Bonamia ostreae-induced mortalities in one-year old European flat oysters Ostrea edulis: experimental infection by cohabitation challenge Auteur(s) : Lallias, Delphine Arzul, Isabelle Heurtebise, Serge Ferrand, Sylvie Chollet, Bruno Robert, Maeva Beaumon, Andy Boudry, Pierre Éditeur(s) : EDP Sciences Résumé : Bonamiosis is a parasitic disease (causative agent: Bonamia ostreae) affecting the European flat oyster Ostrea edulis, responsible for a drastic decline in its aquaculture production. Selective breeding programs for resistance to bonamiosis have been undertaken to counter this disease. In the present study, a 6-month cohabitation challenge experiment was performed in order to transmit the disease from wild oysters injected with the parasite to two tested families of oysters (20 and 8-month old at the beginning of the experiment, with different genetic backgrounds) originating from a selective breeding program developed by IFREMER in France. Mortalities were checked daily and ventricular heart smears were performed on dying or moribund oysters to detect the level of infection by B. ostreae. Mortality started after 4 months of cohabitation in the tested oysters. The cumulative mortalities after 6 months were 58% for the wild oysters, 9% for Family 1 (20-month old) and 20% for Family 2 (8-month old). In the dying oysters, the parasite could be detected in 67% of the wild oysters, 68% of Family 1 and 89% of Family 2. It was detected in only 11% of the surviving oysters of Family 2. The mortality and the level of infection by the parasite were significantly higher in Family 2 than in Family 1. Our results demonstrate that prespawning oysters as young as 1 year-old can become infected with the parasite and, most importantly, can die from bonamiosis. This result is inconsistent with the commonly accepted critical age of 2 years-old for the disease development. Additionally, no clear relationship between shell length and level of infection was observed. We also review the different methods for infection of the European flat oyster O. edulis with B. ostreae under experimental conditions and their main results. La bonamiose est une maladie parasitaire (agent causal : Bonamia ostreae) affectant l'huître plate européenne Ostrea edulis, responsable d'un déclin drastique de sa production aquacole. Des programmes de sélection pour la résistance à la bonamiose ont été entrepris pour contrer cette maladie. Dans cette étude, une expérience de 6 mois d'infection par cohabitation a été réalisée de manière à transmettre la maladie à partir d'huîtres sauvages injectées avec le parasite vers deux familles testées d'huîtres (âgées de 20 et 8 mois en début d'expérience, avec des origines génétiques différentes) issues du programme de sélection développé par IFREMER en France. Les mortalités ont été vérifiées quotidiennement et des frottis de coeur ventriculaire réalisés sur les huîtres mortes ou moribondes pour détecter le niveau d'infection par B. ostreae. La mortalité a commencé chez les huîtres testées après 4 mois de cohabitation. Les mortalités cumulées après 6 mois étaient de 58 % chez les huîtres sauvages, 9 % chez la Famille 1 (âgées de 20 mois) et 20 % chez la Famille 2 (âgées de 8 mois). Chez les huîtres mourantes, le parasite a pu être détecté chez 67 % des huîtres sauvages, 68 % de la Famille 1 et 89 % de la Famille 2. Il n'a pu être détecté que chez 11 % des huîtres survivantes de la Famille 2. La mortalité et le niveau d'infection par le parasite étaient significativement plus élevés chez la Famille 2 que chez la Famille 1. Nos résultats démontrent que des huîtres âgées de un an peuvent devenir infectées par le parasite et surtout, peuvent mourir de bonamiose. Ce résultat contraste avec l'âge critique de développement de la maladie communément accepté de 2 ans. De plus, aucune relation claire entre la longueur de la coquille et le niveau d'infection n'a été observée. Nous faisons également la revue des différentes méthodes d'infection de l'huître plate européenne O. edulis avec B. ostreae en conditions expérimentales et leurs principaux résultats. Aquatic Living Resources (0990-7440) (EDP Sciences), 2008-12 , Vol. 21 , P. 423-439 Droits : EDP Sciences, IFREMER, IRD 2008 http://archimer.ifremer.fr/doc/2008/publication-4783.pdf DOI:10.1051/alr:2008053 http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/4783/ | Partager |
Production des micro-algues des claires ostréicoles en relation avec l'azote organique dissous excrété par les huîtres Auteur(s) : Robert, Jean-michel Maestrini, Serge Heral, Maurice Zanette, Yvan Éditeur(s) : Actes Symposium, Bordeaux, France, 8-14 septembre 1981, pp 389-395 Résumé : Estimations of algal growth potential (AGP) of oyster-pond waters have been made by the use of bioassays and nutrient analysis. Data obtained demonstrated that nitrogen is the nutrient Iimiting AGP and that an important part of algal biomass is supported by organic nutrients. Such an uptake ranges from 0.6 to 30.7 µg-at.I-1 nitrogen ; which represents up to six times the total amount of inorganic nitrogen taken up. U.V oxydation and subsequent chemical analysis shown DON concentrations in oyster-pond waters varied with oyster presence or absence: values recorded were 10-40 µg-at N.I-1 when oysters were not present, and up to 50-60 µg-at N.I-1 when oysters were covering the bottom of the pond. The oyster Crassostrea gigas was demonstrated to excrete 77-93 % DON, versus 10-33 % N-NH4; urea excretion often represented three folds the NH4 excretion. The capability to take up organic nutrients varies with algal species ; the diatom Navicula ostrearia appeared to be the most efficient one. L'utilisation de tests biologiques dans l'étude de la fertilité des eaux de claires ainsi que l'analyse chimique des réserves en sels nutritifs des mêmes eaux montrent qu'une part importante de la biomasse micro-algale peut être produite dans ces bassins, par assimilation par les cellules de substances organiques dissoutes. Ainsi, pour l'azote, des estimations indirectes aboutissent à des quantités de cet élément assimilé sous forme organique variant entre 0,6 et 30,7 µg-at.I-1 selon les modes d'évaluation, les espèces et l'origine des eaux, c'est-à-dire jusqu'à six fois les quantités d'ions minéraux prélevés par les algues. Ces valeurs sont tout à fait en concordance avec les teneurs en azote organique dissous effectivement présentes dans les eaux de claires: entre 10 et 40 µg-at.I-1 et jusqu'à 50 à 60 µg-at.I-1 dans les bassins où des huîtres sont immergées. On ne peut donc exclure une relation entre ces fortes valeurs en azote organique dissous et les huîtres. D'ailleurs, il est démontré que l'huître Crassostrea gigas peut excréter 77 à 93 % de rejets azotés sous forme organique, l'ammoniaque n'en représentant que 10 à 33 % et la quantité d'urée excrétée atteignant jusqu'à trois fois celle d'ammoniaque. L'utilisation de ces formes organiques de l'azote par les algues des claires varie avec les espèces; Navicula ostrearia semble être la mieux adaptée à ce type d'assimilation. Droits : info:eu-repo/semantics/openAccess http://archimer.ifremer.fr/doc/1981/acte-2946.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/2946/ | Partager |
La conchyliculture francaise. 2eme partie. Biologie de l'huitre et de la moule Auteur(s) : Marteil, Louis Éditeur(s) : ISTPM Résumé : This paper is a part of a study concerned with shellfish culture in France. Before presenting improvements in technique, the author gives fundamentals of the biology of oyster and mussels taxonomy and anatomy, respiration, feeding, reproduction, growth, predators and diseases. SOMMAIRE ------------------ L'HUITRE ------------------ INTRODUCTION CHAPITRE I. TAXONOIVIIE ET ANATOMIE DES HUITRES 1. Taxonomie des huîtres vivant dans ie monde Introduction et rappel historique Les genres (Pycnodonta, Crassostrea, Ostrea) Les principales espèces et leur répartition dans le monde 2. Anatomie de l'huître La coquille Le corps BIBLIOGRAPHIE CHAPITRE II - LE TRANSPORT DE L'EAU ET LA RESPIRATION 1. Le transport de l'eau . Mécanisme Méthodes de mesure du courant de transnort Quantités d'eau transportées 2. La respiration 3. L'anaérobiose . BIBLIOGRAPHIE CHAPITRE III. ALIMENTATION ET VERDISSEMENT DES COQUILLAGES 1. Alimentation des coquillages Anatomic des « coquillages » et leur alimentation 1. La collecte des particules alimentaires 2. L'appareil digestif: et la digestion Besoins alimentaires 1. Besoins quantitatifs 2. Nature des aliments. Besoins qualitatifs Conclusion générale 2. Le verdissement Le verdissement. Biologie de Navicula ostrearia La navicule des huîtres, agent du verdissement Le verdissement dans les claires L'écologie des claires en rapport avec la définition du verdissement Données récentes sur la genèse du verdisîsement La navicule bleue de l'huître : ultrastructure du frustule, cytologie, développement . . Derniers résultats sur les conditions d'apparition et de maintien du verdissement en cultures in vitro et en claires Conclusion BIBLIOGRAPHIE CHAPITRE IV. - LA REPRODUCTION Généralités Anatomie des organes de reproduction La sexualité des huîtres La ponte Incubation et émission des larves Fécondité Rythmes sexuels, influence du milieu Les rythmes Périodicité et durée des émissions de gamètes Influence du milieu OEufs et larves Influence de l'environnement sur la vie larvaire Métamorphose et fixation BIBLIOGRAPHIE CHAPITRE V. LES ENNEMIS DE L'HUITRE ET DE L'OSTREICULTURE Les prédateurs Le ver plat, Stylochus sp Les bigorneaux perceurs Autres gastéropodes prédateurs Les pieuvres Les crustacés Les échinodevmes Les poissons Les oiseaux Les compétiteurs Animaux Végétaux Le chambrage BIBLIOGRAPHIE CHAPITRE VI. - MALADIES ET MORTALITES 1. Maladies parasitaires Parasites divers Grégarines Trématodes Cestodes Copépodes Maladies à caractère endémique ou épidémique Les viroses Les champignons La maladie des branchies Les flagellés ; Hexamita sp Les haplosporidies La maladie de la glande digestive de l'huître plate et son agent, Marteilia refringens La maladie de Malpèque 2. Mortalités d'origines diverses Variations excessives de la température Variations excessives de la salinité Eutrophisation Mortalités du Belon Mortalité massive de la baie de Matsushima BIBLIOGRAPHIE ------------------ LA MOULE ------------------ TaxonoiTiie La coquille Le corps Alimentation. Croissance. Engraissement La filtration Mécanisme . . . . Action de la température, de la salinité et de l'oxygène dissous Durée journalière Vitesse de filtration Les éléments nutritifs La digestion La croissance L'engraissement La reproduction Glande génitale et sexe Evolution de la gonade Description des phénomènes Facteurs influençant l'évolution de la gonade Emission des produits génitaux Description du phénomène Facteurs influençant l'émission des produits génitaux Vie larvaire Développement de la larve, sa métamorphose Taille des larves Comportement des larves Action de différents facteurs sur la vie des larves Fixation Résumé Les ennemis Prédateurs Compétiteurs Parasites Causes diverses de mortalité BIBLIOGRAPHIE Revue des Travaux de l'Institut des Pêches Maritimes (0035-2276) (ISTPM), 1976-06 , Vol. 40 , N. 2 , P. 149-346 Droits : Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/1976/publication-1796.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/1796/ | Partager |
Les espèces d'huîtres vivant actuellement dans le monde, définies par leurs coquilles larvaires ou prodissoconques - Etude des collections de quelques-uns des grands musées d'histoire naturelle Auteur(s) : Ranson, Gilbert Éditeur(s) : ISTPM Résumé : Shell is the basis of the distinction between the different species of molluscs. But the elements defining the shape and colour of the shell can vary according to the environmental conditions. So much so that, in numerous cases, a whole range of intermediates can be found between two species. Among molluscs, oysters are considered as a particularly confused group. Their shells are indeed extremely variable. All sorts of intermediates can be found. They usually attach themselves using their bottom valve, and, depending on the shape of the substrate, salinity conditions, temperature, outside environment, they present a wide range of individual variations. I had the opportunity to examine the larval shells of some of our coastal species. I noticed that each species had a specific prodissoconch, with a constant shape and no fundamental individual variations, an understandable fact given their planktonic life. The hinge and the position of the ligament in the hinge enable the definition of their genus. During the study of the collections of oysters from some of the world's most renowned museum (1), I tried to isolate the prodissoconches of the different species. I found them attached to the adult shells, making sure that all the prodissoconches attached to the top of the adult shells showed the same morphological characteristics. (unverified OCR) LAMARCK, en 1806, dans l'ouverture de son Cours sur les «Animaux sans Vertèbres», s'exprimait ainsi : «En attendant, souvenons-nous que rien de tout cela n'est dans la nature, qu'elle ne connaît ni Classes, ni Ordres, ni Genres, ni Espèces, malgré le fondement que paraissent leur donner les portions de la série naturelle que nous offrent nos collections et que parmi les corps organisés, il n'y a réellement que des individus et des races diverses qui se nuancent dans tous les degrés de l'organisation. » Ainsi, pour LAMARCK, les cadres de la Classification zoologique seraient artificiels, ce seraient des créations de l'esprit, ayant seulement pour but de faciliter l'étude du monde vivant. Effectivement lorsqu'on consulte, comme je l'ai fait, les «Collections Lamarck» des Musées de Paris et de Genève. on s'aperçoit que, pour LAMARCK, le moindre caractère morphologique qui différencie une coquille de Mollusque d'une autre est une entité. Il multipliait le nombre des espèces et créait des variétés. Pour CUVIER (2) : «Le travail des nomenclatures, besogne facile, qui ne demande aucune intelligence a fait négliger la science véritable.» Et dit-il, ailleurs (:1) : «Après tout je n'ai pas jeté cette esquisse de division pour servir aux commençans à trouver les noms des espèces; qu'ils emploient pour cela tel système artificiel qu'ils trouveront le plus facile; cela est juste... » Les systèmes en question ne seraient donc que jeux de l'esprit, pour CUVIER également. Notre pensée a beaucoup évolué depuis cette époque. Nous pouvons dire maintenant que la Vie est la manière d'être des protéines et qu'il existe autant de protéines que d'espèces. Dès 1912, Jacques LOEB disait (4) : «Qu'en toute certitude, chaque animal a des substances germinatives spécifiques et que les substances germinatives diffèrent chimiquement d'un animal à l'autre, Les qualités chimiques d'un oeuf de poulet font qu'il ne peut donner naissance qu'à un poulet.» La notion d'espèce chimique vivante nous entraîne, par ailleurs, vers une nouvelle conception des autres groupes de la classification. L'individu porteur de caractères particuliers par lesquels il peut seulement être défini, est aussi porteur d'un noyau protoplasmique spécifique et enfin d'autres, propres successivement à la famille, à l'ordre, à la classe et à l'embranchement dont il fait partie. Cela est très important, car toutes ces catégories de la classification zoologique ne nous apparaissent plus alors comme de simples entités, subjectives, formelles, mais comme ayant effectivement une réalité précise dans le monde extérieur. La recherche et la définition correcte des espèces apparaissent alors comme un travail de première importance. Lorsqu'on poursuit des recherches embryologiques, physiologiques, biologiques ou autres sur un organisme, il est indispensable de savoir d'une manière précise en présence de quelle espèce on se trouve. Par ailleurs, comment parler de l'évolution des espèces si leur existence objective n'est pas admise et si elles ne sont pas correctement définies? Toute l'histoire de la Zoologie est marquée par l'effort constant de préciser les caractères de l'espèce et d'en faire une réalité objective. Chez les Mollusques, la coquille a servi de base essentielle pour la distinction des espèces. Mais les éléments de la forme et de la couleur de la coquille varient avec les conditions du milieu de telle sorte qu'on trouve dans de nombreux cas, tous les intermédiaires entre deux espèces. Parmi les Mollusques, les Huîtres constituaient un groupe particulièrement confus. En effet, leurs coquilles sont extrêmement variables. On rencontre tous les intermédiaires. Elles se fixent le plus souvent sur un support par la valve inférieure et là selon la forme du support, selon les conditions de la salinité, de la température, du milieu extérieur, elles présentent une immense gamme de variations individuelles. J'ai été amené à examiner les coquilles larvaires de quelques espèces de nos côtes. J'ai constaté que chaque espèce avait une prodissoconque particulière, d'une forme constante et sans variations individuelles fondamentales ce qui se conçoit aisément, étant donné leur vie planctonique. Leur charnière et la position du ligament par rapport à cette dernière, permettent de définir les genres, En étudiant les collections d'Huîtres des grands musées du monde (1), j'ai cherché à isoler les prodissoconques des diverses espèces. Je les ai trouvées sur les coquilles adultes où elles s'étaient fixées. m'assurant chaque fois que les prodissoconques conservées au sommet des coquilles adultes présentaient les mêmes caractéristiques morphologiques. J'ai microphotographié la plupart des coquilles larvaires étudiées. Ce sont les épreuves qui sont reproduites ici. J'en ai fait faire des dessins au trait et pour quelques-unes dont les microphotographies manquent, on trouvera les dessins au trait réalisé à la chambre claire. Chaque espèce est bien définie par sa coquille larvaire. La meilleure démonstration en est fournie par les deux espèces. si voisines par leurs coquilles adultes, Ostrea edulis et Ostrea chilensis; leurs prodissoconques sont spectaculairement différentes. Je remercie Monsieur le Directeur de l'Institut scientifique et technique des Pêches maritimes qui a bien voulu accepter de publier le résultat de ces recherches dans la belle Revue des Travaux de son Institut. (OCR non contrôlé) Revue des Travaux de l'Institut des Pêches Maritimes (0035-2276) (ISTPM), 1967-06 , Vol. 31 , N. 2 , P. 127-199 Droits : Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/1967/publication-3761.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/3761/ | Partager |