Le tourisme international dans le monde : logiques des flux et confins de la touristicité Auteur(s) : Dehoorne, Olivier Saffache, Pascal Tatar, Corina Auteurs secondaires : Lieux, Identités, eSpaces, Activités (LISA) ; Université Pascal Paoli (UPP) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Centre de Recherche en Economie, Gestion, Modélisation et Informatique Appliquée (CEREGMIA) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Université d'Oradea Éditeur(s) : HAL CCSD Université des Antilles Résumé : International audience The history of international tourism of the last fifty years can be divided into three stages: 1 / decades from 1950 to 1980, characterized by a progressive democratization of tourism supported by an unparalleled economic growth, 2 / the last decade of the twentieth century, euphoria of a tourist who sees the borders open. The end of a bipolar world announcement many hopes naive. The scope of territories open to tourism continues to widen. 3 / The end of the century announces the age of maturity of tourism. After the euphoria, illusions and disillusions of a space tourist world without borders, facts, often dramatic raised awareness tourists to the complexity of a world where wars have never ceased. The global space tourism is articulated around three regional basins: more than 75% of international tourist flows, driven by the rich European cities, North American and Asian, are confined to their regional area of origin. The distribution of tourist flows draws an organization into three distinct basins: in order of importance, 1 / Euro-Mediterranean basin, focusing on the Mediterranean Sea, 2 / Basin East Asia-Pacific, around the shores of the Sea of China, 3 / basin North America-Caribbean, organized around the "American Mediterranean." Space discontinuities increase between peripheries unstable, extensions selective and margins forgotten or excluded. The climate of insecurity that affect certain touristic territories aimed at weakening the outskirts most sensitive and oblige the international space tourist to retract. L’histoire du tourisme international des cinquante dernières années peut être décomposée en trois temps : 1/ les décennies de 1950 à 1980, caractérisées par une démocratisation progressive du tourisme soutenue par une croissance économique inégalée ; 2/ la dernière décennie du vingtième siècle, celle d’une euphorie touristique qui voit les frontières s’ouvrir. La fin d’un monde bipolaire annonce bien des espoirs naïfs. Le champ des territoires ouverts au tourisme ne cesse de s’élargir. 3/ La fin du siècle annonce l’âge de maturité du tourisme. Après l’euphorie, les illusions et les désillusions d’un espace touristique mondial sans frontières, les faits, souvent dramatiques ont fait prendre conscience aux touristes la complexité d’un monde où les guerres n’ont jamais cessé. L’espace touristique mondial est articulé autour de trois bassins régionaux : plus de 75 % des flux touristiques internationaux, impulsés par les riches métropoles européennes, nord-américaines et asiatiques, se cantonnent à dans leur espace régional d’origine. La distribution des flux touristiques dessine une organisation en trois bassins distincts : par ordre d’importance, 1/ le bassin euro-méditerranéen, centré sur la Mer méditerranée, 2/ le bassin Asie orientale-Pacifique, autour des rivages de la mer de Chine, 3/ le bassin Amérique du Nord — Caraïbes, organisé autour de la « Méditerranée américaine ». Les discontinuités s’affirment entre des périphéries mal stabilisées, des prolongements très sélectifs, des marges oubliées ou exclues. Les climats d’insécurité qui touchent certains territoires touristiques visent à fragiliser des périphéries plus sensibles et contraignent l’espace touristique international à se rétracter. ISSN: 1779-0980 hal-01624746 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01624746 DOI : 10.4000/etudescaribeennes.882 | Partager |
Tourism and Natural Resources: Facing the Challenge ; Tourisme et ressources naturelles, prendre la mesure du défi Auteur(s) : Sarrasin, Bruno Dehoorne, Olivier Augier, Dominique Auteurs secondaires : Centre de Recherche en Economie, Gestion, Modélisation et Informatique Appliquée (CEREGMIA) ; Université des Antilles et de la Guyane (UAG) Lieux, Identités, eSpaces, Activités (LISA) ; Université Pascal Paoli (UPP) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Biodiversité, Risques Écologiques dans les Territoires Caraïbes Insulaires (BIORECA - UMR ESPECE DEV) ; Université des Antilles (Pôle Martinique) ; Université des Antilles (UA) - Université des Antilles (UA) Éditeur(s) : HAL CCSD Université des Antilles Résumé : International audience Considering the increasing importance of the tourist mobilities worldwide, the questioning on the interrelationships between tourism and natural resources is more current more than ever. Tourism is a powerful vehicle of territory transformations which must be comprehended though flows, practices, consumptions. It means taking of the complexity of tourist system and of identifiyng the economic, social and environmental stakes linked to the use and the exploitation of the biodiversity by this activity. Le questionnement sur les interactions entre le tourisme et les ressources naturelles est plus que jamais d’actualité compte tenu de l’importance croissante des mobilités touristiques à travers le monde. Le tourisme est un puissant vecteur de transformation du territoire qui doit être appréhendé à travers les flux, les pratiques, les consommations. Il s’agit de prendre la mesure de la complexité du système touristique et d’identifier les enjeux économiques, sociaux et environnementaux liés à l’utilisation et l’exploitation de la biodiversité par cette activité. ISSN: 1779-0980 Droits : http://creativecommons.org/licenses/by-nc/ hal-01625317 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01625317 | Partager |
Le « tourisme d’aventure organisé », nouvelle utopie touristique ? Cas du trekking au Maroc Auteur(s) : Charbonnier, Annabelle Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Parler de « tourisme d’aventure organisé », dans le contexte actuel des pratiques de loisirs en plein air, est-il une aberration ? Cet oxymore ne permettrait-il pas de rendre compte des ambivalences d’une pratique touristique qui aspire à profiter des avantages de la combinaison de ces deux formes de tourisme, d’aventure et organisé ? Le terme « trekking » est considéré à la fois comme un terme spécifique et comme un effet de mode et de marketing. Cette duplicité lui procure sa spécificité : un tourisme fondé sur l’aventure, la nature et la découverte culturelle pourtant inséré dans un système marketing très organisé. Pleine nature, culture, sociabilité sont donc tantôt la principale motivation du voyage, tantôt une des raisons (ou les trois raisons) qui décident le plus souvent à voyager dans les montagnes marocaines. Ainsi, les motivations à participer à un voyage organisé dans l’Atlas marocain deviennent de plus en plus hétérogènes et concernent des publics variés. Les imaginaires et les rêves se retrouvent alors littéralement supplantés par la combinaison, parfois contradictoires, des motivations.Forte d’avoir développé ce type de séjours, l’industrie touristique a ainsi récupéré ces pseudo-imaginaires et on assiste aujourd’hui à l’assimilation de ces derniers par les professionnels et les touristes. Expérience aventureuse et marché de l’aventure se font donc face et encouragent l’émergence d’une nouvelle utopie touristique. Talking about "organized tourism of adventure" in the present context of outdoor leisure activities, an aberration is it? This oxymoron could be explained by the ambivalence on tourist practices that take advantage of the combination of these two forms of tourism, isn't it? "Trekking" is considered both as a specific term and as a marketing term. This duplicity gives it his specificity: a tourism based on adventure, nature and cultural discovery; nevertheless, it is included into a very organized marketing system. Wilderness, culture, sociability are sometimes the main motivations of a trip in Moroccan mountains, or sometimes they constitute one of the main reasons. In addition, motivations to participate to an organized trip in Atlas are becoming more and more diverse and affect various travelers. Imagination and dreams are supplanted by a combination, sometimes contradictory, of motivations. Tourist industry renewed these pseudo-imagination and we are now seeing their assimilation by both professionals and tourists. Adventurous experiences and industry of adventure face each other and encourage the emergence of a new tourist utopia. Maroc Atlas Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.11310 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/11310 | Partager |
Le tourisme scientifique, un après-tourisme en Patagonie ? Auteur(s) : Bourlon, Fabien Bourdeau, Philippe Michel, Franck Inostroza, Gabriel Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Sur fond de crise du tourisme au Nord, de la globalisation de l’économie et de l’accélération des mobilités, une évolution des formes de développement touristiques semble à l’œuvre dans les confins géographiques. Dans certains territoires touristiques du fait de conflits dans l’usage des ressources naturelles, des pratiques récréatives alternatives émergent qui combinent une logique économique avec des préoccupations socio-environnementales.Notre article analyse l’apparition du tourisme scientifique dans la région « non-touristique » de Aysén, en Patagonie chilienne. Des acteurs d’un territoire se mobilisent selon des pôles culturels et des axes thématiques autour de projets pilotes, de recherche expérientielle et de médiations scientifiques innovantes. Sur ce front pionnier, un réseau informel d’acteurs coordonne ses actions pour aborder les problématiques sociales et environnementales de leur territoire. Opérateurs et prestataires pour le tourisme scientifique créent de manière participative une offre originale. Un système touristique alternatif, axé sur la protection de l’environnement, de la culture et des dynamiques sociales de la communauté d’accueil, favorise l’acquisition et le partage de savoirs entre scientifiques, acteurs locaux et visiteurs.Le tourisme scientifique s’inscrit-il dans une évolution globale des pratiques touristiques ? En proposant de dépasser les frontières, entre activités récréatives et le travail, de lieux de vie et de loisir, il apparaît comme l’expression d’un « après-tourisme ». L’hybridation des pratiques, une approche scientifique associée à l’esprit de la découverte inhérent au voyage, semble pouvoir relever des défis sociétaux liés à l’essor d’un tourisme globalisé. Alors que le tourisme est pensé depuis longtemps en termes de transfert de compétences, de modèles et d’ingénierie du Nord vers le Sud, une périphérie propose de nouveaux cadres de pensée, d’action et de participation qui renouvellent le sens du voyage. In the context of a tourism crisis in the north, a globalized economy and an increase of mobility, a change in the forms of tourism development seems to occur in peripheral areas. In some tourism areas and due to conflicts over the use of natural resources, alternative recreational practices arise that combine economic needs and socio-environmental concerns.Our article analyzes the appearance of scientific tourism in the "non-tourist" region of Aysén, in Chilean Patagonia. Actors of a territory unite according to specific cultural poles and thematic axes through experiential research and innovative scientific mediation pilot projects. On this pioneer front, an informal network of stakeholders coordinates its actions to address the social and environmental issues of their territory. Operators and service providers for scientific tourism create an innovative offer in a participatory process. An alternative tourism system, focused on protecting the environment, the culture and social dynamics of the host community, promotes the acquisition and sharing of knowledge between scientists, local actors and visitors.Is scientific tourism part of a global evolution of tourism practices? By proposing to go beyond established boundaries, of recreational activities and work, everyday places and leisure areas, it appears as the expression of an “After-Tourism”. The hybridization of practices, a scientific approach associated with the spirit of the discovery inherent of the travel experience, seems to respond to the challenges of the community confronted to the rise of a globalized tourism. While tourism has always been thought of in terms of transfer of skills, models and engineering from the North to the South, a periphery offers new frameworks of thought, action and participation that renew the meaning of travel. En un escenario de crisis del turismo en los países desarrollados, de la globalización de la economía y del incremento de las movilidades, una evolución de las formas de desarrollo del turismo parece estar en marcha en los confines geográficos. En ciertos territorios turísticos, debido a los conflictos de uso de los recursos naturales, prácticas recreativas alternativas surgen que combinan una lógica económica con preocupaciones socio-ambientales.El presente artículo analiza el surgimiento del turismo científico en la región “no-turística” de Aysén en la Patagonia chilena. Actores del territorio se unen según polos y temáticas científicas, a través de proyectos pilotos, de investigación experiencial y mediaciones científicas innovadoras. En este frente pionero, una red informal se organiza para abordar las problemáticas sociales y ambientales de su territorio. Operadores y proveedores de servicios para el turismo científico crean de manera participativa una oferta novedosa. Un sistema turístico alternativo, basado en el cuidado del medio ambiente, de la cultura y de las dinámicas sociales del comunidad de acogida, favorece la adquisición y el intercambio de conocimientos entre científicos, actores locales y visitantes. ¿Será la aparición del turismo científico la expresión de una evolución global de las practicas turísticas? Al invitar a que sean sobrepasadas las fronteras, entre actividades recreativas y el trabajo, lugares de vida y sitios de esparcimiento, este se presenta como un “Pos-Turismo”. La hibridación de las prácticas, una aproximación científica asociada al espíritu de descubrimiento inherente del viaje, parece poder resolver los desafíos de nuestras sociedades vinculados al auge de un turismo globalizado. Cuando el turismo suele ser pensado desde hace mucho, como un proceso de transferencia de capacidades, de modelos y de ingenierías, del Norte hacia el Sur, una periferia propone nuevos marcos conceptuales, de acción y de participación, que renuevan el sentido del viaje. Patagonie Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.11169 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/11169 | Partager |
Tourisme et lutte contre la pauvreté, l’expérience du sud andin rural au Pérou Auteur(s) : Arellano, Alexandra Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Tout en étant une des régions les plus pauvres du Pérou, le sud andin est la destination touristique nationale par excellence où se trouve le sanctuaire archéologique de Machu Picchu, un des sites du patrimoine mondial les plus prisés au monde. Le boom du développement touristique des années 1990 à rapidement transformé la région de Cuzco en une destination écotouristique et de tourisme culturel. Cette étude présente le développement du tourisme dans la région en général, ainsi que les effets sur quelques communautés spécifiques s’étant intégrées au système touristique international grâce au développement du chemin de l’inca, une randonnée de quatre jours servant de porte d’entrée à Machu Picchu. Les hommes des communautés paysannes des hauts plateaux andins avoisinant Ollantaytambo ont été sollicités pour transporter l’équipement nécessaire au service des randonneurs étrangers. Ces habitants représentaient une main d’œuvre accessible, abordable, voire exploitable, capable physiquement de transporter des poids lourds en haute altitude. Aujourd’hui, la Fédération des Porteurs Daniel Estrada est composée de 6200 porteurs provenant de différentes communautés de la vallée. Essentiellement quechuas, ces communautés rurales marginalisés survivent sur des terres arides ; leur niveau d’éducation ne dépasse souvent pas le primaire ; les villages ne disposent pas d’eau potable, de services d’égouts, d’électricité, de téléphone, d’accès à des services de santé ; les habitations sont faites d’adobe. Étant donné la vulnérabilité de ces populations, l’intégration à un système offrant de nouvelles possibilités de revenus s’avérait souhaitable, malgré les conditions d’emploi déplorables. While one of the poorest regions of Peru, the Andean south is a national tourist destination and the site of the archaeological sanctuary and one of the most popular sites in the world, Machu Picchu. The boom of tourism development in the 1990s quickly transformed the Cuzco region to an ecotourism and cultural tourism destination. This paper presents the development of tourism in the region in general, as well as the effects for some communities as they are integrated into the international tourism system through the development of the Inca Trail, a four-day hike which leads to Machu Picchu. Men in the peasant communities in the Andean highlands surrounding Ollantaytambo are asked to carry the equipment needed by foreign hikers during the ascent. These people represent an available and affordable workforce, physically capable of carrying heavy weight at high altitudes. Today, the Daniel Estrada Federation of Carriers is composed of 6200 carriers from different communities in the valley. Mainly Quechua, these marginalized rural populations survive in an arid environment; their education often does not exceed the primary level; the villages lack drinking water, sewage services, electricity, telephones, and access to health services; and the houses are made of adobe. Given the vulnerability of these populations, the integration of a system offering new revenue opportunities proved desirable, in spite of the deplorable employment conditions. Pérou Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.6550 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/6550 | Partager |
Développement touristique insulaire et qualité de vie des résidents : une analyse critique des indicateurs de tourisme durable Auteur(s) : Furt, Jean-Marie Antoinette Maupertuis, Marie Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Les auteurs interrogent les systèmes d’indicateurs destinés à évaluer les impacts économiques, écologiques et sociaux du tourisme sur la destination. Le questionnement porte sur la capacité des systèmes d’indicateurs actuels à prendre en compte l’impact du tourisme sur la vie des populations résidentes des destinations insulaires où l’emprise touristique est importante. Au-delà des considérations économiques et écologiques, il s’agit de prendre la mesure de l’impact touristique sur la qualité de vie des résidents (QVR). S’appuyant sur l’expérience de la Corse, il apparaît évident que les indicateurs doivent prendre en compte les dimensions de l’espace, des temporalités et des ressources. The authors question indicators systems to assess economic, ecological and social of tourism impacts on destination. Questioning focuses on the ability of existing indicator systems which can take into account the impact of tourism in the life of island resident. Beyond economic and ecological considerations, it must ponder tourism impacts on the quality of residents’ life. Relying on the Corsica experience, it is clear that indicators should take into account space, temporalities and resources dimensions. Corse Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.6277 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/6277 | Partager |
Le tourisme international dans le monde : logiques des flux et confins de la touristicité Auteur(s) : Dehoorne, Olivier Saffache, Pascal Tatar, Corina Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : L’histoire du tourisme international des cinquante dernières années peut être décomposée en trois temps : 1/ les décennies de 1950 à 1980, caractérisées par une démocratisation progressive du tourisme soutenue par une croissance économique inégalée ; 2/ la dernière décennie du vingtième siècle, celle d’une euphorie touristique qui voit les frontières s’ouvrir. La fin d’un monde bipolaire annonce bien des espoirs naïfs. Le champ des territoires ouverts au tourisme ne cesse de s’élargir. 3/ La fin du siècle annonce l’âge de maturité du tourisme. Après l’euphorie, les illusions et les désillusions d’un espace touristique mondial sans frontières, les faits, souvent dramatiques ont fait prendre conscience aux touristes la complexité d’un monde où les guerres n’ont jamais cessé. L’espace touristique mondial est articulé autour de trois bassins régionaux : plus de 75 % des flux touristiques internationaux, impulsés par les riches métropoles européennes, nord-américaines et asiatiques, se cantonnent à dans leur espace régional d’origine. La distribution des flux touristiques dessine une organisation en trois bassins distincts : par ordre d’importance, 1/ le bassin euro-méditerranéen, centré sur la Mer méditerranée, 2/ le bassin Asie orientale-Pacifique, autour des rivages de la mer de Chine, 3/ le bassin Amérique du Nord — Caraïbes, organisé autour de la « Méditerranée américaine ». Les discontinuités s’affirment entre des périphéries mal stabilisées, des prolongements très sélectifs, des marges oubliées ou exclues. Les climats d’insécurité qui touchent certains territoires touristiques visent à fragiliser des périphéries plus sensibles et contraignent l’espace touristique international à se rétracter. The history of international tourism of the last fifty years can be divided into three stages: 1 / decades from 1950 to 1980, characterized by a progressive democratization of tourism supported by an unparalleled economic growth, 2 / the last decade of the twentieth century, euphoria of a tourist who sees the borders open. The end of a bipolar world announcement many hopes naive. The scope of territories open to tourism continues to widen. 3 / The end of the century announces the age of maturity of tourism. After the euphoria, illusions and disillusions of a space tourist world without borders, facts, often dramatic raised awareness tourists to the complexity of a world where wars have never ceased. The global space tourism is articulated around three regional basins: more than 75% of international tourist flows, driven by the rich European cities, North American and Asian, are confined to their regional area of origin. The distribution of tourist flows draws an organization into three distinct basins: in order of importance, 1 / Euro-Mediterranean basin, focusing on the Mediterranean Sea, 2 / Basin East Asia-Pacific, around the shores of the Sea of China, 3 / basin North America-Caribbean, organized around the "American Mediterranean." Space discontinuities increase between peripheries unstable, extensions selective and margins forgotten or excluded. The climate of insecurity that affect certain touristic territories aimed at weakening the outskirts most sensitive and oblige the international space tourist to retract. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.882 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/882 | Partager |
Les célèbres rizières de Jatiluwih, les subak et l’Unesco à Bali Auteur(s) : Michel, Franck Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Sur l'île de Bali, en Indonésie, paradis touristique et culturel, aujourd'hui en proie à un développement trop rapide, les rizières en terrasses constituent une véritable marque de fabrique du paysage local. La campagne autour de Jatiluwih est désormais le site naturel phare récemment reconnu par l'Unesco. Ses fameuses rizières représentent aussi un parfait exemple du fonctionnement des subak balinais, ces systèmes d’irrigation et de gestion de l’eau qui sont traditionnellement ancrés dans la culture balinaise. Ici, culture et agriculture sont intrinsèquement liées, et de plus en plus menacées. Cet article traite du présent et du devenir de la riziculture, patrimonialisée ou non, face à un essor du tourisme qui tous les jours s'affirme plus massif que culturel. Un défi majeur pour les Balinais qui souhaiteraient que leur paradis ne soit pas perdu mais préservé. On the island of Bali, in Indonesia, a touristic and cultural heaven, nowadays confronted with a too fast development, the typical rice fields form a real distinguishable brand of the local landscape. The countryside around Jatiluwih become now the main natural site recently approved by UNESCO. Its famous rice fields also represent a perfect case of the Balinese system named Subak, a traditional water network deeply rooted in the local culture. Here, culture and agriculture are strongly tied together, but always more threatened these days. This contribution discuss the present and the future of the rice culture, whether put in heritage or not, in the context of a tourism growth which everyday looks more mass than cultural oriented. A major challenge for the Balinese who would prefer to see their paradise not lost but better preserved. Bali Indonésie Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.6957 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/6957 | Partager |
Tourisme et ressources naturelles, prendre la mesure du défi Auteur(s) : Sarrasin, Bruno Dehoorne, Olivier Augier, Dominique Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Le questionnement sur les interactions entre le tourisme et les ressources naturelles est plus que jamais d’actualité compte tenu de l’importance croissante des mobilités touristiques à travers le monde. Le tourisme est un puissant vecteur de transformation du territoire qui doit être appréhendé à travers les flux, les pratiques, les consommations. Il s’agit de prendre la mesure de la complexité du système touristique et d’identifier les enjeux économiques, sociaux et environnementaux liés à l’utilisation et l’exploitation de la biodiversité par cette activité. Considering the increasing importance of the tourist mobilities worldwide, the questioning on the interrelationships between tourism and natural resources is more current more than ever. Tourism is a powerful vehicle of territory transformations which must be comprehended though flows, practices, consumptions. It means taking of the complexity of tourist system and of identifiyng the economic, social and environmental stakes linked to the use and the exploitation of the biodiversity by this activity. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/9489 | Partager |
Les expositions universelles, une utopie touristique toujours d’actualité ? Auteur(s) : Ballester, Patrice Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : À travers les expositions universelles récentes et passées et plus particulièrement les expositions de Milan 2015 et de Port-au-Prince 1949, nous rappelons que cette pratique touristique du voyage d’agrément dans une grande ville remonte au xixe siècle, elle accompagne les origines de notre tourisme moderne, tout en devenant un instrument de géopolitique et de marketing touristique de première importance pour les villes et les pays hôtes. Les expositions peuvent être considérées comme un levier urbanistique, mais aussi un moyen de faire voyager et de comprendre notre monde à travers un système de représentation des identités locales et mondiales proposant toujours une mise en valeur de la découverte scientifique et de l’expérience culturelle à travers les pavillons nationaux. Ces manifestations géantes reposent sur une mise en scène et en récit à partir d’un thème universel questionnant généralement le concept du développement durable et de l’attractivité touristique renouvelée de la destination. Notre analyse porte sur la plus récente des expositions universelles et une exposition oubliée appartenant à l’aire culturelle des caraïbes permettant de dégager trois dynamiques associant le tourisme de méga-événement et l’utopie des voyages initiatiques, à savoir : les expositions universelles se réinventent et retrouvent un certain succès de fréquentation impliquant une redéfinition des champs et des usages d’une utopie contrariée. Faire voyager est un acte à la fois scénographique et symbolique à travers le pavillon impliquant des artifices et des déclinaisons de plus en plus numériques, la quête de cette pratique durable du voyage se confronte à son héritage et à son souvenir à différentes échelles et temporalités. Through the recent and past universal exhibitions and more particularly the world’s fair of Milan 2015 and Port-au-Prince 1949, we recall that this tourist practice of the pleasure trip in a large city dates back to the xixth century, it accompanies the origins of Our modern tourism, while becoming an instrument of geopolitics and tourist marketing of prime importance to cities and host countries. Exhibitions can be seen as an urban lever, but also a way to make travel and understand our world through a system of representation of local and global identities that always emphasizes scientific discovery and cultural experience through the national pavilion. These giant events are based on a staging and narrative based on a universal theme generally questioning the concept of sustainable development and the renewed attractiveness of the destination. Our analysis focuses on the most recent of the universal exhibitions and a forgotten exhibition belonging to the cultural area of the Caribbean, which reveals three dynamics associating mega-event tourism with the utopia of initiatory journeys, namely: reinvent and regain a certain success of frequentation implying a redefinition of the fields and uses of a disrupted utopia; to make travel is an act both scenographic and symbolic through the pavilion involving artifices and more and more digital declensions, the quest for this sustainable practice of travel is confronted with its heritage and its memory at different scales and temporalities. A través de las exposiciones universales recientes y pasados y, especialmente, la Feria de Milán en 2015 y Puerto Príncipe en 1949, recordamos que esta práctica de turismo de viaje de placer a una gran ciudad se remonta al siglo xix, que acompaña a los orígenes de turismo moderno, mientras que convertirse en un instrumento geopolítico y comercialización del turismo de las principales ciudades y países anfitriones. Las exposiciones pueden considerarse una palanca urbana, sino también una manera de viajar y entender nuestro mundo a través de un sistema de representación de las identidades locales y globales que todavía ofrece el desarrollo de los descubrimientos científicos y la experiencia cultural a través pabellones nacionales. Estas manifestaciones gigantes basados en una puesta en escena y la narrativa de un tema universal en general, cuestionando el concepto de desarrollo sostenible y renovada atractivos turísticos del destino. Nuestro análisis se centra en las últimas exposiciones universales y una exposición olvidado que pertenecen a la zona cultural del Caribe para identificar tres dinámico entre el turismo mega-evento y la utopía de los viajes iniciáticos, a saber: las exposiciones universales reinventar y encontrar un cierto éxito de asistencia que implica una redefinición de campos y utiliza una utopía alterada, para viajar es un acto tanto teatral y simbólico a través del pabellón y declinaciones cada vez más digitales, las la búsqueda de este viaje práctica sostenible se enfrenta a su artificialidad y su memoria en diferentes escalas y marcos de tiempo. Europe Caraïbes Italie Haïti France Milan Port-au-Prince New York Osaka Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.11239 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/11239 | Partager |
L’alternative au modèle socialiste cubain actuel : des Lineamientos du VIe Congrès du Parti aux perspectives d’intensification des relations avec l’Union Européenne Auteur(s) : Mixhe, Jessica Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Avril 2011. L’agitation dans les rues est le signe qu’un événement capital pour l’avenir du pays se prépare : Raoul Castro a convoqué la réunion du 6e congrès du Parti Communiste Cubain. Après des années de revendication d’un système social égalitaire échappant à la tutelle étasunienne, les structures économiques de la perle des Caraïbes sont remises en question. L’arrivée des printemps arabes, qui symbolisent la révolte des peuples vis-à-vis d’une gouvernance politique et économique autoritaire et rigide, n’est probablement pas étrangère à ce soudain besoin de modifier les structures économiques existantes à Cuba. Au menu, ce sont 291 mesures qui sont annoncées pour améliorer le quotidien des cubains, dont le salaire moyen mensuel est de 12 euros. Quant à la relation qu’entretient Cuba avec l’UE, elle revêt aujourd’hui une dimension surtout bilatérale : la position commune de 1996 n’a en effet jamais été modifiée, les Etats Membres adoptant une attitude différente selon les relations qu’ils entretiennent avec Cuba, tant d’un point de vue politique qu’historique. April, 2011. The excitement in streets is the sign that a major event for the future of the country gets ready: Raoul Castro convened the meeting of the 6th congress of the Cuban Communist Party. After years of defending an equalitarian social system escaping the American guardianship, the economic structures of the pearl of Caribbean islands are questioned. The arrival of Arab Springs, which symbolize the revolt of the peoples towards authoritarian and stiff political and economic governance, is most probably linked to this sudden need to modify the economic structures existing in Cuba. To the menu, 291 measures are announced to improve the everyday life of Cubans, the monthly average wage of which is 12 euro. As for the relation which maintains Cuba with the EU, it takes on an especially bilateral dimension today: the common position of 1996 was modified indeed never, Member States adopting a different attitude according to the relations which they maintain with Cuba, from a political point of view as well as from a historic one. Abril de 2011. La agitación en las calles testimonia que un evento capital para el futuro del país está preparándose: Raúl Castro convoco la reunión del 6to congreso del Partido Comunista Cubano. Después de anos reivindicando un sistema social igualitario que escapó a la tutela estadounidense, las estructuras económicas de la perla del Caribe están siendo cuestionadas. La llegada de las primaveras árabes, símbolo de la rebelión de los pueblos frente de una gobernanza política y económica autoritaria y rígida, probablemente no es ajena extranjera a esta necesidad súbita de modificar las estructuras económicas existentes en Cuba. Como parte del programa, 291 medidas son anunciadas para mejorar la vida diaria del cubano, cuyo salario medio mensual es de 12 euros. En cuanto a la relación que tiene Cuba con la UE, reviste hoy una dimensión sobre todo bilateral: en efecto, la posición común de 1996 no ha sido modificada, dado que los Estados Miembros adoptan una actitud diferente según las relaciones que mantienen) con Cuba, tanto desde un punto de vista político como histórico. Cuba Martinique Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.6297 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/6297 | Partager |
Le tourisme : un luxe réinventé ? Auteur(s) : Onghena, Yolanda Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : « Là, tout n’est qu’ordre et beauté,Luxe, calme et volupté. »C. Baudelaire Introduction Le tourisme, comme objet d’étude pluridisciplinaire, a besoin de la vision d’économistes, d’urbanistes, de géographes, d’archéologues, de sociologues d’anthropologues, d’historiens, etc. Tous peuvent apporter des données pour l’analyse des causes et des effets multiples de cette activité. Par contre, dans la réalité, les discours sur le tourisme se font trop souvent à partir de l’« offre touristique » et s... Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.7475 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/7475 | Partager |
Tourisme et ressources naturelles Auteur(s) : Anfuso, Giorgio Augier, Dominique Avilés-Maldonado, Giselle Binet, Thomas Borot de Battisti, Adeline D. Den Haring, Sander Dehoorne, Olivier Ergin, Aysen Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Ce numéro de la Revue Études Caribéennes s’intéresse aux liens qui unissent et opposent l’activité touristique et les ressources naturelles, particulièrement dans les pays du Sud. Dans un contexte de médiatisation accrue des enjeux liés à la biodiversité et aux menaces qui pèsent sur elle, le tourisme – et particulièrement l’écotourisme – est souvent présenté comme un moyen de concilier la conservation et le développement. Les autorités locales, malgré l’existence d’un cadre réglementaire propre à l’environnement, ne disposent souvent pas de moyens suffisants (humains, matériels et financiers) pour gérer la croissance de la fréquentation des aires protégées et ses effets potentiels sur l’environnement naturel et humain. En réponse à cette problématique, les institutions financières internationales et les organismes associés proposent aux pays du Sud de trouver un équilibre entre une fréquentation de masse et une fréquentation de bas volume afin de développer « un tourisme de haute qualité ». Même si cela était possible, quels critères peuvent être utilisés pour « cesser » le développement d’un pôle ou d’une région touristique ? L’évolution géographique « naturelle » du tourisme – c’est-à-dire essentiellement basée sur la mise en tourisme de la nature et sur l’accessibilité de ces ressources – pose déjà des problèmes politiques et économiques importants. Les gouvernements (central, régional ou local) sont difficilement en mesure de réaliser un arbitrage de long terme dans ce contexte qui permettrait l’adéquation entre le développement touristique et la préservation des espaces naturels. La relation entre le tourisme et les ressources naturelles s’articule souvent autour de deux objectifs spécifiques, soient : développer un produit à moindre impact, mais aux dépenses élevées et viser un volume de visiteurs qui contribue aux profits économiques, mais qui amène le moins de dégradation écologique/sociale possible. Cette position résume à elle seule à la fois la complexité et les multiples paradoxes dans lesquels s’insère la mise en tourisme de la nature. Les dynamiques sociales et l’extension de l’appropriation privative des espaces naturels et agricoles posent la problématique des modes de gestion des ressources communes et de leur pérennité, particulièrement dans les pays du Sud. Dans ce contexte, les objectifs, les ressources et les stratégies des principaux acteurs concernés sont difficilement conciliables et le système de relation qu’il induit n’est pas nécessairement en phase avec les finalités poursuivies. This edition of Revue Etudes Caribéennes focuses on the links that unite and oppose tourism and natural resources, specifically in southern countries. In a context of increased media coverage of issues related to biodiversity (including threats to it), tourism – particularly ecotourism – is often presented as a mean to reconcile conservation and development. Local authorities, despite the existence of a specific environmental regulatory framework, often have insufficient resources (human, material, financial) to manage the increase of visits to protected areas, and the potential impact of these visits on natural and human environments. In response to this problem, international financial institutions and associated organizations offer to try to find a balance between mass attendance and low volume attendance in order to develop "high quality tourism" in southern countries. Even if this were possible, what criteria can be used to "stop" the development of a tourist site or region for environmental reasons? The “natural” geographic evolution of tourism – in other words, essentially based on the development of nature tourism and accessibility of these resources – already causes huge political and economic problems. Governments (central, regional or local) are hardly able to arbitrate over the long term in a context that would allow finding a balance between tourism development and preservation of natural areas. The relationship between tourism and natural resources often revolves around two specific objectives: to develop a product with less impact, but at high cost and a target volume of visitors that contributes to economic profits, but that causes the least ecological / social degradation possible. This position epitomizes both the complexity and the many paradoxes of nature tourism development. Social interactions and the expansion of private appropriation of natural and agricultural areas highlight the challenges of managing common resources and their sustainability, especially in the southern countries. In this context, development objectives, natural resources and the strategies of key stakeholders are difficult to reconcile, and the relationship between leading actors do not always correspond with these objectives. Esta edición de “Revue Études Caribéennes” se interesa a los lazos que unen y separan la actividad turística y los recursos naturales, particularmente en los países del sur. En un contexto de mediatización en alza sobre los objetivos ligados a la biodiversidad y a las amenazas que pesan sobre ella, el turismo – y particularmente el ecoturismo – está a menudo presentado como un medio de conciliar la conservación y el desarrollo. Las autoridades locales, pese a la existencia de un cuadro propio de reglamentación al medio ambiente, no disponen habitualmente de suficientes medios (humanos, materiales y financieros) para controlar el aumento de visitas en las áreas protegidas y sus efectos potenciales sobre el ambiente natural y humano. En respuesta a esta problemática, las instituciones financieras internacionales y los organismos asociados proponen a los países del sur encontrar un equilibrio entre la frecuentación de masas y una frecuentación de bajo volumen con el objetivo de desarrollar “un turismo de alta calidad”. Incluso si fuese posible, ¿qué criterios podrían ser utilizados para “cesar” el desarrollo de un centro o una región turística? La evolución geográfica “natural” del turismo – esencialmente basada en el desarrollo del turismo de la naturaleza y el acceso de sus recursos – crean problemas políticos y económicos enormes. Los gobiernos (central, regional o local) tienen dificultades para realizar un arbitraje a largo plazo en este contexto que permitiría la adecuación entre el desarrollo turístico y la preservación de los espacios naturales. La relación entre el turismo y los recursos naturales se articula a menudo alrededor de dos objetivos específicos, sean: desarrollar un producto con mínimo impacto, pero con gastos elevados y aspirar a un volumen de visitantes que contribuya a las ganancias económicas, pero que traiga la menor degradación ecológica/social posible. Esta posición resume la complejidad y las múltiples paradojas en las cuales se encaja la puesta del turismo en la naturaleza. Las dinámicas sociales y la extensión de la apropiación privativa de los espacios naturales y agrícolas plantean una problemática en los modos de gestión de los recursos comunes y de su perennidad, particularmente en los países del sur. En este contexto, los objetivos, los recursos y las estrategias de los principales actores concernidos son difícilmente conciliables y el sistema de relación que induce no es necesariamente en la misma fase con los objetivos perseguidos. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.7884 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/7884 | Partager |
La valorisation touristique du patrimoine rural : une opportunité de développement pour l’agriculture de Balagne en Corse ? Auteur(s) : Tafani, Caroline Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : La Balagne est un territoire rural touristique dont les restes du riche passé agropastoral sont réappropriés et réhabilités comme support de développement local. Les exploitants agricoles, en tant qu’artisans du terroir, sont au cœur de ce processus de patrimonialisation et peuvent espérer tirer profit de sa revalorisation culturelle et économique : alors qu’ils subissent la pression foncière, la demande touristique de terroir apparait comme étant une opportunité de maintien pour l’agriculture de Balagne. Or, l’enquête de terrain réalisée montre qu’elle s’avère être en réalité un puissant facteur de différenciation des exploitants entre eux et de creusement des inégalités socio-économiques. Et paradoxalement l’offre de produits du terroir et services agritouristiques n’est pas forcément accompagnée de la mise en œuvre de bonnes pratiques agricoles. Ces conclusions interrogent finalement la durabilité agricole, et plus largement celle du territoire. Balagne is a rural touristic territory. It remains of the glorious agrarian past are restored as a resource for local development. Farmers, as artisans of the country, are at the core of this process of re-appropriation and can be pay back for this cultural and economic revalorization: whereas they are suffering the land pressure, this issue can be a way of remaining their activity. But, it is proved that it is a major factor of the farming systems differentiation. Thus, it grows bigger the socio-economic inequalities. And as a paradox, the supply of local products and/or agritourism services do not systematically implies the implementation of eco-friendly practices. Finally, the touristic valorization of the rural heritage calls into question the rural system sustainability. Balagne Corse Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.5407 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/5407 | Partager |