Le jardin créole en milieu urbain : usages pratiques, enjeux et réflexions prospectives ; Le jardin créole en milieu urbain : usages pratiques, enjeux et réflexions prospectives ; Le jardin créole en milieu urbain : usages pratiques, enjeux et réflexions prospectives Auteur(s) : Marc, Jean-Valéry Marc, Jean-Valéry Marc, Jean-Valéry Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : AIHP-GEODE : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine/Géographie- Développement Environnement de la Caraïbe AIHP-GEODE : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine/Géographie- Développement Environnement de la Caraïbe AIHP-GEODE : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine/Géographie- Développement Environnement de la Caraïbe Extrait de : "Rimed gran moun. Plantes et usages au fil du temps" : séminaire, le 15 décembre 2012. Université des Antilles et de la Guyane Résumé : Jean-Valéry Marc choisit l'exemple de Fort-de-France en Martinique, pour présenter les réalités et les enjeux du jardin créole. Après avoir effectué une rétrospective historique, il propose une définition de ce concept agricole. Jean-Valéry Marc répertorie ensuite dans un tableau, le type de plantes que l'on retrouve dans un jardin créole. Il présente les fonctions puis les raisons d'être du jardin créole, en s'arrêtant sur ce qui pourrait menacer ce type de jardin qui représente pour lui, un espace de résistance et un symbole d'autonomie. Jean-Valéry Marc choisit l'exemple de Fort-de-France en Martinique, pour présenter les réalités et les enjeux du jardin créole. Après avoir effectué une rétrospective historique, il propose une définition de ce concept agricole. Jean-Valéry Marc répertorie ensuite dans un tableau, le type de plantes que l'on retrouve dans un jardin créole. Il présente les fonctions puis les raisons d'être du jardin créole, en s'arrêtant sur ce qui pourrait menacer ce type de jardin qui représente pour lui, un espace de résistance et un symbole d'autonomie. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V13013 V13013 V13013 V13013 | Partager |
Discours et hiérarchisation des prises de parole dans le cadre de la transmission des savoirs en espace créole Auteurs secondaires : Ribal-Rilos, Myrtô Zaïre, Pascal Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles et de la Guyane. CampusFM Université des Antilles et de la Guyane. CampusFM Résumé : Discussion sur la prise de parole dans un groupe de personnes d'âges différents en espace créole. La famille dans les années 1960 fonctionnait sur un modèle de hiérarchisation de prise de parole par classe d'âge ; la problématique de cette émission consiste à comprendre le but de cette hiérarchisation et à expliquer l'évolution qui s'est opérée à notre époque. Martinique 20 fichiers:D9 | Partager |
Approche des phénomènes linguistiques en contextes sociodiglossiques Auteur(s) : Dispagne, Michel Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Tracées de Jean Bernabé" : colloque international, du 25 au 27 octobre 2017. Université des Antilles Description : La présente communication est centrée sur la question de la langue et de sa pratique dans des espaces créolophones. Elle abordera dans le sillage des réflexions développées par Jean Bernabé dans son ouvrage fondateur Fondal-Natal, à travers la notion de « hiérarchisation des compétences » et de celle de « compétences linguistiques perforées », des éléments favorisant la visibilité et la singularité de l'identité créole du locuteur, sujet et acteur. Plus précisément, cette question langagière et culturelle, nous entendons l'inscrire par l'observation de faits indiquant sa complexité, d'autant que cette approche n'interroge pas un monolinguisme et sa pratique, ni un bilinguisme individuel réduit à la parlure de la langue mais plutôt un bilinguisme sociétal (John Gumperz, 1968) opérant à travers l'usage des pratiques collectives des deux langues, créole et français au sein de ces espaces où le code-switching est à l'oeuvre (Marielle Rispail, 2003). Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V17248 V17248 | Partager |
"La co-naissance" du paysage et du roman antillais dans la Rue Cases-Nègres de Joseph Zobel Auteur(s) : Baehler, Eva Auteurs secondaires : Arthéron, Axel Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : GREAL : Groupe de Recherches en Esthétiques, Arts et Littératures Extrait de : "L'oeuvre de Joseph Zobel : portées, héritages et modernité" : colloque international, du 14 au 16 octobre 2015. Université des Antilles Description : Eva BAEHLER, doctorante à l'Université de Neuchâtel, croise les lectures de La Rue Cases-Nègres, où la description des espaces ruraux et urbains, sommaire et statique dans un premier temps, s'anime progressivement jusqu'à composer de véritables lieux, et du bidonville dans Texaco qui, par l'entremise du récit de Marie-Sophie, apparaîtra peu à peu à l'urbaniste et au Marqueur de paroles comme porteur de sens et finalement emblématique de la créolisation antillaise. Le traitement spéculaire de l'entrée en littérature des personnages-narrateurs dans les romans de La Rue Cases-Nègres et Texaco problématise tant au niveau du récit que de l'écriture un questionnement fondamental, celui de la création et de l'expression d'un espace collectif antillais. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15366 V15366 | Partager |
Langue et singularité de la création littéraire en espace créolophone, Caraïbe et Amérique du sud Auteur(s) : Ribal-Rilos, Myrtô Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRILLASH : Centre de Recherches Interdisciplinaires en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines Extrait de : "Tracées de Jean Bernabé" : colloque international, du 25 au 27 octobre 2017. Université des Antilles Description : Avant 1975 et les travaux de Jean Bernabé, du GEREC puis du Crillash, sur le créole et son usage en littérature, la question de la littérarité de cette langue n'avait pas suscité d'intérêt majeur. Aujourd'hui, depuis les layons tracés par le linguiste et écrivain Bernabé, un autre regard peut être porté sur la question, en s'appuyant sur les travaux liés à la lexicographie et à l'enrichissement de la lexicologie, grâce parfois à une recherche quasi archéologique de lexèmes. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V17242 V17242 | Partager |
Pratiques éducatives dans un contexte multiculturel L'exemple plurilingue de la Guyane. Le primaire ; : Volume I Auteur(s) : Ailincai, Rodica Crouzier, Marie-Françoise Auteurs secondaires : Modèles, Dynamiques, Corpus (MoDyCo) ; Université Paris Nanterre (UPN) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche Interdisciplinaire en Lettres, Langues, Arts et Sciences Humaines (CRILLASH) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD CRDP de Guyane : ISBN : 978-2-35793-010-0 Résumé : Cet ouvrage collectif rédigé sous la direction de Rodica AILINCAI et Marie-Françoise CROUZIER arrive à un moment important de la vie du système éducatif, en particulier dans le domaine de la formation des enseignants. Les missions dévolues aux personnels enseignants de Guyane sont, comme sur le reste du territoire national, multiples et variées mais de plus, s'inscrivent dans un contexte territorial d'une certaine complexité. Le caractère exceptionnel de ce contexte d'enseignement mérite d'être souligné. La réalité sociologique, culturelle et linguistique dans laquelle bon nombre d'enseignants de cette académie sont amenés à exercer est à la fois source de défi et facteur d'enrichissement professionnel. Il est vrai que dans un tel contexte nos enseignants rencontrent des difficultés récurrentes dans la mise en œuvre de leurs apprentissages et dès lors peuvent se sentir en situation d'échec. Il apparaît donc important qu'une aide pertinente puisse leur être apportée à travers des éléments de réponse adaptés à la situation. Ainsi un tel ouvrage est de nature à aider bon nombre d'entre eux, aussi bien ceux en formation initiale que ceux déjà en poste. Quant aux étudiants en formation à l'université et qui aspirent à exercer ce noble métier, ils peuvent y trouver une source de réflexion et de données pertinente. Cet ouvrage apporte des éclairages intéressants sur beaucoup de questionnements qui ont ja- lonné et jalonnent encore la vie quotidienne de notre institution. Le questionnement sur un enseignement en contexte guyanais est important et il faut prendre la précaution de pas d'aborder cette question sous la simple forme d'une cartographie socio-culturelle et linguis- tique. Il s'agit bien de s'approprier toutes les données propres à cette société guyanaise pluri- lingue et multiculturelle, validée entre autre par une démarche scientifique, afin de pouvoir les intégrer dans des démarches d'apprentissages réfléchies au centre desquelles on place l'enfant-apprenant. Les formateurs ont apporté une contribution significative à la rédaction de cet ouvrage, c'est un moment important à travers lequel ils font partager à d'autres collègues leur expérience et leur réflexion sur une démarche de formation d'enseignants en Guyane. Une pluralité d'activités est décrite avec bien souvent une approche de la pluridisciplinarité qui semble tel- lement nécessaire mais qui a si souvent du mal à se mettre concrètement en place au sein des établissements. Je les encourage à continuer ce type de productions car elles ne peuvent qu'être bénéfiques aux collègues qui sont souvent faces à leur quotidien et n'ont pas ou peu de temps pour appro- fondir la réflexion sur leur pratique. Le système éducatif en Guyane a besoin de données et d'approches complémentaires pour l'amélioration de la formation des enseignants et ceci au profit des élèves de l'académie. La rédaction de cet ouvrage me semble être par ailleurs un signe fort de la maturité acquise dans la professionnalité de l'équipe pédagogique de l'IUFM. Que tous les auteurs de cet ouvrage soient remerciés pour leurs contributions et plus particu- lièrement Rodica et Marie-Françoise pour leur implication dans la direction de ce premier ouvrage. Antoine PRIMEROSE, Directeur de l'IUFM de la Guyane Enseigner en Guyane : comment faire, quand on commence ? Et comment tirer profit de l'expérience d'un professeur des écoles à Cayenne ou à Saint-Laurent-du-Maroni si l'on tra-vaille ailleurs ? La situation guyanaise L'Académie de la Guyane présente depuis longtemps des résultats qui la placent au dernier rang, DOM compris (Durand et Guyard, 1999). Même si ceux-ci se sont nettement améliorés au cours des dernières années comme le montre l'évolution des taux de réussite aux examens, ils restent insatisfaisants. La proportion de bacheliers d'une génération selon le lieu de rési-dence, toutes séries confondues, est encore loin de la moyenne nationale. À la session 2004, elle était de 33 ,1 % (61,6 % en France métropolitaine + DOM). Conjointement, le nombre de sorties sans qualification du système scolaire s'avère préoccupant. En 2004, au niveau V , il était de 36 % (25 % en France métropolitaine + DOM) ; au niveau V bis et IV de 21 % (7% en France métropolitaine + DOM). Ces chiffres indiquent l'insuffisance de formation d'une partie de la population, à corréler avec le taux de chômage (22,7 % contre 9,6 en France mé-tropolitaine + DOM en 2005). Plus que jamais, l'urgence est de faire acquérir au minimum à chaque élève un " socle commun de connaissances et de compétences " pour que chacun puisse exercer son rôle de citoyen dans le monde du XXIe siècle et poursuivre sa formation tout au long de la vie. L'enjeu est politique, démocratique mais aussi économique : les retom-bées de l'amélioration générale des qualifications d'une population en matière de développe-ment d'un territoire ne sont plus à démontrer. Les réformes récentes du système éducatif fran-çais tracent une voie générale pour y parvenir. Cependant, les particularités locales du dépar-tement de la Guyane, qui peuvent constituer intrinsèquement des obstacles à la réussite de certains élèves , méritent d'être étudiées avec attention. Quelques aspects territoriaux sont à préciser. Le pourcentage de communes n'ayant pas d'écoles est très bas (4,5 %), comparati-vement à ce qui peut être observé ailleurs (France métropolitaine + DOM : 32,2 %). Dans un espace globalement peu peuplé (2 habitants au km2 en moyenne), les écoles sont donc disper-sées et, en raison de la difficulté fréquente des déplacements, souvent isolées les unes des au-tres . Elles ont aussi pour caractéristique de constituer des groupes scolaires plus importants en moyenne que dans d'autres départements. Selon les données ministérielles de 2004 , le pourcentage d'écoles de plus de huit classes est de 58, 4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles de 3 classes et moins : 14,4 % (44,9 % en France métropolitaine + DOM), d'écoles à classe unique : 6,4 % (13,1 % en France métropolitaine + DOM). Or, la taille d'un groupe scolaire n'est pas sans influence sur la vie qui s'y développe. Plus le nombre de clas-ses est élevé, moins la structure favorise les relations individualisées et personnalisantes. Au delà des aspects sociogéographiques, la situation plurilingue et pluriculturelle présente un caractère exceptionnel. Multiforme, elle s'inscrit entre deux pôles (Goury, 2002 ; Goury, Launey, Lescure et Puren, 2005) : un pôle où les élèves d'une classe partagent une même culture et langue maternelle, situation typique des sites isolés de l'intérieur du pays (Bushi-nenge et amérindiens sur les fleuves Maroni et Oyapock), et un pôle linguistiquement et cultu-rellement hétérogène, situation rencontrée plutôt sur le littoral, dans les sites urbains. De nombreuses publications portent déjà sur la situation sociolinguistique guyanaise , et un cer-tain nombre d'entre elles sur la relation que l'école entretient avec ce plurilinguisme . Elles mettent toutes en évidence la spécificité du contexte guyanais de ce point de vue : " On dénombre plus d'une trentaine de langues en Guyane. Les unes et les autres pesant un poids - numérique, économique, symbolique, etc. - plus ou moins important. Sur cette trentaine de langues, [...] une vingtaine est parlée par des groupes de locuteurs - 'natifs' ou non - représentant plus de 1 % de la population " Léglise (2007, p. 39). Ainsi, parmi les langues parlées par plus de 1 % de la population, distingue-t-on selon cet auteur : - six langues amérindiennes parlées par un peu moins de 5 % de la population ; - cinq langues créoles à base française ; le créole guyanais serait la langue première (L1) d'un tiers de la population, il est langue véhiculaire d'une partie du territoire ; le créole haïtien se-rait parlé par 10 % ou 20 % de la population , les créoles martiniquais et guadeloupéen se-raient parlés par environ 5 % de la population et le créole saint-lucien) ; - quatre créoles à base anglaise avec trois variétés de nenge(e) (aluku, ndyuka, pamaka, parlés par plus d'un tiers de la population) et le sranan tongo (utilisé essentiellement comme véhicu-laire) ; - un créole à base anglaise partiellement relexifié en portugais, le saramaka ; - cinq variétés de langues européennes : outre le français, le portugais du Brésil (5% à 10%), l'anglais du Guyana (2% environ), le néerlandais et l'espagnol ; - trois langues originaires d'Asie (le hmong et des langues de Chine du Sud, le hakka et le can-tonais). Une bonne partie de cette " non-francophonie ", parfois non scolarisée, se définit non seule-ment par son caractère étranger (28 % d'élèves sont issus de l'immigration) mais aussi large-ment par son caractère autochtone (de nombreux élèves sont nés français et alloglottes). Les caractéristiques professionnelles du personnel enseignant représentent également une donnée non négligeable à prendre en compte. Les enseignants du premier degré sont nettement plus jeunes que dans d'autres départements, et la tendance s'accentue au fil des ans. Par exemple, en 2003 les professeurs de plus de 50 ans représentaient 11,4 % de la cohorte. En 2005 ils ne sont plus que 10,6 %, alors qu'en métropole le taux est de 21,6 % du corps. Le nombre de non-titulaires, qui décroît nettement (en 2003 17,6 % ; en 2005 11,6 %) est cependant plus de quatre fois supérieur à celui de la France métropolitaine plus DOM (2,5 %). À cette inexpé-rience s'ajoute une formation institutionnelle très " nationale ", peu ou pas assez en prise avec les réalités locales. La très insuffisante préparation des professeurs, majoritairement métropo-litains, à enseigner dans un contexte marqué par une très forte proportion d'élèves alloglottes (Puren 2005, Alby et Launey, 2007) et souvent par d'importantes difficultés matérielles liées à la dispersion des écoles, pourrait être un facteur explicatif du taux d'échec scolaire en Guyane. Par conséquent, l'enseignement dans cette Académie constitue un terrain de recher-che d'une importance majeure. Nombre de recherches universitaires ont déjà été conduites. Celles concernant la réussite scolaire soulignent depuis longtemps l'importance des représen-tations que le sujet se construit autour de l'école. Ces représentations chez l'enfant "primo-arrivant" qui aborde l'apprentissage initial, viennent de la famille, mais aussi de l'école, des pairs, des médias. En référence à un modèle écologique et culturel du développement proposé par Ogbu (1981), il est possible de considérer qu'elles jouent un rôle sur la manière dont les familles et les enfants vont investir les activités scolaires. Ces conceptions préliminaires et implicites colorent aussi largement les attitudes spontanées des professionnels qui découvrent le département ou qui entrent dans le métier. Le domaine éducatif restant largement à explo-rer, de nouvelles voies ont fait l'objet de recherches fondamentales, recherches appliquées et activités pratiques ayant fait leur preuve. Notre ouvrage Enseigner en contexte guyanais ne va pas de soi. Ce sera notre première partie. Le dé-paysement, en termes géographique et culturel, peut être source d'inquiétudes ou de déstabili-sation. Être nommé dans une école des fleuves, par exemple, est une expérience qui, pour être bien vécue et pour éviter le choc de l'inconnu, nécessite informations et adaptation prospecti-ve. Que faut-il savoir et à quoi faut-il se préparer ? Rejoindre un poste caractérisé par l'enseignement bilingue français/créole peut tout autant désorienter. La connaissance des ca-ractéristiques socioculturelles et sociolinguistiques d'un lieu, la familiarisation avec des pro-jets et organisations spécifiques qui en découlent font partie de l'équipement professionnel des impétrants. Mais la centration sur une commune, une école ou une classe ne suffit pas. Le contexte culturel au sens large, riche et parfois très éloigné des références européennes, gagne à être appréhendé par différentes entrées. L'étude de l'" oraliture " et son utilisation réflé-chie en classe, souvent considérées comme une approche incontournable, méritent d'être questionnées. Quels en sont les bénéfices pour les élèves ? Faut-il privilégier l'utilisation du conte en dehors des constructions pédagogiques traditionnelles ou au contraire la rattacher aux pratiques d'écriture ? À quelles conditions la mise en valeur du patrimoine local, oral, peut-elle jeter des passerelles entres les modes de pensées des cultures d'origine et ceux de la culture scolaire en langue française ? Une voie d'exploitation de la culture environnante peut aussi passer par les visites de musées ou par diverses expositions. L'enjeu est de faire de l'élève un visiteur acteur, de le mettre en situation d'apprentissage hors de l'enceinte de la classe et de modifier la place de l'adulte, enseignant ou accompagnateur, à ses côtés. N'est-ce pas là actualiser une démarche préconisée depuis longtemps par de célèbres pédagogues tel Comenius ? Une autre exploration du contexte peut se centrer sur les espaces d'apprentissage informels, c'est-à-dire non encadrés par l'école. Les jeux en cour de récréation, la musique et la danse en pratiques locales sont autant d'objets et d'expériences métissées qui permettent de plonger dans la tradition orale et d'appréhender des modalités de transmissions déroutantes. Quelle est la place de l'individu face au groupe et vice-versa ? Quelles leçons en tirer pour le positionnement du maître et de l'élève, pour les nécessaires consensus à accepter en vue d'une plus grande efficacité de notre système éducatif ? Si les pratiques d'enseignement peuvent être améliorées par l'observation du contexte, l'introduction de supports particuliers - qui constitue notre deuxième partie - peut également favoriser la cohérence des pratiques éducatives tout en ouvrant à des valeurs universelles. Il s'agit de diversifier les activités d'apprentissage qui ont pour objectif le développement de compétences stratégiques susceptibles de neutraliser rapidement les lacunes engendrées par la spirale de l'échec. Plusieurs exemples nous en montrent le chemin. Les situations d'apprentissage collaboratif soutenu par ordinateur, et notamment les activités de débat argu-menté, sont-elles susceptibles de favoriser les interactions langagières entre élèves primo-arrivants ? Le scrabble, au-delà de la maîtrise du calcul mental et du vocabulaire en langue française, permet de conjuguer coopération et compétition. Peut-il devenir un outil privilégié de construction de la citoyenneté ? L'interrogation vaut aussi pour le jeu d'échecs. Celui-ci, plus complexe, s'il facilite la compréhension de base de concepts mathématiques et le raison-nement lors de situations problèmes, entraîne aussi l'acquisition de bien d'autres compétences transversales... L'apprentissage de la numération dès l'école maternelle, à partir de collec-tions de comptines numériques et d'activités de dénombrement, montre que la manipulation, la mise en action à la fois individuelle et négociée en groupe sont partie prenante de la cons-truction d'une identité singulière et multiple. Face à des élèves parfois difficiles ou apparemment différents, il convient de parfaire sa pra-tique enseignante. Ce point formera la troisième partie de notre ouvrage. L'indiscipline constitue la première hantise des débutants. Par delà les techniques voire les ficelles toujours très appréciées par leur pouvoir de réassurance, la question est de trouver les moyens d'installer profondément chez les élèves les valeurs de respect et de dignité humaine. Le pluri-linguisme n'est pas sans effrayer non plus. Or la langue inconnue de l'autre, loin d'être un obstacle, est un atout pour celui qui la maîtrise. Comment prendre en compte la compétence plurilingue existante ? Comment la développer chez les élèves ? Ce parti pris modifie le rap-port de l'enseignant à l'élève et au savoir, et vivifie par conséquent le désir d'apprendre et l'engagement dans les apprentissages. Le handicap et la méconnaissance dont il s'accompagne parfois suscite également des mouvements de recul. Quels en sont les méca-nismes ? Est-il possible d'accompagner efficacement les élèves handicapés ? Avec qui et de quelle façon ? Autant d'interrogations qui trouvent des réponses à travers les dispositifs exis-tants et le témoignage d'une expérience particulière. Favoriser l'interculturel, - dernière partie de notre ouvrage - met en lumière le principe vital à développer à brève échéance. Paradoxalement, dans de nombreuses enquêtes de terrain, la Guyane est présentée comme une société multiculturelle harmonieuse tout en étant composée de groupes socioculturels repliés sur eux-mêmes. Qu'en est-il réellement dans les écoles ? Quelle place les enseignants accordent-ils aux cultures et langues maternelles au sein de la classe ? Quelle pédagogie peut-on proposer pour lutter contre le racisme insidieux qui s'installe dans les classes ? La description des structures spécifiques pour élèves non franco-phones, CLIN et CRI, et l'analyse de la politique éducative contextualisée qui en découle il-lustrent autrement la nécessité d'une pédagogie spécifique. Enseigner dans un contexte pluri-culturel ne s'improvise pas. L'objectif n'est pas d'éradiquer préjugés et stéréotypes mais de construire une démarche permettant de prévenir les conflits. L'observation des interactions en situation d'hétérogénéité culturelle peut-elle mettre au jour des invariants ? Elle questionne l'éducation interculturelle qui, pour certains, semble être une perspective positive, voire la réponse à privilégier. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 halshs-00640248 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00640248 | Partager |
Les enfants au contact de la langue proscrite Comment les appropriations langagières des tout petits déjouent la censure des plus grands. I-Le prescrit et le proscrit Auteur(s) : MIEHAKANDA, M'Badi Auteurs secondaires : Laboratoire Interdisciplinaire de Recherche en Didactique, Éducation et Formation (LIRDEF) ; Université Paul-Valéry - Montpellier 3 (UM3) - Université de Montpellier (UM) Éditeur(s) : HAL CCSD Editeur :1022 [SUISSE] : Association de la revue [petite] enfance Résumé : International audience En Martinique, comme dans d'autres régions francophones/créolophones, les adultes éduquent et instruisent les enfants en langue française. Ils tendent toutefois, par leurs propres conduites langagières en présence des tout petits, à lever le voile sur l'emploi de la langue créole qu'ils tiennent tant à proscrire au contact des enfants. Cette contradiction dans les conduites langagières des adultes est rapidement repérée par les enfants qui saisissent progressivement les interdits et la dimension confidentielle relatifs à l'emploi du créole, en faisant notamment la part des fréquents échanges créolophones entre adultes et de l'emploi exclusif du français par ces mêmes adultes lorsqu'ils s'adressent à eux. Au contact de son milieu familial et/ou dans les collectivités qu'il fréquente, le tout petit a un rapport plus ou moins direct avec la langue créole qu'emploient des adultes (conversations entendues) ou certains pairs de son entourage. Il surprend par moments ses locuteurs référents lors de l'introduction spontanée d'expressions en créole dans leurs énoncés. Ce n'est qu'au moment de l'intégration des règles liées aux pratiques langagières établies dans le cadre de son éducation que s'instaure une pudeur relative au parler créole en présence des adultes. Dès sa dernière année de crèche (2ans1/2 – 3 ans) et sa première année d'école, il commence à maîtriser le parler français, tout en intériorisant les contradictions des adultes de son entourage. Les distorsions langagières se sont ainsi déplacées d'un espace intersubjectif (entre l'enfant et l'adulte) à un espace intra subjectif (chez l'enfant lui-même) où le jeune locuteur a commencé à s'autocensurer dans ses pratiques langagières, se conformant aux exigences monolingues de l'école où il s'instruit. L'activité du tout petit se situe aussi bien au niveau de la production d'actes langagiers que dans sa position de sujet entendant les productions de ses interlocuteurs, c'est-à-dire que le point de départ de l'investissement personnel de la langue entendue se situe au niveau de l'écoute pratiquée par le locuteur en puissance, le point d'élaboration de cet investissement se manifestant à travers la mise en oeuvre des éléments recueillis durant l'écoute. ISSN: 1422-8874 Droits : info:eu-repo/semantics/OpenAccess hal-01658926 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01658926 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01658926/document https://hal.univ-antilles.fr/hal-01658926/file/Les%20enfants%20au%20contact%20de%20la%20langue%20proscrite%20RPES.pdf | Partager |
Langues créoles dans les Outre-mers français : programme scientifique et projet identitaire Auteur(s) : PULVAR, Olivier Auteurs secondaires : Groupe d'Études et de Recherches en Espace Créolophone et Francophone (GEREC-F) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience La question des langues dans les espaces créoles français n'échappe pas au chercheur qui entreprend de saisir le fonctionnement de ces collectivités humaines singulières pour en proposer une intelligence à ses contemporains. Sans entrer dans un débat scientifique purement linguistique, il apparaît difficile d'éluder le développement général de ce thème dans les départements d'outre-mer, ainsi que ses répercussions dans les espaces publics concernés. L'extension des usages du créole dynamise en l'élargissant, la recherche sur l'objet, même si la diffusion de résultats reste encore trop modeste. L'explosion de phénomènes liés à ce que l'on a pris coutume d'appeler la modernité (urbanisation, communication, etc.) travaillent nos sociétés en profondeur. Une approche fine des processus de changement que connaissent ces aires appelle une élucidation incontournable du réel linguistique. La question des langues dans nos sociétés ne laisse pas le chercheur en Sciences humaines et sociales, indifférent d'autant que le thème déborde les seuls aspects de la recherche en linguistique. Il suffit pour s'en convaincre, d'en observer l'écho médiatique (local/national), la proximité avec les discours sur l'identité culturelle, ou encore les formes du débat sur l'enseignement du créole dans différents champs (presse, discours politique, domaine intellectuel et scientifique). Entamer un travail de déconstruction des statuts et des représentations associés aux langues en présence permettrait sans doute de fournir des éléments de réponse. Dans cette perspective, le présent texte se veut porteur d'une contribution épistémologique. Il pose la question linguistique dans les univers créoles français (et singulièrement aux Antilles) de manière résolument critique. Sa prétention vient de l'urgence de dépassionner un débat d'importance pour nos sociétés dans la mise au jour d'un acteur social créole capable de faire face aux défis toujours plus complexes qui se présentent à lui. L'idée même d'un acteur social créole devrait d'ailleurs, occuper une place essentielle dans notre activité de recherche. Ainsi, à travers le couple langues/sociétés, nous nous proposons d'observer les rapports qu'entretiennent la recherche en linguistique et l'espace public, de cerner les figures diverses que prend le sujet-chercheur et enfin, d'éclairer les enjeux sociaux de la recherche scientifique dans nos aires créoles. 1. La créolistique : un apport de la recherche en linguistique L'ampleur du débat public sur le créole dans nos sociétés, avec parfois ses glissements paroxysmiques a de quoi surprendre. C'est que le débat dont aucun observateur avisé ne se plaindra, demeure intrinsèquement lié aux points de Olivier PULVAR 168 crispation qui se manifestent dans l'opinion (relayée par certains de ses leaders) quant à l'existence d'un créole écrit, aux modalités de son écriture et, aux critères de sa généralisation dans le cadre de son enseignement comme langue. Il renvoie pourtant, aux concepts que pratiquent couramment les chercheurs en linguistique : normalisation, standardisation ou encore aménagement linguistique. On comprend la complexité mais aussi l'impérieuse nécessité d'une clarification pour le non spécialiste. S'initier au travail du linguiste, approcher le contexte sociolinguistique en espaces créolophones, saisir la posture des chercheurs créolistes, représentent autant d'étapes qui, autorisent une approche plus sereine du problème. L’article propose d’interroger les rapports qu’entretiennent la recherche sur les faits de langue et l’espace public dans les Outremers français créolophones. Philologica Jassyensia hal-01152995 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01152995 | Partager |
Perceptions et pratiques territoriales des littoraux de la Caraïbe Auteur(s) : Desse, Michel Auteurs secondaires : Migrations internationales, espaces et sociétés (MIGRINTER UMR 7301) ; Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) - Université de Poitiers Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine- Géographie, Développement, Environnement de la Caraïbe [EA 929] (AIHP-GEODE) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Université des Antilles Résumé : International audience Le territoire est une aire appropriée, investie par une communauté ou une société qui y vit, chaque île se décompose donc en une série de territoires qui se jouxtent et se superposent suivant les fonctionnalités qu’ils représentent. On peut identifier des territoires de vie, de production, de découverte et de loisirs. Ces derniers sont multiples en fonction des pratiques sportives, des groupes qui les exercent, de la symbolique qui l’accompagne. L’espace de vie du pêcheur se compose des lieux du quotidien : sa maison, le quartier, la plage, la zone de pêche plus ou moins étendue en fonction de la région. Les valeurs psychologiques qu’il projette sur la mer sont nombreuses et fondent en partie ses connaissances empiriques, sa représentation mentale du fond, des biocénoses marines et la réponse technique qu’il apporte. Les espaces vécus des individus comprennent les espaces de vie (lieux fréquentés par l’individu), l’espace social (composé des interrelations sociales spatialisées) et les valeurs psychologiques qui y sont projetées et perçues (Frémont A, 1984). La constitution multiethnique des sociétés insulaires et créoles accroît la variété des espaces vécus. Ces derniers constituent des métastructures spatiales qui englobent les différents territoires de l’individus (Di Méo G, 1991) qu’il est nécessaire d’appréhender afin de comprendre en partie le fonctionnement des dynamiques littorales. Les territoires littoraux sont appropriés par des communautés qui y vivent, y travaillent et y pratiquent des loisirs. Les sociétés littorales traditionnelles sont faciles à identifier : elles comprennent les pêcheurs, les marins de commerce, les professions induites aux activités maritimes. Leur niveau d’appropriation de l’espace littoral est cependant très divers entre le pêcheur à pied qui capture les crabes en mangrove et celui qui effectue des sorties de plusieurs jours en mer. Si le territoire du premier est restreint, les phénomènes de territorialisation peuvent être forts dans les deux cas. Les habitants du littoral sont plus nombreux et leur rapport à la mer reste difficile à appréhender. Les rivages permettent la survie pour les paysans haïtiens fuyant les mornes de l’intérieur, la mer apporte un complément d’activité, un espace libre pour s’y installer. Cependant dans la majorité des îles de la Caraïbe, les littoraux accueillent de nouvelles populations attirées par la beauté des paysages marins, par de nouveaux modes d’existence où les loisirs nautiques donnent sens à la vie. Vivre au bord de la mer et bénéficier de la vue océane devient signe d’une promotion sociale, et aussi de spéculation foncière et économique. D’autre exercent par choix, de nouveaux métiers maritimes, moniteurs de plongée, skippers de voiliers …Les touristes enfin constituent des populations littorales éphémères mais en renouvellement constant. Leur rapport à la mer est très divers et peut-être très intime pour certains d’entre eux, passionnés de voile, de surf ou de plongée. Ils créent aussi des territoires particuliers.Le territoire induit aussi l’identification de la société à un lieu qu’il charge d’une histoire et d’un patrimoine communs et d’une idéologie particulière. Ces éléments fondent en partie le sentiment d’identité collective (Di Méo G, 2000).Ainsi dans une société qui se tertiairise, la mer, espace mythique, se charge de multiples valeurs symboliques : la liberté, la pureté, le plaisir. Le surfeur, comme le pêcheur deviennent emblèmes de ces valeurs alors que leur nombre est réduit aux Antilles. Dans ces îles rurales, ce sont les pêcheurs pourtant peu nombreux qui incarnent en partie la tradition des métiers d’autrefois : les courses de bateaux de travail (gommiers, yoles, keelboat) se développent et sont appréciées dans toute la Caraïbe. ISSN: 1779-0980 hal-01174359 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01174359 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01174359/document https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01174359/file/etudescaribeennes-583-3-perception-et-pratiques-territoriales-des-littoraux-de-la-caraibe.pdf DOI : 10.4000/etudescaribeennes.583 | Partager |
Joseph Zobel et Euzhan Palcy : deux architectes du rêve et des arts caribéens ; Joseph Zobel et Euzhan Palcy : deux architectes du rêve et des arts caribéens Auteur(s) : Chali, Jean-Georges Chali, Jean-Georges Auteurs secondaires : Bertin-Elisabeth, Cécile Bertin-Elisabeth, Cécile Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : GREAL : Groupe de Recherches en Esthétiques, Arts et Littératures GREAL : Groupe de Recherches en Esthétiques, Arts et Littératures Extrait de : "L'oeuvre de Joseph Zobel : portées, héritages et modernité" : colloque international, du 14 au 16 octobre 2015. Université des Antilles Description : Jean-Georges CHALI, MCF-HDR, Université des Antilles, considère Zobel comme un archéologue de la pensée, de la langue, de la culture créole. La main de l'écrivain rétablit les choses et elle en fait jaillir l'essence du monde. C'est le Moi qui se met debout, le mot volant au secours de la dignité enracinant l'être dans un réel nouveau qu'il fait désormais sien en dépit des attentes néfastes du maître. Le maître est désemparé car pour la première fois le poète va asperger l'avant-scène du monde de sa sève poétique. Dès lors, s'établit sous la plume de Zobel un rapport différent qui ne relève plus ni de l'asservissement, ni de la propriété individuelle. Il crée déjà l'idée de la langue rebelle et de l'érection volcanique du sujet pour écrire sur les tablettes de basalte le nouveau code de l'émancipation et du discours laminaire, forgeant la conscience collective. La puissance des mots qui se dessinent sous les doigts du sculpteur zobélien expose au-devant de ce monde égoïste et prêt à tout dominer, de nouvelles valeurs, un sens philosophique de la vie que plus rien ne peut contredire et que nul ne peut nier. La force du mot jaillit du morne et la terre aride s'offre à Diab'-la pour donner à Philomène l'envie d'exister. C'est la magie du mot zobélien qui déconstruit l'ancien, le dégradé, le cloaque, pour reconstruire au nom de la volonté et de un espace sain, un monde de liberté et un homme d'épanouissement. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V15350 V15350 V15350 | Partager Voir aussi Oeuvre Littérature antillaise Sève poétique Oeuvre Littérature antillaise Sève poétique ; Martinique Martinique ; Télécharger |
L'espace urbain cayennais : Champ de lutte identitaire Auteur(s) : Hidair, Isabelle Auteurs secondaires : Institut d'Enseignement Supérieur de la Guyane (IUSG) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Gis Réseau Amérique Latine Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience Département d'Outre-mer (DOM), la Guyane française est aussi désignée comme Département Français d'Amérique (DFA) à cause de sa situation géographique. Elle est peuplée de citoyens français disposant des mêmes droits et devoirs que les habitants de la métropole. Parmi les nombreuses et diverses populations qui vivent sur le sol, les Créoles guyanais constituent un noyau important, en raison de l'histoire, même s'ils sont aujourd'hui une minorité. Les échecs des tentatives de peuplement ont été des avantages pour ces derniers qui ont occupé de hautes positions sociales en prenant progressivement les places laissées vacantes par le déficit d'Européens. Repliés sur Cayenne, les Créoles, dont la proportion ne cesse de décroître , tentent néanmoins de maintenir la domination politique et culturelle que la décentralisation leur a permis d'acquérir il y a vingt ans . Cette diminution proportionnelle est masquée par le fait que ce groupe socioculturel est largement représenté par les élites politiques locales. Ainsi, l'espace urbain reflète l'identité du groupe mais il est aussi constitutif de cette identité par le pouvoir qu'il concède. Il est le lieu où les Créoles expriment leur existence et leur volonté de domination. Dans ce champ d'investissement identitaire, nous accédons également au registre de l'appartenance territoriale. Actes du Second Congrès international pluridisciplinaire du GIS Réseau Amérique Latine : Territoires et Sociétés dans les Amériques, 15-17 novembre 2007, Rennes Rennes, France halshs-00267505 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00267505 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00267505/document https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00267505/file/HIDAIR_Isabelle_-_L_espace_urbain_cayennais.pdf | Partager |
Hommage à Edouard Glissant Auteur(s) : Sainton, Jean-Pierre Dahomay, Jacky Réno, Fred Toumson, Roger Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles et de la Guyane Description : L'hommage à l'illustre écrivain débute par l'intervention de Roger Toumson. Ce dernier revient sur les différentes facettes de l'écrivain Glissant, ainsi que l'organisation de son oeuvre, qu'il présente comme complexe. Fred Reno lui, se concentre sur le rapport entre créolisation et politique en insistant bien sur le fait que Glissant se démarque totalement de la créolité. Jean-Pierre Sainton pour sa part, axe son intervention sur la relation de Glissant à l'histoire. Pour lui, le noeud de cette relation serait la relation de l'individu à l'histoire, la relation au temps et à l'espace et la présence redondante de la "trace" dans son oeuvre. Jacky Dahomay conclut en soulignant le fait que même si l'écrivain était engagé politiquement, il n'existe aucune théorie politique de Glissant. Selon Jacky Dahomay, au niveau philosophique, pour comprendre Glissant, il faut comprendre ses préoccupations. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V13024 V13024 | Partager |
Etude des pratiques et usages sociaux des jardins créoles haitiens dans l'agglomération de Cayenne aujourd'hui Auteur(s) : Palisse, Marianne Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : CRPLC : Centre de Recherche sur les Pouvoirs Locaux dans la Caraïbe Université de Guyane Université des Antilles. Service commun de la documentation Extrait de : "Habiter la ville, de l'archipel des Antilles au plateau de Guyane" : colloque, les 2 et 3 octobre 2015. Université des Antilles Description : Cette sixième édition des « Journées d?étude » vise à étudier les processus dynamiques qu?entretiennent les citadins et les usagers des villes de l?archipel des Antilles au plateau des Guyanes, avec l?environnement urbain du XVIE au XXIe siècle. Il s?agira, d?une part, d?analyser les différentes manières dont ils habitent la ville, au travers des pratiques diverses de gestion de l?espace urbain, à la rencontre d?acteurs locaux dans les contextes économiques, sociaux et politiques ; et, d?autre part, d?étudier les processus d?appropriations individuelles ou collectives de ces espaces par les populations qui y résident ou en ont l?usage. Les regards des géographes, des historiens, des archéologues et des sociologues seront ici tout particulièrement sollicités pour mettre en valeur, à différentes échelles, les modalités plurielles d?habiter la ville de publics de cultures diverses. Siècle(s) traité(s) : 21 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V16006 V16006 | Partager |
Modélisation spatiale des systèmes de productions multi-espèces aux Antilles Françaises Auteur(s) : Mantran, Murielle Auteurs secondaires : CEREGMIA ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : L’agriculture aux Antilles, depuis la période coloniale, est orientée vers quelques monocultures, de la canne à sucre à la banane en passant par le coton et le café (Lasserre, 1961). Aux côtés de cette agriculture exportatrice, les agrosystèmes multi-espèces sont aussi très anciens mais ont longtemps fonctionné de façon isolée et sur une base empirique notamment à travers les jardins familiaux ou "jardin créole" (Degras, 2005). De plus en plus, l'intérêt, voire la nécessité d'une diversification professionnelle de l'activité agricole aux Antilles est admise, reconnue voire soutenue compte tenu des impasses agronomiques, environnementales ou économiques L’insularité d’un territoire entraine de nombreux conflits d’usage dans la gestion du capital foncier. La nécessité de terres à bâtir dans un contexte d’augmentation de la population, la nécessité de protection de la forêt tropicale, des forêts marécageuses de mangroves et des zones à proximité des rivières amènent de nombreuses questions en matière d’aménagement et de gestion des territoires surtout lorsqu’ils sont exigus. L’agriculture est un secteur consommateur d’espace et ce pour l’ensemble des productions agricoles Aux Antilles, l’agriculture connaît de lourds héritages avec la prépondérance des cultures destinées à l’exportation et gourmandes en surfaces, la canne à sucre et la banane. La gestion des territoires mais aussi des pratiques agricoles sont très clairement remises en cause depuis la crise médiatique de la chlordécone en 2002 et les années suivantes par les successives interdictions prononcées par arrêtés préfectoraux depuis la crise sociale de 2009 décriant les cultures d’exportation pour leur caractère polluant et intensif et appelant à un retour aux productions locales plus respectueuses de l’environnement. Les systèmes productifs sont sans cesse en évolution. Ces changements sont le reflet des choix productifs effectués par les exploitants et par des pratiques agricoles mises en œuvre. L’analyse du système se fera de manière à identifier les spéculations initiales et leurs évolutions au cours de la dernière décennie. La diffusion spatiale de ces pratiques agricoles ne s’effectue pas linéairement car, dans les systèmes productifs, le phénomène est bien plus complexe dont la compréhension nécessite la prise en compte (i) des interactions entre les acteurs et (ii) de l’aspect temporel. L’émission d’un message informatif évolue dans le temps ainsi que les acteurs et leurs interactions sur le territoire. Même si les agriculteurs sont soumis à des facteurs exogènes communs à l’ensemble de leur exploitation, ils sont tout de même concernés par des influences provenant des réseaux au sein desquels ils sont insérés. Le processus classique de diffusion des pratiques agricoles est résumé par la courbe logistique (Hägerstrand, 1967). Sur le territoire, la situation d’adoption de pratiques n’est pas homogène. Pour une compréhension et une anticipation quant à l’évolution du territoire, l’ensemble des DOM antillais sera sujet à étude. Dans un premier temps, l’analyse des spéculations des systèmes multi-espèces à travers une analyse exploratoire des données permettra de mieux appréhender les dynamiques spatiales perceptibles sur le territoire et ce en fonction du type de production agricole. Pour modéliser la dynamique spatiale de diffusion des choix, il faudra envisager une combinaison de plusieurs approches géographiques pour une meilleure compréhension de la situation et ce en fonction de la complexité du système multi-espèces proposé au sein d’une même exploitation. Il s’agit par la géographie historique de s’intéresser aux changements survenus dans les modèles agricoles au cours du temps en d’étudier l'utilisation des terres agricoles au cours de la dernière décennie (approche diachronique) et la photographie du paysage agricole aux Antilles Françaises (approche synchronique). Ces deux approches synchroniques et diachroniques, révèlent respectivement les corrélations entre plusieurs éléments qui se trouvent dans un même lieu à une période donnée et met l'accent sur les processus de l'activité agricole qui sous-tendent les changements dans les modèles géographiques. La diffusion d’une pratique peut être analysée tout d’abord temporellement (Rogers, 1983) en estimant qu’il n’existe pas de différenciation spatiale dans le phénomène. Dans un deuxième temps, la considération de la dimension spatiale (Hägerstrand, 1967) dans l’étude de la diffusion devient primordiale pour l’étude de diffusion d’une pratique agricole dans des territoires diversifiés même s’ils sont insulaires et exigus. Les processus de diffusion spatiale sont perceptibles à différentes échelles spatiales (Aber, 1972) et il s’agit de déterminer les échelles d’études les plus pertinentes pour clarifier le phénomène : de l’échelle régionale à l’échelle locale (Morrill, 1970). La difficulté est de sélectionner la meilleure échelle pour établir un modèle de diffusion spatio-temporelle (Morrill, 1970). Il s’agira, dans la présente étude, d’opter pour une analyse en « time-geography » (Chardonnel, 2001) à savoir une analyse des réactions des individus dans le temps et l’espace : le comportement des agriculteurs face à leur pratique de 2000 à aujourd’hui et la diffusion spatio-temporelle de ces pratiques agricoles sur le territoire. L’objectif principal de la thèse est de comprendre et de modéliser les processus de diffusion spatiale des pratiques agricoles dans les systèmes productifs multi-espèces aux Antilles françaises. Il s’agira de retracer l’apparition des pratiques agricoles de la dernière décennie des agriculteurs n’ayant pas de mono-spéculation mais développant des systèmes productifs multi-espèces et touchant par conséquent différents secteurs agricoles (banane, canne, élevage, maraîchage…) et tout cela dans une même exploitation agricole. L’enjeu sera d'identifier les différents évènements significatifs survenus et subis par les différentes filières agricoles concernées et les producteurs, évènements marquants intervenus au cours de la période, tant climatiques, parasitaires, qu'organisationnels, structurels, réglementaires, marchands ou sociaux. Chaque agriculteur souhaite faire converger son système de production vers ses objectifs productifs en tenant compte des évolutions contextuelles d’exercice de son activité et ce, en fonction de l’offre technologique disponible dans la période correspondante. Il s’agira d’établir un modèle spatio-temporel de diffusion d’pratiques agricoles en tenant compte des facteurs moteurs et facteurs barrières à l’adoption et en donnant des poids différents aux différents facteurs d’influence. L’adoption de pratiques agricoles dépend de la situation géographique de l’exploitation, de la distance par rapport à l’innovateur : le principal déterminant spatial de l’adoption dans les filières de diversification, moins sujettes à un message technique unilatéral prodigué pour des filières très structurées, est l’effet de « mimétisme » (Girard, 1961). Cette adoption dépend également de l’interconnexion entre les différents acteurs de filière. Ce lien n’est peut-être pas nécessairement lié à la proximité géographique des individus mais à une proximité sociale résultant de l’appartenance à un ou plusieurs réseaux sociaux (Granovetter, 1983). L’accessibilité à l’information et la réaction de l’agriculteur face aux changements de pratiques dépend de son appartenance à un groupe social. Dans des filières très bien structurées (canne à sucre et banane), le message technique diffusé est homogène à toute la population et est influencé grandement par des facteurs exogènes à l’exploitant. La dimension spatiale et les réseaux sociaux sont des facteurs influençant les choix des exploitants et ce selon le type d’exploitations (monoculture ou multi-espèces). Actuellement, il semblerait que ce soit le type d’exploitation (taille et localisation) qui influence le choix de l’exploitation dans l’adoption d’innovation en milieu bananier (Mantran, 2011). A partir des techniques d’exploration des données, on pourra aboutir à la mise au point d’un modèle explicatif de la diffusion d’informations et ce probablement par type de production. Cette étude permettra une meilleure connaissance du territoire et de ses dynamiques spatiales agricoles. Doctoriales du CEREGMIA Cayenne, Guyane, France hal-01458425 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01458425 PRODINRA : 384817 | Partager |
Pratiques langagières et Pratiques sportives en situation de diglossie dans la Caraïbe Auteur(s) : Anciaux, Frédéric Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience Dans la Caraïbe, l’emploi de deux langues au statut inégal est courant dans les situations de communication, et de fait, la population est généralement bilingue français/créole. Dans ce contexte diglossique, le présent travail s’est intéressé aux usages et aux effets des langues au cours des pratiques physiques et sportives en Guadeloupe et en Haïti. Le problème soulevé concerne plus particulièrement l’emploi de la langue vernaculaire et de la langue officielle au sein des situations de communication en sport. Quelles sont les adaptations langagières et linguistiques de l’intervenant face aux spécificités des apprenants et des situations de communications rencontrées? Comment les langues sont-elles utilisées par les apprenants au sein des pratiques d’activités physiques et sportives ? Et quels sont les effets de leur utilisation sur les apprentissages moteurs d’enfants bilingues ? Cette étude de type exploratoire et ethnométhodologique s’est appuyée sur la théorie de l’action située (Durand, 1999). Nous avons relevé les pourcentages d’utilisation des langues par les intervenants et les apprenants au cours des pratiques physiques et sportives en Guadeloupe et en Haïti. Puis nous avons passé des entretiens avec des enseignants d’Éducation Physique et Sportive (EPS) et des entraîneurs sportifs en vue de décrire et de comprendre l’usage et les effets des langues dans leurs pratiques. L’ensemble des entretiens a été analysé à l’aide d’une méthode d’analyse du discours (Alin, 1996) et d’un logiciel informatique d’Analyse de Données Textuelles : Alceste (Reinert, 2001). Cette méthode a permis d’extraire de ces entretiens des types d’actes de discours, un vocabulaire spécifique, des structures signifiantes, ainsi que des mondes lexicaux. L’analyse des résultats montre que les pratiques langagières diffèrent en fonction du lieu (Guadeloupe vs Haïti) et du type de pratique (Ecole vs Club). Les enseignants d’EPS rationalisent leurs réponses, tandis que les entraîneurs font part des normes et des principes auxquels ils croient. La langue créole apparaît comme un moyen de communication réel, ponctuel et efficace au cours des pratiques physiques et sportives en Guadeloupe, tandis qu’en Haïti, il constitue le moyen privilégié de communication. Son emploi dépend principalement des caractéristiques des enfants et de la situation. Il permet de résoudre des problèmes de compréhension, de rétablir la discipline, de faire de l’humour, d’augmenter la motivation ou l’attention, d’exprimer des émotions ou des images. Chez les apprenants, le créole apparaît surtout lorsqu’il s’agit d’exprimer ses sentiments et ses émotions. A noter également que certains enfants traduisent en créole à leurs camarades créolophones les consignes données en français. Ainsi, la langue vernaculaire apparaît au côté de la langue officielle dans la relation éducative au cours des pratiques sportives dans la Caraïbe. En outre, les pratiques sportives s’avèrent également constituer un espace dans l’école où le français peut être appris par et avec le corps. En Haïti, plus particulièrement, l’EPS permet à certains enfants d’apprendre et d’entendre le français. En conclusion, cette recherche s’est intéressée à la genèse du sujet bilingue français/créole en situation de diglossie dans la Caraïbe, à travers ses pratiques sportives et ses expériences langagières. Elle vise à repérer les conditions sociolinguistiques favorables à l’apprentissage d’habiletés motrices afin de proposer des pistes de réflexion concernant l’enseignement de l’éducation physique et sportive en milieu diglossique. Elle propose également de concevoir l’EPS comme un espace particulier dans l’école où l’appropriation de la langue française peut s’effectuer avec et par le corps. Colloque international du CNRS UMR 7114, intitulé « Appropriation du français et construction de connaissances en situation diglossique », Université Paris X – Nanterre Paris, France hal-01613691 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01613691 | Partager |
Des classes bilingues français-créole en Guadeloupe à la didactisation des alternances codiques et des biographies langagières Auteur(s) : Anciaux, Frédéric Auteurs secondaires : Centre de recherches et de ressources en éducation et formation (CRREF) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Éditeur(s) : HAL CCSD Résumé : International audience Résumé : La prise en compte du plurilinguisme et des langues des élèves dans le système éducatif français est un véritable enjeu sociétal auquel l’école est confrontée. Entre les langues vivantes régionales, étrangères et celles issues de l’immigration, que fait concrètement l’école pour prendre en considération la diversité linguistique des élèves et des contextes d’enseignement ? Entre un enseignement conduit exclusivement dans une langue, des espaces spécifiques octroyées à certaines langues et des approches dites plurielles (Candelier, 2008), l’école propose différents dispositifs et conceptions de gestion du plurilinguisme, tels que le CASNAV (Centre Académique pour la Scolarisation des enfants Allophones Nouvellement Arrivés et des enfants issus de familles itinérantes et de Voyageurs), les cours de langues vivantes étrangères et régionales, les classes bilingues ou les sections européennes pour ne citer que ceux-là. Dans le contexte éducatif actuel où les différents acteurs (enseignants, inspecteurs, élèves, parents) oscillent entre plusieurs idéologies linguistiques allant du monolinguisme imposé au plurilinguisme, de l’égalité à l’inégalité des langues, du maintien de la diversité linguistique à sa disparition (Armand, 2016), nous présentons deux expérimentations auxquelles nous avons participé. Le premier concerne le dispositif de classes bilingues français-créole mis en place à partir de 2012 à l’école primaire en Guadeloupe. Le second dispositif est une recherche-action-formation menée en 2014 avec les enseignants des classes bilingues sur la co-construction de démarches portfolio contextualisées. Ces deux expérimentations tentent d’articuler l’utilisation des langues et la prise en compte du bi-plurilinguisme dans le but d’atteindre les différents objectifs nationaux fixés par les programmes scolaires en vigueur. En nous appuyons sur ces deux expériences, nous proposons des pistes de réflexion visant une approche didactique contextuelle du plurilinguisme en éducation et en formation. Cette dernière s’appuie, d’une part, sur trois principes en lien avec les classes bilingues : un contrat de communication de type linguistique, une trifocalisation de l’alternance codique et une rhétorique polylectale (Anciaux, 2016), et d’autre part, sur des diverses activités autour des biographies langagières et du rapport aux langues développés dans le cadre de démarches portfolio plurilingues.Références bibliographiques : Anciaux, F. (2016). L’enseignement bilingue français-créole à l’école primaire en Guadeloupe. Dans C. Hélot et J. Erfurt (dir.), L’éducation bilingue en France. Politiques linguistiques, modèles et pratiques (p. 52-65). Limoge : Lambert-Lucas.Armand, F. (2016). L’enseignement du français en contexte de diversité linguistique au Québec : idéologies linguistiques et exemples de pratique en salle de classe. Dans M. Potvin, M.O. Magna et J. Larochelle-Audet (dir.), La diversité ethnoculturelle, religieuse et linguistique en éducation. Théorie et pratique (p. 172-182). Montréal : Fides Éducation.Candelier, M. (2008). Approches plurielles, didactiques du plurilinguisme : le même et l’autre. Les cahiers de l’ACEDLE, 5(1), 65-90.Molinié, M. (dir.) (2011). Démarches portfolio en didactique des langues et des cultures. Enjeux de formation par la recherche-action. CRTF. Amiens : Encrages Belles Lettres. 31ème Colloque de la FLAREP intitulé « Quand l’École délie ses langues : défi et atouts guyanais » Cayenne, French Guiana hal-01624849 https://hal.univ-antilles.fr/hal-01624849 | Partager |
La plage : reflet des fractures sociales et ethniques aux Antilles. Auteur(s) : Desse, Michel Auteurs secondaires : Archéologie Industrielle, Histoire, Patrimoine- Géographie, Développement, Environnement de la Caraïbe [EA 929] (AIHP-GEODE) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Migrations internationales, espaces et sociétés (MIGRINTER UMR 7301) ; Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) - Université de Poitiers Éditeur(s) : HAL CCSD Université des Antilles Résumé : International audience Loin d’apparaître comme de simples interfaces, les littoraux de la Caraïbe sont constituésd’enclaves fonctionnelles qui se juxtaposent donnant une mosaïque créole polyéthnique(mosaïque raciale), aux fractures sociales et spatiales marquées (mosaïque sociale et spatiale).Dans ces îles paysannes qui traditionnellement tournent le dos à la mer, la plage a longtempsété perçue par les populations littorales et les pêcheurs comme une continuité de l’île de laplantation pour y habiter et y pêcher. Une marge ouverte à tous dont la population rurale seméfiait pour ne l’aborder que quelques heures dans l’année à Pâques ou à la Pentecôte.2 Tout au long du XX siècle, une véritable subversion du regard s’opère par les classesdominantes, bourgeoises et touristes qui investissent les plages, souvent celles qui n’étaientguère fréquentées. Quitter la plage peu à peu investie par les touristes pour les fonds blancsou la Baignoire de Joséphine constitue une nouvelle marque, une volonté de maintenir unehiérarchie sociale par la distance.3 Depuis quelques années, les plages deviennent des lieux d’hybridation entre les populationslocales et les touristes. Avec la tertiairisation des sociétés, les populations antillaises desclasses moyennes et défavorisées découvrent les plages qui occupent une place importantedans la culture (publicité, télé…) des jeunes générations. Les plages sont investies etdeviennent peu à peu des espaces conviviaux.4 La ségrégation sociospatiale demeure cependant dans les pratiques, les temps et même lesespaces occupés. Si certains îlets et fonds blancs, comme les plages s’ouvrent au plus grandnombre, la piscine privée, le yacht, l’îlet privé, l’enclave protégée permettent toujours deconserver distance et discrétion. De même la capacité financière nécessaire à la pratique decertains sports nautiques permet cette démarcation. Ainsi, touristes, Métropolitains et Antillaisdes classes moyennes ou appartenant à la bourgeoisie, se côtoient et se croisent mais nepratiquent pas forcément la même plage. ISSN: 1779-0980 hal-01202979 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01202979 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01202979/document https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01202979/file/etudescaribeennes-693-4-la-plage-reflet-des-fractures-sociales-et-ethniques-aux-antilles.pdf DOI : 10.4000/etudescaribeennes.693 | Partager |
D'Ariel à Caliban, la ré-incarnation du Noir Auteur(s) : Maignan, Chantal Auteurs secondaires : Diop, David Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Mémorial ACTe Université des Antilles et de la Guyane DPLSH : Département Pluridisciplinaire de Lettres, Langues et Sciences humaines G.R.R.E.A. 17/18 : Groupe de Recherches sur les Représentations Européennes de l'Afrique aux XVIIe et XVIIIe siècles Extrait de : "Les représentations du Noir dans la littérature, l'histoire et les arts européens et américains des XVIIIe, XIXe et début du XXe siècle" : colloque pluridisciplinaire, du 27 février au 2 mars 2013. Université des Antilles et de la Guyane Description : Avec le Code noir et la réactivation de la formule latine "partus sequitur ventrem", le XVIIe siècle consacre la néantisation de l'homme de couleur dans l'espace esclavagiste. Après la chute et l'exil, la sortie de l'humanité la rupture et la perte des racines, la dépossession de soi, c'est la construction identitaire qui est désormais impossible puisque la dévirilisation phallique symbolique du père aura pour conséquence la mutilation phatique qui s'observera au XVIIIe et XIXe dans la production littéraire antillaise. Siècle(s) traité(s) : 17 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V13044 V13044 | Partager Voir aussi Métissage Affranchissement Discrimination Littérature antillaise Négresse Esclaves Esclavage Amérindiens Colon Habitation ; Martinique Guadeloupe ; Télécharger |
Discours et hiérarchisation des prises de parole dans le cadre de la transmission des savoirs en espace créole Auteurs secondaires : Ribal-Rilos, Myrtô Zaïre, Pascal Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles. CampusFM Extrait de : "Education en espace créole" : émission radiophonique. Campus FM Résumé : Discussion sur la prise de parole dans un groupe de personnes d'âges différents en espace créole. La famille dans les années 1960 fonctionnait sur une prise de parole hiérarchisée par classe d'âge ; l'émission cherche à comprendre les raisons de cette hiérarchisation et à expliquer l'évolution qui s'est opérée depuis. Siècle(s) traité(s) : 20 Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Provenance : Université des Antilles. Service commun de la documentation Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/D9 D9 | Partager |
Le paysage martiniquais entre archéologie et atlas Auteur(s) : Belrose, Vincent Huyghues Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Introduction Le paysage est le produit de l’interaction entre un ordre de la nature et un ordre spatio-social qui expliquent ensemble sa genèse, son évolution, sa permanence ou ses mutations. En conséquence de sa nature même, le paysage « bouge ». Il mue au rythme des jours et des saisons qui modifient les conditions de lumière et la végétation. Le paysage se transforme également au cours des siècles en suivant les mutations économiques et sociales. Aux Antilles, des recherches de plus en plu... Martinique Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.763 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/763 | Partager |