au centre desquelles on place l'enfant-apprenant. Les formateurs ont apporté une contribution significative à la rédaction de cet ouvrage, c'est un moment important à travers lequel ils font partager à d'autres collègues leur expérience et leur réflexion sur une démarche de formation d'enseignants en Guyane. Une pluralité d'activités est décrite avec bien souvent une approche de la pluridisciplinarité qui semble tel- lement nécessaire mais qui a si souvent du mal à se mettre concrètement en place au sein des établissements. Je les encourage à continuer ce type de productions car elles ne peuvent qu'être bénéfiques aux collègues qui sont souvent faces à leur quotidien et n'ont pas ou peu de temps pour appro- fondir la réflexion sur leur pratique. Le système éducatif en Guyane a besoin de données et d'approches complémentaires pour l'amélioration de la formation des enseignants et ceci au profit des élèves de l'académie. La rédaction de cet ouvrage me semble être par ailleurs un signe fort de la maturité acquise dans la professionnalité de l'équipe pédagogique de l'IUFM. Que tous les auteurs de cet ouvrage soient remerciés pour leurs contributions et plus particu- lièrement Rodica et Marie-Françoise pour leur implication dans la direction de ce premier ouvrage. Antoine PRIMEROSE, Directeur de l'IUFM de la Guyane Enseigner en Guyane : comment faire, quand on commence ? Et comment tirer profit de l'expérience d'un professeur des écoles à Cayenne ou à Saint-Laurent-du-Maroni si l'on tra-vaille ailleurs ? La situation guyanaise L'Académie de la Guyane présente depuis longtemps des résultats qui la placent au dernier rang, DOM compris (Durand et Guyard, 1999). Même si ceux-ci se sont nettement améliorés au cours des dernières années comme le montre l'évolution des taux de réussite aux examens, ils restent insatisfaisants. La proportion de bacheliers d'une génération selon le lieu de rési-dence, toutes séries confondues, est encore loin de la moyenne nationale. À la session 2004, elle était de 33 ,1 % (61,6 % en France métropolitaine + DOM). Conjointement, le nombre de sorties sans qualification du système scolaire s'avère préoccupant. En 2004, au niveau V , il était de 36 % (25 % en France métropolitaine + DOM) ; au niveau V bis et IV de 21 % (7% en France métropolitaine + DOM). Ces chiffres indiquent l'insuffisance de formation d'une partie de la population, à corréler avec le taux de chômage (22,7 % contre 9,6 en France mé-tropolitaine + DOM en 2005). Plus que jamais, l'urgence est de faire acquérir au minimum à chaque élève un " socle commun de connaissances et de compétences " pour que chacun puisse exercer son rôle de citoyen dans le monde du XXIe siècle et poursuivre sa formation tout au long de la vie. L'enjeu est politique, démocratique mais aussi économique : les retom-bées de l'amélioration générale des qualifications d'une population en matière de développe-ment d'un territoire ne sont plus à démontrer. Les réformes récentes du système éducatif fran-çais tracent une voie générale pour y parvenir. Cependant, les particularités locales du dépar-tement de la Guyane, qui peuvent constituer intrinsèquement des obstacles à la réussite de certains élèves , méritent d'être étudiées avec attention. Quelques aspects territoriaux sont à préciser. Le pourcentage de communes n'ayant pas d'écoles est très bas (4,5 %), comparati-vement à ce qui peut être observé ailleurs (France métropolitaine + DOM : 32,2 %). Dans un espace globalement peu peuplé (2 habitants au km2 en moyenne), les écoles sont donc disper-sées et, en raison de la difficulté fréquente des déplacements, souvent isolées les unes des au-tres . Elles ont aussi pour caractéristique de constituer des groupes scolaires plus importants en moyenne que dans d'autres départements. Selon les données ministérielles de 2004 , le pourcentage d'écoles de plus de huit classes est de 58, 4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles de 3 classes et moins : 14,4 % (44,9 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles à classe unique : 6,4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM). Or, la taille d'un groupe scolaire n'est pas sans influence sur la vie qui s'y développe. Plus le nombre de clas-ses est élevé, moins la structure favorise les relations individualisées et personnalisantes. Au delà des aspects sociogéographiques, la situation plurilingue et pluriculturelle présente un caractère exceptionnel. Multiforme, elle s'inscrit entre deux pôles (Goury, 2002 ; Goury, Launey, Lescure et Puren, 2005) : un pôle où les élèves d'une classe partagent une même culture et langue maternelle, situation typique des sites isolés de l'intérieur du pays (Bushi-nenge et amérindiens sur les fleuves Maroni et Oyapock), et un pôle linguistiquement et cultu-rellement hétérogène, situation rencontrée plutôt sur le littoral, dans les sites urbains. De nombreuses publications portent déjà sur la situation sociolinguistique guyanaise , et un cer-tain nombre d'entre elles sur la relation que l'école entretient avec ce plurilinguisme . Elles mettent toutes en évidence la spécificité du contexte guyanais de ce point de vue : " On dénombre plus d'une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids - numérique, économique, symbolique, etc. - plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, [...] une vingtaine est parlée par des groupes de locuteurs - 'natifs' ou non - représentant plus de 1 % de la population " Léglise (2007, p. 39). Ainsi, parmi les langues parlées par plus de 1 % de la population, distingue-t-on selon cet auteur : - six langues amérindiennes parlées par un peu moins de 5 % de la population ; - cinq langues créoles à base française ; le créole guyanais serait la langue première (L1) d'un tiers de la population, il est langue véhiculaire d'une partie du territoire ; le créole haïtien se-rait parlé par 10 % ou 20 % de la population , les créoles martiniquais et guadeloupéen se-raient parlés par environ 5 % de la population et le créole saint-lucien) ; - quatre créoles à base anglaise avec trois variétés de nenge(e) (aluku, ndyuka, pamaka, parlés par plus d'un tiers de la population) et le sranan tongo (utilisé essentiellement comme véhicu-laire) ; - un créole à base anglaise partiellement relexifié en portugais, le saramaka ; - cinq variétés de langues européennes : outre le français, le portugais du Brésil (5% à 10%), l'anglais du Guyana (2% environ), le néerlandais et l'espagnol ; - trois langues originaires d'Asie (le hmong et des langues de Chine du Sud, le hakka et le can-tonais). Une bonne partie de cette " non-francophonie ", parfois non scolarisée, se définit non seule-ment par son caractère étranger (28 % d'élèves sont issus de l'immigration) mais aussi large-ment par son caractère autochtone (de nombreux élèves sont nés français et alloglottes). Les caractéristiques professionnelles du personnel enseignant représentent également une donnée non négligeable à prendre en compte. Les enseignants du premier degré sont nettement plus jeunes que dans d'autres départements, et la tendance s'accentue au fil des ans. Par exemple, en 2003 les professeurs de plus de 50 ans représentaient 11,4 % de la cohorte. En 2005 ils ne sont plus que 10,6 %, alors qu'en métropole le taux est de 21,6 % du corps. Le nombre de non-titulaires, qui décroît nettement (en 2003 17,6 % ; en 2005 11,6 %) est cependant plus de quatre fois supérieur à celui de la France métropolitaine plus DOM (2,5 %). À cette inexpé-rience s'ajoute une formation institutionnelle très " nationale ", peu ou pas assez en prise avec les réalités locales. La très insuffisante préparation des professeurs, majoritairement métropo-litains, à enseigner dans un contexte marqué par une très forte proportion d'élèves alloglottes (Puren 2005, Alby et Launey, 2007) et souvent par d'importantes difficultés matérielles liées à la dispersion des écoles, pourrait être un facteur explicatif du taux d'échec scolaire en Guyane. Par conséquent, l'enseignement dans cette Académie constitue un terrain de recher-che d'une importance majeure. Nombre de recherches universitaires ont déjà été conduites. Celles concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représen-tations que le sujet se construit autour de l'école. Ces représentations chez l'enfant "primo-arrivant" qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias. En référence à un modèle écologique et culturel du développement proposé par Ogbu (1981), il est possible de considérer qu'elles jouent un rôle sur la manière dont les familles et les enfants vont investir les activités scolaires. Ces conceptions préliminaires et implicites colorent aussi largement les attitudes spontanées des professionnels qui découvrent le département ou qui entrent dans le métier. Le domaine éducatif restant largement à explo-rer, de nouvelles voies ont fait l'objet de recherches fondamentales, recherches appliquées et activités pratiques ayant fait leur preuve. Notre ouvrage Enseigner en contexte guyanais ne va pas de soi. Ce sera notre première partie. Le dé-paysement, en termes géographique et culturel, peut être source d'inquiétudes ou de déstabili-sation. Être nommé dans une école des fleuves, par exemple, est une expérience qui, pour être bien vécue et pour éviter le choc de l'inconnu, nécessite informations et adaptation prospecti-ve. Que faut-il savoir et à quoi faut-il se préparer ? Rejoindre un poste caractérisé par l'enseignement bilingue français/créole peut tout autant désorienter. La connaissance des ca-ractéristiques socioculturelles et sociolinguistiques d'un lieu, la familiarisation avec des pro-jets et organisations spécifiques qui en découlent font partie de l'équipement professionnel des impétrants. Mais la centration sur une commune, une école ou une classe ne suffit pas. Le contexte culturel au sens large, riche et parfois très éloigné des références européennes, gagne à être appréhendé par différentes entrées. L'étude de l'" oraliture " et son utilisation réflé-chie en classe, souvent considérées comme une approche incontournable, méritent d'être questionnées. Quels en sont les bénéfices pour les élèves ? Faut-il privilégier l'utilisation du conte en dehors des constructions pédagogiques traditionnelles ou au contraire la rattacher aux pratiques d'écriture ? À quelles conditions la mise en valeur du patrimoine local, oral, peut-elle jeter des passerelles entres les modes de pensées des cultures d'origine et ceux de la culture scolaire en langue française ? Une voie d'exploitation de la culture environnante peut aussi passer par les visites de musées ou par diverses expositions. L'enjeu est de faire de l'élève un visiteur acteur, de le mettre en situation d'apprentissage hors de l'enceinte de la classe et de modifier la place de l'adulte, enseignant ou accompagnateur, à ses côtés. N'est-ce pas là actualiser une démarche préconisée depuis longtemps par de célèbres pédagogues tel Comenius ? Une autre exploration du contexte peut se centrer sur les espaces d'apprentissage informels, c'est-à-dire non encadrés par l'école. Les jeux en cour de récréation, la musique et la danse en pratiques locales sont autant d'objets et d'expériences métissées qui permettent de plonger dans la tradition orale et d'appréhender des modalités de transmissions déroutantes. Quelle est la place de l'individu face au groupe et vice-versa ? Quelles leçons en tirer pour le positionnement du maître et de l'élève, pour les nécessaires consensus à accepter en vue d'une plus grande efficacité de notre système éducatif ? Si les pratiques d'enseignement peuvent être améliorées par l'observation du contexte, l'introduction de supports particuliers - qui constitue notre deuxième partie - peut également favoriser la cohérence des pratiques éducatives tout en ouvrant à des valeurs universelles. Il s'agit de diversifier les activités d'apprentissage qui ont pour objectif le développement de compétences stratégiques susceptibles de neutraliser rapidement les lacunes engendrées par la spirale de l'échec. Plusieurs exemples nous en montrent le chemin. Les situations d'apprentissage collaboratif soutenu par ordinateur, et notamment les activités de débat argu-menté, sont-elles susceptibles de favoriser les interactions langagières entre élèves primo-arrivants ? Le scrabble, au-delà de la maîtrise du calcul mental et du vocabulaire en langue française, permet de conjuguer coopération et compétition. Peut-il devenir un outil privilégié de construction de la citoyenneté ? L'interrogation vaut aussi pour le jeu d'échecs. Celui-ci, plus complexe, s'il facilite la compréhension de base de concepts mathématiques et le raison-nement lors de situations problèmes, entraîne aussi l'acquisition de bien d'autres compétences transversales... L'apprentissage de la numération dès l'école maternelle, à partir de collec-tions de comptines numériques et d'activités de dénombrement, montre que la manipulation, la mise en action à la fois individuelle et négociée en groupe sont partie prenante de la cons-truction d'une identité singulière et multiple. Face à des élèves parfois difficiles ou apparemment différents, il convient de parfaire sa pra-tique enseignante. Ce point formera la troisième partie de notre ouvrage. L'indiscipline constitue la première hantise des débutants. Par delà les techniques voire les ficelles toujours très appréciées par leur pouvoir de réassurance, la question est de trouver les moyens d'installer profondément chez les élèves les valeurs de respect et de dignité humaine. Le pluri-linguisme n'est pas sans effrayer non plus. Or la langue inconnue de l'autre, loin d'être un obstacle, est un atout pour celui qui la maîtrise. Comment prendre en compte la compétence plurilingue existante ? Comment la développer chez les élèves ? Ce parti pris modifie le rap-port de l'enseignant à l'élève et au savoir, et vivifie par conséquent le désir d'apprendre et l'engagement dans les apprentissages. Le handicap et la méconnaissance dont il s'accompagne parfois suscite également des mouvements de recul. Quels en sont les méca-nismes ? Est-il possible d'accompagner efficacement les élèves handicapés ? Avec qui et de quelle façon ? Autant d'interrogations qui trouvent des réponses à travers les dispositifs exis-tants et le témoignage d'une expérience particulière. Favoriser l'interculturel, - dernière partie de notre ouvrage - met en lumière le principe vital à développer à brève échéance. Paradoxalement, dans de nombreuses enquêtes de terrain, la Guyane est présentée comme une société multiculturelle harmonieuse tout en étant composée de groupes socioculturels repliés sur eux-mêmes. Qu'en est-il réellement dans les écoles ? Quelle place les enseignants accordent-ils aux cultures et langues maternelles au sein de la classe ? Quelle pédagogie peut-on proposer pour lutter contre le racisme insidieux qui s'installe dans les classes ? La description des structures spécifiques pour élèves non franco-phones, CLIN et CRI, et l'analyse de la politique éducative contextualisée qui en découle il-lustrent autrement la nécessité d'une pédagogie spécifique. Enseigner dans un contexte pluri-culturel ne s'improvise pas. L'objectif n'est pas d'éradiquer préjugés et stéréotypes mais de construire une démarche permettant de prévenir les conflits. L'observation des interactions en situation d'hétérogénéité culturelle peut-elle mettre au jour des invariants ? Elle questionne l'éducation interculturelle qui, pour certains, semble être une perspective positive, voire la réponse à privilégier. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 halshs-00640248 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 | Partager |
Tour d'horizon sur les hépatites chroniques B et C dans les départements-régions d'Outre-Mer et collectivités territoriales uniques [Situation of chronic hepatitis B and C in French overseas territories] Auteur(s) : Gelu-Simeon, M. Millot, P. Naldjinan, R. Lafrance, M.-J. Pierre-François, S. Cuissard, L. Cabié, A. Auteurs secondaires : CHU de Pointe-à-Pitre Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Institut de recherche, santé, environnement et travail [Rennes] (Irset) ; Université d'Angers (UA) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Université de Rennes 1 (UR1) - École des Hautes Études en Santé Publique [EHESP] (EHESP) - Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) - Structure Fédérative de Recherche en Biologie et Santé de Rennes ( Biosit : Biologie - Santé - Innovation Technologique ) ONERA - The French Aerospace Lab (Toulouse) ; ONERA Centre d'Investigation Clinique Antilles-Guyane (CIC - Antilles Guyane) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) - CHU de Pointe-à-Pitre - Centre Hospitalier de Cayenne Andrée Rosemon - CHU de Fort de France Éditeur(s) : HAL CCSD John Libbey Eurotext Résumé : National audience The most recent data on prevalence of chronic hepatitis B and C in the French Overseas Territories (FOT) show great variability among these territories with a prevalence rising from 0.46 to 3.4% for HBs Antigen and from 0.02 to 0.67%for anti HCV antibodies. The modes of transmission rely mainly for HBV on sexual or materno-fetal exposure, especially among people from non-French border endemic areas, and for HCV on blood or nosocomial route. Good adhesion of the treating physicians and pediatricians to vaccination has significantly reduced the prevalence of HBV in the ten past years, with an estimated coverage of 75 to 85%depending on the territories. Although there is still a high prevalence of HBV in some FOT, the screening policy and management are based on those carried out inmetropolitan France, which seems insufficient and inadequate to the situation of these territories. Regarding the therapeutic management of HCV, the means attributed to FOT have been identical to those of metropolitan France but the small number of specialist practitioners and remoteness contributed to provision of new molecules later in certain territories. Medical pluridisciplinary sessions have been implemented and based on the universitary or regional hospitals. Copyright © 2017 John Libbey Eurotext. ISSN: 2115-3310 hal-01485859 https://hal-univ-rennes1.archives-ouvertes.fr/hal-01485859 DOI : 10.1684/hpg.2016.1379 | Partager |
Postcolonial heritage in the Caribbean ; Patrimoine postcolonial dans la Caraïbe Auteur(s) : Pajard, Anne Auteurs secondaires : Centre de Recherche sur les Pouvoirs Locaux dans la Caraibe (CRPLC) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience Until the end of the 20th century, heritage was mainly defined in the Caribbean, as in the entire world, by an european conception (linked with the formation of national identities), founded on the value of tangible heritage (rare, ancient objects, monuments and materials) as an historic proof of the value of cultures and peoples. Poets in the Caribbean hardly criticize this evidence that contributed to inferiorized people. Memory and imagination played a central role in the building of a Caribbean cultural identity. Poets tried to show how the common could rise from different patterns, diversity instead of unity, creation instead of fixity. Nevertheless, In the 21st century, frameworks are not available to deal with Caribbean heritage in its diversity (monuments, material, natural and intangible...) and complexity whereas it constitute a challenge for a sustainable society and can play a fundamental role in education as in tourism. Jusqu'à la fin du XXe siècle, le patrimoine dans la Caraïbe comme ailleurs dans le monde, répondait principalement à une conception européenne (liée à la formation des identités nationales) fondée sur la valeur positive du patrimoine matériel comme preuve historique de la valeur des cultures et des peuples. Les poètes caribéens ont déconstruit ce cadre, instrument de l'infériorisation des individus. La mémoire et l'imagination ont joué un rôle central dans la construction d'une identité culturelle caribéenne. Ils ont tenté de montrer que le commun pouvait émerger de modèles différents, opposant à l'unique, le divers et à la fixité, la création. Cependant, au XXIe siècle, la Caraïbe ne dispose pas d'un cadre pour traiter son patrimoine dans sa diversité (patrimoine matériel, immatériel, naturel) et sa complexité alors que le patrimoine constitue un défi pour le développement durable des sociétés et peut jouer un rôle fondamental dans l'éducation et le tourisme. Caribbean Studies Association annual conference Port-au-Prince, Haiti hal-01612909 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01612909 | Partager |
Identité et développement dans le petit État de la Dominique : le rôle de la diaspora Auteur(s) : Jno-Baptiste, Bruce Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Explorer les questions portant sur la relation entre identitaire et développement dans le contexte post-colonial, c’est aussi mettre en relief les stratégies identitaires des petits États dans la zone américano-caraïbe. Dans l’île de la Dominique, les personnalités des secteurs politique, économique, culturel et éducatif interrogées en 2004 sur cette problématique, font émerger, à travers leurs discours, une conception du progrès fondée sur la cohérence entre identitaire et développement. Eclaircir le rôle de la diaspora dans le projet culturel et économique de la jeune nation dominiquaise (1978), c’est se demander en quoi les returnees peuvent contribuer à l’évolution des représentations idéologiques du progrès dans les anciennes colonies en quête légitime d’un bien-être. L’article souligne cette préoccupation du troisième millénaire à laquelle est confrontée l’humanité : comment mettre au service de l’épanouissement des hommes et des femmes les avancées de la science et de la technologie afin d’assurer avant tout leur mieux-être. To explore the relations between identity and development in a post-colonial context, also means to put into perspective small states identity strategies in the Caribbean region. In the Commonwealth of Dominica, personalities from the political, economical, cultural and educational sectors interviewed in 2004 on this issue, proposed through their views, an idea of progress based on the coherence between identity and development. To shed light on the role of the diaspora in the cultural and economic project of the young Dominican nation (1978), is to ask how returnees can contribute to the evolution of ideological representations of progress in former colonies which are legitimately seeking welfare. The article focuses on that concern of the third millennium which humankind has to face: how can science and technological advancement be used for the development of men and women in order to first and foremost secure their welfare? Dominique Caraïbes Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.4654 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/4654 | Partager |
Critical Perspectives on Conflict in Caribbean Societies of The Late 20th and Early 21 Auteur(s) : Roch, Alexandra Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : In their recent publication, Patricia Donatien and Rodolphe Solbiac have chosen to focus on the Caribbean area not as an exotic place attracting tourists from all over the world but rather as a conflictual site. This facet of the Caribbean is often examined in studies on the formation of Caribbean identities not only through a geographical approach, but also as a conception which challenges traditional forms of nation building. In Critical Perspectives on Conflict in Caribbean Societies of Th... Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/10241 | Partager Voir aussi |
The educational ideology of French Guiana WayanaApalaï: a transfiguring autochthonous cultural identity ; La ideología educativa de los Wayana-Apalaï de la Guyana francesa: una identidad cultural autóctona en vía de transfiguración Auteur(s) : Alì, Maurizio Ailincai, Rodica Auteurs secondaires : École supérieure du professorat et de l'éducation - Martinique (ESPE Martinique) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Sociétés Traditionnelles et Contemporaines en Océanie (EA 4241) (EASTCO) ; Université de la Polynésie Française (UPF) Université de la Polynésie Française (UPF) Université de la Polynésie française; Laboratoire EASTCO (EA4241); Ecole Doctorale du Pacifique; Ministère de la Culture et de la Communication Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience This article describes the educational ideologies observed between 2010 and 2015 among the Wayana-Apalaï – an indigenous community living in the French Guiana rainforest - and their influence on local educational styles, training priorities and strategies of social success. The results of our fieldwork show that the dynamics of national and global integration have succeeded in transforming local educational ideologies - especially those linked to the Amazon ecosystem - by introducing new criteria of success and assigning a leading educative role to formal schooling. En este texto, se describen los caracteres propios a la ideología educativas de los Wayana-Apalaï, una comunidad indígena que vive en el sector amazónico de la Guayana francesa, así como los estilos educativos, las prioridades de formación y las representaciones sociales del éxito que caracterizan a esta comunidad. Los resultados de las observaciones realizadas entre 2010 y 2015 en el marco de esta investigación muestran que las dinámicas de integración nacional y global están logrando transformar las ideologías educativas locales – y, sobre todo, los aspectos más vinculados con el ecosistema amazónico-mediante la introducción de nuevos criterios de éxito y asignando un papel protagónico a la educación escolar. Revista Kavilando Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess hal-01587174 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01587174 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01587174/document https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01587174/file/ALI%2C%20M.%20et%20AILINCAI%2C%20R.%20%282017%29.%20La%20ideolog%C3%ADa%20educativa%20de%20los%20Wayana-Apala%C3%AF%20de%20la%20Guyana%20francesa.pdf | Partager |
L’Haïtianité et la responsabilité sociale de la diaspora dans le développement d’Haïti Auteur(s) : Paul, Bénédique Séraphin, Hugues Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : L’identité haïtienne, l’Haïtianité, est exprimée au sein de la Diaspora haïtienne aussi bien voire plus que sur le territoire national. Cette expression identitaire qui fonctionne comme un mouvement social a permis à la diaspora d’atteindre ses objectifs, c’est-à-dire s’insérer en territoire d’accueil et devenir un moteur de développement territorial en Haïti. Les conséquences positives de l’action diasporique dans la dynamique économique territoriale en Haïti apparaissent alors comme des atouts qui méritent d’être pris en compte dans une démarche de planification du développement. Haitian identity, namely Haitianity, is even stronger within the Haitian Diaspora than it is within Haitians stayed in the country. This Haitianity that appears like a social movement has contributed to help the Haitian Diaspora be inserted in host countries and become major player in the development of Haiti. The Diaspora is seen as an asset that should be used for the economic development of the country. Haïti Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.7161 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/7161 | Partager |
Le Fahs d’Alger : une alternative pour la requalification du tourisme littoral ? Auteur(s) : Menouer, Ouassila Sahah Zerouala, Mohamed Dahmen, Abdelkarim Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Avec son ouverture sur le marché mondial, la ville d’Alger, ou El-Djezaïr, (capitale de l’Algérie), est devenue une destination importante pour le tourisme d’affaires. Par ailleurs, sa côte, riche en plages et en stations balnéaires, reste très convoitée par un tourisme, souvent, massif et destructeur de l’identité de son environnement. D’où l’intérêt de penser à une stratégie de développement touristique visant la protection de son littoral. L’objectif de la présente contribution est la requalification du tourisme littoral à Alger par la réinterprétation de la forme de plaisance et d’agrément qui y a existé avant 1830. Il vise, également, la mise en valeur de son patrimoine territorial : fontaine, résidences d’été, et ainsi que les chemins naturels qui ont, depuis les temps les plus reculés, relié le port de la ville à son arrière-pays.En effet, avant 1830, El-Djezaïr était dotée d’un « Fahs » : un territoire très célèbre par ses « djenanes » (une sorte de résidences d’été faisant face à la mer et dotées de fabuleux jardins). Les « djenanes », souvent, destinés à être des musées déserts, peuvent constituer un potentiel singulier pour la requalification du tourisme littoral d’Alger. L’une des alternatives possibles serait leur reconversion en structures d’accueil pour le tourisme d’affaires, culturel et d’agrément... La contribution présente le cas de la « la villa du traité », un lieu commémoratif de la capitulation de la ville d’Alger en 1830, classée monument historique en 2003. Dans le cadre de l’opération de restauration et de mise en valeur achevée en janvier 2014, la villa et son jardin, situés dans l’enceinte d’une annexe au centre hospitalier de Birtraria (Alger), ont été proposés pour abriter un centre d’éthique et un lieu de manifestations scientifiques nationale et internationale en médecine. With its opening on the world market, the city of Algiers, or El-Djezaïr, (capital of Algeria) has become an attractive destination for business tourism. Although, its coast, rich in beaches and seaside resorts, often undergoes a massive tourism that endangers its environment identity. Hence, it would be of first interest to set-up a touristic development strategy aiming the littoral safeguard. The main scope of this paper is the littoral tourism requalification in Algiers by reinterpreting the leisure and recreation facilities that existed there before 1830. Moreover, it focus on the valuation of its territorial heritage: fountains, summer residences, and mostly the natural paths that used to connect the city port to the hinterland since the earliest times.Indeed, before 1830, El-Djezaïr had its "Fahs”, a territory famous by its "djenanes": a kind of summer residences within fabulous gardens facing the sea. Often seemed like deserted museums, the "djenanes" could constitute a key opportunity coastal tourism requalification. One of the alternatives would be their reconversion into touristic structures for scientific, business, leisure and recreational tourism. The paper presents the case of “La Villa du Traité”, a commemorative place related to the capitulation of the city of Algiers in 1830. The place is proposed to become a center of ethics where national and international scientific events in Medicine could be held. Alger Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.10829 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/10829 | Partager |
Langues créoles dans les Outre-mers français : programme scientifique et projet identitaire Auteur(s) : PULVAR, Olivier Auteurs secondaires : Groupe d'Études et de Recherches en Espace Créolophone et Francophone (GEREC-F) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience La question des langues dans les espaces créoles français n'échappe pas au chercheur qui entreprend de saisir le fonctionnement de ces collectivités humaines singulières pour en proposer une intelligence à ses contemporains. Sans entrer dans un débat scientifique purement linguistique, il apparaît difficile d'éluder le développement général de ce thème dans les départements d'outre-mer, ainsi que ses répercussions dans les espaces publics concernés. L'extension des usages du créole dynamise en l'élargissant, la recherche sur l'objet, même si la diffusion de résultats reste encore trop modeste. L'explosion de phénomènes liés à ce que l'on a pris coutume d'appeler la modernité (urbanisation, communication, etc.) travaillent nos sociétés en profondeur. Une approche fine des processus de changement que connaissent ces aires appelle une élucidation incontournable du réel linguistique. La question des langues dans nos sociétés ne laisse pas le chercheur en Sciences humaines et sociales, indifférent d'autant que le thème déborde les seuls aspects de la recherche en linguistique. Il suffit pour s'en convaincre, d'en observer l'écho médiatique (local/national), la proximité avec les discours sur l'identité culturelle, ou encore les formes du débat sur l'enseignement du créole dans différents champs (presse, discours politique, domaine intellectuel et scientifique). Entamer un travail de déconstruction des statuts et des représentations associés aux langues en présence permettrait sans doute de fournir des éléments de réponse. Dans cette perspective, le présent texte se veut porteur d'une contribution épistémologique. Il pose la question linguistique dans les univers créoles français (et singulièrement aux Antilles) de manière résolument critique. Sa prétention vient de l'urgence de dépassionner un débat d'importance pour nos sociétés dans la mise au jour d'un acteur social créole capable de faire face aux défis toujours plus complexes qui se présentent à lui. L'idée même d'un acteur social créole devrait d'ailleurs, occuper une place essentielle dans notre activité de recherche. Ainsi, à travers le couple langues/sociétés, nous nous proposons d'observer les rapports qu'entretiennent la recherche en linguistique et l'espace public, de cerner les figures diverses que prend le sujet-chercheur et enfin, d'éclairer les enjeux sociaux de la recherche scientifique dans nos aires créoles. 1. La créolistique : un apport de la recherche en linguistique L'ampleur du débat public sur le créole dans nos sociétés, avec parfois ses glissements paroxysmiques a de quoi surprendre. C'est que le débat dont aucun observateur avisé ne se plaindra, demeure intrinsèquement lié aux points de Olivier PULVAR 168 crispation qui se manifestent dans l'opinion (relayée par certains de ses leaders) quant à l'existence d'un créole écrit, aux modalités de son écriture et, aux critères de sa généralisation dans le cadre de son enseignement comme langue. Il renvoie pourtant, aux concepts que pratiquent couramment les chercheurs en linguistique : normalisation, standardisation ou encore aménagement linguistique. On comprend la complexité mais aussi l'impérieuse nécessité d'une clarification pour le non spécialiste. S'initier au travail du linguiste, approcher le contexte sociolinguistique en espaces créolophones, saisir la posture des chercheurs créolistes, représentent autant d'étapes qui, autorisent une approche plus sereine du problème. L’article propose d’interroger les rapports qu’entretiennent la recherche sur les faits de langue et l’espace public dans les Outremers français créolophones. Philologica Jassyensia hal-01152995 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01152995 | Partager |
Pétanque in Pondicherry: postcolonial negotiation of national and cultural identities in global context ; La pétanque à Pondichéry : Négociation postcoloniale des identités nationales et culturelles en contexte mondialisé Auteur(s) : Ruffié, Sébastien Ferez, Sylvain Marcellini, Anne Auteurs secondaires : Adaptations au Climat Tropical, Exercice et Santé (ACTES) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Santé, Education et Situations de Handicap (SantESiH) ; Université de Montpellier (UM) Éditeur(s) : HAL CCSD L'Harmattan Résumé : International audience The pétanque is used here as a field to interrogate two aspects. Firstly, in a global context, how a cultural practice is modified. In Pondicherry, south of India, how this physical activity, which appeared after the French colonization, is integrated in indianization process? Secondly, that practice show us the links and exchanges that took part between French national of Tamil-Indian origin and Tamils-Indians people? One of the main questions is to understand how the postcolonial context influences their relations? Through the analysis of semi-directives interviews and the observation of the game pétanque for two years, this work shows how this activity represents a syncretism space in which cultural exchanges are realized. The pétanque appears as spaces where the different individuals with their cultural background are engaged in a symbolic compete. This global situation does not produce uniformity but cultural hybridization. Taking place in specific postcolonial context, the practice of pétanque allows expressing different socio-cultural identities between individuals of French and Indian nationality. La pétanque est ici utilisée comme un terrain d’étude pour interroger deux aspects. D’une part, dans un contexte mondialisé, la manière dont se transforme une pratique culturellement située. Dans le contexte indien de Pondichéry, de quelle façon cette pratique « sportive » parvenue après la colonisation, mais par l’intermédiaire de celle-ci, se trouve-t-elle prise dans un processus d’indigénisation ? D’autre part, quels rapports s’établissent entre les individus qui la pratiquent, à la fois Français d’origine tamoule et Indiens tamouls ? Surtout, comment le contexte postcolonial dans lequel s’inscrivent leurs identités et leurs pratiques pèse-t-il sur ces rapports ? À partir de l’analyse d’interviews semi-directifs d’acteurs et de l’observation de la pratique de la pétanque à Pondichéry durant deux années, cet article montre comment cette activité représente un espace syncrétique dans lequel se formalisent des échanges culturels. La pétanque apparaît ainsi comme un espace de mise en concurrence symbolique des individus représentant des espaces nationaux culturellement différents. Loin de produire des formes d’uniformité, la mondialisation produit ici des hybridations culturelles. Inscrite dans un contexte postcolonial spécifique, la pétanque donne lieu à l’expression de registres socioculturels divers dans les échanges entre individus de nationalité française et indienne. ISSN: 1165-0354 hal-01681876 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01681876 | Partager |