Les bénéfices de la protection des mangroves de l’outre-mer français par le Conservatoire du littoral : une évaluation économique à l’horizon 2040 Auteur(s) : Giry, Florent Binet, Thomas Keurmeur, Nastasia Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : Cet article présente une évaluation des bénéfices de la protection par le Conservatoire du littoral et ses partenaires des mangroves de Guyane, Guadeloupe, Martinique, Mayotte et Saint-Martin. Il détaille l’évaluation des services écosystémiques des mangroves sur ces territoires, puis développe des projections pour l’évolution de leurs surfaces en présence ou en absence de protection par le Conservatoire du littoral et ses partenaires. Évaluation et projections ont permis d’estimer les conséquences économiques de cette protection sur 25 ans. Les bénéfices calculés de cette protection sont compris entre 33 000 €/ha et 51 000 €/ha pour les mangroves soumises à des pressions anthropiques importantes. Le maintien des services de régulation correspond à 90 % de cette valeur, surtout pour la capacité des mangroves à épurer les eaux continentales, à protéger et stabiliser la côte et à participer à la régulation du climat global en séquestrant du carbone. Ces résultats objectivent la place des mangroves dans l’économie locale du littoral outre-mer et offrent un plaidoyer pour l’acquisition et la protection des espaces les plus vulnérables par le Conservatoire du littoral et ses partenaires. Les limites inhérentes aux méthodologies utilisées s’appliquent ici : ces évaluations permettent de capter les valeurs d’usage des écosystèmes, mais ne prennent pas en compte la totalité des valeurs de biodiversité, telles que les valeurs de non-usage ou les aspects liés aux espèces remarquables des mangroves. Toutefois, les résultats de ce travail permettent de donner des estimations réalistes à considérer comme des bornes inférieures de la valeur totale des écosystèmes et de leur protection. This article presents a valuation of the benefits brought by the protection of mangroves from the Conservatoire du littoral and its partners in French Guiana, Guadeloupe, Martinique, Mayotte and Saint Martin. We detail a contextualized mangroves’ ecosystem services valuation, then develop projections regarding the evolution of their surfaces whether they are protected or not. It was then possible to estimate the economic impacts of 25 years of mangroves protection. When human pressure is high, those benefits range from 33 000 €/ha to 51 000 €/ha. About 90% of this value is due to the conservation of regulating services, such as water treatment capacity, coastal protection and global climate mitigation through carbon sequestration. Our results objectify the importance of mangrove ecosystems in oversea coastal territories’ local economy, and provide advocacy and guidance for the protection strategy of the Conservatoire du littoral and its partners. The methodology we used has inherent limitations one should consider: the ecosystem services valuation focuses on use values and excludes most non-use or intrinsic values, which could also be important for mangroves regarding their remarkable biodiversity. However, our results supply a realistic valuation to be understood as a lower boundary for the total value of oversea mangroves and for the benefits of their protection. Guadeloupe Guyane française Martinique Mayotte Saint-Martin Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.10485 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/10485 | Partager |
Estimating the social cost of respiratory cancer cases attributable to occupational exposures in France Auteur(s) : Serrier, Hassan Sultan-Taieb, Hélène Luce, Danièle Béjean, Sophie Auteurs secondaires : EES ; Laboratoire d'Economie et de Gestion (LEG) ; Université de Bourgogne (UB) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) - Université de Bourgogne (UB) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Laboratoire d'Economie et de Gestion (LEG) ; Université de Bourgogne (UB) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) Institut de recherche, santé, environnement et travail [Rennes] (Irset) ; Université d'Angers (UA) - Université des Antilles et de la Guyane (UAG) - Université de Rennes 1 (UR1) - École des Hautes Études en Santé Publique [EHESP] (EHESP) - Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM) - Structure Fédérative de Recherche en Biologie et Santé de Rennes ( Biosit : Biologie - Santé - Innovation Technologique ) Equipe d'Economie de la Santé ; Laboratoire d'Economie et de Gestion (LEG) ; Université de Bourgogne (UB) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) - Université de Bourgogne (UB) - Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) FINANCEMENT INCA Éditeur(s) : HAL CCSD Springer Verlag Résumé : International audience Purpose The objective of this article was to estimate the social cost of respiratory cancer cases attributable to occupational risk factors in France in 2010. Methods According to the attributable fraction method and based on available epidemiological data from the lit- erature, we estimated the number of respiratory cancer cases due to each identified risk factor. We used the cost- of-illness method with a prevalence-based approach. We took into account the direct and indirect costs. We estimated the cost of production losses due to morbidity (absenteeism and presenteeism) and mortality costs (years of production losses) in the market and nonmarket spheres. Results The social cost of lung, larynx, sinonasal and mesothelioma cancer caused by exposure to asbestos, chromium, diesel engine exhaust, paint, crystalline silica, wood and leather dust in France in 2010 were estimated at between 917 and 2,181 million euros. Between 795 and 2,011 million euros (87-92 %) of total costs were due to lung cancer alone. Asbestos was by far the risk factor representing the greatest cost to French society in 2010 at between 531 and 1,538 million euros (58-71 %), ahead of diesel engine exhaust, representing an estimated social cost of between 233 and 336 million euros, and crystalline silica (119-229 million euros). Indirect costs represented about 66 % of total costs. Conclusion Our assessment shows the magnitude of the economic impact of occupational respiratory cancers. It allows comparisons between countries and provides valu- able information for policy-makers responsible for defining public health priorities. ISSN: 1618-7598 halshs-00922838 https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00922838 DOI : 10.1007/s10198-013-0528-6 PUBMED : 23974964 | Partager |
Valeur économique totale des récifs coralliens, mangroves et herbiers de la Martinique Auteur(s) : Failler, Pierre Pètre, Élise Maréchal, Jean-Philippe Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : La Martinique possède 55 km2 de récifs coralliens, 50 d’herbiers et 20 de mangroves. Ces trois écosystèmes produisent des biens et services dont la valeur est estimée à quelque 250 millions d’euros par an. Près de 60 % de cette valeur est issue des usages directs liés aux activités récréatives (plongée, excursion, récréation balnéaire) induites pour l’essentiel par le tourisme et celles liées à la pêche (professionnelle et de plaisancière). Les services écosystémiques (assimilés aux usages indirects) tels que la protection des côtes, l’absorption/séquestration de carbone, la production de biomasse de poissons et l’épuration de l’eau sont conséquents puisque leur valeur annuelle s’élève à 94 millions € soit 38 % de la valeur totale. La valeur de ce qui a trait au non-usage des récifs, herbiers et mangroves (lié à la volonté de transmettre un patrimoine écologique pour l’essentiel ou encore à la satisfaction de savoir que les récifs sont en bon état) se traduit par une création de valeur de l’ordre de 10 millions €/an. Les herbiers et les mangroves contribuent le plus (par km2) à la création de valeur (respectivement 2,16 millions €/km2, 1,87 million €/km2 contre 1,78 million €/km2 pour les récifs). Ils doivent donc bénéficier de mesures de protection et surtout de valorisation au même titre que les récifs coralliens qui font déjà l’objet d’une attention particulière. Martinique possesses 55 km2 of coral reefs, 50 of sea grass and 20 of mangroves. These three ecosystems produce services for a value estimated at 250 millions € per year. About 60% of this value originates from directs uses such as recreational activities (diving, excursions, beach activities, etc.) induce by tourism and fishery. Ecosystem services (indirect uses) such as coastal protection, carbon sequestration, biomass production and water purification are significant since their sum value reaches annually 94 millions € (38% of the total economic value). Non-use value links to the improvement of the health of coastal ecosystem is estimated to 10 millions € per year. At the ecosystem level, sea grass and mangrove contribute the more (per km2) to the wealth creation (respectively 2,16 millions €/km2, 1,87 million €/km2 against 1,78 million €/km2 for the reefs). They need therefore to benefit from protection and management measures in the same magnitude than the reefs already received. Martinique Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.4410 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/4410 | Partager |
A cost-benefit analysis of improving trawl selectivity in the case of discards: The Nephrops norvegicus fishery in the Bay of Biscay Auteur(s) : Macher, Claire Guyader, Olivier Talidec, Catherine Bertignac, Michel Éditeur(s) : Elsevier Résumé : The Nephrops trawl fishery is one of the most important fisheries in the Bay of Biscay. The fishery management essentially relies on conservation measures, a total at I owed catch (TAC) for Nephrops together with a mini mum landing size (MLS) and minimum trawl mesh size (70 mm stretched mesh). These measures have failed to prevent high discard levels of many species that characterize the fishery. Nephrops trawlers thus discard about half of their Nephrops catches in numbers (a third in weight) of which only 30% survive. Nephrops discards mainly occur in younger Nephrops age groups below the MLS. This is a waste for the already overexploited Nephrops stock as well as for the fleet. Based on a bio-economic simulation model, the paper analyses the consequences of several scenarios of improving Nephrops selectivity. The potential impacts of these scenarios on Nephrops biomass, landings, discards and economic indicators (e.g. rent) are examined and a cost-benefit analysis of each scenario is carried out. We show that a better exploitation pattern would benefit fisheries that have high level of discards. Reducing non-commercial Nephrops discards leads to positive net present values of rent with better value realized from the production potential and limited short-term losses for the fishing units. By taking account of the economic dynamics of increasing effort however, we show that selectivity measures are insufficient. Regulating access to the fishery is also required to ensure the sustainability of the fishery and a better exploitation of the production potential. (C) 2008 Elsevier B.V. All rights reserved. Fisheries Research (0165-7836) (Elsevier), 2008-07 , Vol. 92 , N. 1 , P. 76-89 Droits : 2008 Elsevier B.V. All rights reserved. http://archimer.ifremer.fr/doc/2008/publication-4478.pdf DOI:10.1016/j.fishres.2007.12.021 http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/4478/ | Partager Voir aussi Fisheries management Discards Selectivity Cost benefit analysis Bio economic simulations Nephrops norvegicus Télécharger |
Valeur économique totale des écosystèmes marins et côtiers de la future aire marine protégée régionale du Prêcheur (Martinique) Auteur(s) : Binet, Thomas Battisti, Adeline Borot de Failler, Pierre Maréchal, Jean-Philippe Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : La création d’une réserve marine au nord de la Martinique, dans la commune du Prêcheur, a donné lieu à une évaluation de la valeur économique des écosystèmes marins et côtiers (EMC) de la zone d’étude. La valeur économique totale (VET) obtenue est de l’ordre de 58 millions d’euros, soit près de 12 millions d’euros par km2. Cette valeur correspond à la somme des valeurs liées aux différents usages directs (pêche, excursion et plongée encadrée, pour l’essentiel), soit près de 3 millions d’euros, aux usages indirects provenant des services écologiques (protection côtière, séquestration carbone, production de biomasse et épuration des eaux, pour l’essentiel), soit environ 200 000 euros, et, à la valeur de non-usage associée à l’existence des écosystèmes et à la transmission de ce patrimoine naturel aux générations futures en dehors d’un quelconque usage présent et futur, soit près de 55 millions d’euros. La création de la réserve devrait engendrer une augmentation de cette valeur en améliorant les services écologiques et les usages ludiques. The creation of a marine reserve in the north-western part of Martinique, located in the area of Prêcheur, has led to an economic valuation of marine and coastal ecosystems. The total economic value (TEV) has been estimated to about 58 million Euros annually, almost 12 million Euros by km². This value stands for the sum of values associated to: i) direct uses (fishing, diving, beach leisure, etc.) for almost 3 million Euros; ii) indirect uses originating from ecological services (water treatment and nutrient cycling, biomass productivity, carbon sequestration) for 200,000 Euros; and iii) non-uses associated to the existence and bequest to next generation of the natural capital without any consideration of use for about 55 million Euros. The creation of the marine reserve should lead to an increase of this value through an enhancement of ecological services of ecosystems and the non-extractive uses such as tourism and marine leisure. Martinique Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.6620 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/6620 | Partager |
A bio-economic analysis of long term changes in the production of French fishing fleets operating in the Bay of Biscay Auteur(s) : Steinmetz, Fabien Thebaud, Olivier Blanchard, Fabian Le Floc H, Pascal Bihel, J Éditeur(s) : EDP Sciences Résumé : Selective fishing pressure on more highly valued marine living resources is one of the key factors proposed to explain changes occurring in fish communities and associated landings of commercial fisheries. The aim of this paper is to establish the nature of changes in the landings of French fishing fleets operating in the Bay of Biscay in the period 1973-2002, and whether these changes could be related to the relative economic attractiveness of different fish species. The analysis focuses on trends observed in the landings of all commercial fish species over the last three decades. It is based on data of annual quantities landed and ex-vessel prices compiled from official French landings records, and on bio-geographical descriptors of these species derived from published data. Using simple index numbers and multivariate analysis, we examined changes in total landings in terms of their volume and value, as well as changes in their composition. We show that the composition of landings significantly changed over the study period, with an increase in the proportion of pelagic species, of lower economic value. The average ex-vessel price of production by the fleets tended to decrease from the late 1980s; partly due to a cross-species drop in prices, occurring mainly after 1993, but also to the increased proportion of low-priced species in the landings. This caused a significant drop in the total gross value of production in the second half of the study period. La pression de pêche sélective sur les ressources marines vivantes de forte valeur est un des facteurs-clés proposés pour expliquer les changements qui surviennent dans la structure des communautés de poisson et dans les débarquements des pêcheries commerciales associés. L'objectif de cet article est d'établir la nature des changements dans les débarquements des flottilles de pêche françaises opérant dans le golfe de Gascogne, et d'examiner les relations entre ces changements et l'attractivité relative des espèces de poisson d'un point de vue économique. L'analyse se concentre sur les tendances observées au cours des trois dernières décennies dans les débarquements de toutes les espèces commerciales de poissons effectués par les flottilles de pêche opérant dans le golfe. Elle s'appuie sur des données concernant les quantités annuelles débarquées, les prix compilés à partir des enregistrements officiels des débarquements français, et les données publiées concernant les caractéristiques biogéographiques des espèces étudiées. En s'appuyant sur des indices simples et une analyse multivariée, on examine les changements des débarquements totaux en volume et en valeur, ainsi que les changements dans leur composition. On montre que la composition des débarquements a fortement changé au cours de la période étudiée, avec un accroissement important de la part des espèces pélagiques, de plus faible valeur. Le prix moyen de la production a eu tendance à décroître depuis la fin des années 1980. Ceci est en partie dû à une chute des prix de l'ensemble des espèces, après 1993, et en partie lié à l'accroissement de la part des espèces de plus faible valeur dans les débarquements. Une baisse importante de la valeur de la production en a découlé sur cette deuxième moitié de la période d'étude. Aquatic Living Resources (0990-7440) (EDP Sciences), 2008-07 , Vol. 21 , N. 3 , P. 317-327 Droits : 2008 EDP Sciences http://archimer.ifremer.fr/doc/2008/publication-5926.pdf DOI:10.1051/alr:2008048 http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/5926/ | Partager Voir aussi North Eastern Atlantic Bay of Biscay Long term changes Bio economic analysis French fisheries production Télécharger |
L’exploitation du Raphia dans la forêt marécageuse Hlanzoun : entre contribution au développement socio-économique et dégradation des ressources naturelles Auteur(s) : Alladatin, Judicaël Éditeur(s) : Université des Antilles Études caribéennes Résumé : L’exploitation commerciale des produits forestiers non ligneux a animé et anime encore au plan international les débats sur la gestion durable des forêts, notamment par son apport en matière de conservation, d’amélioration des conditions d’existence des populations locales et de gestion participative. Cependant, l’exploitation commerciale des PFNL soulève la problématique de la durabilité tant au plan écologique, économique que sociopolitique. La présente recherche traite de cette problématique en prenant comme PFNL d’illustration le raphia dans la forêt marécageuse Hlanzoun. Elle vise à analyser la durabilité socio-économique et environnementale de l’exploitation du raphia dans la forêt marécageuse « Hlanzoun ». La méthodologie utilisée est une combinaison d’approches quantitatives et qualitatives. Les outils d’analyse de données utilisés sont entre autre, la statistique descriptive, l’analyse filière des revenus d’exploitation et des valeurs ajoutées et l’analyse du système socio-écologique. Nos résultats montrent que le raphia est une plante à usages multiples. Que ce soit les feuilles, les fibres, la sève ou le tronc, tout ou presque peut être valorisé sur le raphia. Au niveau des villages riverains du Hlanzoun l’exploitation de la sève du raphia et sa transformation en alcool alimentaire est de loin le type d’usage qui procure le plus de revenu malgré le fait que les autres types d’usages mobilisent un nombre plus important d’acteurs. L’exploitation commerciale de ce PFNL se déploie suivant une organisation relativement simple et avec des caractéristiques propres à la plupart des activités de la petite production marchande des économies sous-développées en crise. Cette exploitation est essentiellement articulée autour des coupeurs/collecteurs, des intermédiaires commerciaux, des agents de transformation/conditionnement et des consommateurs des produits finis. La contribution annuelle totale de la filière raphia au développement a été estimée à 192 429 633 Fr. CFA (environ 385 000 dollar) et les revenus d’exploitation de tous les acteurs ont un signe positif malgré le faible niveau de technologie et de formation. Le raphia apporte donc des revenus relativement importants aux divers acteurs en dépit des handicaps de la filière et du déficit d’équité dans la répartition des richesses produites. Au plan de la gouvernance, on note un déficit d’instances, de règles et de procédures, dont l’effectivité et la légitimité sont clairement établies. Cet état de chose laisse le parc à raphia dans un régime d’accès « libre » mais seulement pour les riverains ; nous nous retrouvons donc en présence d’un système de cueillette, caractérisé par l’exploitation de plants immatures et la surexploitation, mettant en péril la capacité de renouvellement de la ressource et même l’avenir de la filière. On note cependant un effort de contrôle de l’accès des non riverains et des tentatives d’adaptation des riverains. En effet, le nombre d’exploitants est passé de 148 à 92 entre 2008 et 2010 et le nombre de pieds de raphia saignés est passé de 15 452 à 8 832 durant la même période. Au total, l’exploitation du raphia dans le Hlanzoun s’inscrit dans un environnement défavorable par rapport aux exigences de développement durable d’une filière de PFNL. Mais les divers acteurs sont à présent conscients de la nécessité d’agir pour une meilleure réglementation de l’accès et de l’exploitation. The commercial use of non woody forest products is a crucial issue in the international debate on the sustainable management of forests. These products are supposed to contribute to conservation by improving local populations’ livelihood and their involvement in forest management. This study lies within the scope of two South-South Cooperation projects (PSC 22P07 and PSC 03T08) implemented by the CEBEDES NGO with the financial support of the Kingdom of the Netherlands. It aims at analyzing the socioeconomic and environmental sustainability of the raffia stands management in the swamp forest "Hlanzoun ". This small forest is located in one of Benin southern Wetlands in the municipality of Zogbodomey.The methodology to assess raffia socioeconomic performances relies on the estimation of the values added within the raffia value chains. Stakeholders at every segment of the value chains have been surveyed on the incomes obtained out of raffia. The methodology to assess the sustainability of the management relies on a simple indicator measuring the ratio of younger to elder palms. Palms in stands have been counted according to their age group. The survey confirms that raffia is a multi-purpose plant used for its leaves, fibers, sap and trunk. In villages at the borders of the Hlanzoun forest, harvesting the raffia sap on standing palms and processing it into alcohol are a major income generating activity. Alcohol is then marketed through a network of collectors, wholesalers and petty traders up to the consumers. The contribution of raffia to local and regional development was estimated by the total incomes generated at 192.429.633 F CFA. All stakeholders earn positive and significant incomes in spite of the low level of technology and skills, but traders receive a large share of the wealth produced. As regard to governance, "free" access only concerns residents and efforts are made to control the access of non-residents. One notes a deficit of legitimated authorities, rules and procedures for a sustainable use: Restrictions on the harvest of immature palms are not anymore enforced and it endangers the renewal capacity of the resource. But at the same time, the number of operators seems to be decreasing (from 148 to 92 between 2008 and 2010, whereas the number of harvested raffia palms decreased from 15,452 to 8,832 during the same period). A self-regulation might occur, due to the fact that a livelihood of local people relies on a diversity of income generating activities. In total, the operation of Raffia in Hlazoun is in an unfavorable environment with the requirements of sustainable development in a sector of NTFF. But the various actors are now aware of the need for action to better regulate access and operation. Bénin Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess urn:doi:10.4000/etudescaribeennes.5556 http://journals.openedition.org/etudescaribeennes/5556 | Partager |