Les plantes de services pour réguler les ravageurs et maladies de la tomate Auteur(s) : Rhino, Béatrice Année de publication : Loading the player... Éditeur(s) : Université des Antilles AREBio Groupe de recherche BIOSPHERES : BIOlogie, Sciences Physiques & Humaines pour les énergies Renouvelables, l Extrait de : 1er colloque international BIOSPHERES, du 18 au 20 juin 2019. Université des Antilles Description : En Martinique, la culture de tomate de plein champ est soumise à divers biograsseurs qui impactent fortement le rendement. Le bioagresseur majeur est le pathogène Ralstonia solanacearum, agent du flétrissement bactérien qui peut provoquer jusqu'à 100% de mortalité des plantes. La noctuelle Helicoverpa zea est aussi un ravageur important : les chenilles se nourrissant des fruits, provoquent ainsi une perte conséquente du rendement commercialisable. Dans une démarche agroécologique, respectueuse de l'environnement, l'utilisation de plantes de service est une voie pertinente pour réguler le flétrissement bactérien et les populations des chenilles sévissant sur les cultures de tomate. L'utilisation d'espèces de crotalaires, Crotalaria juncea et C. spectabilis, et l'oignon-pays, Allium fistulosum en rotation de cultures permet d'assainir les sols infestés par l'agent R. solanacearum et de réduire jusqu'à 60% l'incidence du flétrissement bactérien. Le maïs doux, plante hôte préférentielle de H. zea, est utilisée comme plante piège installée en bordure des parcelles de tomate pour détourner les pontes la noctuelle, réduisant ainsi l'infestation des parcelles. Toutefois cette pratique nécessite de bien synchroniser les floraisons du maïs et de la tomate qui sont les stades phénologiques attractifs pour H. zea. Droits : CC-BY-NC-ND - Attribution - Pas d'utilisation commerciale - Pas de modification Permalien : http://www.manioc.org/fichiers/V19070 V19070 | Partager |
Emergence de maladies chez les organismes d'intérêt aquacole : quelques scénarios illustrés d'exemples Auteur(s) : Saulnier, Denis Reynaud, Yann Arzul, Isabelle Miossec, Laurence Le Roux, Frédérique Goarant, Cyrille Éditeur(s) : INRA Résumé : According to the world organisation for animal health (OIE) an emerging disease is defined as a recently admitted serious illness, whose aetiology can, or not, have already been established, and which is likely to be propagated within a population or between populations, for example at the time of international exchanges of aquatic animals and/or products of aquatic animals. Even though the emerging diseases that affect human health have been much studied, those which affect marine organisms and species of aquaculture interest in particular are poorly documented. By restricting emergence to only infectious diseases, we aim at presenting in a non-exhaustive way some scenarios of the emergence of the diseases of aquacultured species by illustrating them with three examples available in the scientific literature: one relating to the appearance of a pathogenic agent in a new host with the case of the herpesvirus of the Koï carp, the other with the evolution of a pre-existing pathogenic agent with the case of shrimp vibriosis due to Vibrio nigripulchritudo in New Caledonia, and the last example relating to the introduction of one pathogenic pre-existing pathogen in an unscathed area with the case of Bonamia ostreae infecting the flat oyster Ostrea edulis. The causes of the emergence of diseases are multiple and implicate in an intercurrent way pathogenic agents, the environment, the host or host species and anthropogenic factors. In the marine environment, these causes are very often ignored. In this context, the development of zoosanitary surveillance networks and diagnostic tools present a considerable interest in order to anticipate, prevent and/or intervene on the emergence of the diseases by limiting their sanitary, ecological and political consequences. Selon l'Office International des Epizooties (OIE) une maladie émergente désigne une maladie grave récemment reconnue, dont la cause peut, ou non, avoir déjà été établie, et qui est susceptible de se propager au sein d'une population ou entre des populations, par exemple à l'occasion d'échanges internationaux d'animaux aquatiques et/ou de produits d'animaux aquatiques. Si les maladies émergentes qui affectent la santé humaine ont été très étudiées, celles qui touchent les organismes marins et les organismes aquacoles d'intérêt économique en particulier sont en revanche peu documentées. C'est en restreignant l'émergence aux seules maladies infectieuses que seront présentés de façon non exhaustive quelques scénarios de l'émergence des maladies chez les organismes d'intérêt aquacole en les illustrant par trois exemples disponibles dans la littérature scientifique : l'un relatif à l'apparition d'un agent pathogène chez un nouvel hôte avec le cas de l'herpesvirus de la carpe Koï, l'autre à l'évolution d'un agent pathogène existant avec le cas de la vibriose à Vibrio nigripulchritudo sévissant dans les élevages de crevettes pénéides de Nouvelle-Calédonie et enfin le dernier lié à l'introduction d'un pathogène préexistant avec le cas de Bonamia ostreae infectant l'huître plate Ostrea edulis. Les causes d'émergence de maladies sont multiples et font intervenir de façon intercurrente l'agent pathogène, l'environnement, l'hôte ou les espèces hôtes et des facteurs anthropiques. Dans le milieu marin, ces causes sont bien souvent méconnues. Dans ce contexte le développement des réseaux de surveillance et des techniques de diagnostic revêtent un intérêt considérable afin d'anticiper, de prévenir et/ou d'intervenir sur l'émergence des maladies en limitant leur conséquences sanitaires, écologiques et politiques. INRA Productions Animales (INRA), 2007-07 , Vol. 20 , N. 3 , P. 207-212 Droits : INRA http://archimer.ifremer.fr/doc/2007/publication-2980.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/2980/ | Partager Voir aussi Cyprinus carpio Ostrea edulis Bonamia ostreae Peneides Vibrio nigripulchritudo Herpesvirus Agent pathogène Télécharger |
Identification de marqueurs génétiques de la virulence chez Vibrio nigripulchritudo, un pathogène de crevettes pénéides en Nouvelle-Calédonie Auteur(s) : Reynaud, Yann Éditeur(s) : Université de Paris 6 Pierre et Marie Curie Résumé : Since 1997, a new pathology seasonally occurs in new caledonian shrimp farms during the warm season and was named Summer Syndrome. Diseased Litopenaeus stylirostris shrimp suffer from a septicemic vibriosis which was attributed to V. nigripulchritudo. Preliminary studies based on a collection of V. nigripulchritudo strains have brought to light different virulence levels according to experimental infections results; three virulence statuses were defined: highly (HP), moderately (MP) and non pathogenic (NP). The aim of this work was to genetically characterize virulent V. nigripulchritudo strains. In a first step the genetic diversity of 58 V. nigripulchritudo strains was analyzed by MLST and AP-PCR, revealing a cluster of HP and MP strains, characterized by a low genetic variability and that includes all Summer Syndrome-associated isolates. This confirms the emergence of one cluster of pathogenic V. nigripulchritudo simultaneously with the emergence of the Summer Syndrome ; in a second step, 368 genetic markers of virulence were identified by a Suppressive Subtractive Hybridization performed between the genomes of a HP strain and a genetically close, NP isolate; the distribution of the screened SSH fragments was studied in 58 V. nigripulchritudo isolates by macro-array: 78 DNA fragments were selected, allowing to characterize clusters identified and pathogenic statuses; 13 are specific of the HP strains involved in Summer Syndrome. Interestingly, 10 of these markers are carried by a plasmid pSFn1 that contains sequences highly similar to those of a plasmid pAK1, detected in Vibrio shilonii, a coral pathogen. The origin and consequences of this plasmid acquisition are discussed. Depuis 1997, les élevages de crevettes en Nouvelle-Calédonie sont confrontés à une nouvelle maladie, le Syndrome d'été, une vibriose septicémique dont l'agent étiologique est Vibrio nigripulchritudo. Les résultats d'infection expérimentale sur une collection de souches, ont montré l'existence de trois pathotypes distincts : hautement (HP), moyennement (MP) et non pathogène (NP). L'étude du polymorphisme génétique de 58 souches par typage moléculaire en MLST et AP-PCR, a mis en évidence un groupe phylogénétique particulier caractérisé par un très faible degré de variabilité génétique (confirmant l'émergence de ce groupe en parallèle à l'émergence du Syndrome d'été) et constitué uniquement de souches HP (dont toutes celles associées au Syndromed'été) et de souches MP. Afin d'identifier des marqueurs génétiques de la virulence des souches responsables du Syndrome d'été, et parmi ces marqueurs des gènes codant potentiellement pour des effecteurs de la virulence, une approche soustractive par SSH a été développée entre une souche HP de type Syndrome d'été et une souche NP : 368 marqueurs génétiques ont ainsi été mis en évidence ; la distribution de ces marqueurs a été étudiée chez les 58 souches de la collection par une approche en macroarray : 78 marqueurs ont été sélectionnés, qui permettent de caractériser les différents groupes phylogénétiques et les différents pathotypes, dont 13 fragments spécifiques des souches HP type Syndrome d'été. Parmi ces 13 fragments, 10 ont été localisés sur le plasmide pSFn1 qui a été entièrement séquencé. Ce même plasmide a été purifié uniquement des souches HP de type Syndrome d'été. Par ailleurs, une très forte homologie a été mise en évidence entre pSFn1 et pAK1, un autre plasmide également séquencé et retrouvé chez la souche V. shilonii AK1, responsable du blanchiment du corail Oculina patagonica en Méditerranée. Ces résultats ont ouvert la discussion sur le rôle de pSFn1 dans la virulence de V. nigripulchritudo. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/2008/these-3906.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/3906/ | Partager Voir aussi plasmide SSH épidémiology virulence shrimp vibriosis Vibrio nigripulchritudo plasmide SSH épidémiologie Télécharger |
Transmission per os du white spot syndrome virus : facteur limitant l'extension de la maladie chez les crustacés marins Auteur(s) : Hernandez Herrera, Rosa Idalia Éditeur(s) : Université de Montpellier II Résumé : Penaeid family shrimp constitute the first aquaculture product in the world in terms of commercial value. They are produced in third world countries of the sub-equatorial belt. Among the causes limiting their production, one is the presence of the WSSV (White Spot Syndrome Virus), a pathogenic agent that produces massive mortality. Our aim was to investigate the first stages of the viral infection, in order to be used as target of prophylactic actions. A fish cell line (SSN-1) was used as model to tentatively develop in vitro studies. Only defective particles were produced confirming the high specificity to crustacea of the infection with crustacean virus. Electron microscopy showed structural similarities between the WSSV and B, B2 and Baculo-B viruses of crabs. This suggests B2 may belong also to the family Nimaviridae, genus Whispovirus. This comparison with B2 virus gives the possibility to understand the role played by the tail-like extension of these viruses in the infectious process by attachment to the plasmic membrane at the beginning of the infection in its specific host. Les crevettes de grande taille de la famille des Penaeidae constituent le premier produit aquacole en valeur commerciale à l'échelle planétaire. Elles sont produites à 99% dans les pays en voie de développement de la ceinture sub-équatoriale. Parmi les causes limitant leur production, le White Spot Syndrome Virus est l'agent pathogène ayant provoqué le plus des pertes dans le monde. Notre étude a été orientée vers la reconnaissance des premiers stades de l'infection, susceptibles d'être la cible d'une action prophylactique. Nous avons testé l'utilisation d'une lignée cellulaire de poisson SSN-1 afin d'étudier les possibilités d'un développement in vitro. Seules des particules défectives ont été produites confirmant la haute spécificité des infections à virus de crustacés. Les recherches en microscopie électronique ont montré une similarité structurale du WSSV avec les virus (B, B2 et Baculo-B) des crabes. Ceci suggère que ces agents (B2 et WSSV) seraient tout deux de la famille des Nimaviridae et du genre Whispovirus. La comparaison avec le virus B2 permet de comprendre le rôle clef joué par la partie caudale de ces virus dans l'infection par son attachement à la membrane plasmique lors de l'infection chez son hôte spécifique. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/2008/these-6650.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/6650/ | Partager |
Impact de la diversité génétique du Sugarcane yellow leaf virus (SCYLV) sur les déterminismes de résistance de la canne à sucre à la feuille jaune ; Impact of genetic diversity of Sugarcane yellow leaf virus (SCYLV) on the determinants of resistance to sugarcane yellow leaf Auteur(s) : Debibakas, Sarah Auteurs secondaires : Antilles-Guyane Daugrois, Jean-Heinrich Smith-Ravin, Juliette Emilie Résumé : Les variétés modernes de canne à sucre sont d'origine bispécifique et possèdent une structure génétique complexe, aneuploïde et hautement polyploïde rendant difficile les études de résistance génétique. La feuille jaune de la canne a sucre est une maladie dont l'agent causal est le sugarcane yellow leaf virus (scylv). Ce virus a une large diversité. Seuls trois génotypes viraux, différenciables par rtpcr, ont été trouves en Guadeloupe. Les objectifs de l'étude sont d'évaluer: l/la possibilité de marquer la résistance de la plante au scylv grâce a une étude d'association pan-génomique 2/l'impact de la diversité de l'agent pathogène sur la résistance de la canne a sucre au scylv. Les études d'association ont été menées avec plus de 4000 marqueurs aflp et d'art sur quatre types de données phénotypiques (intensité et densité virale dans les feuilles et les tiges). Les phénotypes ont été mesures sur 189 variétés de cannes à sucre dans deux essais successifs dans un dispositif en trois blocs randomises. De ces variétés, 40 ont été sélectionnées et ont permis d'obtenir 10 croisements biparentaux. Les descendances obtenues ont été suivies sur deux essais. L'incidence et la diversité du scylv ont été évaluées pour les 40 variétés et les descendances. L'héritabilité au sens strict de la résistance aux scylv a été déterminée. Six marqueurs de résistance au scylv ont été identifies ainsi que deux gènes ayant potentiellement un rôle dans la résistance au virus. L'étude montre également que la résistance de la plante est variable en fonction du génotype du scylv et que cette résistance est en partie transmise aux descendances. Créer des variétés résistantes au scylv est donc possible. Modern varieties of sugarcane have a bispecific origin and a complex genetic structure, aneuploid and highly polyploid, maklng genetic resistance study uneasy to perform. Yellow leaf of sugarcane is a viral disease whose causal agent is the sugarcane yellow leaf virus (scylv). This virus has a wide range of diversity. Only three viral genotypes, distinguishable by rt-pcr, were found in guadeloupe. The objectives of this srudy are to assess: l/the possibility to find markers associated with plant resistance to scylv through a genome wide association study 2 1 the impact of the pathogen diversity on the resistance of sugarcane to scylv. Association studies have been conducted with more than 4000 aflp and dart markers on four types of phenotypic data (virus intensity and density in leaves and canes). Phenotypes were measured on 189 varieties of sugarcane in two successive trials in a three randomized complete block design. From these varieties, 40 were selected and allowed to obtain 10 biparental crosses. The offspring were followed during two trials. The incidence and the diversity of scylv were evaluated in the 40 varieties and the offspring. The narrow sense heritability of the resistance to the scylvs was determined. Six markers of the resistance to the scylv and two genes, with potential contribution in virus resistance, have been identified. The study also shows that the resistance of the plant is variable depending on the scylv genotype and that this resistance is partly transmitted to the offspring. Breeding for scylv resistance is practicable. http://www.theses.fr/2012AGUY0554/document | Partager |
Interactions “Candidatus Liberibacter solanacearum”—Bactericera cockerelli: haplotype effect on vector fitness and gene expression analyses Auteur(s) : Yao, Jianxiu Saenkham, Panatda Levy, Julien Ibanez, Freddy Noroy, Christophe Mendoza, Azucena Huot, Ordom Meyer, Damien Auteurs secondaires : Department of Entomology ; Texas A and M University (TAMU) Department of Horticultural Sciences ; Texas A and M University (TAMU) Contrôle des maladies animales exotiques et émergentes [Montpellier] (CMAEE) ; Institut National de la Recherche Agronomique (INRA) - Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement [CIRAD] : UMR15 UMR CMAEE Guadeloupe ; Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD) Université des Antilles et de la Guyane (UAG) USDA-NIFA (2012-67013-19431); Hatch project (TEX09381) Éditeur(s) : HAL CCSD Frontiers Media Résumé : "Candidatus Liberibacter solanacearum" (Lso) has emerged as a serious threat world-wide. Five Lso haplotypes have been identified so far. Haplotypes A and B are present in the Americas and/or New Zealand, where they are vectored to solanaceous plants by the potato psyllid, Bactericera cockerelli (Sulc) (Hemiptera: Triozidae). The fastidious nature of these pathogens has hindered the study of the interactions with their eukaryotic hosts (vector and plant). To understand the strategies used by these pathogens to infect their vector, the effects of each Lso haplotype (A or B) on psyllid fitness was investigated, and genome-wide transcriptomic and RT-qPCR analyses were performed to evaluate Lso gene expression in association with its vector. Results showed that psyllids infected with haplotype B had significantly lower percentage of nymphal survival compared to psyllids infected with haplotype A. Although overall gene expression across Lso genome was similar between the two Lso haplotypes, differences in the expression of key candidate genes were found. Among the 16 putative type IV effector genes tested, four of them were differentially expressed between Lso haplotypes, while no differences in gene expression were measured by qPCR or transcriptomic analysis for the rest of the genes. This study provides new information regarding the pathogenesis of Lso haplotypes in their insect vector. ISSN: 2235-2988 hal-01512244 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01512244 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01512244/document https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01512244/file/Yao%202016%20Frontiers%20in%20Cellular%20and%20Infection%20Microbiology_%7BD6ACF6EB-9794-4F27-AB84-9EF4099B6D78%7D.pdf DOI : 10.3389/fcimb.2016.00062 | Partager |
Etude et optimisation des cultures cellulaires de Perkinsus olseni parasite de la palourde Auteur(s) : Guenn, Julien Résumé : La conchyliculture connaît depuis une trentaine d'années une progression régulière de ses productions à travers le monde. Elle représente une activité économique importante avec plus de 240 000 tonnes de coquillage produit annuellement en France. Cependant le développement de cette activité peut être limité par des mortalités parfois massives dues à des maladies infectieuses. L'augmentation des productions peut être expliquée par l'amélioration des méthodes d'élevage grâce à une meilleure connaissance de la biologie des bivalves et des processus physiologiques liés à leur reproduction : l'apparition de l'élevage larvaire en écloserie a permis de pallier le caractère aléatoire et souvent insuffisant du captage naturel. Ces nouvelles techniques ont permis d'acquérir une certaine indépendance vis-à-vis des pontes naturelles, mais ont entraîné une augmentation des transferts d'animaux entre les bassins conchylicoles, une augmentation des densités de mollusques et le développement d'une espèce cible par bassin. Ces actions ont contribué à l'apparition et à la dissémination de nouvelles maladies entraînant de très fortes pertes pour la conchyliculture. De plus, la palourde, comme tous les mollusques marins, présente des caractéristiques biologiques qui laissent peu de possibilités d'actions pour protéger une production vis-à-vis de maladies infectieuses: la culture de ces espèces en milieu ouvert rend tout traitement impossible du fait des quantités de substance à utiliser, et de la forte probabilité de contamination des animaux. Cette méthode peut être appliquée dans le cas d'élevages intensifs : écloseries, nurseries. Le système immunitaire des mollusques est primitif, ils ne possèdent pas de lymphocytes B et lymphocytes T, ce qui empêche toute réponse immune spécifique et rend la vaccination impossible. L'absence d'anticorps spécifique complique la recherche d'agent pathogène, celle-ci n'est possible que par un diagnostic direct, essentiellement réalisé grâce à l'histologie ou à la microscopie. Droits : 2006 IUT La Rochelle, Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/00033/14457/11759.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00033/14457/ | Partager Voir aussi Biologie cellulaire Parasite Perkinsus olseni Culture cellulaire Palourde Ruditapes decussatus Ruditapes philippinarum Télécharger |
La biosécurité à l'Ifremer LEAD,station de Saint-Vincent Auteur(s) : Herlin, Jose Résumé : Penaeus stylirostris shrimp imported from Hawaii for a genetic program and kept at the Saint-Vincent research facility had progressively developed a high sensitivity to IHHNV, the etiological agent of the Infectious, Hypodermic, and Hematopoietic Necrosis. Fears were that the virus could not only be transferred to their offspring, but also that the New Caledonian strain of Penaeus stylirostris, so far considered as resistant, could become sensitive by an off balance of its hosts/pathogen equilibrium. In October 2008, a joint decision between Uprac (shimp owner), Davar (New Caledonian Animal Health Authority) and Ifremer (scientific partner) was taken to terminate all pure breed and hybrid Hawaiian populations remaining in the ponds, and to implement an intensive fallowing protocol, and controlled restocking. IHHNV was also suspected to trouble experiments carried out in the research facility (mortalities, deformities, slow growth), thus affecting research programs. Difficulties pointed out by IHHNV have triggered since 2008 some awareness on biosecurity issues at some level of the New Caledonian shrimp industry. At the St-Vincent research station, it led to a risk assessment and implementation of biosecurity procedures (fallowing, propagation, grow out and use of screened animals) which minimizes the risk of expression of IHHNV.
The use of a brand new hatchery building on site also helped in resetting routine hygiene procedures during production and in controlling incoming and outgoing items (shrimp, water, feed, personnel, equipment, pests and wastes).
IHHNV has not been detected on analysed samples since then nor have any symptoms been found during experimental or broodstock growout. Keeping this control alive is considered as a useful tool to lower the risk of potential health threats, to get a better understanding in case of an outbreak, and to increase the reliability of experimental results. Les crevettes originaires d’Hawaii et conservées au LEAD St-Vincent, dans le cadre du programme d’introduction de variabilité génétique dans le cheptel Calédonien, ont progressivement montré une sensibilité importante au virus IHHNV, agent de la Nécrose Hypodermale et Hématopoïétique Infectieuse (mortalité, croissance ralentie, déformations). Les risques d’une transmission génétique de cette sensibilité à leur descendance à moyen terme, et de son développement par rupture de l’équilibre hôte/pathogène sur la souche dite « Calédonienne » jusqu’alors considérée comme résistante à l’IHHN, ont conduit à partir d’octobre 2008, avec l’accord et l’appui de l’UPRAC et de la DAVAR, à la suppression des animaux hawaiiens ou hybrides encore présents dans les bassins de terre du LEAD St-Vincent, au vide sanitaire de ces derniers, et au repeuplement contrôlé du site. D’autre part, le virus IHHN est soupçonné d’avoir pu affecter les animaux utilisés dans les expérimentations menées au LEAD-St-Vincent (mortalités, déformations, croissance réduite), influençant donc potentiellement leur bon déroulement et celui des programmes de recherches. Les obstacles soulevés par l’expression du virus IHHN ont donc initié depuis 2008 une prise de conscience et la mise en place de démarches de biosécurité dans certains points de la filière. A la station de St-Vincent, cette démarche s’est traduite par une identification/évaluation des risques et l’application de mesures (vide sanitaire, reproduction, élevage et utilisation des animaux contrôlés) chacune dotée de procédures qui regroupées, minimisent le risque d’introduction et de dissémination de l’IHHNV. La prise en main de la nouvelle structure d’écloserie sur le site de la SASV a également été mise à profit pour revoir les procédures d’hygiène de routine dans la conduite des productions et dans le contrôle des flux intrants et sortants (animaux, eau, aliments, personnel, équipement, nuisibles, déchets). Aucune détection d’IHHNV sur les échantillons prélevés n’a depuis été observée, de même qu’aucun symptôme de l’expression de cette maladie sur les animaux en élevage sur le site de Saint-Vincent. La poursuite de ces mesures est envisagée comme un outil d’aide à la minimisation des problèmes potentiels, à leur compréhension en cas d’apparition, et à la fiabilisation des résultats. Droits : 2010 Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/00118/22949/20776.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00118/22949/ | Partager |