Reconnaissance des fonds de pêche de la Guyane française - Campagne de la "Thalassa" dans la région Antilles-Guyane 15 juin - 1er septembre 1971 Auteur(s) : Abbes, R Aldebert, Yvonne Dorel, D Leroy, C Le Men, R Prado, J Saint-felix, C Commandant Corre, Éditeur(s) : ISTPM Résumé : Les résultats des recherches effectuées par la "Thalassa", au cours de l'été 1971, sur le plateau de la Guyane française, montrent qu'à cette période de l'année les rendements étaient nettement insuffisants pour donner lieu à une exploitation rentable de la part des flotilles de pêche qui avaient d'ailleurs déserté ce secteur. Toutefois, la courte durée de la campagne ne permet pas d'extrapoler ces résultats à un cycle annuel complet car on connaît mal le comportement des crustacés et des poissons de cette région en fonction des variations du milieu. Les conditions hydrologiques rencontrées sont, en effet, sujettes à des fluctuations plus ou moins importantes, notamment dans la couche superficielle qui est influencée par les apports irréguliers de l'Amazone et sur les fonds de 50 à 70 m où elles sont assujetties aux mouvements plus profonds du large. De telles variations brutales sont susceptibles d'entraîner la dispersion ou la concentration de certaines espèces dans des secteurs particuliers, voire l'enfouissement des crevettes dans des terriers. Il apparaît d'ailleurs que la répartition de la faune est également liée à la nature des fonds autant qu'à la situation thermohaline du moment et l'on ne peut dire, faute d'éléments de comparaison, si les conditions observées en juillet étaient optimales ou non pour la plupart des espèces. La faible quantité de crevettes pêchées par la "Thalassa" sur le plateau continental au cours des chalutages, pourtant effectués dans les meilleures conditions, ne permet pas de définir de façon suffisamment précise les classes d'âge qui permettraient d'estimer s'il y a surexploitation ou non de ces espèces. Toutefois, les statistiques présentées par l'armement le plus important, basé à Cayenne, montre, pour l'ensemble de la région située entre le Maroni et l'Amazone, une baisse sensible du rendement journalier qui est passé de 189 kg de crevettes étêtées en 1967 à 137 kg en 1970, soit, approximativement, de 30 à 22 kg à l'heure de crevettes entières. Quant aux résultats obtenus, sur les poissons commerciaux, ils sont relativement faibles (400 kg par heure au maximum) surtout pour une région où ils ne sont pratiquement pas exploités. Ces ressources ne peuvent représenter qu'un appoint, néanmoins appréciable, pour les professionnels locaux ou même antillais qui fréquenteraient cette zone. Mais là encore, on ne connaît rien des migrations des principales espèces capturées qui peuvent être plus nombreuses à certaines époques, d'autant plus que d'autres, communes à ces régions, n'ont fait que de rares apparitions au cours des chalutages. Science et Pêche (0036-8350) (ISTPM), 1972 , Vol. 210 , P. 1-22 Droits : Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/1972/publication-7015.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/7015/ | Partager |
La situation de la pêche sur les bancs occidentaux du Groënland en été 1970 (Campagne de la "Thalassa" en juillet-août) Auteur(s) : Allain, Charles Lamolet, J Leroy, C L''Herrou, R Minet, Jean-pierre Le Men, R Tailliez, J Barbaroux, Olivier Éditeur(s) : ISTPM Résumé : Cette première campagne de la "Thalassa" sur les bancs occidentaux du Groënland pendant le mois de juillet et la première quinzaine d'août 1970 nous a permis de tirer d'intéressantes conclusions sur l'état actuel du stock de morue, la biologie des différentes espèces rencontrées et les conditions de milieu marin. Elle représente en outre une fructueuse expérience en ce qui concerne la technique de chalutage sur ces fonds particulièrement tourmentés, dans des conditions de navigation souvent difficiles. L'extension de la banquise issue de la région orientale du Groënland ne nous a pas permis d'étudier les bancs du premier tiers sud et nos travaux n'ont pu commencer qu'à hauteur du banc Dana. Les observations hydrologiques montrent que pendant l'été 1970 les eaux arctiques de la couche supérieure sont demeurées très froides et que le réchauffement superficiel était à peine marqué à partir du banc Fyllas pour atteindre un maximum de 4°20 sur le banc Disko. Quant à la formation sousjacente, originaire de la Mer d'Irminger, sa température maximale, de 5°, était proche de celle de la moyenne des années précédentes. Ce refroidissement de la couche supérieure, que l'on constatait déjà en 1966 et qui semble avoir atteint son degré le plus bas en 1968 et 1969, n'est pas sans avoir une incidence sur la répartition de la morue - notamment au moment de la ponte - et sur l'appauvrissement du stock. C'est sur le banc Dana seulement que les captures de morue ont atteint un aspect commercial par le bon rendement obtenu et aussi par un fort pourcentage de poissons de taille moyenne. Plus au N, sur le banc Fiskenaes, le rendement a fortement diminué pour devenir très faible sur le banc Fyllas et presque nul sur les bancs Lille et Store Hellefiske. Dans le secteur le plus septentrional, quelques individus seulement ont été pêchés au S du banc Disko. A partir de ce secteur, la prospection a d'ailleurs montré que la détection était nulle et, comme la plupart des fonds étaient impraticables, les chalutages ont été très réduits en nombre et en durée. Science et Pêche (0036-8350) (ISTPM), 1970-12 , Vol. 198 , P. 1-26 Droits : Ifremer http://archimer.ifremer.fr/doc/1970/publication-7004.pdf http://archimer.ifremer.fr/doc/00000/7004/ | Partager |